Lecture : La Voie pour l’avenir de l’humanité, Edgard MORIN, éditions Pluriel, 2012 (présentation par Cyril Grataloup)

L’auteur, directeur de recherches émérite au CNRS, tente une réflexion en profondeur sur tous les aspects de notre vie, ce qui rend ce livre intéressant car il aborde de nombreux sujets. Né en 1921, Edgard Morin a 102 ans.

L’humanité est aujourd’hui à la croisée des chemins : la mondialisation, sous l’emprise du capitalisme financier, a révélé sa fragilité tandis qu’on assiste à la montée des périls : conflits ethniques, religieux et politiques, dégradation de la biosphère, accroissement des inégalités et de la misère à l’échelle du globe. Cette voie est donc sans issue.

L’auteur propose d’explorer une autre Voie qui passe par une multitude d’initiatives d’ores et déjà mises en œuvre aux quatre coins du monde, mais qui sont isolées et invisibles. Comment fédérer dans une Voie nouvelle les voies de la réforme de l’éducation, de la réforme écologique, de la réforme politique, de la réforme économique, des réformes de société et des réformes de vie ?

La densité du livre étant, je vous propose une synthèse en vous livrant quelques passages marquants. Les problèmes de notre société :

  • Notre monde souffre de multiples maux : conflits, guerres, fanatismes religieux, malnutrition, famines, crise du climat (en 1972, le premier rapport alertant sur la dégradation de la biosphère est le rapport Meadows), inégalités des richesses, pieuvre du capitalisme financier où tout est devenu marchandise même l’eau (dans le monde, environ 30 000 personnes meurent chaque jour en raison d’un manque d’eau potable et manque d’hygiène), présence de bidonvilles, hyperurbanisation conduisant à la pollution, stress, dépressions ; par ailleurs, nuisances, drogues, égocentrisme, perte des solidarités, hégémonie du quantitatif.

L’obsession du quantitatif, du calculable, du chiffrable devient une intoxication cognitive généralisée. La loi du « toujours plus, toujours plus vite » qui commande les activités des élites dirigeantes, est subie par les travailleurs qui leur sont subordonnés. L’élite dirigeante multiplie les rendez-vous expéditifs, transforme les déjeuners en repas d’affaires. Le monde du travail subit alors ce rythme effréné, cette chronométrie de contraintes, de stress. Le métro-boulot-dodo, la fatigue, les incompréhensions multiples jusqu’au sein des familles, tout cela incite à la prise de substances, drogues, amphétamines. Il s’agit bien d’une intoxication de civilisation.

Par ailleurs, sur un plan technique et militaire, plus la politique devient technique, plus la compétence démocratique régresse. L’arme atomique a totalement dépossédé le citoyen de la possibilité de la contrôler. Son utilisation est abandonnée à la décision exclusive du chef de l’Etat, sans consultation d’aucune instance démocratique régulière.

  • Des causes à notre aveuglement :

Nous vivons sous l’emprise d’une pensée disjonctive (qui sépare ce qui est inséparé) et d’une pensée réductrice (qui réduit le complexe au simple). Nos connaissances scientifiques, techniques sont morcelées, séparées, cela empêche leur association en connaissances globales, d’où le paradoxe d’une connaissance qui produit plus de cécité que de lucidité. L’illusion est celle qui prétend que nous serions parvenus à la société de la connaissance ; ces connaissances étant non reliées, cela empêche de concevoir les problèmes fondamentaux et globaux.  Autrement dit, notre intelligence nous aveugle…

Or, le problème crucial de notre temps est celui de la nécessité d’une pensée apte à relever le défi de la complexité du réel, c’est-à-dire de saisir les liaisons, interactions et implications mutuelles, les phénomènes multidimensionnels (comme la démocratie elle-même, système qui se nourrit d’antagonismes tout en les régulant). Edgard Morin explicite précisément cette nécessité d’une « PENSEE COMPLEXE » (sensibiliser aux ambivalences, antagonismes, ambiguïtés). Le philosophe Pascal avait formulé cet impératif de pensée « … je tiens pour impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties ». L’auteur met en garde contre le vieux dogme réductionniste d’explication par l’élémentaire.

Par exemple, notre médecine occidentale, hyperspécialisée, hypercompartimentée, exclut très souvent ce qui lui est étranger et manque d’approche globale. La médecine occidentale est finalement très réductrice. Le médecin d’hôpital a aussi remplacé le médecin de famille qui lui connaissait ses patients, intimement, psychologiquement, l’esprit pouvant agir sur le corps pour la guérison.

L’auteur met en garde contre « l’occidentalo-centrisme » conduisant à notre aveuglement et souligne des paradoxes comme celui des souverainetés nationales face aux problèmes vitaux de la planète qui demandent des autorités supra nationales.

  • La recherche de la Voie :

L’auteur explique la nécessité d’une réforme de vie qui est centrale puis l’ensemble des autres réformes, qui sont toutes interdépendantes : réforme de la pensée et de l’éducation, réforme éthique, réforme démocratique, économique, écologique, réformes de société (du travail, de l’agriculture, de la ville, de la médecine). Par exemple, la débureaucratisation est une nécessité car elle engendre irresponsabilité, inertie, extinction des initiatives, inhumanité dans le traitement des demandes (« ce n’est pas de mon ressort »). La bureaucratie ignore les êtres humains et en parallèle, la compétitivité manipule les êtres. Pourtant, bureaucratie et compétitivité sont les deux mamelles de notre société !

Concernant la réforme de l’éducation, la littérature et la philosophie sont marginalisées. L’enseignement actuel fournit des connaissances sans enseigner ce qu’est la connaissance, l’école ne nous apprend pas les dispositifs cognitifs, leurs difficultés, leurs propensions à l’erreur, à l’illusion. Toute connaissance comporte un risque d’erreurs. Nous savons aujourd’hui que bien des croyances du passé sont des erreurs et des illusions. Nous savons que les certitudes des communistes sur l’Union soviétique ou la Chine de Mao étaient de grossières illusions. Qui nous dit que les connaissances que nous tenons actuellement pour vraies ne sont pas erronées ? Descartes enseignait que le propre de l’erreur est qu’elle ne se connaît pas elle-même. Nous commençons à savoir que les vérités du néolibéralisme économique sont illusoires.

L’auteur aborde le sujet de la vieillesse. Les conditions contemporaines de la civilisation occidentale dévaluent l’expérience du passé et les connaissances acquises par les Anciens. Jadis, l’Ancien était respecté, or il est devenu le « petit vieux arriéré ». Avec les progrès de la médecine, la fin de vie s’est améliorée. Toutefois, la quantité de vie se gagne souvent au détriment de la qualité de vie. Il faudrait donner de la vie à nos jours plutôt que des jours à notre vie. En 1960, 80% des décès avaient lieu à domicile. En 2007, 80% des décès se réalisaient à l’hôpital.

Enfin, Edgard Morin énonce cinq principes d’espérance.

Le premier est le surgissement de l’inattendu. Par exemple, la congélation de l’offensive allemande devant Moscou à l’automne 1941 puis la contre-offensive victorieuse de Joukov commencée le 5 décembre et suivie le 8 par l’attaque de Pearl Harbor qui fit entrer les Etats Unis dans la guerre.

Le second concerne les vertus créatrices inhérentes à l’humanité. Notamment chez les « déviants » que sont les artistes, musiciens, poètes, écrivains, inventeurs.

Le troisième est « les vertus de la crise ». Les forces créatrices s’éveillent dans les crises. Par exemple l’altermondialisme comme une aspiration à un autre monde.

Le quatrième principe est « les vertus du péril ». « Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve » (Hölderlin). La chance suprême gît dans le risque suprême.

Le dernier principe est l’aspiration multimillénaire de l’humanité à l’harmonie.

Aujourd’hui, l’espérance semble morte. Mais l’espérance n’est pas synonyme d’illusion.

Ce livre permet de réfléchir, d’analyser, de prendre du recul sur les réformes à entreprendre, qui sont toutes interdépendantes. L’auteur insiste sur le fait de relier les connaissances, toujours relier. Une société ne peut progresser en complexité c’est-à-dire à la fois en liberté, en autonomie et en communauté, que si elle progresse en solidarité. La seule façon de sauvegarder la complexité d’une société, c’est-à-dire ses libertés, avec un minimum d’autorité répressive, ne peut être autre chose que le sentiment vécu d’appartenance à la communauté.

CG

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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9 commentaires pour Lecture : La Voie pour l’avenir de l’humanité, Edgard MORIN, éditions Pluriel, 2012 (présentation par Cyril Grataloup)

  1. Monique dit :

    @ Raymond….. merci pour votre commentaire qui est bien dans l’air du temps, dire des choses graves avec légèreté, voilà qui détend. Noël est une période que je n’aime pas (ou plus) pour toutes les raisons que vous évoquez. Tout se perd, les traditions qui faisaient la richesse spirituelle de Noël, avec l’innocence des bergers qui saluent la Nativité mais déjà Moïse, en descendant de sa montagne, a trouvé son peuple adorant le veau d’or. La consommation, le gaspillages et la CB qu’il faut sortir aux caisses sonnantes et trébuchantes n’est-ce pas une façon moderne d’adorer le veau d’or !
    Ce qui me désole, d’abord c’est d’entendre un enfant dire à sa maman « c’est ça que je veux à Noël », ils choisissent sur catalogue et, qui sait, au Bon Coin et puis on est vite livré par Am….. vous savez le transporteur qui livre à la manière de Lucky Luke !
    On ne chante plus Minuit Chrétiens car l’heure n’a plus rien de solennelle, le brave curé, qui ne peut pas dire de messe basse, se partage entre huit paroisses, alors « minuit », c’est 18h30. C’est à prendre ou à laisser.
    Il y a longtemps que la religion catholique reçoit des coups de grâce, bientôt l’estocade !
    Les cloches ne sonneront plus (c’est P. de Villiers qui l’a écrit dans son livre) parce que le son devient discordant, il énerve les fanatiques de la faucille et du marteau (j’en ai deux dans le village) ! la cloche est insupportable devant la laïcité froissée.
    Moi, je veux regarder Noël comme un enfant émerveillé, je sais, c’est difficile de s’émerveiller aujourd’hui à part pour certains le 13e mois de décembre, personne ne s’est jamais demandé pourquoi le mois de janvier était si dur et lourd sur les épaules des fêtes de fin d’année. cordialement

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  2. Élodie K. dit :

    Bonsoir,

    « La Voie » (avec un grand v)… Expression très étonnante je trouve. En tout cas ça m’evoque fortement une certaine voie que je connais bien et qui en vérité est la seule solution pérenne pour guérir les maux de notre société évoqués dans ce résumé : l’Évangile. Et le problème d’Edgar Morin et tous les sociologues/philosophes de ce siècle c’est de vouloir penser à des solutions en écartant d’office la possibilité qu’un Dieu existe bel et bien et s’intéresse à nous et nos turpitudes.

    Pourtant il n’y a pas si longtemps encore, des physiciens, mathématiciens et philosophes abordaient SANS COMPLEXE (j’insiste) cette question de la cause première car ils avaient bien pressenti que de la réponse à cette question dépendait tout le reste. Ils savaient bien que pour comprendre vraiment et plus rapidement chaque partie (chaque discipline scientifique) il fallait aussi comprendre le tout (big picture), l’origine, le commencement et donc le pourquoi de toute chose, le pourquoi de l’être plutôt que le néant.

    Je ne dis pas qu’on ne peut pas faire de science sans être croyant, je dis seulement qu’on ira beaucoup plus lentement (voire on n’y arrivera pas du tout). Remarquez que les découvertes scientifiques fondamentales et des lois universelles ont chuté avec la déchristianisation/atheisation de l’occident. On me rétorquera peut-être que corrélation n’est pas nécessairement causalité, certes. Mais faisons quand même cette remarque.

    Dès lors, les motifs d’espérance évoqués par Edgar Morin me laissent sur ma faim, je préconise une autre voie : l’Evangile.

    Bien le bonsoir
    Élodie K

    PS : Pardon, je ne veux pas avoir l’air de faire du « prosélytisme » mais « malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile! ». Je paraphrase et fais mienne (bien modestement ) cette exclamation de Paul de Tarse aux chrétiens de Corinthes il y a 2000 ans.

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    • Monique dit :

      La foi est une espérance, elle ne récompense pas tout de suite, la science explique immédiatement on est convaincu ou pas…. c’est la théorie du Pourquoi et du Comment !
      Il faudrait revenir aux temps des apôtres, qui n’avaient que leur foi, nous, nous avons trop ! gavés, repus, qui reconnaîtrait Jésus sur le chemin de Damas et pourtant, notre société à sa façon, suit son chemin de croix.

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  3. Monique dit :

    Bonjour Maxime Tandonnet, toutes et tous,

    Je ne vois pas « d’autre voie » car on ne changera plus cette société qui obéit à tous les fanatismes du moment, l’absurdité des modes et des genres et il y a d’autres « voix » à écouter, celles qui dénoncent pourquoi et comment nous en sommes arrivés là, mais cette voix là n’aura pas plus de portée que les autres.
    J’écoute tous les soirs la chronique avec Philippe de Villiers, je salue en lui l’homme intègre et franc mais aussi l’écrivain de grand talent, l’historien cultivé maniant librement l’esprit critique mais aussi, oui, le poète !
    La poésie manque à la France, mais c’est vrai qu’elle ne fait plus partie de la culture française.
    Mes pensées aux nantais privés de décorations de Noël, car Noël est un mot qui divise, qui sépare, Noël c’est une image de BD que même Charlie Hebdo ne publierait pas tant elle est idiote et sans consistance. Certains Nantais se rebiffent, alors on leur a concédé un peut de terrain, oui, il y aura des décorations évoquant Noël, dans les arbres, il suffira de lever la tête.

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    • Raymond dit :

      Bonjour Monique,

      Je profite de votre commentaire pour dire : Merci ! Merci, pour cet original et féerique rayon de lumière sur les rois mages.
      Merci, également à tous ceux, qui font cap sur l’étoile, pour venir consciemment ou pas (peu importe) au RDV. de la consommation.
      Toutes les considérations, confessions, conditions, cultures, … bon ! Tous les laïcs, tous les adorateurs de €Conso.€ …., tous viennent reconnaître et honorer l’Instant (& fiévreusemnt dépenser leurs pépettes !).
      Tous viennent célébrer l’événement et se plier aux mystères de l’avènement de la CB. !
      Puisque c’est la vérité qui rend libre, n’ayons pas peur de la dire, même si elle fâche, (un peu), nos bons enfants de la république.
      SVP., veuillez entendre que, pas plus qu’il n’y ait quelque chose de nouveau sous le soleil de satan, ils n’y a rien de plus conformiste (en terme de festes) que les anti., …

      https://www.bvoltaire.fr/a-nantes-noel-sera-multiculturel-ou-ne-sera-pas/

      … Débauches (énergétiques) excessives de sons & lumières, plus dignes d’une célébration d’un veau d’or (valeur refuge à la mode de ☆musique &paillettes ☆ ) que d’une humble génuflexion, auprès des ânes & des moutons, c’est plus, pas trop écolo. que catho. ? !
      Mais (ça) on ne leur dira pas, (ça restera entre nous), c’est pas bon pour le commerce !
      Alléluia ! Donc, même si cela en énerve plus d’un !?
      Dieu est Amour & Pardon ! Et, la vérité !
      Il est (un tantinet) business aussi,
      mais, pas que, je vous dirai ¿¡¿

      Bref ! … Maintenant que nous voilà dans l’élan
      du trait de lumière multicolores, nous amenant gentiment vers les chaleureuses lueurs des bougies et des bonnes senteurs de sapins, je ne souhaite, pas casser l’ambiance, et encore moins, faire ma commère sur toutes les animations de rues du moment ?!

      Toutefois, même si (belote), je sais bien, que plus personne ne croix au Père Noël ¿? Mais, pourtant ?¿ Je constate, sans joie & sans reproche que, bien que l’heure soit plus, à se réveiller & se bouger le derche, le scintillement des lampions des festes saturnales a encore l’innocente tendance, à attirer le juvénile esprit de « Popu. » vers un monde imaginaire idéalisé ¿¡ C’est vraiment mimi & touchant !

      Du coup, même si, (rebelote), l’âge a normalement le mérite et l’avantage de faire sentir, que la lumière peut, également, venir de l’intérieur, c’est bien, comme d’habitude, avec mes lourdes espiègleries d’ado., que je vous demande, de ne pas me voir désolé, de vous ramener à des réalités beaucoup plus profondément terre à terre.

      Bon ! Évidemment, le moins qu’on puisse dire, pour commencer, c’est que tout ça n’a plus la magie d’antan. Les roys sont passés et la troupe qui suit a du mal à retrouver les secrets de l’éclat des pampilles. Reconnaissons, également, que la teinte des cloches, (quant elles n’ont pas disparu !), tire, plus maintenant, irrésistiblement, vers celle d’un glas, que d’un sacre. M’enfin ! ?
      Face aux faits, qui sont exposés ici & régulièrement, et tous ceux que l’on peut supposer venir, je ne peux, que soumettre à chacun, (n’oubliez pas que nous sommes dans la période de préparation des cadeaux !), un simple choix entre ;
      Une dispersante surconsommation D.structrice,
      Un centralisant recueillement salvateur.

      Bref ! Au-delà, de toutes les pollutions des perditions sociétales modernes, nous pouvons avec ♡ bonne volonté ♡ ;
      Ramener, silencieusement & tranquillement, son coeur au diapason du son de l’ancestrale cloche pour le môme.
      Comprendre, le salutaire message du partage du pain d’épice et du vin chaud à la canelle ?¿?
      Voilà l’originalité d’un présent Franchouillard, qui se passe de règles de calcul et de grammaire, ainsi que de lieu et de temps, mais vaut toutes les leçons du monde.
      Je répète : Alléluia ! se pass de discours et d’artifices, et va en paix à la rencontre d’une volonté intérieure qui nous dépasse tous.
      Bien sur, °Celles-ci ° élève et/ou brise ?! Mais, c’est un fait incompressible, depuis longtemps, sous la tauge ou la cuirasse, °Elle° guide les bâtisseurs et les protecteurs de la cathédrale nationale que nous connaissons tous & don, nous savons tout, du prix♧ •••▪︎

      Bonne préparation,
      Cordialement

      DIX DE DER !

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    • Raymond dit :

      Toge

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  4. Gerard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Contrairement à la mode actuelle, je n’ai jamais nié les leçons que nous donne l’Histoire, encore eut il fallu qu’elles aient servi et servent aux gouvernants du monde entier qui s’en moquent comme de leur première chemise à l’image de notre président !
    Ces leçons ont-elles permis de supprimer le communisme pourtant responsable de la plus grande hécatombe que le monde ait connue à ce jour ? ont elles empêché les dictatures de se multiplier ? Ont-elles évité les dévoiements de plus en plus intolérables des démocraties auxquels ont assiste partout ?
    Je respecte E. Morin et son expérience philosophique mais ne lui fais aucune confiance pour réfléchir à l’avenir de mes petits enfants.
    On peut avoir la nostalgie des médecins de famille, de l’agriculture d’antan, de l’instruction publique de J. Ferry, des plaidoiries enflammées des ténors du barreau, etc. mais demain l’intelligence artificielle qui prouve déjà toute son efficience notamment en médecine, modifiera et améliorera profondément les sciences et les savoirs à un point qu’il est aujourd’hui difficile d’imaginer.
    Parmi les principes d’espérance énoncés par E. Morin, je ne retiendrais que le surgissement de l’inattendu et les vertus créatrices inhérentes à l’humanité.
    A mon avis et au vu du monde passé et de celui qui nous entoure, tout ce qui repose sur l’expérience, les vertus des crises, les aspirations de l’humanité et autres idées fumeuses des philosophes n’est que billevesée et manque d’imagination.

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  5. Liber dit :

    « La seule façon de sauvegarder la complexité d’une société, c’est-à-dire ses libertés, avec un minimum d’autorité répressive, ne peut être autre chose que le sentiment vécu d’appartenance à la communauté »

    Mais c’est justement ce que le monde occidental moderne essaye d’éradiquer.
    Plus de communauté donc plus de passé, plus d’avenir, plus de références intellectuelles, une société ouverte à tous les vents …. les plus violents, des individus manipulables à volonté, le rêve de tous les totalitaires.

    Cela recoupe parfaitement votre précédent billet pour lequel j’émets cependant une petite réserve.
    Pour moi c’est plutôt le fanatisme (intelectuel) et l’extrémisme (de la gauche en particulier) qui est à l’origine de l’effondrement scolaire et pas l’inverse.
    Après évidement c’est l’histoire de « la poule et de l’œuf » !

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  6. Stephane B dit :

    Bonjour

    La seule chose que vous ne rapportez pas, sans doute parce qu’elle ne figure pas dans le livre, est la liberté dont nous ne jouissons pas.
    L’espérance de la société mondiale passe par des États non socialistes, où le capitalisme de connivence, le capitalisme financier pour Monsieur Morin, est banni et châtié à sa juste valeur.

    Et si on revenait à des temps préhistoriques où la liberté des uns permettait aux autres de vivre sereinement ?

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