Réflexion sur l’explosion de la droite LR et les conséquences à en tirer

Ce courant politique dit de la « droite modérée » est celui pour lequel j’ai toujours voté, sans exception, ne manquant jamais un scrutin présidentiel, législatif, municipal, depuis 1986 et que j’ai soutenu à travers ma participation à des cabinets présidentiels et ministériels. C’est donc avec amertume que j’ai constaté son explosion surtout depuis 2017, une explosion qui trouve sa cause principale en interne. Le bloc UMP ou LR qui fit la victoire de 2007 mais aussi les échecs de 2012 et 2017 est aujourd’hui fracturé en 5 factions irréductibles:

  • Les ralliés au macronisme (le Maire, Darmanin, Woerth, Philippe).
  • Les partisans d’un « accord de gouvernement » avec le macronisme (Sarkozy, Copé, Rachida Dati, Raffarin, Juvin).
  • Les constructifs qui se disent dans l’opposition au macronisme mais volontaires pour soutenir sa politique au cas par cas à l’image de l’Absurdistan sanitaire ou de la réforme retraites (Retailleau, Ciotti, Pécresse).
  • Les rebelles ou frondeurs, qui campent dans une opposition ferme et résolue au macronisme (Bertrand, Pradié, Guaino, Houpert).
  • L‘aile droite qui a rompu pour rejoindre Reconquête de Zemmour.

Ces clivages (sauf le dernier) sont sans doute plus de calculs politiques, par rapport au macronisme, que de conviction ou d’idéologie. Il ne fait guère de doute que si la droite LR était restée ferme et unie en 2017, compte tenu de son implantation locale et électorale, elle aurait peut-être ses chances de représenter une alternance possible.

Il semble aujourd’hui quasiment impossible de recoller les morceaux, reconstituer le puzzle, tant les fractures sont profondes. Comment l’électeur pourrait-il s’y retrouver? Quelle raison de voter pour une étiquette aussi déchiquetée? L’existence de LR n’a plus beaucoup de sens. Ce n’est qu’un constat, sans méchanceté ni jugement de valeur. Le tropisme global, la tendance de fond sur six ans, malgré les tendances contraires et les démentis, serait plutôt au rapprochement avec le macronisme. Si LR devait se resouder, par miracle, ce serait donc en s’enchaînant au Titanic en train de sombrer.

Il faut savoir tirer les leçons de l’événement et de la réalité. Mieux vaudrait mieux tenter de reconstruire tout autre chose, en repartant à zéro, en s’appuyant sur le rejet viscéral du macronisme dans l’opinion et en lançant un appel au respect du peuple, à une réconciliation entre le peuple et la politique, ou la Nation et la démocratie, l’espérance d’une troisième voie entre le mépris des gens et la démagogie braillarde: la voie de la France.

MT

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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64 commentaires pour Réflexion sur l’explosion de la droite LR et les conséquences à en tirer

  1. PATRICE dit :

    D’accord sur la conclusion d’appel au redressement de la nation et de la démocratie en se fondant sur les racines gaullistes, populaires et patriotes de LR. En revanche, il n’y a que deux camps: les politiciens mondialistes, macronistes de l’extérieur et de l’intérieur, dont LR (« Le Redressement ») doit s’émanciper pour rassembler autour de trois axes partagés par le peuple français: rétablir la LIBERTE d’expression, restaurer la PAIX intérieure (sécurité – immigration) et extérieure (sortie de l’Otan) et la SOUVERAINETE énergétique.

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  2. Monique dit :

    La question qui se pose c’est « faut il vraiment être de droite ou de gauche », je renvoie le miroir « en politique y-a-t-il une droite et une gauche ? » et ces Français qui se dispersent et vont voter en clopinant, sont ils majoritairement de droite ou de gauche
    Faut il une étiquette pour aimer la France et par définition quand on n’aime son pays on ne se soucie pas d’avoir d’en avoir une. De Gaulle était il de droite ou de gauche ? il a combattu les ennemis d’alors, le nazisme et le communisme, sans se préoccuper dans quelle classe l’histoire allait le ranger. Un politique digne de ce nom agit pour le bien du pays et non pas parce qu’il répond à une étiquette !
    Il semble que les politiques qui ont su trancher et donner des solutions aux problèmes de la France aient été rejetés dans poubelle de la fachosphère (comme Zemmour) ils ont répondu aux urgences, celles qui détruisent la France, mais voilà leur langage « a fait peur », derrière on a vu le spectre de Pétain oubliant qu’il avait été le héros de Verdun avant d’être le vieillard qu’on a grugé, trompé, qu’on a manipulé, dont on a exploité la faiblesse pour la pire des guerres .
    Faut il désespérer des hommes politiques, moi je veux croire encore aux hommes de bonne volonté. Je ne sais si je verrai le successeur du roitelet, un vulgaire piaf peut être ? je n’attends pas l’hirondelle qui fait le bonheur.

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  3. Poivre dit :

    Voter + pour un commentaire est ici inutilement complexe. Aussi je donne de vive voix un grand bravo au texte de Liber.

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  4. Raymond dit :

    J-64 (Environ)

    Bonjour à toutes et à tous,
    Bonjour monsieur,

    En période de morosité, la moindre étincelle prend la magnificence d’une aurore boréale en nuit septentrionale.
    Nous ne pouvons l’ignorer, bien que pénible pour chacun, la R A Z constitue toujours le premier point de notre trait de lumière.
    Si l’émancipation des anciennes croyances en est, à la fois, l’instant originel et le lieu initial,
    Le rejet du macronisme en particulier et de l’intégralité de la concupiscente caste politique en général, ainsi que l’attente et/ou la recherche d’un nouveau type de catalyseur/agrégateur sociétal, en sont les suivants.

    Il serait, donc, stupide de s’interdire d’entendre l’écho des invocations qui montent de la terre, comme, il le serait, de se refuser de sentir le souffle des courants de pensées, (emprunt des gènes de votre Référent), qui remontent des altitudes négatives des méandres de l’abstention !

    Il le serait également, de vous cacher, qu’avec cet article, nous nous rapprochons du 100, pas jours, mais % d’accord  ••• ▪︎

    À suivre,
    Cordialement

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  5. Liber dit :

    Quelle importance l’explosion de la « droite LR » alors que partout dans la société bruisse l’arrivée de la guerre civile.
    Que veut dire « droite de gouvernement » sinon soumission non dite au totalitarisme étatique, au délire gauchiste.
    Les « politiques » , de tout bord, y compris la « droite » ont trahi le peuple français pour une poignée de cacahuètes.
    La droite française n’a jamais été de droite. Je m’y suis fait prendre jusqu’au « Karcher de Sarkozy, transformé en Kouchner, sitôt l’élection gagnée »
    La droite doit être de droite, sans complexe, sinon elle n’est rien.
    Je rappelle toujours que dans « national socialisme » il y avait socialisme.
    Je rappelle toujours que le fascisme est issu du socialisme, Mussolini vient du socialisme !
    Je rappelle toujours que les génocidaires du XX ème siècle étaient de gauche : Staline, Mao, Pol pot, ils n’étaient pas de droite !!
    Tous ceux qui ont un peu de conscience et d’honneur ne devraient pas avoir de problème à se faire traiter « d’extrême droite » par les génocidaires de gauche.
    LR , un peu de courage !!
    Souvenez vous : Daladier, Chamberlain, Été 1939, l’ennemi est le même, même travesti.
    Choisir son camp.
    PS : le terme de  » droite » renvoie sans cesse aux antisémites antidreyfusards du 19 siècle, bien sûr ignobles, je ferais remarquer que la gauche d’aujourd’hui partage pour une large majorité cet antisémitisme dans son islamo–gauchisme et sa détestation d’Israël.

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    • Poivre dit :

      Bravo.

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    • Agine dit :

      Excellent ! Absolument collector !

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    • Pheldge dit :

      hélas combien sommes nous à le penser ? très peu, et en face, ils sont une grande majorité à penser que le fascisme et l’extrême droite c’est pareil, ce qu’on enseigne à l’école depuis 80 ans. C’est pour ça que le piège de Mitterrand avec le FN a si bien fonctionné et a encore de beaux jours devant lui, il suffit d’agiter le spectre des années noires, que plus personne ne connait à l’heure actuelle, et c’est pliée. De même Macron est libéral puisque la télé le dit. Réécrire l’histoire, tordre le sens des mots, c’est ce que la gauche fait depuis toujours, pour masquer ses échecs et les faire porter à ses adversaires.

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  6. Monique dit :

    Larcher marche sur les eaux, il fait du funambulisme et en vieux renard roué il a entendu qu’il pourrait être pressenti comme « premier ministre », alors il se rue pour nous faire savoir qu’il refuserait si on le lui proposait, c’est dit . Il tente de ramener les brebis égarées de LR tandis que Ciotti fait sa croisade au Maroc pour éviter l’immigration j’espère qu’il parlera aussi des tonnes de cannabis qui arrivent du Maroc sur notre bon vieux port du Havre.

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  7. Anonyme dit :

    a part une alliance avec le RN, aucune chance de revenir au pouvoir michel 43

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  8. Pradault Louise dit :

    J’ai pour la république les yeux que Mélanchon porte sur la monarchie anglaise.
    Ce tribun qui habite un château sera toujours .incapable de faire l’union d’une France qui le rejette et il balance sa hargne sur tout ce qui le dépasse. Vous parlez ici de «  la voie de la France » mais y a t il encore une France? C’est toujours et partout la rêpublique en premier et quand on en parle on cite «  l’hexagone  » .
    Les jeunes qui vont en primaire n’apprennent plus la langue, elle est écornée partout et dans les médias qui devraient donne l’exemple,; on n’apprend plus l’Histoire et que dire de nos classiques quand même Lafontaine est incompris.
    Aux politiques il faudrait apprendre la France et l’amour de son peuple . Au peuple il faudrait retrouver le goût du beau, le sens du sacré, des raisons d’admirer de rêver ..de croire.. c’est ce que la monarchie essaie de faire et dont nous gardons (quoiqu’on en dise) la nostalgie.

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    • Pheldge dit :

      aimer la France, être patriote et l’afficher, c’est très mal vu : on se rappellera les commentaires du PS à propos de drapeaux tricolores décorant un meeting de Sarkozy et les allusions à Pétain qui les accompagnaient. Non, la nouvelle nation c’est l’europe, cet amas hétérogène et sans âme, et on veut nous en imposer le drapeau partout.

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  9. Anonyme dit :

    « Les grands orateurs qui dominent les assemblées par l’éclat de leur parole, sont en général les hommes politiques les plus médiocres. Il ne faut pas les combattre par des paroles ; ils en ont toujours de plus ronflantes que les votres ; il faut opposer à leur faconde un raisonnement serré, logique; leur force est dans le vague; il faut les ramener à la réalité des faits : la pratique les tue » Napoleon dixit

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  10. Timéli dit :

    On a coutume de dire qu’il n’y a que les imbéciles (et le mot n’est pas fort) qui ne changent pas d’avis. Mais en politique, ce constat prend une tout autre dimension. Pour certains, c’est faire office de girouette, d’opportunisme. Pour d’autres – et ils sont nombreux – c’est manquer de convictions. En cela, je rejoins volontiers les rebelles et les frondeurs. Car, si la Droite et LR en particulier n’étaient pas devenus un conglomérat de partis ou d’individus à égos plus ou moins démesurés, ces gens-là seraient au pouvoir et la France probablement dans un autre état (difficile de faire pire qu’aujourd’hui) car l’image qu’ils renvoient auprès des électeurs n’est absolument pas convaincante et n’incite surtout pas à voter pour eux.

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  11. Celtapiou dit :

    Ouf, je retrouve enfin un abri pour orphelins de la droite :
    le dernier refuge est assurément le seul, cher Maxime Tandonnet !

    Il nous faudra tout reconstruire, quitter définitivement
    le nid de guêpes Le Maire-Philippe-Sarkosy-Bertrand et assimilés…
    et repartir derrière des mousquetaires prêts à sacrifier
    « leur petit feu dans leur petite cuisine » pour le service
    du grand pays que nous fûmes !

    Nous devinons des projets, des ambitions nobles…
    Bruxelles les en éloignera mais la France a vécu
    de tels drames que, cette fois encore, quelques « héros »
    sortiront de l’ombre…à la place des figures américanisées
    qui nous asservissent chaque jour un peu plus !

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  12. Gribouille dit :

    En 1986 et jusqu’en 2002, il y avait plusieurs courant de droite « modérée ». Et déjà des différences à l’intérieur du RPR par exemple, sur l’Europe par exemple.

    Vous-même exprimez ici :

    des préférences qui sont celles autour desquelles l’UMP a fini par se constituer par défaut, mais ces préférences sont aussi celles de LREM au moins en intention.

    Et elles sentent la naphtaline : « amis de l’entreprise »…, et soulèvent quelques questions.

    1) Pourquoi se dire ami de l’entreprise plutôt que d’autres secteurs d’activité ? L’école, l’hôpital sont en difficultés, et tout aussi importants. (*)
    2) De quelle entreprise souhaitez-vous être l’ami ? Des sociétés d’autoroute ou des entreprises plus ou moins ouvertement parasitaires créées suite à la calamiteuse ouverture à la concurrence du secteur électrique ? De celles qui ont délocalisé et pratiqué des transferts de technologie vers la Chine, avec à terme des menaces sur notre avenir ?
    J’imagine que non, mais comment ferez-vous la différence, et comment convaincrez-vous que vous ne referez pas les mêmes erreurs que la droite modérée sur ces sujets précis, puisque vous ne voulez pas même reconnaître ces erreurs, et que vous en reprenez le chemin ?
    3) Et pourquoi faudrait-il choisir comme axe central de votre troisième voie celui que vous indiquez dans votre tweet, plutôt que celui de M. Zemmour auquel vous vous opposez dans ce même tweet ?

    Les défaites électorales de la droite « modérée » et de ses divers avatars ne s’expliquent pas seulement par de la désunion, mais bien par des choix de politiques néfastes, que vous ne semblez pas assez remettre en question.
    S’en tenir à une analyse politicienne (la discorde interne, l’opposition à une supposée démagogie braillarde) reviendrait pourtant simplement à mettre un pansement sur une jambe de bois.

    (*) La volonté d’organiser ces secteurs sur le modèle de l’entreprise, quand ce n’est pas la volonté de privatiser tout ou partie de ces secteurs (programme de M. Fillon…) joue d’ailleurs sans doute un rôle dans leurs difficultés.

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    • Pheldge dit :

      Pourquoi se dire ami de l’entreprise plutôt que d’autres secteurs d’activité ? parce que l’entreprise est la seule à créer la richesse, qui permet à tous les autres secteurs d’exister, et qu’à force de traire cette vache à lait, elle a fui la France enfer fiscal enfer de règlementations stupides et contraignantes.
      La désindustrialisation est la conséquence de quarante ans de politiques anti entreprises, et aujourd’hui on s’en alarme et on chouine.

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  13. jld73 dit :

    Bien d’accord avec vous, mon parcours a été le même et j’ai adhéré à LR (et ses prédécesseurs) jusqu’en 2018 où rien n’allait plus. Depuis toujours j’ai constaté autour de moi que les camarades étaient, à tout le moins, en 2 groupes : ⅔ du centre et ⅓ de droite modérée. Dès 2017 j’ai vu les adhérents s’évaporer à peu près dans ces proportions vers Macron. Comme vous je pense que LR n’existera bientôt plus.

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  14. Pheldge dit :

    Présenté comme ça, LR c’est la Nupes, symétrique et inversée : symétrique (droite/ gauche) et inversée parce que si la première est une tentative de rassemblement, son avatar de droite par contre … 😉

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  15. Agine dit :

    Excellente analyse et brillante segmentation du bloc LR en 5 parties. Comme Poivre, je ne vois que le salut via l’aile droite sur le long terme… Et pour que cela fonctionne, il faudra sortir de l’UE comme l’a fait le RU et aussi de l’euro. Tout en optant pour beaucoup moins d’étatisme ce qui n’est dans aucun programme à ce jour… Quoi qu’il advienne, les temps qui arrivent vont être très durs pour les français. La France n’évitera pas la troïka comme la Grèce avec le lot de « mesures » et réformes à la hache (des vraies, pas les réformettes de Mr Macron).

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  16. E Marquet dit :

    « L’espérance d’une troisième voie ».
    Cette troisième voie, arlésienne des politiques !

    Qui, depuis l’encyclique Rerum Novarum de Léon XIII qui appela à une troisième voie entre capitalisme et socialisme, ne s’est pas laissé bercé par cette utopie !
    Le Général De Gaulle, ce mythe français, cherchait une troisième voie entre communisme inhumain et inhumanité capitaliste.
    « Le capitalisme, disait-il, n’est pas acceptable dans ses conséquences sociales. Il écrase les plus humbles. Il transforme l’homme en un loup pour l’homme. Le collectivisme n’est pas davantage acceptable, il ôte aux gens le goût de se battre ; il en fait des moutons. Il faut trouver une troisième voie « .
    Tous nos politiques cherchent cette fameuse troisième voie introuvable.
    Dernier en date pour la France, Macron, dans son livre « Révolution », a voulu développer « une vision, un récit, une volonté », soulignant l’échec des politiques menées depuis 30 ans droite et gauche confondues, et dessiner une troisième voie.
    C’était en 2016. Sept ans après l’utopie s’est transformée en chienlit.
    En 68, sur des tracts, la silhouette de De Gaulle était accompagnée du slogan « la chienlit, c’est lui ».
    Cela fait près de 55 ans.
    Aujourd’hui la France n’a jamais été aussi déliquescente, malgré le défilé de tant de politiques, tous avides de promesses n’engageant que ceux qui les croient, et toujours trouvant à se justifier de leurs erreurs, ne semblant même jamais hantés par leur conscience.
    « Entre le mépris des gens et la démagogie braillarde : la voie de la France  » dites-vous.
    Quelle est-elle ? Vous vous gardez bien de la dessiner ! Existe-t-elle ?
    Certains évènements ne concernent que les élites à même de les connaître et d’en apprécier la portée, tandis que d’autres touchent presque tous les Français.
    Il faudrait que nos élites soient pourvues de beaucoup d’intelligence, de vertu désintéressée et de coeur pour qu’elles sachent concilier leurs ambitions légitimes et le service qu’ils doivent rendre à leur peuple…
    Il semble malheureusement que la politique pour la plupart d’entre eux, ne soit pas le service de la chose publique, mais son exploitation.
    Et « il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre » disait Albert Einstein.

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  17. Zonzon dit :

    Dans vos analyses vous faites souvent l’impasse ( pour ne pas dire que vous ne l’évoquez jamais ) de la catastrophe Fillon 2016-2017.
    Et pourtant … c’est bien là la cause de l’explosion de votre chère « droite modérée » !
    Comment une telle traîtrise, une telle lâcheté, une telle bêtise ne pouvait-elle pas entraîner une déconsidération immarcescible ?
    Elle fit moins de 5 % à la dernière présidentielle !

    Soyez assuré, cher Maxime, qu’au terme du règne macronien ils seront tous rassemblés [*] autour du Superbe sortant pour rassembler ses miettes, le pire saura saisir l’opportunité … on repartira pour un tour de jérémiades sauf que l’état du pays sera tel qu’il explosera !
    De fait il pourrait bien exploser avant !
    Mieux vaudrait que Macron abrège son mandat.

    [*] Vous les avez nommés à peu près tous dans votre article.

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  18. Monique dit :

    Bertrand frondeur ???? c’est l’opportuniste par excellence, sa seule conviction, son seul projet, c’est d’obtenir le plus haut siège en politique.
    Demain, et à tout moment il peut retourner sa veste, comme on dit, c’est l’occasion qui fait le larron. Il suffit de voir comment il gère les problèmes migratoires à Calais. Alors, fermeté contre le macronisme ? juste une position parce qu’il a compris que Macron était affaibli par tous ces mouvements sociaux dont il se moque à peu près.

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  19. Did82 dit :

    Cette analyse sur l’état de décomposition avancé de la droit républicaine me semble pertinente. C’est le résultat du travail de sape qu’a mené Chirac depuis la création du RPR en 1976. Si cette droite s’était conformée à son esprit traditionnel au lieu d’essayer de singer la gauche, elle aurait pu garder le pouvoir. Je l’ai déjà dit ici, si la droite Chirac avait fait une place au FN pour l’absorber, nous n’en serions pas là. Non, il fallait à tout prix accéder au pouvoir, quitte à se renier. Voilà le résultat. Il n’y a pas 50 solutions pour s’en sortir : c’est l’union des droites et de toutes les droites avec un programme fort autour de 4 thèmes principaux : contrôle de l’immigration ; retour à l’orthodoxie budgétaire ; muscler l’économie par l’augmentation du temps de travail et la réindustrialisation ; désidéologiser l’éducation nationale à convertir en ministère du savoir et de l’instruction publique. Je crains que les français n’aient pas compris que l’heure n’est pas au glandouillage, « mode flemme activé » mais au sursaut national. Tôt ou tard, les évènements nous contraindront à une diète nationale. Le sursaut viendra lorsque nous serons au pied du mur : c’est typiquement français ! En attendant que LR profite de la faiblesse de la macronie pour imposer nos idées au Parlement. Point d’accord de gouvernement, non ; un appui ponctuel et conditionnel si les dispositions textuelles contiennent toutes nos exigences.

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    • lambrays dit :

      Enfin l’esquisse d’un programme clair, il ne reste plus qu’à trouver un homme et une équipe pour le mener à bien. Denis Payre, Bruno Retailleau, Xavier Fontanet, Gabrielle Cluzel, Laurent Wauquiez, Eric Ciotti, Eric Zemmour, Véronique Louwagie…

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