
A la veille d’échéances importantes – le campus des jeunes et surtout l’élection du président de LR en décembre prochain – La droite dite « classique » ou « de gouvernement » joue probablement son avenir dans les mois à venir. Après son effondrement des présidentielles de 2022 et son relatif échec des législatives – perte d’une soixantaine de sièges – sa survie en tant que pilier de la vie politique française sur le plan national est probablement en jeu.
Certes, l’opinion n’a « jamais été aussi à droite » comme le confirme l’étude récente de Fondapol, conduite par M. Dominique Reynié, sur les mutations politiques en cours. Mais la droite au sens de LR et de ses alliés, est menacée dans son existence même à l’échelle nationale – et ce malgré sa forte implantation territoriale. Elle court le risque d’être reléguée au second plan par un RN en voie de « dédiabolisation », devenu le premier parti d’opposition parlementaire. Elle est rongée de l’intérieur par le macronisme : selon la même étude, 47% des électeurs du chef de l’Etat s’identifient aux valeurs de la droite et 19% du centre… Pire : seulement 16% des Français ont en ce moment une opinion favorable de LR.
Le positionnement de la droite classique est complexe. Elle se veut une « force charnière » à l’Assemblée nationale, certes ancrée dans l’opposition mais prête à apporter son soutien à l’exécutif en cas de nécessité. Cette situation, perçue comme ambiguë, rend son discours difficilement audible pour l’opinion et peu propice à un regain de popularité : les électeurs de M. Macron lui reprocheront sa versatilité envers l’exécutif et ses opposants farouches prêteront davantage l’oreille aux saillies des chefs de LFI ou du RN.
Une droite classique ou « modérée » (comme on disait jadis) a-t-elle encore sa place en France, sur le plan national ? Une politique dite de droite, associant respect scrupuleux des équilibres financiers de l’Etat, la liberté d’entreprise, la défense des libertés individuelles, le retour à l’autorité de l’Etat sur les sujets régaliens (sécurité, maîtrise des migrations), la valorisation du travail et la lutte contre l’assistanat, l’indépendance nationale (gaullienne) et le renouveau industriel, a-t-elle une chance de retrouver un jour la faveur de l’électorat ?
Ce n’est pas en imitant les autres que la droite classique retrouvera le chemin du pouvoir. Miser déjà, cinq ans avant l’élection présidentielle, sur la quête du sauveur providentiel dans le contexte de la succession du président Macron, est la voie la plus sûre qui conduit au cercueil, en nourrissant une image d’ivresse carriériste, en ravivant la guerre des chefs et en désignant une cible aux pires mauvais coups. Quant à fabriquer un programme détaillé de gouvernement – un de plus ! – cela paraît tout aussi prématuré.
La question fondamentale est celle de la ligne politique et de l’identité du mouvement. Qu’est-ce que la droite classique peut proposer aujourd’hui qui la distingue de la démagogie extrémiste, d’une part, et de l’esbroufe autocratique comme paravent de l’impuissance, d’autre part ?
La même enquête de Fondapol établit que lors des dernières élections nationales de 2022, le comportement de rejet du système, en additionnant le vote protestataire (RN, LFI), vote blanc et abstentionnisme, atteignait presque 80% du corps électoral. Cela signifie que le vote d’adhésion aux partis dits de gouvernement, les fréquentables avec lesquels l’exécutif s’autorise à dialoguer, dépassait à peine un cinquième de l’électorat…
La droite classique, si elle veut retrouver le chemin du pouvoir, doit être une droite populaire et sociale. Il lui revient de tendre de nouveau la main aux 80% de cette majorité silencieuse, victime du mépris de sa classe dirigeante (des « sans dents » à « ceux qui ne sont rien » ou « qu’on a très envie d’emmerder ») et qui ne se reconnaît plus dans les courants politiques traditionnels auxquels elle reproche de n’avoir pas tenu leurs promesses.
Sa critique du bilan des dix dernières années d’exercice du pouvoir (aujourd’hui quasiment inaudible) doit être sans la moindre concession face à un authentique désastre aux multiples facettes : libertés, éducation nationale, énergie, sanitaire, régalien, dette publique, désindustrialisation (record absolu du déficit extérieur), influence internationale, exemplarité, etc…
Retrouver le chemin de la confiance passe par le renouveau d’une image de désintéressement et de sincérité. La politique peut-elle être autre chose qu’un naufrage dans l’exubérance narcissique, la fuite dans la démagogie, les provocations et la manipulation de l’opinion ? La politique peut-elle redevenir une forme d’action humble et honnête au seul service de la France et de convictions ? A voir… Aujourd’hui, la droite n’a pas besoin d’un candidat aux présidentielles dans cinq ans ni d’un programme de gouvernement détaillé, mais pour commencer, d’un message de respect adressé au peuple. Elle sera populaire ou ne sera plus…
Si vous attendez des critiques c est que vous savez que vous n avez pas fait le tour de la question.
Les équations de la vie humaine en société ne se résument pas aux bons sentiments que vous mettez en avant. Et que chacun comprend parfaitement.
L utopie n a jamais rien réglé bien au contraire et vous le savez.
Alors un peu de réalisme et commencez à essayer de répondre à vos propres doutes.
Raymond vous a donné des pistes.
Je rajouterai juste deux points :
– Le collectif c est une question de confiance entre des individus…Pas de décret possible…
– L enseignement ça marche quand les individus veulent apprendre…
Un troisième point :
– Comprenez vous la difficulté des enseignants avec ce multiculturalisme effréné ?
Un 4eme
– D ou vient l argent que les associations peuvent trouver ?
Un 5eme
– le bénévolat est il une solution à toutes les lacunes de l état qui nous coûte à en desesperer ?
Etc
Allez un dernier :
Quel est votre niveau d amour ou de bienveillance face à l individu ou face à la communauté d individus qui vous montre sans lâcher prise son désamour et sa malveillance ?
En bon chrétien vous croyez et vous espérez.
Et que pensez vous de la suite reelle probable ?
Avec tous mes respects
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@jfsadys
Ce message était adressé à jfsadys…
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« Social ne veut pas dire socialiste » et d’ailleurs, si on se replace dans l’histoire, le PSF Parti Social Français de La Rocque, premier parti en adhérents à la veille de la seconde guerre mondiale, se fondait sur de l’action sociale, soupes populaires, éducation, colonies de vacances, activités sportives… un parti « franchement républicain, très hardi d’un point de vue social » comme le déclarait son créateur.
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Socialisme ? Une étiquette comme une autre ,ce qui compte ce sont les mandats et autres cerises .Victor Hugo fut bien pensionné sous tous les régimes.
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la démagogie Extréme ,,,,je sourie ,cars les deux programmes on beaucoup de point communs ,se que voudrais le peuple de droite ,c » est un accord pour un programme des droite pour battre Macron ,les gros cerveaux de notre droite Molle ,devrait se rapeller ,le peuple vote et a ce jours ,il préfére le RN,,,michel43
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à St Etienne, l’hotel de ville est perquisionné ce jour dans le cadre de l’enquete sur la sextape révélée par mediapart ! des ordinateurs du maire LR Gael Perdriau , ex vice president de LR, sont saisis, ceux du dircab Pierre Gauttieri et ceux de l’adjoint au maire Samy Kefi Jerome : une pietre image de la politique, pire que dans le football !
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@MT
Je suis sidéré que l’on répète partout à l’envi à la suite de D. Reynié que l’opinion n’a « jamais été aussi à droite ».
D. Reynié s’autorise à l’affirmer parce qu’il classe le RN à droite. Il a tort. Le RN n’est pas un parti de droite. Certes il a une composante de droite (l’accent mis sur la sécurité et sur le contrôle de l’immigration) mais il a a aussi une composante de gauche : on ne peut pas nier que son programme économique est du même tonneau que celui de la Nupes (étatisme et assistanat).
Depuis quelque temps le RN est face à un problème très bien vu dans un article du Monde de ce soir (daté de demain 6 septembre) et signé Ivanne Trippenbach. Le journaliste explique que ce parti a été rejoint récemment par une nouvelle clientèle de CSP+ venus de la droite. Ces nouveaux électeurs ne sont pas d’accord du tout avec l’étatisme et l’assistanat, alors que son électorat de base y est très attaché.
« Après la présidentielle, les tiraillements du RN sur la redistribution
Le Pen fait face à des attentes contradictoires de protection mais aussi de valorisation du travail, au sein d’un électorat plus hétérogène »
…
« Le RN « va devoir concilier sa doctrine sociale et le libéralisme relatif d’un nouvel électorat issu de la droite, avec des arbitrages fiscaux : qui va payer quoi ? »
Si la France était majoritairement à droite, i.e. sécuritaire, anti-immigration et libérale, cela se saurait et Valérie Pécresse ne serait pas à 4,8%.
Dominique Reynié se trompe et nous trompe. La France n’est pas majoritairement à droite, elle est étatiste et biberonnée aux aides sociales.
Et la défaite de LR s’explique parfaitement et ne devrait étonner personne car le programme de LR est libéral (en France on dit ultra-libéral, ce qui montre à quel point les Français aiment le libéralisme économique !) et annonce vouloir baisser les impôts donc la dépense sociale.
Ce n’est pas demain que ce programme trouvera en France une majorité. Il faudra attendre que le FMI ne nous laisse pas le choix.
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@Pierre j’ai la même lecture que vous. Il y a une grosse ambiguïté sur l’appellation « droite » . Le RN c’est le programme Nupes avec l’anti immigrationnisme (et le racisme anti juif plus ou moins assumé ou affiché selon les individus) . En revanche je pense que le LR pouvait gagner puisque la ligne Fillon aurait dû l’emporter en 2017 , seul l opération à son encontre l’a empêchée (ils ont dû y passer des nuits les opérants ) . Il y a donc bien en France une ligne plus libérale (sans excès je vous l’accorde , disons moins hostile à la libre entreprise) , une France plus conservatrice sur le plan des mœurs , une France attachée à notre histoire et notre culture , une France souverainiste qui refuse la noyade européenne . Cette France là est orpheline et ce , depuis longtemps . Il y a bel et bien un gisement à exploiter , gisement que refusent de voir les LR de peur de se faire taxer d extrêême droââte par les chiens des bien-pensants . Ce gisement Michel Onfray a décidé de l’exploiter . Et ça risque de marcher car il coche toutes les cases : souverainisme , éducation, sécurité, protection sociale , étatisme . Et il recrute les gens dits de droite pour lesquels les valeurs priment sur l’économie libérale sans effrayer les gens de gauche .
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Bonjour, Maxime.
Je vous remercie de votre réponse. Elle me suggère les remarques suivantes :
MT « …(et le racisme anti juif plus ou moins assumé ou affiché selon
les individus). »
Ce racisme anti juif confirme le gauchisme du RN car il est dicté par
son anticapitalisme. Comme les antisémites des années trente ceux du RN
d’aujourd’hui voient dans le juif le mythique ploutocrate.
MT « En revanche je pense que le LR pouvait gagner puisque la ligne
Fillon aurait dû l’emporter en 2017 , seul l opération à son encontre
l’a empêchée »
J’ai voté Fillon à la primaire avec enthousiasme, puis à la
présidentielle mais on dit, et je suis d’accord, qu’il avait commencé à
baisser dans les sondages avant que les accusations à son encontre
n’aient pris de la consistance. Souvenez-vous de son projet de limiter
aux maladies coûteuses les remboursements par la Sécurité sociale.
Personnellement je n’étais pas contre, mais ce fut un tollé et le début
net de la dégringolade dans les sondages. Il me semble qu’à partir de ce
moment plus personne ne croyait qu’il serait élu.
MT « (ils ont dû y passer des nuits les opérants ) . »
La Justice a confirmé qu’ils avaient raison à propos de l’emploi fictif
de sa femme, force est de l’admettre.
MT « Il y a donc bien en France une ligne plus libérale (sans excès je
vous l’accorde , disons moins hostile à la libre entreprise) , une
France plus conservatrice sur le plan des mœurs , une France attachée à
notre histoire et notre culture , une France souverainiste qui refuse la
noyade européenne . Cette France là est orpheline et ce , depuis
longtemps . »
Je fais partie de cette France-là mais je ne crois pas que cette ligne
puisse devenir majoritaire. Je souhaite me tromper. Le libéralisme
économique sans excès me convient parfaitement. Dans l’UE je ne rejette
pas tout. Je suis opposé à tous les excès qui nous ont été imposés en
matière sociétale et aux organisations juridiques chargées de veiller à
leur application. Au sujet de l’euro je suis partagé, je lui trouve du
charme mais je sais aussi qu’il nous prive d’un levier important de la
politique économique. Mais je ne suis pas favorable aux dévaluations
compétitives de l’époque du franc. Beaucoup jugeaient l’euro trop fort,
bon pour l’Allemagne et mauvais pour la France. Aujourd’hui il est très
faible, ceux-là devraient être contents ! Moi, pas car les dépenses qui
m’intéressent (en dollars) sont devenues plus chères.
MT « Il y a bel et bien un gisement à exploiter, gisement que refusent de
voir les LR de peur de se faire taxer d extrêême droââte par les chiens
des bien-pensants . Ce gisement Michel Onfray a décidé de l’exploiter .
Et ça risque de marcher car il coche toutes les cases : souverainisme ,
éducation, sécurité, protection sociale , étatisme . Et il recrute les
gens dits de droite pour lesquels les valeurs priment sur l’économie
libérale sans effrayer les gens de gauche . »
Les LR Ciotti et Retailleau sont sur cette ligne, sauf sur l’étatisme
qui rassurerait le centre gauche et rendrait le succès davantage
possible. Mais à quoi bon accéder au pouvoir pour devoir faire une
politique économique autre que celle que l’on croit bonne pour le pays ?
Pendant longtemps la droite républicaine a craint le jugement de la
gauche mais je crois que cette époque est terminée car les idées
identitaires sont maintenant majoritaires (merci à Eric Zemmour!). La
droite peut être identitaire, et elle le sera, avec Ciotti ou Retailleau
par exemple, sans se rapprocher du RN dont trop d’idées la sépare.
Je dois dire que je ne partage pas l’espoir que vous voyez en Michel
Onfray. Vous m’incitez à y regarder de plus près et je le ferai. S’il
fait son chemin vous serez amené à en reparler.
Bien cordialement.
Le 06/09/2022 à 10:11, Maxime Tandonnet – Mon blog personnel a écrit :
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MAIS la France est socialiste depuis la fin de la premiere guerre et cela continue ,ce jours michel43
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@ MT
J’ai reçu le commentaire de « there » dans ma boîte e-mail. Je pense que c’est une fausse manoeuvre du serveur.
J’ai donc cru que c’était une réponse de Maxime Tandonnet, et j’y ai répondu comme telle !
Un vrai pataqués dû à cette anomalie de retrouver le commentaire de « there » dans ma boîte e-mail où il ne devrait pas être car je n’ai jamais coché la case.
Il conviendrait donc de ne pas publier ma réponse indue « à MT », et j’en rédigerai une autre destinée à There.
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P Durand, je ne comprends rien au pataquès, sinon que je dois supprimer votre dernier commentaire: faits!
MT
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Dans les 2 sens
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