Le débat interdit

CnXe6DFWIAAEQkm (2)La fuite dans la communication grandiloquente et émotionnelle se poursuit, notamment depuis l’assassinat d’un prêtre, mardi, par des terroristes islamistes. On en oublierait presque que le 14 juillet, 84 personnes ont été massacrées à Nice. Des hommes, des femmes, des enfants ont perdu la vie et des familles pleurent leurs proches qu’elles ne reverront plus. Plus personne n’en parle. La question des responsabilités publiques, du niveau le plus local (il est indéniable que la municipalité a une responsabilité dans l’organisation d’une grande manifestation sur son territoire) à celui de la politique nationale, a été niée, écrasée, bafouée. Personne n’est responsable. 84 vies détruites, sans compter les blessés qui garderont des séquelles? « Circulez, M’sieurs-dames, y a rien à voir. » Aucune conséquence n’en sera tirée, aucune sanction ne tombera. Tout le monde garde sa place au chaud. La fatalité, la normalité, l’habitude. Personne n’y est pour rien. 84 petites vies… Et si c’était votre fils, votre fille, ou l’un de vos amis? Quelques responsables politiques courageux ont émis une idée. En « temps de guerre » – un état de guerre unanimement reconnu – si l’on envisageait une « retenue administrative » des terroristes potentiels, surveillés, extrêmement dangereux, susceptibles  de passer à l’acte, par exemple ceux qui sont passés en Syrie ou en tenté de s’y rendre? Cette proposition est-elle si scandaleuse, dans la mesure où elle est destinée à sauver des vies? Elle a été évacuée et caricaturée à l’aune des grands principes, des « valeurs »: « Etat de droit », refus de « Guantanamo ». Même l’extrême droite s’en est indignée! Ivresse de la posture, du paraître et vertige des splendeurs élyséennes… Pourtant, en temps de guerre, quand les vies de centaines d’innocents sont menacées, est-il inconcevable d’adapter l’Etat de droit pour s’assurer, le temps nécessaire, la rétention de personnes extrêmement dangereuses, passées entre les mains de daesh? Que la démocratie se donne, tant que dure la guerre, les moyens de se défendre, d’assurer la protection de ses citoyens, est-ce si scandaleux, intolérable? Au moins poser la question en s’interrogeant sur la faisabilité et l’impact réel. En pensant: et si c’était votre fille, votre fils ou vos amis les plus proches, au Bataclan, à Nice ou ailleurs? Combien de centaines de vies encore massacrées avant que le tabou ne soit levé? Merci en tout cas aux responsables politiques dont la voix n’a pas tremblé (j’ai noté Sarkozy, Fillon, Dupont-Aignan, Wauquiez, etc. )

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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29 commentaires pour Le débat interdit

  1. Bernard 06 dit :

    Bonjour M Tandonnet bonjour à tous,
    J’habite à trois cent mètres de l’endroit où cela s’est produit. Je rencontre donc tous les jours des gens concernés y compris un témoin oculaire de l’arrivée du camion et de l’impact de la première victime.
    Deux réflexions :
    La première concerne ceux qui n’arrêtent pas de nous la ramener avec l’Etat de droit. M. Valls sait-il que parmi les quatre premiers droits de l’homme figure entre la liberté et la propriété LA SURETE ? Nous attendons tous qu’un Etat de droit nous la garantisse. Est-ce le cas ? S’il ne savent pas faire ils ne sont pas obligés de rester là !
    La seconde vient d’un nonagénaire qui a connu le STO en Allemagne et qui me dit : si nous sommes en guerre alors il faut se résoudre à faire ces choses qui nous paraissent tout à fait déraisonnables en temps normal. Lui aussi rajoute que s’ »ils » ne savent pas faire qu’ils cèdent la place !
    Je rajouterai enfin, que j’ai vu une photo prise au pied de l’hôpital Lenval, là même où le camion est entré sur la Prom. En lisant les conclusions de l’IGPN, j’ai malgré la tragédie éclaté de rire. Si le ridicule pouvait tuer, lui aussi, un peu…

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  2. drazig dit :

    Comme le disait le cardinal Vingt-Quatre à la cérémonie de Notre-Dame en hommage au prêtre égorgé en Normandie, on parle en France à temps et à contre-temps des « valeurs de la République ». Mais on se garde bien de les nommer. Il s’adressait à tous nos « Républicains » au premier rang de l’assistance, grands pourfendeurs de la Gueuse (l’Église). Car, l’homélie était remarquable et explicitait les dérives morales et spirituelles voulues et encouragées depuis 60 ans par tous les gouvernants, à la racine de notre état de fait présent. C’était pour moi un grand moment, mais tous ces responsables l’ont-ils compris?; j’en doute.

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    • goupil dit :

      On ne donne pas d’eau à des anes qui n’ont pas soif ni de confiture aux cochons
      Salutations

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    • Tracy LA ROSIÈRE dit :

      Vous semblez être en avance d’un cardinal…!
      Ceci étant ce cardinal s’adressait à une classe politique que la « valeurs de la Republique » n’etranglent pas bien qu’ils en aient plein la bouche et nous les servent à toutes les sauces. Or, de valeurs, la Republique n’en a pas davantage qu’un autre système, ou bien alors les Anglais, par exemple, doivent être bien malheureux ! Elle a des principes, c’est autre chose. Voila ce que la prétendue opposition devrait relever, comme bien d’autres âneries. Je me réfère bien évidemment à Denis TILLINAC dont je recommande de lire son dernier livre « L’âme française ». Excellent.

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  3. Georges dit :

    Mildred,lorsque l’on vend des RAFALES à des régimes salafistes qui ont racheté tout Paris faut s’étonner de rien .Imagine une Europe sans pétrole …

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  4. Infraniouzes dit :

    Il faut faire attention au sens des mots qui n’est pas pareil pour tous. On nous ressort à tout propos le fameux « Etat de droit ». A y regarder de près on voit que c’est vague et applicable à tout et n’importe quoi. Mais il y en a pour qui il a une utilité particulière, ce sont les politiciens. Car pour eux, l »Etat de droit » signifie que leur mandat ne peut pas être remis en question, que leur légitimité est totale. Rien ne peut les obliger à rendre leur mandat, même la pire des catastrophe. Les révolutionnaires en herbe sont priés d’aller se rhabiller et d’attendre le prochain scrutin. C’est ça l’Etat de droit.

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  5. Sergio dit :

    Bonjour a tous.

    Maxime,pourquoi nous avez-vous censuré Simon et moi?
    Franchement,je ne comprend pas.!
    Cordialement,

    Sergio

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    • Sergio, tout ce qui paraît sur ce blog (qui n’est pas sous pseudonyme mais à mon nom personnel) engage ma responsabilité personnelle.
      Bien à vous.
      MT

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    • Sergio dit :

      Je comprend Maxime..
      J’avais préparé une réponse,il y a eu un bug.!..je pense…
      Si vous retrouvez mon commentaire,merci de le publier(meme s’il est politiquement »très »
      incorrect ..
      J’aurai l’occasion de vous dire le fond de ma pensée,j’èspère que vous le publierai..!!
      juste une chose,si vous me permettez:
      allez au bout de vos convictions,concretement..!
      Le temps presse,vous ne risquez absolument rien ,
      avez-vous seulement conscience de ça??
      Tout le monde (ou presque) a conscience de ce qui se passe dans notre Pays.
      Ne vous contentez pas de constats,agissez.,!:;..concretement..
      Combien ici vous le demande??
      Meme les plus critiques envers vous(il m’est arrivé d’en faire partie…)
      …vous poussent a aller plus loin..
      …excusez-moi,je vous parle a une tardive,avec mon coeur,et je ne cherche pas
      mes mots,j’ai passé l’age.!…
      Ce n’est pas mon avenir qui est en jeu,mais celui de nos enfants(ma fille a 14 ans)…
      Vous avez des enfants aussi,la plupart d’entre nous aussi.!
      Quel avenir pour eux??
      Je vous laisse…
      Bonne nuit a tous..

      Sergio

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    • Sergio, pour tout vous dire, à propos de mes convictions: le racisme qui consiste à jeter de la haine sur l’ensemble des Musulmans, y compris ceux qui ne sont strictement pour rien dans le drame qui nous touche, me semble faire à fond le jeu des islamistes radicaux et des terroristes. Je pense qu’attiser les haines et les déchirures est l’objectif de l’Etat islamique daesh: il a parfaitement réussi d’ailleurs. Mais la haine, elle ne passera pas par moi ni par ce blog!
      MT

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  6. Fredi M. dit :

    Finalement le vivre-ensemble est une vraie réussite : à chaque nouvel attentat, à chaque nouvel égorgement, vite une marche blanche, une messe oecuménique et des politiciens qui nous assurent qu’il ne faut surtout rien changer, que l’immigration reste une chance pour la France.
    Bravo…
    Mais moi je le voyais autrement le vivre-ensemble.

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    • Infraniouzes dit :

      Normal. Vous n’avez sans doute pas de carrière politique à défendre. Vous ne vous sentez pas investi d’un « destin national » qui sauvera les Français. Vous êtes comme moi, comme tout le monde. Un Français moyen, prié de voter dans le bon sens et surtout pas pour les extrêmes ce qui occasionnerait un tremblement de terre auquel le « microcosme » n’est pas préparé.
      Bien à vous.

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  7. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Comment expliquer ce vote inique, à l’Assemblée Nationale, le 19 juillet dernier – c’est-à-dire juste après le massacre de Nice – où deux amendements proposant la fermeture des mosquées salafistes, ont été rejetés par 164 voix contre et 139 voix pour ?

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  8. Philippe Dubois dit :

    Bonjour Maxime

    Point besoin d’un guantanamo à la française ou autre billevesée, nous avons tous les moyens juridiques et légaux de mettre hors d’état de nuire une grande partie des terroristes potentiels, au moins tous ceux qui sont passés par la Syrie ou ont tenté de le faire.
    C’est l’application de l’article 411-4 du code pénal qui permettrait de coffrer pour trente ans tous ces djihadistes potentiels, ainsi que leurs complices
    Il suffit d’avoir LA VOLONTE de le faire, de demander au parquet de poursuivre en référence à cet article.
    Même Fillon et certains autres de l’UMP commencent à reprendre cette idée.

    Je ne suis pas juriste : donc, si l’application de cet article n’est pas possible, qu’attend Monsieur Urvoas, ministre de la Justice, pour expliquer pourquoi au bon peuple et répondre aux éventuelles objections ?

    Vous parlez d’irresponsabilité politique, mais que dire du (de la) magistrat (e) qui a remis Adel Kermiche en liberté conditionnelle en liberté malgré l’appel du parquet ?
    J’espère que cette personne éprouve quelques remords en se regardant lematin dans le miroir.
    Parce que ce n’est pas une juridiction, entité abstraite et nébuleuse, c’est bien un magistrat, avec un nom, un prénom, une fonction, habilité à prendre cette décision et qui a signé le papier.

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    • Gérard Bayon dit :

      à @Philippe Dubois,
      Je ne suis pas juriste mais je pense que l’on ne peut pas utiliser l’article 411-4 du code pénal contre les « terroristes potentiels ». A mon avis, cet article ne peut être utilisé que lorsque les faits sont avérés et jugés, ce qui n’est pas le cas des « terroristes en devenir ». Il faudrait donc modifier et adapter le contenu de cet article de loi…mais nos ministres et nos députés sont harassés et vont partir en vacances. Cela pourra bien attendre l’automne prochain ou le prochain attentat…

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    • Philippe Dubois dit :

      @ Gérard Bayon
      Le délit me parait constitué pour tous ceux qui sont partis ou ont essayé de partir en Syrie ainsi que pour les animateurs des filières de recrutement
      Cela ferait déjà du monde

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  9. PG93 dit :

    L’État de droit est un principe, une valeur phare d’une république démocratique. Personne ne le contestera. Mais le droit et les principes ont pour objectif de permettre à une communauté humaine – en l’occurrence une communauté civique – de bien vivre ensemble, dans la sécurité et dans la paix. Ce sont des outils, des outils essentiels, précieux dont il n’est nullement question de se défaire. Le problème c’est leur usage. Quand on ne voit plus que l’outil et qu’on oublie ce à quoi il est destiné, on se fourvoie.
    Bien vivre ensemble, aujourd’hui, c’est d’abord s’assurer que de semblables abominations ne se reproduiront pas, ou du moins que tout ce qui pourra l’être sera bien accompli pour qu’elles ne puissent se renouveler. Cessons de faire du droit un absolu, soucions-nous d’abord d’assurer la sécurité d’êtres humains qui n’ont d’autres tort que celui de se trouver dans la trajectoire de fanatiques mus par une idéologie morbide.
    Au « vivre ensemble », dérisoire slogan qu’agitent en toute circonstance d’impuissants gouvernants, il est temps d’opposer des actes forts qui nous permettront effectivement de bien vivre à nouveau ensemble.

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  10. Tracy LA ROSIÈRE dit :

    QUAND VA-T-ON COMMENCER À SE DEFENDRE ?

    Quand va-t-on coffrer de façon radicale et définitive les racailles nazislamistes fichées S ?
    Quand va-t-on expulser de notre territoire les immigrés auteurs d’actes contraires à nos codes, à nos lois ou tout simplement à nos modes de vie?
    Quand va-t-on fermer, sur notre territoire, les mosquées nazislamistes ?
    Quand va-t-on foutre dehors les prétendus imams prédicateurs de la haine de notre pays, de notre société, de nos modes de vie ?
    Quand va-t-on couper les droits sociaux à ceux, musulmans et autres, qui ne respectent pas nos lois ?
    Quand va-t-on procéder au RATISSAGE des zones de  » non droit  » et en expulser la racaille ?
    Quand va-t-on en finir avec cette religion des « droits de l’homme » ?
    Quand va-t-on se débarrasser de notre classe politique pourrie ?
    Quand va-t-on légitimer l’auto-défense ?

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  11. Roland dit :

    Bonjour,
    Je suis en total accord avec vos réflexions.
    De la gauche et de Valls le brasseur de vent plus rien ne pourra m’étonner, mais quand j’entends un vieux centriste dire vouloir créer un « délit de séjour » je sombre de plus en plus dans la déprime. A situation exceptionnelle il faut des mesures exceptionnelles. On ne remet pas en cause l’Etat de droit mais on assure simplement notre survie et celle de nos enfants.

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  12. Alain Brugnoni dit :

    La France, en guerre, à déjà repris ses activités estivales jusqu’au prochain massacre islamiste où l’on ressortira les mêmes postures, déclarations et hommages …..Le gouvernement, plein d’arrogance, se donne l’illusion de l’action en sortant quelques mesurettes, comme le renforcement des effectifs des réservistes, (d’ailleurs combien de fils de politiques parmi ces volontaires ?).Tous, se pressent à Notre dame, mais surtout sans se mêler aux sans dents par crainte des sifflets mais sont
    applaudis par une cour bienveillante. Le premier ministre étouffe toute interrogation, légitime, concernant les responsabilités publiques de tout niveau, en mettant en avant le « faire bloc » et l’union nationale. Les français, après avoir déposés fleurs, bougies et larmes ronronnent sur leur carré de sable, juste en face du massacre niçois, pendant que notre jeunesse futile chasse le pokémon .Quelques politiques donnent de la voix, posent les bonnes questions mais sont aussitôt vilipendés par les socialistes et les médias aux ordres .Pendant ce temps, un égorgeur (fiché S ?) affute sa lame et prépare sa guerre, le gouvernement, bien protégé dans les palais de la République, ne pourra pas dire qu’il ne savait pas mais se défaussera en faisant illusion, combien de temps encore ?

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  13. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Le gouvernement autiste actuel s’obstine dans toutes ses mauvaises décisions que cela concerne le terrorisme, le chômage, l’économie etc. persuadé qu’il détient à lui seul toute la vérité.
    Ses mots d’ordre pour ce qui concerne le terrorisme et ses conséquences sont affligeants. Je refuse d’entendre de la part de ces incapables : « il va falloir s’habituer, d’autres attentats ne pourront pas être évités, il faut apprendre à vivre ensemble, l’islam de France et autre sottises… » De même que je suis choqué des réactions de la grande partie des catholiques qui pardonnent d’emblée et sans rien dire aux assassins de ce pauvre vieux prêtre alors que la symbolique de cette tuerie est très forte.
    En ce qui concerne le carnage de Nice, j’attends encore que nos lâches parlementaires EXIGENT la démission du Maire, du Préfet et du Ministre de l’Intérieur tous trois responsables à des degrés divers de ce carnage mais je ne me fais aucune illusion, ils garderont leur fauteuil au moins jusqu’aux prochaines élections et d’ici là, ils espèreront que les Français oublieront ces tragiques moments. J’espère que leur sommeil sera perturbé chaque nuit jusqu’à la fin de leurs jours.
    Quant aux mesures à prendre pour contrôler ces milliers de fous dangereux en liberté, je suis comme Fillon et Wauquiez, partisan de mesures fortes et contraignantes mais je me demande comment les mettre en œuvre alors que l’on sait qu’elles ne sont pas légales et anticonstitutionnelles et surtout avec quels moyens logistiques et humains ? Mon interrogation est encore plus importante lorsque je vois que deux jeunes décervelés qui ne se connaissent que depuis moins d’une semaine peuvent en communiquant sans contrôle possible sur des réseaux sociaux cryptés égorger des personnes sans que l’on puisse les détecter. Que se passera-t-il le jour où une voiture ou un camion bourré d’explosifs sautera au milieu d’une foule ou lorsqu’un colis suspect éclatera dans un train ou un métro ou lorsqu’un autre jeune fou furieux se glissera parmi des étudiants d’un lycée ou d’une université avec des explosifs ? FH et ses sbires continueront de nous dire : « on ne peut rien faire, il faut être vigilant… » Dans mes moments de grande colère, j’en arrive à regretter que nos personnages politiques soient si bien protégés…sans doute les choses changeraient-elles un peu plus vite si un drame les concernant survenait !

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  14. H. dit :

    Bonjour Maxime,

    « Yaka. Yfocon. Ysonka ». Je résume de façon un peu abrupt, j’en conviens, les réflexions politiques autour de ce drame. Ainsi donc, nous devrions mettre en rétention tous ceux qui auraient des sympathies affichées pour DAESH et consort. Dans un pays qui manque de place de prisons, qui n’alloue pas à sa Justice, instance régalienne s’il en est, les moyens financiers et humains de fonctionner normalement, qui se fait régulièrement tacler par la CEDH pour des manquements graves au Droit alors que nous nous gargarisons d’en être la Patrie, je ne peux m’empêcher de sourire, sourire jaune évidemment. Dans quelle structure les mettrions-nous? Qui en assurera la surveillance? Pour combien de temps? Sur quels principes? Pourquoi en faire? Mettre dans un même lieu ce genre d’individus ne peut aboutir qu’à renforcer leur radicalisation et à conforter chez tous les faibles d’esprits, ou non, tentés par cette démarche le statut de martyr qu’ils appellent de leurs voeux.
    Les personnalités politiques que vous citez ne répondent aucunement à ces questions. Je gage qu’ils en sont totalement incapables, confondant, à l’instar de votre ancien mentor, réflexions et émotions. Ce dernier ne proclamait-il pas en son temps que le bracelet électronique était la panacée et une alternative à la prison? On vient d’en voir les limites avec un individu de 19 ans ayant purgé 10 mois de détention préventive. À tout le moins, voilà qui devrait nous inspirer de l’humilité. Il ne sert à rien de déplorer au fil de vos billets, comme nombre de vos lecteurs, comme moi, l’indigence du monde politique et être de tenter de succomber à la première idée démagogique avancée dès qu’un événement dramatique intervient. Pour autant, l’absence totale de responsabilité politique dans ce drame est proprement sidérant. A minima, la démission du ministre de l’intérieur s’imposait et le prolongement inconsidéré de l’état d’urgence, alors que ce dernier a montré son inutilité flagrante face à cette menace, par un parlement plus que jamais théâtre d’ombre et symbole vivant de la décrépitude démocratique de ce pays, montre l’étendue de la crise politique qui nous affecte. Pardonnez-moi d’être aussi crû mais jamais depuis la dernière guerre, ce pays n’a été aussi vichyste dans son comportement et ses attentes. Là est peut-être son moi profond mais j’attends, sans beaucoup d’espoir, autre chose.

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  15. Frederic_N dit :

    Permettez moi d’être un peu fatigué des français et de leur manière inimitable de dévoyer le débat public et de substituer les références communistes aux références communes des occidentaux. On n’en a pas fini avec les traces du communismes comme dirait Derrida
    Aujourd’hui c’est le tour de l’Etat de Droit que l’on met à toutes les sauces et où l’on accepte bien sûr la vision de la gauche, qui si je ne m’abuse n’a pas inventé l’Etat de Droit . Alors je rappelle que l’Etat de Droit est une vision d’origine anglaise ( et non française), et pour parler français : d’orgine protestante. L’idée d’état de droit repose sur le principe selon lequel les citoyens se réunissent sous une Etat de lois qui est forcément National ( c’est ce qu’on appelle un contrat social) à condition que ces lois garantisse les principes d’une morale commune dont la première est la liberté de conscience ( principe bafoué par les lois mémorielles) et la seconde le droit de propriété. C’est cela le principe de l’Etat de Droit. Mais on distingue cette situation de morale commune d’un Etat de guerre, où ces lois morales, pour une raison ou une autre ne sont plus acceptées. Dans un Etat de Guerre il n’y a pas de droits. Originairement on parle d’Etat de guerre pour qualifier les relations entre Nations, mais visiblement nous en sommes là avec les islamistes .
    Dans ce débat sur l’Etat de Droit la gauche commet donc deux mensonges.
    1. Elle oublie que les Droits n’ont de valeur que dans une communauté nationale qui s’accepte comme telle. Tel était le cas des terroristes rouges des années 70 . Mais tel n’est pas le cas des terroristes islamiques : avec eux nous sommes au sens des philosophes dans un Etat de Guerre !
    2. Elle remplace le droit par la souveraineté du peuple ( au nom du délire selon lequel le peuple est bon par essence ). Elle oublie que les élus du peuple Français se sont assis régulièrement sur le droit de propriété notamment par la fiscalité. Mais cela il ne faut pas le dire

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  16. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Vous voilà donc presque prêt à franchir la « ligne infranchissable : l’État de droit », alors que quelques plots en béton à l’entrée de la Promenade des Anglais eussent suffi à rendre le carnage de Nice impossible !

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  17. walter dit :

    Merci Maxime de penser ainsi aux victimes.
    La presse donne des chiffres froids. Pour les mort et les blessés certains amputés et handicapés pour le reste de leur vie ça ne suffit pas. Pour une personne touchée ce sont des répercussions sur des dizaines d’autres: famille, amis, collègues etc…
    Ces français victimes des égorgeurs, des écraseurs, des tireurs méritent mieux que ces chiffres froids et réducteurs.
    Nos gouvernants sont lâches et indifférents.
    Le pas d’amalgame, le « nous devons nous habituer… » sont honteux.
    Les égorgeurs de lIslamisme nous frappent partout en France et par tous les moyens.
    Puisque « nous sommes en guerre » alors combattons!
    Mais non, nous sommes livrés aux bourreaux ennemis avec interdiction de les nommer!
    Impuissance, lâcheté et arrogance des socialistes aux pouvoir.
    L’Etat doit nous protéger, il le fait bien mal.
    Je crains une attaque sur les plages et à la rentrée dans des écoles, collèges et lycées ou/et facs.
    Je veux qu’on enferme ces fichés S et je suis pour le bagne et les travaux forcés pour ceux qu’on a attrappés comme celui qui est à l’isolement.

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  18. Caroline dit :

    Maxime
    J’aurai pu ecrire mot pour mot votre billet.
    Je suis ecoeurée.
    Et quand je vois a droite certains entonner le slogan « etat de droit » je le suis doublement.
    Triste impression que rien ne changera jamais.
    Bon dimanche a tous

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