Une déesse grecque dénommée Europe

téléchargementQuand des milliers de commentaires fleurissent dans la presse, sur le net, on ne sait plus vraiment quoi rajouter sauf à jouer les « mouches du coche ». Tant pis. Dans cette tribune pour le Figaro Vox, j’exprimais ce que tout le monde sent bien. La logique eurocratique, chère aux élites européennes, axée sur les normes, les règlements, les sanctions, se heurte à une limite fondamentale qui est l’émotion, la sensibilité, la fierté des nations. Pour tout dire, je ressens un vrai malaise à voir traiter ainsi comme un paria ce pays qui porte le nom du berceau de la civilisation occidentale, la source même de la philosophie, l’astronomie, la politique, la démocratie…   L’Union européenne ne peut pas indéfiniment se prétendre démocratique – le pouvoir du peuple – et mépriser un peuple qui s’exprime par référendum. Europe, qui s’en souvient, était une déesse athénienne. Tout ce qui se passe aujourd’hui est la conséquence d’une profonde trahison de l’idéal Européen, un bel idéal de paix, d’unité politique, de « rapprochement entre les peuples », transformé peu à peu, notamment depuis le traité de Maastricht et sa monnaie unique, en  mécanique écrasante, bureaucratique et obtuse. Et pourtant, ils le savent. Ils savent qu’ils se sont monstrueusement trompés. Les politiques, les eurocrates, les hauts responsables européens, le savent. Sauf une poignée d’entre eux, les plus bornés peut-être, les plus incultes et stupides, ils savent qu’ils se sont abominablement fourvoyés. Cependant, plus ils savent qu’ils ont été nuls, qu’ils avaient tort – tort face à Philippe Séguin et ses amis par exemple – plus ils se braquent et s’enferment dans des logiques débiles et obtuses.  D’où cette incapacité chronique, maladive, à se remettre en question et à changer d’optique en s’adaptant au monde réel; d’où l’impasse toujours plus tragique; d’où le fossé toujours plus profond, abyssal, entre leurs obsessions eurocratiques et l’esprit et la chair de l’Europe, notre Europe que nous aimons, cette Europe qui nous vient d’une déesse grecque.

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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44 commentaires pour Une déesse grecque dénommée Europe

  1. Florence dit :

    Vous êtes très lucide Maxime. Combien cela va-t-il nous coûter, et pas seulement en argent, avant que l’on revienne sur cette erreur funeste ? Je crains hélas le pire.

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  2. Freddie dit :

    Je vais avoir pitié de vous, Maxime, et au sujet des gens qui savent très bien qu’ils ont fait des bêtises et persistent d’autant plus, y compris en pleine procédure et devant des professionnels de la loi qui tentent de les convaincre, je vais vous épargner la comparaison avec… non, allez, je ne vais pas le dire ;-). Au sujet de ce qu’on peut proposer concrètement, la partie adverse (c’est-à-dire mes potes et moi) avons proposé des tas de solutions de meilleure gestion. Problème : les idées viennent de nous. Zut alors… on nomme ce problème l’orgueil, et ce n’est pas pour rien qu’il figure en tête des (mince, deviendrais-je mystique) capitaux.

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    • Freddie, franchement, moi, là dessus, je n’y suis pour rien, si vous saviez le nombre de notes et de rapport que j’ai rédigés pour mettre en garde les autorités politiques et qui n’en ont tenu aucun compte!
      MT

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  3. ADB dit :

    Voici le début d’un article paru sur « Causeur » qui résume bien, selon moi, l’affaire :
    Après avoir reçu, de 2001 à 2013, pas moins de 57 milliards d’euros d’aides européennes nettes1 [1] et après avoir obtenu, en 2012, l’annulation pure et simple de 107 milliards d’euro de sa dette publique — la plus importante restructuration de dette jamais observée — l’État grec doit encore 312 milliards d’euros (174% de son produit intérieur brut en 2014) à ses créanciers. Sur ce total, 235 milliards (trois quarts de la dette publique grecque) ont été prêtés par la fameuse Troïka2 [2] qui, en contrepartie de taux d’intérêt et d’échéanciers de remboursement particulièrement accommodants, exige d’Athènes une remise en ordre à marche forcée de ses finances publiques et de son économie.

    Quoi qu’on puisse en penser, c’était le deal : pour dire les choses simplement, la Troïka s’engageait à aider le gouvernement grec à éponger ses dettes à condition que ce dernier cesse d’en créer de nouvelles. Syriza puis, par voie référendaire, une très large majorité de Grecs ont très clairement rejeté ces conditions ; « ΟΧΙ, nous ont-ils dit en substance, nous voulons bien que vous continuiez à nous faire crédit mais nous refusons de vous donner les garanties que vous réclamez ».

    Fort bien. Grâce à l’initiative de M. Tsipras, les choses sont maintenant tout à fait claires : le peuple grec entend poursuivre sur la voie qui a été la sienne depuis son adhésion à l’Union européenne et même, à vrai dire, depuis la création de l’Etat grec3 [3] — clientélisme, corruption, captation de subsides publics, évasion fiscale généralisée, administration aussi inefficace que surdéveloppée ; le tout financé par toujours plus de dettes. Très clairement, c’est leur droit le plus strict mais c’est aussi notre droit de refuser d’être les dindons de la farce. ………… »

    Tout le reste n’est, selon moi, que littérature !

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  4. fredi maque dit :

    Vous n’avez pas aimé la façon dont j’ai librement prolongé votre phrase ?

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  5. Gerard Bayon dit :

    à Citoyen 8 juillet 2015 9h30
    Bonjour,
    Vous avez tout à fait le droit de penser que je suis à côté de la plaque concernant le dossier Grec,
    toutefois je maintiens que les réformes faites par le gouvernement grec ont été à minima (même si je comprends que certains grecs ne soient pas de cet avis) en comparaison de celles faites par l’Irlande, le Portugal, l’Espagne ou l’Italie pour, eux, respecter leurs engagements.
    Comment voulez vous consolider une Europe chancelante en donnant l’image qu’un des pays membres peut s’affranchir de ses dettes sur la simple demande de son peuple ?
    Que se passera-t-il demain si un autre pays (peut-être la France ?) se comporte avec la même arrogance que M. Tsipras ?
    Accepteriez vous de payer les dettes de votre débiteur sous prétexte qu’il a décidé de ne plus vous rembourser?

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    • michel43 dit :

      MAIS des Président en FRANCE, on bien annuler les dettes de certains pays Africains , on sait que JAMAIS, il ne rembourseront

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  6. François Carmignola dit :

    De quoi enrager
    Alors que @Phlippe cite la « confédération » gaulliste, évidente et unique solution, on nous ressasse ici tous les poncifs misérables hostiles à l’Euro, seule et évidente solution, qui ne mérite aucunement toute cette haine de sous developpés incapables de payer leurs dettes.

    @Annick
    Une monnaie est celle d’une nation, relation bi-univoque. Merci pour votre ignorance totale de la notion basique de la monnaie comme bien, équivalent strict d’une quantité d’or intransportable, dont la manipulation de la valeur traduit d’abord l’appauvrissement des nations qui s’y livrent, ce qui devrait suffire à les obliger, oui, à les obliger, à en respecter le cours et à adapter ses dépenses à ses productions.
    La monnaie sert à faire des échanges, figurez vous, et l’Europe est une zone d’échanges intenses, dont la la prospérité a absolument besoin, non pas d’une nation unique mais d’une monnaie unique.

    L’Euro doit jouer ce rôle, et je ne vois aucunement ce que les tempéraments nationaux vont faire là dedans, le respect de la parole donnée, la lutte contre la corruption et le souci de dépenser selon ses moyens n’étant pas une « morale », comme on l’entend trop souvent chez les souverainistes, mais au contraire ce dont le contraire doit exposer aux plus sévères, cruels et impitoyables
    manques d’empathie.

    Votre histoire de « zone monétaire optimale » est une blague américaine, les US étant capable de mettre à l’amende pendant des dizaines d’années les portions mal gérées de son territoire (l’insensibilité américaine au sous developpement sur leur propre sol étant à la hauteur de leur morale nationaliste « optimale »).

    Je suis persuadé, figurez vous, à rebours du moralisme que VOUS manifestez (les nations sont excusables, elles sont faillibles, il est normal qu’elles ne payent pas leur dettes,
    il faut les encourager etc) qu’il faut maintenant frapper et faire retomber la Grèce dans le tiers monde, quitte à ce qu’elle perde à nouveau des dizaines d’années. Rien ne me fit plus plaisir que ce retraité en pleurs: les retraites au nom de la morale en Grèce sont scandaleusement élevées, et l’effondrement de l’économie grecque, bien loin d’être une punition ou une injustice (ça c’est le point de vue moral)
    n’est que le retour obligé d’un pays de voleurs (les peuples sont parfaitement ingrats, et en plus stupides égoistes et criminels, @Philippe) au stade primitif qui convient à ses moeurs dégénérés.

    Les responsabilités NE SONT PAS partagées (votre culpabilité morale vous regarde seule):
    la Grèce fut non pas cigale mais termite parasite et se trouve
    entièrement responsable de ses errements. Elle doit absolument au nom non pas de la morale, mais
    de la nature retourner à l’état économique primitif qui convient à ses usages.

    @Citoyen
    Combien de fois faudra t il rappeller l’évidence factuelle que les menteurs communistes cherchent à
    nier de toute leur propagande pour niais:
    1) les contribuables ont sauvé en 2010 LEURS banques et ainsi l’économie de leur zone géographique,
    menacée d’un crash qui les aurait mis dans un chomage de masse dont vous n’avez pas idée. Ce
    fut l’honneur de Sarkozy et Merkel que de l’avoir fait, mais cela ne fut pas remarqué, senti ou même
    compris par toutes les personnes sont certaines sont incultes, ingrates ou abruties de socialisme.

    2) La Grèce n’a PAS fait les réformes indispensables, qui sont celles qu’on lui ordonne de
    faire absolument: réduction drastique des budgets militaires et des retraites incompatibles avec
    rang de pays du tiers monde, sans parler bien de la réforme (quel bel euphémisme) de la perception
    de ses impôts. Cela passe evidemment par une augmentation énorme et partout de la TVA,
    les commerçants grecs se devant de faire -maintenant- le travail que l’administration fiscale ne fait pas.

    3) La dette grecque n’est absolument pas un problème. Divisée par bien plus que deux, aménagée et
    étalée, elle est parfaitement soutenable. Le sujet, qu’il est hors de question de discuter
    (allez voir Merkel si vous osez), est d’abord
    un attrape couillon pour lâches moralistes indulgents, et vise à cacher des demandes
    directes d’argent frais pour payer les salaires des fonctionnaires.

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    • michel43 dit :

      SARKOZY a sauver, les banques et c’est tout a son honneur, SAUF qu' »il fallait prendre 51% du capital ou MIEUX 100% puisque c’est l’argent des contribuable,, UN ans après, RECORD des bénéfices….son Copains PEROL aurait du lui dire?

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  7. BENTY dit :

    Pro-Européen et Pro-Euro de la première-heure, je n’ai plus qu’une envie : sortir de tout cela tellement c’est un gâchis. Absolument ! Et à tout prix. Au sens propre : vraiment à n’importe quel prix. C’est vital !
    Concernant la Grèce, les USA pèseront de tout leur poids pour qu’elle reste dans l’Euro. Les grecs se tourneraient alors vers la Russie pour avoir un soutient et cela, pour les USA, en ce moment = danger !

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  8. Annick dit :

    Bonsoir Maxime,

    C’est assez consternant de constater les résultats de politiques ignares qui veulent se mêler d’économie. Leur incompétence, leur bêtise, sont là, étalées devant nos yeux.
    Je viens d’entendre JP Chevènement exposer avec une grande maîtrise tout ce que tous devraient voir, et en tirer les leçons. Face à lui, un petit hurluberlu Vert dont j’ai oublié le nom, et qui récitait son catéchisme sans le moindre effort de réflexion, mais qui pérorait comme un coq en grand donneur de leçons. Quel spectacle lamentable !

    L’économie ce n’est pas de la morale à deux balles, ni de la solidarité dévoyée, encore moins de l’idéologie. En raisonnant ainsi, on coule celui à qui l’on veut tendre la main.
    Toutes les erreurs des dernières années, les interventions insensées de nos politiques, sont concentrées dans le drame grec.
    Seguin avait raison, il m’avait d’ailleurs convaincue de le suivre dans le « non » à Maastricht et décidée à m’intéresser de plus près aux problèmes économiques.
    Pour résoudre de tels problèmes, il faut commencer par se débarrasser de toute idéologie, de toute rancœur, de toutes notions de jugements moraux (qui n’ont rien à y faire, si ce n’est tout brouiller) et veiller à garder les pieds bien ancrés à la terre. Autrement dit, être attentif à la réalité et garder son bon sens. Point.

    Une rivière à sec ne vous donnera pas une goutte d’eau, quelles que soient les incantations et les gesticulations qui vous viennent à l’esprit. Il vous faut constater qu’elle n’est plus qu’un tas de cailloux. Vous pourrez toujours essayer d’y jeter quelques seaux d’eau, ce serait aussi utopique que de vouloir vider la mer avec un coquillage.
    La Grèce est à sec, l’euro l’a tuée. Inutile donc d’essayer de contourner, elle ne peut pas et ne pourra pas avant longtemps rembourser le moindre centime.

    Les responsabilités sont partagées. Elle a les siennes, celles d’une cigale, c’est indéniable, mais les autres pays européens ont aussi les leurs. Exemples : Ventes de sous-marins par l’Allemagne, de tanks par la France (pour quoi faire ?), construction d’autoroutes fréquentées par une ou deux voitures/heure, etc. Vous trouverez sur le Net une foule d’exemples de ce type, où chacun y a trouvé son intérêt.

    Afin que chacun analyse l’impasse dans laquelle nous ont fourvoyés nos « oints du Seigneur », quelques liens à consulter. Parmi eux se trouvent des liens que j’avais déjà donnés au printemps :

    http://chevallier.biz/2015/07/grece-e-fondamentaux-quelques-rappels-utiles%E2%80%A6-developpement/

    Extrait :

    …Quelques rappels de base s’imposent pour tout monétariste : une monnaie est celle d’une nation, et inversement, la relation est biunivoque (je ne connais qu’un seul contre-exemple jamais cité, devinette au passage : quel est ce pays ?).
    L’optimum économique est atteint dans un système de changes libres, donc entre des monnaies de nations souveraines.
    Selon ces principes, une zone monétaire regroupant des nations indépendantes dont les niveaux et les gains de productivité globale ne sont pas homogènes ne peut conduire qu’à un désordre croissant avec une sortie catastrophique à terme pour les nations les plus vulnérables (c’est-à-dire celles dont les niveaux et gains de productivité globale sont les plus faibles).

    Premières conclusions :
    La zone euro est une aberration et les pays du Club Med sont condamnés à en sortir douloureusement à terme.
    Le problème n’est donc pas de savoir si la Grèce fera défaut, ou s’il faut encore lui prêter quelques milliards d’euros pour survivre quelque temps
    (il n’y a plus d’argent en Grèce, plus d’acheteurs, les entreprises ne peuvent plus passer de commandes, d’après la BRI, les Grecs et les entreprises grecques ont placé 70 milliards d’euros dans des banques hors de Grèce, etc.)

    Il n’aurait pas fallu créer cette zone euro, il n’aurait pas fallu que la Grèce adhère à cette zone euro ni les autres pays.

    Les bons spéculateurs, ceux qui voient juste et loin, ont relevé que les rendements du Bund sont sur une tendance baissière longue depuis le mois de juillet 2007, c’est-à-dire depuis 8 ans, graphique que je complète depuis fin 2007 car c’est une des bases bien connues d’analyse monétariste…

    Les liens déjà donnés :

    http://chevallier.biz/2015/05/euro-folies/
    http://chevallier.biz/2015/05/germanie-l%E2%80%99euro-m%E2%80%99a-tuer/
    http://chevallier.biz/2015/04/slovaquie-l%E2%80%99euro-m%E2%80%99a-tuer/
    http://chevallier.biz/2015/04/portugal-l%E2%80%99euro-m%E2%80%99a-tuer/
    http://chevallier.biz/2015/04/italie-l%E2%80%99euro-m%E2%80%99a-tuer/
    http://chevallier.biz/2015/04/espagne-l%E2%80%99euro-me-tue/
    http://chevallier.biz/2015/04/grece-l%E2%80%99euro-m%E2%80%99a-tuer/
    http://chevallier.biz/2015/04/grexit-scenario-du-ko-au-chaos/

    Vous y constaterez toute la différence entre une analyse froide, sans fioritures sucrées, dépourvue d’émotion, et les égarements des ignares qui veulent nous gouverner.

    Maxime, vous le savez, Europe fut kidnappée et retenue prisonnière par un Zeus perfide… qui, cerise sur le gâteau, la viola. Les mythes sont notre histoire (notre expérience) éternelle quand la leçon n’est pas acquise.

    Amicalement,

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  9. Citoyen dit :

    @Gerard Bayon 7 juillet 2015 à 10:41

    Vous êtes à côté de la plaque concernant le dossier grec.Basiquement, les faits sont les suivants:

    1/ Les contribuables n’ont pas prêté d’argent à la Grèce, ils ont remboursé leurs banques
    2/ La Grèce a fait d’énormes réformes
    3/ La Grèce a proposé de nombreuses autres réformes, mais ces réformes sont refusées parce qu’elles touchent le secteurs protégés par la Troïka (jeux d’argent, impôts sur les bénéfices, etc).

    La véritable pierre d’achoppement est liée à la restructuration de la dette sans laquelle la Grèce n’a AUCUN avenir. Alexis Tsipras conditionne tout accord à une restructuration (déjà promise en 2012 sauf erreur), Schäuble/Merkel ne veulent pas en entendre parler.

    Tsipras ne cédera pas, à juste titre, il vient de gagner sa légitimité envers et contre tous, et je ne vois pas l’Allemagne céder non plus mais les pressions vont être énormes (chacun son tour). A mon sens, on finira par une sortie de la Grèce de l’euro.

    Beaucoup d’articles intelligents ont été écrits sur le sujet, il faut simplement sortir des medias dominants, quelques exemples:

    La proposition de réformes du gouvernement grec biffée au rouge par la Troïka
    http://fr.scribd.com/doc/269571089/IMF-Counterproposal-Redline-Comparison

    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/07/06/31001-20150706ARTFIG00072-l-959967953-grec-ou-le-retour-du-peuple-en-europe.php
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-angela-merkel-refuse-de-parler-de-la-dette-grecque-490094.html
    http://www.mediapart.fr/article/offert/86c629dfef9f2a22faf6cc1b21b0ee14
    http://www.humanite.fr/les-creanciers-disent-tsipras-pas-touche-aux-riches-578062
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/07/03/la-grece-est-retombee-a-son-niveau-de-vie-d-avant-l-euro_4669050_3234.html

    Avec ça, vous aurez peut-être une vision plus réelle et plus pluraliste de ce qui se passe en Grèce…

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  10. François Carmignola dit :

    « Europe, qui s’en souvient, était une déesse athénienne.  »
    Ce fut surtout une princesse phénicienne, violée par Zeus qui la séduisit déguisée en Taureau, c’est tout dire. Elle fut ainsi la mère de Minos et la grand mère du Minotaure.

    Votre révération quasi mythologique pour les référendums foireux qui du départ de De Gaulle au déshonneur du co fondateur de l’Europe moderne, la France, n’ont célébré (avec celui des grecs dimanche) que l’illusion des peuples de décider au hasard de leurs obscurs fantasmes l’abaissement de leur patrie est désespérante.
    Maastricht et la constitution furent deux crève coeurs lamentables, et les grecs ont consacré leur exclusion par leur vote souverain, qui illustre surtout leur totale mécompréhension non seulement de leurs voisins, donateurs imbéciles, mais de toute espèce de réalisme économique. Des enfants non occidentaux, à peine au niveau de l’Erythrée, dont ils vont maintenant encourager, revanchards, la migration.

    Tous ceux qui ici et ailleurs dénoncent l’Europe, alliance de peuples souverains qui s’engagent à lutter contre la corruption, la démagogie et surtout, surtout, la bêtise, ne méritent que la commisération que l’on doit au tiers monde.

    Sachez que la France, elle, n’est pas ENTIEREMENT composée de communistes et d’imbéciles.

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    • Carmignola, il ne faut pas dénoncer l’Europe, mais au contraire chercher à la renouveler et la tirer de l’impasse où elle se trouve.
      MT

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    • michel43 dit :

      impossible, Maxime, voyez notre pays, a t »on oser, toucher au structures socialo – communiste que DE GAULLE a mis en place ,Bien sur que NON ,

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  11. Philippe dit :

    Bonsoir Maxime,

    Eh oui les grecs sont devenus des parias, les vilains petits canards. mais avant la crise les créanciers, la banque centrale étaient bien contents de faire « Open bar ». On s’est bien fichu de savoir que le pouvoir grec faisait n’importe quoi. On s’est bien fichu de savoir qu’ils enfreignaient les règles. Et beaucoup de pays ont du faire des sacrifices pour rattraper les dégâts. Tous ont été punis où sont punis, mais les créanciers eux continuent de faire leur beurre. Qu’on le veuille ou non , les peuples des pays européens ont perdu leur souveraineté. L’inconscience des dirigeants et des technocrates européens nous la payons. Ce qui me dégoutte ce sont les Hollande, les Woerth et autres guignols qui se permettent de faire la morale alors que nous sommes nous aussi dans une situation guère brillante. Nous repoussons nous aussi les échéances. Les promesses que nous faisons nous ne les tenons pas et les renvoyons chaque fois aux « calendes grecques ». Les réformes en France sont loin d’être faites. L’Europe fut construite sur une multitude de fondation, fondation reposant de plus sur du sable mouvant.

    Je pense que nos incultes devraient lire les mémoires d’espoirs de De Gaulle. Il disait je cite quelque extraits: »« …Pour moi j’ai, de tous temps, mais aujourd’hui plus que jamais, ressenti ce qu’ont en commun les nations qui la peuplent. Toutes étant de même race blanche, de même origine chrétienne, de même manière de vivre, liées entre elles depuis toujours par d’innombrables relations de pensée, d’art, de science, de politique, de commerce, il est conforme à leur nature qu’elles en viennent à former un tout, ayant au milieu du monde son caractère et son organisation. C’est en vertu de cette destination de l’Europe qu’y régnèrent les Empereurs romains, que Charlemagne, Charles Quint, Napoléon, tentèrent de la rassembler, qu’Hitler prétendit lui imposer son écrasante domination. Comment, pourtant, ne pas observer qu’aucun de ces fédérateurs n’obtint des pays soumis qu’ils renoncent à être eux-mêmes ?
    Au contraire, l’arbitraire centralisation provoqua toujours, par choc en retour, la virulence des nationalités. Je crois donc qu’à présent, non plus qu’à d’autres époques, l’union de l’Europe ne saurait être la fusion des peuples, mais qu’elle peut et doit résulter de leur systématique rapprochement.
    .Pour Adenauer, non plus que pour moi, il ne saurait être question de faire disparaître nos peuples, leurs Etats, leurs lois, dans quelque construction apatride… »
    Comme c’était à prévoir, on vérifie que pour aller à l’union de l’Europe, les Etats sont les seuls éléments valables, que si l’intérêt national est en cause rien ni personne ne doit pouvoir leur forcer la main et qu’aucune voie ne mène nulle part sinon celle de leur coopération. »
    Le 23 février 1953 :
    « Pour pouvoir aboutir à des solutions valables, il faut tenir compte de la réalité. La politique n’est rien d’autre que l’art des réalités. Or, la réalité, c’est qu’actuellement l’Europe se compose de nations. C’est à partir de ces nations qu’il faut organiser l’Europe et, s’il y a lieu, la défendre ».

    Et ensuite il dit :

    « Sur la base de cette alliance, il faut bâtir une Confédération, c’est-à-dire un organisme commun auquel les divers Etats, sans perdre leur corps, leur âme, leur figure, délèguent une part de leur souveraineté en matière stratégique, économique, culturelle.

    Mais, à cette Confédération, on doit donner une base populaire et démocratique. Ce sont les peuples qui ont à la créer. Encore faut-il le leur demander. La première étape doit être un vaste référendum, organisé simultanément dans tous les pays intéressés.

    Voilà Maxime, mais les crétins incultes pleins de certitudes qui nous dirigent sont loin d’être des visionnaires.
    A la vue de ce spectacle je citerai Arthur Schnitzler: « La politique est un sujet tout trouvé pour les incultes et les bavards, la religion un sujet tout trouvé pour les débiles dépourvus d’idées. Professionnellement, la politique est faite pour les irresponsables sans cœur, la religion pour les pauvres d’esprit et les hypocrites.

    Et ce qui me fait mal c’est d’entendre les critiques abjectes de français ou de personnes de pays européens sur les grecs, notamment qu’ils sont ingrats et j’en passe. Mais je leur dit à ces gens là : »Ce n’est pas le peuple qui est ingrat. C’est le système qui fait tout pour l’éloigner de la noblesse des êtres et des choses. Il lui apprend à ne se reconnaître que dans la médiocrité tous azimuts.

    Notre Europe est un échec, et ne pas le reconnaître c’est provoquer à plus ou moins long terme sa destruction. Mais comment le faire comprendre à des crétins pleins de certitudes et qui pensent avoir l’unique vérité.

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  12. michel43 dit :

    se soir, Maxime, nous somme, MORT de HONTE. BHM; on montrer, toute la connerie des Républicains.. LA Président JACOB :nous somme TOUS, pour que la Grèce, sorte de L.EUROPE. et eux, on interroger les cinq ténors de la droite la plus bête du Monde, tout le contraire de JACOB .quand au PATRON.il est MUET souvenez vous, j ,écrivais, il n’est plus un CHEF. Mais une C……e molle qui n’a plus la niaque. .VOYEZ la LE PEN. elle doit en AVOIR ..ELLE tout comme PHILLIPPO HEU.. je me trompe, peu être pas vrais JML

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  13. François dit :

    Bonsoir Maxime,
    Puisque vous êtes dans la mythologie grecque, rappelez-vous que l’un des « rejetons » de l’accouplement d’Europa avec Zeus fut Minos, juge des enfers grecs. Quand le mythe rejoint la réalité… 🙂

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  14. Christophe dit :

    Bonjour Maxime!

    Au risque de vous décevoir,la personnalité politique pour laquelle vous avez tant donné,n’a pas tenu compte des résultats,pourtant écrasants du référendum de l’an 2005.
    A titre personnel je n’ai jamais cru à cette Union Européenne.Lorsque je vis l’arrivée dans nos porte-monnaie des pièce en euros,qui me font plus penser à des jetons,et des billets en euros qui me font plus penser à des billets de monopoly,je n’ai pas pu m’empêcher de penser que c’était complètement absurde.Désormais nous sommes dans la merde jusqu’au menton! Ne perdez pas de vue Maxime que le premier ministre britannique a l’intention de proposer au anglais un référendum en 2017.Ça va tanguer!

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  15. Gerard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Je partage complètement votre avis pour ce qui concerne l’évolution de l’Europe depuis la fin du 20ème siècle. Cette institution n’est devenue qu’une réserve de technocrates au sang froid, incompétents et sans aucune imagination et de tous les bons à rien de la politique qui y ont été recasés par leurs états pour leur assurer des jours actuels et futurs heureux.
    Je regrette comme vous que les gouvernements Français, Irlandais et des Pays bas aient trahi la volonté de leur peuple lors des référendums. Ces fautes sont impardonnables (je pense notamment à NS en écrivant cela)
    En revanche, je ne partage pas votre avis concernant la Grèce. Ce pays a rejoint le groupe Euro en mentant et en falsifiant ses comptes; puis, lorsque la supercherie est apparue, plusieurs centaines de milliard d’euro lui ont été prêtés sans aucun contrôle et surtout sans aucune réforme profonde pour remettre de l’ordre dans leur budget national. Depuis 2008, la situation économique de ce pays continue de se dégrader et nous continuons de lui prêter des milliards d’euro à fonds perdus, en espérant quoi ?
    Que leur pitre, démagogue 1er ministre associé à quelques énergumènes tels que Mélanchon réclament purement et simplement l’abandon de la dette grecque. Eh bien non ! les grecs connaissaient les règles du jeu lorsque l’on utilise une monnaie commune à 19 pays. S’ils ne veulent pas rembourser leur dette et s’ils continuent et à ne pas vouloir réformer leur pays qu’ils quittent le groupe Euro.
    Si l’Europe dit amen j’imagine déjà la colère des Espagnols, des Irlandais, des Portugais qui eux se sont pris par la main et ont redressé leurs comptes au prix de sacrifice pour leur peuple.
    L’Europe n’est pas les restos du cœur ! Bye bye les Grecs !

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    • Gérard Bayon, sur la Grèce, je ne vois pas tout à fait les choses comme vous. La responsabilité est partagée entre les dirigeants grecs de l’époque qui ont maquillé les comptes, les eurocrates qui ont fermé les yeux en connaissant très bien la vraie situation de la Grèce (mais l’idéologie du rouleau compresseur est en marche) les créanciers qui ont prêté sans les précautions nécessaires. Quant au Grecs eux-mêmes, les gens, ils vivent une sitution épouvantable et n’y sont je pense pour rien du tout.
      MT

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  16. michel43 dit :

    LA trahison, est le fait de la DROITE et de la GAUCHE, qui comme dans les dictatures, bafoue, le résultat des URNES.. LE NON était vainqueur , Jamais , il ne pourrons rembourser, leurs dettes , Annulons LA… sous conditions , Seulement, les irresponsables EUROPEENS veulent sauver , le vilain, petit canard ,qui LUI..se marre, cars il vont faire des concédions, ,des promesses aussi , qu.il tiendrons jamais ,et l L.EURO ,va de nouveau, couler a FLEAU

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  17. Tygrys dit :

    Si seulement le « bulldozer technocratique » que vous dénoncez à juste titre, et qui est rejeté par les peuples, était efficace!
    Maastricht et l’euro devaient apporter la prospérité, la croissance, l’emploi… il est vraiment étrange de voir cette pensée apparemment fondée sur la compétence, le savoir-faire, la neutralité objective et la maîtrise technique (n’est-ce pas le sens et la seule justification de la technocratie?) sombrer dans la pensée magique (l’affirmation devant créer la réalité), et dans ce qu’il faut bien appeler un fanatisme: toujours plus d’idéologie, toujours moins de résultats, et donc la fuite en avant présentée par les élites dirigeantes comme la seule alternative à la guerre et au chaos… le recours à la démocratie étant présenté avec mépris et arrogance comme un inacceptable populisme.
    Or, outre les mauvais résultats économiques, cette idéologie a lamentablement échoué sur le plan politique: l’Europe politique n’existe pas, l’Europe n’a rien à dire au monde et se montre totalement impuissante face aux crises majeures qui le secouent.
    Oui, il faut une prise de conscience maintenant et un changement d’orientation, faute de quoi les peuples rejetteront en bloc la construction européenne, ses échecs comme ses réussites, ce qui serait pour le coup une vraie catastrophe.

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  18. fredi maque dit :

    Tout ce qui se passe aujourd’hui est la conséquence d’une profonde trahison de l’idéal Européen, un bel idéal de paix, d’unité politique, de « rapprochement entre les peuples », transformé peu à peu, notamment depuis le traité de Maastricht et sa monnaie unique, en mécanique écrasante, bureaucratique et obtuse qui n’a que du sang et des larmes à proposer dans cette nouvelle guerre qu’est la guerre économique mondialisée où les princes sont des financiers.

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  19. Citoyen dit :

    Bonjour M. Tandonnet,

    C’est bien gentil votre constat, mais vous proposez quoi concrètement ?

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