Sur le droit de vote des étrangers

« Les étrangers participent à la vie locale, paient des impôts locaux, donc il est normal de leur donner le droit de vote aux élections locales. » A l’heure ou le débat revient au premier plan de l’actualité, cette affirmation est au cœur de l’argumentation des partisans du droit de vote des étrangers. L’idée qu’il existerait un lien entre le droit de vote et la contribution à l’impôt n’est pas nouvelle. Elle est le fondement du suffrage censitaire dont l’abbé Sieyès fut l’un des principaux théoriciens sous la Révolution de 1789. Selon lui, l’électeur est « un actionnaire de la grande société » et la participation à la vie citoyenne doit être conditionnée à l’acquittement d’une contribution minimale. Est citoyen actif celui qui prend part au financement de la dépense publique. Dès lors, le vote est une « fonction, non un droit » comme le souligne François Furet dans la Révolution 1789-1880, dont les pauvres sont exclus. Au contraire, pour les partisans du suffrage universel, le vote ne s’attache pas au paiement de l’impôt, mais à l’appartenance à la communauté nationale. La nationalité et la citoyenneté (la participation à la vie politique), dans la tradition démocratique et républicaine française, sont étroitement liées. Le suffrage censitaire, en dehors de brèves parenthèses, s’est appliqué en France jusqu’à l’avènement de la Seconde République en 1848 qui instaure durablement le suffrage universel. Revenir à l’affirmation d’un lien entre paiement de l’impôt et droit de vote constituerait ainsi un recul historique évident.

Aujourd’hui, l’octroi du droit de vote aux étrangers lors des élections locales aurait d’ailleurs un impact considérable sur la vie politique française, avec le risque d’émergence de forces politiques liées à des communautés étrangères ou à des Etats, entraînant une aggravation des phénomènes communautaristes, une parcellisation de la vie démocratique et en réaction, une montée en puissance des partis extrémistes. Mais surtout, il aurait pour effet de dévaloriser, banaliser le principe de la nationalité : à quoi bon devenir Français si le droit de vote ne s’attache plus à cette qualité ? Cette réforme aboutirait inévitablement à affaiblir le lien national et l’idée même de la nation. L’argument de la différence de nature intrinsèque entre les élections nationales et municipales ne tient plus aujourd’hui : avec les lois de décentralisation, les collectivités territoriales ont un pouvoir considérable et parfois supérieur à celui de l’Etat dans beaucoup de domaines. D’ailleurs, les scrutins locaux, notamment municipal, représentent un événement de portée politique nationale majeure. De même, la dénonciation d’une supposée discrimination entre les Européens (qui disposent du droit de vote aux élections locales) et les autres étrangers, n’est pas non plus recevable : la citoyenneté européenne existe et elle est un principe fondamental de l’Europe communautaire. Et puis, à quoi bon relancer ce débat qui aurait pour effet de déchirer le pays ? Aujourd’hui, les étrangers accèdent au droit de vote dans toutes ses dimensions, nationale et locale, par l’acquisition de la nationalité française qui bénéficie à environ 150 000 personnes chaque année. La France est l’un des pays d’Europe de loin les plus ouverts  à la naturalisation avec un taux de 2,1 pour 1000 personnes chaque année contre une moyenne de 1,4 dans l’Union européenne, 1,2 en Allemagne, 0,9 en Italie (Eurostat). Les Français sont massivement opposés au droit de vote des étrangers, à une majorité de 56% selon IFOP, non par racisme, non par xénophobie, non par frilosité, comme le disent tant de commentateurs, mais par simple bon sens et attachement aux valeurs de la démocratie, de la nation, de l’unité nationale.

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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29 commentaires pour Sur le droit de vote des étrangers

  1. Koufra dit :

    Willy,

    Tu as raison. Notre action doit précéder le projet pour être efficace. Nous l’avons vu avec le mariage gay, ils ont refusé le débat, ont imposé leur vision car la mobilisation fut trop tardive.

    Nous devons créer un climat qui fait que l’on ne pourra présenter ce texte. Il faut que le pouvoir politique sente une mobilisation avant même la présentation du projet, il faut que nos argumentaires touchent les gens avant les leurs.

    Il faut commencer par faire pression sur nos élus locaux et nationaux. Personnellement, j’enverrai une lettre a mon maire , mon député et sénateur, pas au président dd la république car cela entraîne un fichage immédiat et serait sans effet.

    Côté timing, j’en vois 3 possibles :
    – ils vont le forcing dans la foulée du mariage gay pour passer le texte courageusement en juillet août … Et en tirer profit au prochaine élections locales.

    – ils font passer le texte après les élections municipales pour ne pas être accusés de vouloir en tirer profit

    – ils font passer le texte en fin de mandat

    Personnellement je penche pour la première option.

    Koufra

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  2. Koufra dit :

    Maxime,

    Avez vous une idée du calendrier de présentation de ce projet ?

    Merci

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  3. Willy dit :

    Bonjour Maxime,

    Des propos horrible et honteux !

    Après on traite les Nationalistes de Raciste alors que ce sont simplement des amoureux de la Nation, de leur sol, des gens qui veulent garder leurs traditions ! Ouvrons les yeux de la future jeunesses !

    On accueil pour ensuite se faire insulter de  » Sale Blancs  » ou  » Sale Français  » !

    Brûler des voitures, voila leurs divertissements ! Pauvre France avec une belle histoire et aujourd’hui insulter par des milliers de personnes, honte a vous !

    Ou alors des jeunes Français, née en France dont leurs parents sont d’origines Africaine préfère le pays d’origine de leurs parents que la France ? Mais ou sommes nous ? Nous sommes Nationaliste, pas Nazi !

    Comparer les définition du Nazisme, Nationalisme et Racisme et comprenez ! Penser a vos enfants et petits enfants ! Défendons nos couleurs !

    Oui nous avons tous le même sang mais nous devons aussi avoir tous l’amour de notre Pays ! Construction de mosquées en France … Un Français ayant un projet de Construction d’une église en Tunisie se ferais tué !

    Plus de 700 mosquées ( les chiffres datent un peu) en France ! EN FRANCE ! Non aux Minarets ! La Patrie est le seul bien de ceux qui n’ont rien !

    Droit de votes des étrangers, les Français sont contre ! On dit non aux politiciens de gauche qui gagnent par Mois 36 105 euros par Mois soit 360 fois LE SMIC ! Soyons Français et fier de l’être ! Vive la France !

    Bien à vous

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  4. JD75 dit :

    Bonsoir, Maxime

    Les clandestins aussi paient des impôts par l’intermédiaire de la TVA sur ce qu’ils achètent. Le PS s’apprête-t-il à leur donner aussi le droit de vote?

    Arrêtons les simagrées et autres sophismes, et allons au fond des choses :
    Le BAC pour tous = le BAC ne veut plus rien dire
    Le mariage pour tous = le mariage ne veut plus rien dire
    Le droit de vote pour tous = le droit de vote ne veut plus rien dire
    Et gageons que cela ne s’arrêtera pas là…

    Reconnaissons à Mme Taubira un accès d’honnêteté dans cet océan de mensonges et « d’égalitude » frelatée qui nous est servi depuis huit mois, quand elle a évoqué un « changement de civilisation ». C’est bien là qu’est le dessein de ces individus. Dans le dos du peuple Français.

    Bien cordialement,
    JD

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    • JD75, et dire qu’elle est la nouvelle coqueluche des médias… Mais apparemment, cela ne prend pas du tout du côté des Français, ce qui prouve que le peuple n’est pas si influençable ou manipulable…
      Maxime

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  5. Koufra dit :

    En perdant la filiation de son histoire, la république finit par abandonner la nation.

    Pourtant, sa raison d’être est du peuple par peuple et pour le peuple.

    En donnant les droits régaliens du peuple a ceux qui sont hors du peuple, on vide la notion de citoyenneté de sa substance.

    La frontière devient nuance puis a force d’être gratté, finit par disparaître.

    Comme on vide la nation de sa substance intérieure et que parallèlement on vide détruit les symboles et confit les pouvoirs régaliens, on peut se demander ce qui restera de la nation française dans quelques années.

    Le changement est structure organisé ou utilisé par d’autres pays plus malin, plus unis. Les états-unis d’Amérique propose une zone de libre échange entre les état-unis et l’Europe, l’Europe étudie activement cette proposition, sans avoir consulté qui que ce soit. La nouvelle n’a fait qu’un entrefilet dans les journaux, visiblement il faut être discret.

    Dans une telle zone quel sera le poids des états désunis d’Europe face a ceux unis d’Amérique ? Quel sera le poids de la France ? Est ce une union ou une mise sous tutelle ?
    Comme il y a un plan de remodelage du moyens orient, qu’est ce qui nous garantit qu’il n’y ait pas de plan de remodelage de l’Europe? Suis je bête, ça s’appelle l’Europe des régions !

    200 régions européennes face a un bloc de 400 millions d’américains, c’est le retour de l’empire romain.

    Sans réaction de la France associé a la destruction de l’Europe actuelle, c’en sera finir de la France.

    Refusons chaque brique qui nous amène vers la, a commencer par ce projet de droits de vote des étrangers.

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  6. stauder jean denis dit :

    Cher koufra, vous avez été plus rapide que moi, bien sur il manque républicaine derrière France en début de mon billet.. L’Euro ne m’a pas fait oublier le franc qui sommeille en moi, ni que vers 1204 le mot Francia désigne pour la première fois le territoire sur le quel le roi des Franc a autorité. Mais au fond, faut-il y voir un lapsus révélateur lié à mes origines où France et République se confonde en une même entité.
    Pour votre question, le ou doit être remplacé par et. Mais un et ouvrant le chemin sur une contingence couvrant un ensemble d’actes dont celui d’appropriation. Pour les révolutions, la souffrance est un moteur, la notre a été liée à la faim (terme réducteur couvrant une crise économique conséquente) et à la violence, plus proche de nous temporellement en Tunisie la faim (idem ci-dessus) et la violence par l’immolation. Oui; il faut des faits graves créant des consécutions irrémédiables pour que l’être humain rompt son contrat social, laissant ainsi surgir la bête .

    A bientôt, jean denis

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  7. MUICHKINE dit :

    Il est nécessaire que les forces du mal pénètrent la sphère politique et y introduisent leur germe de subversion de l’ordre naturel révélé par les forces du bien. Il ne peut pas en être autrement. Le mal a choisi de ruiner notre pays, de défaire notre Nation, de fouler aux pieds crochus notre droit, sous l’incarnation du parti socialiste. Il fallait bien commencer quelque part. Au fond, ce n’est pas cela le problème. Le problème, c’ est qu’en face, on ne trouve rien, aucune résistance, aucun projet, aucune lumière attirante. La gauche ne se trouve pas au pouvoir de par ses propres mérites, mais par l’absence d’un adversaire crédible. Je ne parle pas seulement des partis politiques en qui plus personne n’a confiance. Je parle de chacun de nous, de chaque individu, qui a rompu avec la religion de ses ancêtres et se trouve dépourvu de sol, de racines, de chêne sur lequel s’appuyer pour résister et maintenir ou rétablir l’ordre naturel bénéfique au plus grand nombre. Refuser la Lumière, c’est s’enfoncer dans les ténèbres. Il n’y a pas d’alternative que de revenir au Christ, surtout en cette période de Carême.

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  8. Koufra dit :

    Bonjour jean Denis,

    La France n’est pas née dans le sang de la famille royale. L’Histoire de France occulte l’aspect monarchique de la France pre révolutionnaire pour des raisons de justification de régime et d’attacher la nation a la république.

    L’état français existait avant la révolution,sinon qu’auraient été des Richelieu, des turenne, des colbert?

    La théorisation de l’état nation est postérieure à la révolution, mais la nation française existe depuis plus de 1000 ans ( Charles le chauve, je crois ).

    La république est elle bien évidemment née par un acte violent mais au finale était ce un acte de liberté ou une appropriation violente de biens? Je dois dire que les aspects sanglants faisant appel aux plus bas instincts de l’homme de la révolution m’empêche d’adhérer a cette mythologie.

    Bien a vous

    Koufra

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  9. crisfi dit :

    Difficile de comprendre même, ceux qui cherchent à justifier le « non vote » des étrangers :
    C’est un non-sens, tout simplement !
    Une aberration de ces « gens » qui nous gouvernent et qui sont là pour détruire notre pays, la France…
    Je signe toutes les pétitions, je descends dans la rue…

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  10. georges dit :

    Ce vote sera communautariste pour la plupart.

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  11. stauder jean denis dit :

    Cela a un sens ou alors il ne faut pas de cens !

    En premier, je salue ici simple citoyen avec qui je partage un grand nombres de points de vue.

    Ensuite, je tiens à dire en liminaire que je suis contre le vote des étrangers. Et cela afin d’être honnête avec moi-même face à mon écrit qui subit dans son fondement une subjectivité de forme négative pour ce droit.

    Le France est née d’une contrainte forte, d’une crise majeure et elle a été enfantée dans le sang d’une famille royale. En tuant le père, comme en d’autre temps en tuant le fils, les français se sont donnés un État. Et dans cet État, un nouveau contrat est né liant l’homme comme citoyen à une nation indivisible. Mais ce qui naît dans la douleur n’attache que ceux qui ont souffert.
    Hélas les guerres me donnent raison, les révolutions et autres souffrances lient mieux les êtres que bien d’autres situations. Elles lient mieux chaque intervenant, qu’il subisse ou agisse.
    Notre France, appelons la ainsi, d’autant que c’est encore son nom, mais un navire par la voix d’un chanteur en d’autres temps ne voulait plus de ce nom. La France donc a offert un contrat, un contrat social harangué et écrit par Rousseau, ce contrat a même changé la marche quotidienne de Kant.

    Mais un contrat fût-il nommé social, confusion qui au fil du temps a été profitable aux fils du SFIO, reste un contrat. D’ailleurs pour les puriste du droit, il représente base même de différence entre notre notion et celle de nos amis des USA. Ce contrat, avec la disparition de souffrance, a laissé lui même le social de société place à un social attaché à des prestations. Ainsi, il est facile une fois éliminé les contraintes de passer de prestations à consommation de services.

    Fitzgerald Kennedy ou John pour les intimes a dit « ne te demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, mais demande toi ce que tu peux faire pour ton pays ! » , mais il parlait de pays au sens de la terre et non pas au cens des impôts. Il parlait aux Hommes de la terre celle qui nous donne la vie et celle où l’on retournera au final, ce qui est une belle marque d’attachement à cette dernière.
    Aujourd’hui les français croient s’être affranchis du contrat social, par un contrat commercial où le citoyen consommateur paye un service et se paye les services de la société. Mais cette vision, nullement contestée par l’État (surtout de gauche) et même favorisée en supprimant le service militaire obligatoire par exemple ou, par tout autre dieux socialistes de votre choix. Des droits pour unique attachement au contrat aucun devoir. Une vision dont le vrai nom est opinion qui s’est transformée en conviction. Cette opinion qui est au final qu’une créance dont la subjectivité par la suffisance appuyée par certains donne cette conviction.
    Mais cette créance qui nous relie au contrat n’a plus conscience de son insuffisance, alors la conscience aveuglée, comme ces anciens qui prenaient l’image du fond de la caverne pour vrai, les Français vont se battre pour l’application du contrat commercial en lieu et place de social (société humaine, état nation). De cette situation, le droit de vote n’est devenu qu’un service permettant de choisir le meilleur responsable de magasin. Alors pourquoi au grand comptoir de l’état, ils refuseraient à tout à chacun quel qu’ils soient se droit de vote. Là, le fond a du cens pardon du sens !
    Mais ceux qui l’ont compris et qui souhaitent être les responsables de rayons du Grand Bazar français vont tout mettre en œuvre pour rester dans cette situation !

    Mais, en donnant ce droit sans vérification de l’attachement de l’être citoyen à sa nation, puisque là nous ne pouvons parler de pays au sens de terre (territoire de la république), nous laissons et cela est indubitable la porte ouverte au communautarisme. Car ces émigrés savent eux de façon objective la souffrance qui les réunie sur notre sol. L’union s’impose à eux en notre nation pour pouvoir évoluer librement -verbe pris dans son sens mouvement- car l’évolution au sens transformation ne peut naître que d’une obligation générée par le pays d’accueil, la France qui n’impose réellement que l’aspect financier. D’ailleurs notre Obélix est prêt à abandonner sa nationalité face à la pression fiscale (il préfère une pression plus fraîche avec de la mousse, parfois moi aussi), ce qui autorise à visualiser notre triste réalité. Je salue ici nos tennismen nationaux, qui eux ont trouvés un cens à leur vie!
    Les USA nous observent car les citoyens consommateurs demain que feront ils de ce contrat social ou commercial en ayant d’autres croyances majoritaires que celle d’aujourd’hui. Ils regardent, même si leur situation est différente par une émigration liée à des individus dont la foi est majoritairement catholique.
    Mais nous ne sommes pas encore demain, maintenant ce changement doit être objectif, les élus locaux pour certains participent aux élections des sénateurs, ces mêmes braves personnes qui vote pour l’état de guerre. Objectivité d’aujourd’hui attachant le droit de vote au cens, demain ne sera-t-elle pas subjectivité de refus d’intervention contre tel ou tel belligérant, et la raison d’état perd son sens.

    Par contre, je suis pour inclusion par élection dans chaque liste d’un ou plusieurs élus suivant la population ayant uniquement droit de vote au conseil municipale pour les décisions ne touchant que la commune! Sans oublier que les étrangers ayant déjà la nationalité agissent et vont influer sur les futures élections.

    Je n’ai pas voulu ici parler d’invasion comme je l’ai lu dans certains billets, car j’aurai dû prédire dans le même ordre, la remise du prix Nobel de la paix à notre 301 ème (dans l’esprit de feu De Gaule) fromage qui nous sert de Président (lui-même aussi un fromage), prix qui lui sera remis en 2016 pour ne pas avoir déclaré la guerre à Israël.

    L’administration fiscale est la seule à être censive au bon côté des choses, mais chacun de nous* doit rester vigilant et se battre pour que cette ineptie* ne se mette pas en place.

    Scholie : Nous au cens de ceux qui ont gardé le sens des réalités, la nation est la résultante d’une adhésion profonde née du temps passé ensemble par nos ascendants ou par le sacrifice donné sous la forme minimum d’une renonciation aux autres nations et l’adhésion à l’ensemble.
    Nota bene : ineptie de ineptus déplacé, hors de propos, maladroit, déraisonnable sot ; elle donne naissance à l’inaptocratie voir: http://www.aquaportail.com/definition-12946-inaptocratie.html

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  12. Mich dit :

    Que de bons arguments, on se demande vraiment pourquoi les socialistes veulent autant faire voter les étrangers..
    Avec 150 000 étrangers qui acquièrent le droit de vote chaque année par le biais de la nationalité française (sans que la plupart soit assimilée), le droit de vote aux étrangers a déjà été accordé.
    Et avec Hollande qui bat Sarkozy en 2012, le vote communautaire est déjà une réalité qui impact au plus haut point notre vie politique.
    La droite ici se bat pour une chimère symbolique, bataille qui fait le jeu de la gauche au gouvernement (comme le mariage gay) et qui est déjà perdue dans les faits.

    La droite ne devrait pas se battre contre quelque chose qui existe déjà. Elle devrait s’attaquer à la source du mal et proposer d’expulser tous les immigrés non assimilés (c’est à dire qui ne font pas passer la France devant leur patrie d’origine). Mais on sait tous qu’une telle proposition ne viendra jamais.

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  13. Michel Berr dit :

    En accordant le droit de vote aux élections locales aux étrangers extra-communautaires, la gauche a toutes les chances de remporter un bon nombre d’élections locales et peut-être est-ce le seul but et la seule arrière-pensée, mais ce qui est tout aussi certain, c’est la victoire d’un candidat du Front National ou d’un candidat de droite, d’une vraie droite, aux élections présidentielles de 2017.

    Alors, Mesdames et Messieurs, réfléchissez bien avant d’ouvrir cette boîte de Pandore…

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  14. Annick Danjou dit :

    Ma fille vit travaille et paie des impôts aux USA depuis 17 ans, elle n’a pas le droit de vote et ne le revendique pas. Elle a déjà un poste, et son mari également, qu’ils n’auraient jamais obtenu en France, pays où les connaissances, les magouilles parfois, les petits arrangements et tout le reste font souvent que des personnes méritantes n’accèdent pas à certains emplois. Aux USA, on met en avant et on récompense le mérite, la valeur, le travail, le don de soi, la qualité etc…mots désormais bannis du vocabulaire français. Chez nous on parle d’aides, d’assistanat, d’ emplois à vie, d’ allocations, d’associations, d’obligations etc… Pour revenir au droit de vote des étrangers, qui est encore une manière de mettre les français dos à dos, ce que le PS sait faire de mieux, qu’on regarde ce qui se passe en Belgique par exemple où certains comprennent, mais trop tard, qu’il n’aurait pas fallu. Quand allons nous enfin pouvoir vivre sereinement dans ce pays? Je pense à nos parents qui ne reconnaitraient plus leur pays.

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  15. Koufra dit :

    Ce n’est pas un retour au suffrage censutaire car si le droit de vote est lié a l’impôt des français pourrait perdre le droit de vote alors que des étrangers en situation irrégulière pourrait avoir ce droit sous réserve qu’ils paient leurs impôts.

    Si le droit de vote est lié a l’impôt pourquoi refuser le droit d’élire et d’être élu en tant que député ou président ?

    Si on ne fait plus la distinction entre communauté nationale et ressortissants étrangers, pourquoi la ferait on entre personnes physiques et morale.

    Si c’est l’impôt qui compte pourquoi le droit de vote n’est il pas proportionnel aux tantièmes d’impôts payés, comme dans une copropriété?

    Le paiement de l’impôt ouvre les droits de bénéficier des services de l’état ou d’une commune. Abandonner le pouvoir, décisionnaire serait évidemment une porte ouverte a une perte des pouvoirs supérieurs de l’état. En effet, il s’agit du droit de voter et a être élu. Pourquoi refuserait on a un conseiller municipale le droit d’être maire ou le droit d’élire les sénateurs … Ou d’être élu sénateur. A partir du moment ou la représentation nationale sera attaquée, ils pourraient modifier la constitution, a terme viser la présidence …

    Il est donc hors de question de céder. Par contre techniquement, le pouvoir en place risque d’avoir du mal a faire passer cela par
    Voie referundaire et il n’a pas une majorité suffisante au congrès.

    Quelle serait la légitimité d’un tel pouvoir vis a vis des Français ? Quelle serait la fidélité dd l’armée et de la police vis a vis d’un tel pouvoir ?

    L’effet immédiat d’une telle mesure serait une radicalisation communautaire en France, une guerre civile probablement a moyen terme.

    L’aggregation de ce mécontentement ne se ferez pas autour de l’UMP qui n’aura pas été efficace a empêcher cela ou dont une partie aura été complaisante.

    Une immigration, non contrôlée et qui prend le pouvoir politique, ça a le goût et l’odeur d’une invasion, pacifique certes mais invasion, pacifique certes mais pacifique pour l’instant.

    Si le régime de François Hollande décide de se lancer sur cette voie, il sait vers ou il enverra la France et devra assumer seul ce qui se passera après.

    cordialement

    Koufra

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  16. Plume dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Une précision à propos de mon commentaire précédent : ‘ceux qui ne paient d’impôts en France’ sont non seulement ces méchants riches qui s’exilent, mais je pensais plutôt à tous ceux qui n’ayant pas de revenus ou des revenus faibles sont exemptés de l’impôt. S’il faut lier la nationalité au paiement de l’impôt, alors qu’ils aillent jusqu’au bout de leur logique…

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  17. Plume dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Il faudrait que quelqu’un pose la question suivante à ceux qui utilisent cet argument du paiement de l’impôt : voulez-vous dire que tous ceux qui ne paient pas d’impôts en France ne méritent pas la nationalité française ? Une chose intéressante : les media et beaucoup de politiques et acteurs de la vie économique et politique ont très souvent beaucoup de mal à aller jusqu’au bout de leur logique. Dire aux contradicteurs qu’ils ne comprennent rien ou les mettre dans les cases ‘rétrogrades’, ‘nationalistes’, et plus que souvent bien pire, est bien plus commode et vendeur.

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  18. simple citoyen dit :

    Je suis bien entendu d’accord avec votre propos, mais il me semble que vous ne voyez pas assez loin, quand bien même les conséquences que vous entrevoyez justifient votre mise en garde. En effet, je crois que la volonté politique d’imposer ce vote des étrangers n’est en rien une une fin en soi, mais s’inscrit dans un mouvement plus ample et plus profond.
    Comme c’est souvent le cas pour les changements majeurs qui nous sont imposés, c’est la présence de jalons, d’apparence parfois très contradictoire ou novateurs, mais semblant toujours se suffire à eux-mêmes qui ont permis les changements les plus radicaux, sans que nous puissions nous y opposer. En disant nous, je parle de la majorité des français, y compris quand cette majorité s’est exprimée comme telle, politiquement.
    Je crois que le vote des étrangers aux élections locales est de cet ordre. C’est une proposition très radicale, contestée pour elle-même, mais uniquement pour cela en raison de son radicalisme précisément, qui agit comme le meilleur rempart contre une appréhension prospective. C’est une méthode puissante.
    Quels sont les intérêts en jeu? En d’autres termes, quelles sont les forces politiques qui peuvent s’exprimer à travers lui?
    Tout est affaire d’opportunité. Une telle mesure permet effectivement au PS de s’extraire de sa base et de devenir le premier parti politique français officiellement « hors sol », i.e. une entreprise politique qui propose un ensemble de services et de produits à un ensemble de clients potentiels. C’est le dévoiement ultime de la logique de parti politique et ultimement de nos institutions et de l’esprit de la République. C’est également d’une redoutable efficacité, car strict reflêt de la réalité. Elle permet également aux partisans des différents communautarismes qui voient l’affaiblissement de la Nation et du contrat qui lient les citoyens à celle-ci comme une aubaine, qu’ils se reconnaissent dans une religion, une langue ou des origines communes. Elle satisfait les promoteurs de l’Europe telle que l’ont rêvée leurs initiateurs, y compris américains, dépossédée de ses nationalismes néfastes. Idem pour tous ceux qui concourrent à l’affaiblissement des états nations d’Europe, ne serait-ce que pour en recuillir le pouvoir ou les intérêts: nations étrangères, pouvoirs financiers, fonctionnaires et bureaucrates européens, collectivités régionales, ONGs transnationales etc. Enfin, cela ne pourra que ravir tous ceux qui monnaient leur représentativité, supposée ou réelle, et qui ne peuvent qu’apprécier dans toute déstructuration d’une société, les immenses opportunités offertes d’augmenter leur influence et leur crédit.
    Il est nécessaire de rappeler l’existance de ces acteurs, car on ne peut comprendre autrement la réalité du soutien que recuillera une telle proposition. En effet, la puissance et le nombre de ces différents intérêts ainsi que leurs relais dans la société civile et les médias, limiteront la perception de cette proposition à sa plus simple expression: la justice et la dignité rendue à ceux qui contribuent au bien de nos collectivités, mais ne peuvent se voir représenter.
    De plus en plus souvent, dans ce type d’entreprise, les électeurs sont mis devant le fait accompli avec la plus grande décontraction. Les mêmes qui la veille suppliaient de voter pour une simple mesure de « justice » qui se suffisait en elle-même et ne devait jamais au grand jamais mener à l’étape suivante, étape qui ne pouvait d’ailleurs relever que du fantasme et de la manipulation grossière de leurs opposants, annonçaient une fois la loi votée, qu’elle n’était rien sans l’étape suivante, devenue légitime et indispensable.
    Je crois donc qu’au delà de la mesure proposée, se profile l’idée l’abandon du contrat national au profit de territoires dotés de lois et particularismes propres, s’inscrivant dans une application forte de la philosophie des Droits de l’Homme. L’individu ne se définissant plus par primauté nationale, mais comme un produit matriciel de « natures » ou caractères autorisés, bénéficiant de « droits » opposables qu’il enmène avec lui. On remarquera que cette évolution va de paire avec une dépossession corrolaire. Le droit de propriété est inversement proportionnel à l’acquisition des autres droits. On ne possède plus un bien culturel, mais une license éphémère. On ne possède plus un bien immobilier, mais une license d’exploitation (obligatoire au sens de l’impôt par exemple) dudit bien dans des conditions léonines et restrictives, etc.
    L’inspiration en est libérale au sens exact, mais sa déclinaison dans le réel semble se rapprocher davantage de l’Homme Nouveau que de l’Homme Libre. En effet, il semble nécessaire à ce titre d’être « déterminé », i.e. de ne pas laisser de champs vierge dans cette matrice. Exit donc l’universalité et le propre de ce qui fut la France au sens des français: une nation de gens qui se rêvaient en eux-mêmes, indéterminés dans leurs rapports aux autres. Ce rêve ne fut peut-être qu’une fulgurence au regard de l’Histoire, mais je jurerait en entendre encore les échos. Cette France concevait moins sa liberté comme détermination par rapport à un référentiel obligatoire, avec son cortège de formalismes contraignants et d’autorités morales imposées, que justement comme l’absence d’avoir à le faire et de devoir justifier de ses choix au tribunal de la bien-pensance. C’est, je crois, ce que traduit notre réputation de peuple individualiste et ingouvernable.
    En ce sens, on nous demande ni plus ni moins de cesser d’exister dans ce que nous avions de plus profond dans notre contrat moral et social, quel qu’aient pu être nos errements ou nos divisions. Nous suivons en cela ce qui a été imposé aux américains qui ne se reconnaissent plus dans leurs institutions et découvrent médusés qu’on les a trahis.
    Au nom de quoi? Dans quel but ultime? En raison du fondement libéral de ses idées, en tout cas de celles qui sont mises en avant pour le justifier, la parole dominante impute ce mouvement au excès du libéralisme, au capitalisme et leurs cortèges de néos, ultras et autres préfixes idoines. C’est faux. Les règles les plus élémentaires de ces deux modèles sont allègrement violées par les régimes en place favorisnt cette évolution. Capitalisme de connivence ou communisme de connivence seraient plus justes, mais au fond la différence est annecdotique.
    Quant à savoir si nous sommes dans la rencontre de l’opportunisme pur sur fond de délitement du modèle démocratique (Revel) ou s’il s’agit d’une volonté déterminée à l’oeuvre, c’est difficile à dire. La récurrence de la gestion par les crises au sein de l’appareil dirigeant américain par exemple tendrait à légitimer l’existence d’un dessein coordonné. Je ne crois pas non plus que l’utilisation du concept d’autodétermination soit de mise, car cela reviendrait à une partition de nature identique des territoires. Ce ne pourrait au mieux qu’être une étape transitoire dans un scénario noir, comme ceux du Liban ou de l’ex-Yougoslavie.
    Ce qui est certain, par contre, c’est que tous les changements auxquels nous assistons n’ont été possibles que par le dévoiement, la corruption, le clientélisme, l’essor de structures supranationales ou non gouvernementales (que ce soit au niveau local, national ou international) financés par la création massive de dette. Cette mane est en train de se tarir, et il va falloir montrer sa main. Les changements multiples que nous nous sommes vu imposer ces dernières années seront-ils suffisants à sceller définitivement cette évolution et interdire tout retour en arrière? En tout cas nous sommes proche de ce que les américains appellent volontiers « the end game ».
    Nos dirigeants, collectivement, ont facilité et promu le changement de nos sociétés grâce non pas à la bonne gestion de nos ressources au service de nos ambitions, mais à un endettement si massif qu’il ne peut conduire qu’à la fin de l’ordre qui les a portés au pouvoir. Et ce, sans notre consentement, ni même le plus souvent notre information ou notre compréhension. C’est en cela que réside la crise majeure de notre temps, car notre confiance en a été durement altérée. C’est là que réside notre plus grand danger et notre plus grand espoir.

    Pour ceux que cela pourrait intéresser, j’ai trouvé pertinente plusieurs analyses récentes, dont les suivantes:
    http://www.cevipof.com/fichier/p_publication/427/publication_pdf_cahier.43.pdf en part. p 67 et suivantes.
    http://books.google.fr/books?id=767nH6ar6VMC&pg=PA53&lpg=PA53&dq=autod%C3%A9termination+et+communautarisme&source=bl&ots=4DMZpouUW8&sig=zkQ1BjSkzUdVb6Kl72XI0cE4FBU&hl=en&sa=X&ei=iWUcUbD4EIfC0QWg_oCYAQ&redir_esc=y#v=onepage&q=autod%C3%A9termination%20et%20communautarisme&f=false

    Cliquer pour accéder à 09_-_charbonneau.pdf

    Cliquer pour accéder à SaidMohamedTXT.pdf

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  19. koufra dit :

    Si le droit de vote est lié à l’impôt, il doit être proportionnel à l’impôt et pourquoi pas l’impôt des personnes morales? Les sociétés payent beaucoup d’impôt.

    Tant qu’à dénaturer la démocratie et la nation….

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  20. koltchak91120 dit :

    « Les étrangers participent à la vie locale, paient des impôts locaux, donc il est normal de leur donner le droit de vote aux élections locales. »

    Retour du suffrage censitaire ?

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