La malédiction élyséenne

La cote de popularité du président de la République continue de s’effondrer: – 5% pour atteindre 34% de satisfaits. C’est moins bien que Nicolas Sarkozy et encore un peu au dessus de Français Hollande mais à l’époque, celui-ci faisait face à une explosion du chômage ce qui n’est pas le cas de l’actuel.

Ce phénomène n’est rien d’autre que la poursuite ou l’accélération d’un mouvement que je décrivais déjà l’an dernier.[D’ailleurs, cette analyse avait suscité de nombreuses réactions de désaccord]

Le système politique français est un épouvantable désastre. Il part d’un élection présidentielle manipulée et faussée. La radio et la télévision produisent ex nihilo une image présidentielle qui leur convient, compatible avec leur idéologie (l’individualisme radical et l’argent roi sans frontières)  qu’ils encensent et en diabolisent d’autres. L’électeur est influençable, c’est ainsi. Avec le monstrueux système électoral français, il suffit du soutien de 18% des votants pour être élu. Puis, dans la foulée des présidentielles, les élections législatives – le coeur de toute démocratie – sont réduites à néant et ne font que confirmer la mystification présidentielle.

Des facteurs psychologiques interviennent alors. Le chef de l’Etat élu a ses caractéristiques mentales. Pour vouloir être élu chef de l’Etat dans les conditions actuelles, il faut forcément une fragilité d’ordre psychologique, l’absence de surmoi, une désinhibition totale, un narcissisme exacerbé. A cela s’ajoute le choc invraisemblable du triomphe.  La raison, le sens des réalités, la conscience du monde se voient emportées, comme balayées.

Tout le système repose sur une gigantesque imposture, un prodigieux mensonge. Il vénère une image individuelle, fonde un vertigineux culte de la personnalité, réduit l’essence du pouvoir politique à un visage médiatisé. Les autres sources de la régulation politique ou de l’autorité sont niées: Premier ministre, Gouvernement, parlementaires, élus locaux. Or, cette image d’autorité, contenue dans le mythe du chef, est purement illusoire. Le chef de l’Etat ne dispose en aucun cas à lui seul des outils pour diriger et faire changer la société, surtout depuis le transfert de nombreuses compétences à l’échelle bruxelloise (par exemple la monnaie). L’idée de l’autorité présidentielle qui fonde tout le régime est une gigantesque mystification.

En l’absence des outils de régulation et de direction de la société, niés ou affaiblis dans ce schéma, les ministres, les parlementaires, collectivités, le pouvoir, concentré dans l’image hors-sol présidentielle, ne cesse de fuir le monde réel. Les drames du quotidien, dans un monde sans direction ni pilotage, ne cessent de s’aggraver: violence, chômage, pauvreté, immigration, banlieue, pouvoir d’achat, désintégration de la société, dette publique et fiscalité, place de la France dans le monde…

Mais un système fondé sur l’image surexposée médiatiquement est d’une extrême fragilité. Il suffit d’un rien pour que celle-ci bascule. Celui qui incarnait le renouveau et l’espoir devient soudain, à la faveur d’inévitables scandales et polémiques, la représentation du mensonge et du mépris. Le prestige présidentiel se transforme inévitablement en lynchage et en chasse à l’homme et le « guide de la France » (dixit de Gaulle), devient le bouc émissaire national, le responsable ultime de tous les maux du pays.

Une course poursuite est engagée. L’image présidentielle, essence même de ce pouvoir, devient une fin en soi. Il faut à tout prix la sauvegarder, la sauver, la récupérer. La politique se réduit dès lors à une affaire de grand spectacle, de posture, de cinéma. Le chef de l’Etat est un acteur et non plus un décideur. Il se donne un style, communique, se présente comme le grand transformateur en inventant des réformes inexistantes ou dérisoires. Dans l’obsession de l’image à reconquérir , il n’est absolument pas question de prendre des risques, d’entreprendre des réformes authentiques qui peuvent secouer la France et aggraver son impopularité. On est dans le grand cinéma: faire semblant d’agir et de commander pour brasser le moins d’ennuis possibles.

L’obsession de la réélection présidentielle, dans un univers rongé par le narcissisme absolu, devient la fin ultime du régime, au prix de tous les abandons et de la négation de l’intérêt général et du bien commun.

La question de la responsabilité individuelle ne peut pas être écartée. L’actuel chef de l’Etat, par son profil personnel,  se prête plus particulièrement à ce schéma. D’où la rapidité de sa chute. Mais il en serait exactement pareil, le même processus s’appliquerait, avec des nuances de forme liées à la différence d’image à n’importe quel autre: Mme Pécresse, M. Mélenchon, M. Wauquiez, M. ou Mme le Pen, M. Bertrand, M. Copé, etc… Les gesticulations narcissiques des leaders de l’opposition pour prendre la place du calife, 4 ans à l’avance, et s’installer sous les ors de l’Elysée, plutôt que de préparer ensemble l’avenir de la France, atteignent à mes yeux la quintessence de la bêtise .

Ma solution? Elle est de restaurer la République française, en abolissant le despotisme narcissique pour replacer le débat d’idées, le projet collectif et le bien commun au centre de la vie politique. Je ne demande pas une nouvelle Constitution mais seulement que soit respectée la Constitution de 1958 avec un chef de l’Etat modeste et discret qui préside (élu pour 7 ans non renouvelable)  et fixe le cap, un Premier ministre et des ministres qui gouvernent dans le seul intérêt de la France, un Parlement qui contrôle et sanctionne, des communes puissantes qui ne se plient pas aux oukases parisiens et le recours fréquents au référendum pour rendre la souveraineté à la Nation.

Il ne fait aucun doute à mes yeux que le régime politique actuel est une source du désastre français sous toutes ses formes. Je comprends que ce que j’écris contraste avec le maelström ambiant.  Il serait beaucoup plus facile de se donner une idole et de se dire qu’en remplaçant M. Macron par untel, le salut du pays sera assuré. C’est faux, c’est un mensonge. C’est tout le régime politique, la culture politique, l’intelligence collective, le fonctionnement des institutions qui doivent être repensés. Cette vérité est aujourd’hui totalement inaudible. Je ne désespère pas quelle fasse son chemin peu à peu.

Maxime TANDONNET

 

 

 

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
Cet article a été publié dans Uncategorized. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

27 commentaires pour La malédiction élyséenne

  1. Ping : Leçon d’une démission | Maxime Tandonnet – Mon blog personnel

  2. Bernderoan dit :

    Mon cher Maxime, on tourne un peu en rond me semble-t-il.
    La première des choses est évidemment de désaccoupler la présidentielle des législatives. Elle est la cause première des micro-narcisses incontrôlables dont il serait urgent de modérer les ardeurs. Tocqueville a dit ce qu’il fallait penser de la tyrannie de la majorité. Mais il avait une définition de la démocratie assez éloignée de celle qui prévaut aujourd’hui.
    La deuxième chose impérative est de dézinguer les partis. Le Général savait de quoi il parlait.
    Par ailleurs, le recours au référendum doit se faire avec parcimonie. La population est globalement assez ignorante en terme de politique quoiqu’on en dise. Au stade où nous en sommes, les progressistes obsessionnels, les promoteurs « ayathollesques » de l’égalité et de la liberté, ont conduit le peuple à un individualisme forcené. Pour ma part, je me sens très « tocquevilien », démocrate modérément, si l’on pense que l’intérêt général a encore un sens.
    La constitution de 1958, à tendance monarchique, était parfaite avec le Général. Hormis Pompidou qui me semblait avoir la stature d’un président pouvant endosser la constitution de 58, nous n’avons eu droit qu’à des présidents champions de parti. Reste en outre à mesurer qui pilote les partis… Il suffit pour cela de se pencher sur l’éclosion d’un Jupiter !
    Mais il y a tellement de choses à dire !
    La politique étrangère française est un désastre depuis Sarkozy (pardon Maxime). L’inculture, la couardise, le suivisme de l’oncle Sam, ont fait le lit d’une diplomatie qui fut respectée en d »autres temps.
    Est-on un vrai pays quand on ne bat plus monnaie, quand on ne maîtrise plus ses frontières, quand on ne définit plus les règles de sa justice ? Sûrement pas. Faudrait-il pour pallier ces délégations que l’Europe pense historiquement pour l’ensemble des pays partenaires.
    Malheureusement, elle ne fait que conduire au pas de charge l’occidentalisation de l’homo-economicus.
    J’ai une autre idée de l’homme.

    J’aime

  3. E. Marquet dit :

    Artofuss en appelle à Marc Aurèle, Empereur philosophe, stoïcien, qui, malgré toute sa sagesse et sa haute idée des valeurs humaines, n’a pas hésité à suivre la ligne de ses prédécesseurs, et à persécuter les chrétiens (martyrs de Lyon), les voyant comme une menace pour l’empire. Autres temps, autres moeurs.
    Nous avons (la chance ?) d’avoir nous aussi un Président philosophe, qui se revendique même comme collaborateur de feu Paul Ricoeur. Ce n’est pas rien !
    Lors d’un de ses meetings le candidat Macron, nous a dit : « Je choisis la liberté et l’égalité. Je choisis la croissance et la solidarité. Je choisis l’entreprise et les salariés. Je choisis l’amour de notre histoire et l’ambition du changement, la France forte et l’ Europe ambitieuse, les racines et les ailes ». Ouaouh ! Un alchimiste dans sa quête de la pierre philosophale qui change le plomb en or.
    Que restera-t-il de ce bel enthousiasme dans quatre ans ?

    J’aime

  4. Jacques Delamarche dit :

    Je suis tout à fait d’accord avec votre analyse et vos propositions. Une seule objection : la pratique du référendum qui me paraît contradictoire avec l’idée d’une Assemblée responsable et délibérative. Comment retrouver le sens du bien commun ? Vaste programme !

    J’aime

  5. l'étrange rengaine dit :

    Vous parlez du désastre de la SNCF et de la RATP. Je suis sûr que beaucoup de vos lecteurs, et peut-être vous-mêmes, l’entendent comme une invite à tout privatiser et mettre en concurrence.

    Je suis personnellement convaincu du contraire.

    J’avais eu l’occasion d’assister à une conférence d’un auguste conseiller d’Etat, qui, pour toucher ses indemnités de conférencier, avait abordé le thème de la continuité de l’administration, maintenant à peu près à flot la France lors de ses nombreux changements de régimes politiques aux XIXe et XXe siècles.

    Apparemment, c’est un marronnier, et l’auguste conseiller d’Etat avait montré, dans la suite de son parcours, qu’il n’en faisait pas un guide infaillible pour l’action…
    Pourtant, c’est certainement vrai, et les administrations techniques fonctionnement plutôt bien tant que les politiciens (que vous décrivez comme incompétents) ne viennent pas y semer le cirque, sous prétexte d’Europe.
    Le vrai désastre actuel est celui infligé à EDF, et ce n’est certainement pas la faute de cette entreprise. Pour cause, notamment, de mise en concurrence totalement débile. Il parait d’ailleurs que le moral des salariés s’en ressent (sondage récent).

    J’aime

    • Gérard Bayon dit :

      @ l’étrange rengaine.
      Permettez moi de vous rappeler quelques bilans d’entreprises nationalisées :
      – Le Crédit Lyonnais et ses 130 milliards d’euros de perte (comparable au scandale du Panama),
      – Areva le fleuron du nucléaire et ses 10milliards d’euros de perte,
      – Usinor-Sacilor et ses 25 milliards d’euros de créances douteuses,
      – la SNCF et ses 23 milliards d’euros de subventions, incapable d’entretenir son réseau,( 762 millions d’euros de perte au 1er semestre 2018) et de supprimer ses gaspillages monstrueux,
      – Air France et sa dette prévue cette année de plus de 11 milliards d’euros,
      – Thomson et ses 3 milliards d’euros de pertes devenu depuis Technicolor,
      – etc.
      On pourrait encore compléter longuement cette liste qui montre qu’à chaque fois que l’Etat dirige une Entreprise rentable, elle devient quelques années plus tard en raison de sa mauvaise gouvernance et de choix politiques inadaptés un gouffre financier que nous autres contribuables sommes priés de combler.
      Coluche disait : « Les technocrates, si on leur donnait le Sahara, dans cinq ans il faudrait qu’ils achètent du sable ailleurs. » Comme il avait raison !

      J’aime

    • l'étrange rengaine dit :

      Permettez-moi de vous rappeler à mon tour quelques épisodes de l’histoire économique récente (en vous signalant au passage que les 130 milliards du CL étaient en francs, pas en euros) :

      Pertes bancaires :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_bancaire_et_financi%C3%A8re_de_l%27automne_2008

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_financi%C3%A8re_de_janvier_2008_%C3%A0_la_Soci%C3%A9t%C3%A9_g%C3%A9n%C3%A9rale

      alors que, comme le signalait Paul Krugman sur son blog, la période de 50 ans de régulation de la présidence Roosevelt à la présidence Reagan a vu l’absence complète de crise bancaire aux US (une tous les dix ans depuis).

      Black-out aux Etats-Unis liés à la déréglementation du secteur électrique :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Panne_de_courant_nord-am%C3%A9ricaine_de_2003

      https://en.wikipedia.org/wiki/California_electricity_crisis

      bientôt dans votre salon néolibéral peut-être.

      Subvention au secteur ferroviaire britannique, après privatisation :
      https://fullfact.org/economy/government-funding-rail-industry-bbcqt/

      un sondage récent Yougov montre qu’au Royaume-Uni, même les conservateurs souhaitent majoritairement la renationalisation des secteurs électrique et ferroviaire vus les dysfonctionnements induits par la privatisation (y compris risque de black-out par imprévoyance, grève de plusieurs mois sur le réseau ferroviaire sud-est, projet de première ligne à grande vitesse après le tronçon tunnel sous la Manche vers LOndres encore à l’état de projet fort éloigné, etc etc).

      secteur nucléaire
      Vous avez la chance d’avoir, grâce au nucléaire civil impulsé par ceux que vous appelez les technocrates, l’électricité la moins polluante et la moins chère d’Europe, et par pure idéologie vous et vos semblables êtes en train de le passer par la fenêtre.

      On pourrait encore longuement compléter cette liste, et démonter encore plus efficacement que vos rancoeurs remâchées de vieux baby-boomer en charentaises ne reposent sur rien, si ce n’est la puissance médiatique de ceux qui veulent déréglementer et privatiser, et font flèche de tout bois pour le justifier.
      De Gaulle(*) disait : les Français, souffrant d’un mal incurable et profond, attendent tout(**) de l’Etat tout en voulant le détruire.

      (*) chacun ses références.
      (**) leur pension, par exemple, hélas passée à l’équarrisseuse par le candidat de la mondialisation heureuse.

      J’aime

    • l'étrange rengaine dit :

      Français, vous avez la mémoire courte. Ou sélectivement longue, au gré de ce que les médias vous rappellent pour promouvoir leur agenda de privatisation.

      banques
      Vous me parlez du Crédit lyonnais (en confondant d’ailleurs francs et euros). Auriez-vous déjà oublié la crise bancaire de 2008 ? Les pertes colossales en une seule journée de la Société générale ?

      nucléaire civil
      La crise d’Areva n’aurait-elle pas quelque chose à voir avec l’évolution générale du secteur depuis 2011, et l’accident de Fukushima Tepco, lié à la mauvaise gestion d’une centrale par un opérateur…privé ?

      faillites
      https://www.reuters.com/article/us-autos-gm-treasury-idUSBREA3T0MR20140430
      nationalisée par le gouvernement américain (pourquoi ?).

      SNCF
      Tous les pays subventionnent leurs chemins de fer, au Royaume-Uni par exemple cette subvention a triplé après privatisation, et la privatisation n’a pas donné de bons résultats :
      https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/au-royaume-uni-la-privatisation-des-chemins-de-fer-deraille-628489.html?amp=1

      En Allemagne, l’endettement de 72 milliards de DM (c’est à dire 36 milliards d’euros) a été intégralement repris par l’Etat allemand, ce que n’a pas fait l’Etat français pour la SNCF :
      https://www.lajauneetlarouge.com/article/france-allemagne-paralleles-ferroviaires#.W4UkOLg6-1t

      Une étude du BCG :
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/reseaux-ferroviaires-la-france-sur-le-podium-europeen-472373.html
      démonte les idées fausses.

      ***

      On pourrait encore longuement compléter cette liste pour vous montrer que vos objections n’ont pas de sens. Elles participent de ce mouvement d’autodestruction de la France, qui selon moi est largement lié à l’état d’esprit de la génération du baby-boom.

      Ces deux vidéos de Jean-Michel Quatrepoint développent l’analyse de cette autodestruction :

      avec quelques éléments qui vont dans le sens de LR mais qui, pour l’essentiel montrent que l’idéologie néolibérale conduit à de gros dégâts en France.

      De manière amusante, il rappelle dans la deuxième vidéo un article de Pierre Vermeren, qui oppose un capitalisme industriel à un capitalisme libre-échangiste, né autour des régions portuaires à l’époque coloniale.
      Il procède ainsi à des généralisations qui ne sont plus liées à l’âge, mais à l’origine géographique (Bordeaux, Marseille, Nantes etc ; à ne pas prendre au pied de la lettre, bien entendu).

      J’aime

  6. l'étrange rengaine dit :

    7 ans non renouvelables, ce n’est pas dans la constitution de 1958 et il est possible que cela affaiblisse trop le président.

    Par ailleurs, si vous pensez que la focalisation sur la présidentielle est trop importante, peut-être attendez vous vous-même trop de ce type de réforme.
    A elle seule, elle ne modifiera pas le comportement de la presse, par exemple, ou celui des partis. Sous un précédent billet, à un commentaire qui suggérait une piste de réflexion pour les partis, vous aviez répondu qu’il ne fallait pas en attendre de réflexion. Pourtant c’est bien leur rôle, qui ne devrait pas être de reprendre les propositions de l’institut Montaigne (au hasard)…S’ils sont rémunérés c’est bien pour cela ; or la réforme ne va pas plus les y inciter qu’avant.

    Enfin, si comme vous le dites les médias ont une idéologie donc des candidats désignés, l’élection d’un candidat non désigné (cela arrive, en Italie, aux US, en Autriche, en GB avec le Brexit) ferait sans doute un minimum de différence ?

    J’aime

  7. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Votre constat est parfait : « Le système politique français est un épouvantable désastre. Avec le monstrueux système électoral français il suffit du soutien de 18% des votants pour être élu. Tout le système repose sur une gigantesque imposture, un prodigieux mensonge. »
    Mais lorsque vous écrivez : « Ma solution ? Elle est de restaurer la République française, » patati, patata, sans indiquer par quel moyen, vous êtes, vous aussi, peut-être à votre corps défendant, partie prenante de la prolongation de la « gigantesque mystification » !

    J’aime

  8. E. Marquet dit :

    – Y-a-t-il quelqu’un ici à part moi ? dit Narcisse, – Moi répond la nymphe Echo,
    Narcisse la fuit vers une clairière où coule une source. Voyant son image dans l’eau, il ne se lasse pas de la regarder. Certains récits nous disent qu’il meurt épuisé, d’autres qu’il se noie en voulant embrasser son reflet.
    Pour nous, le jugement arrivera en 2022, la France saura si EM fut son salut ou sa damnation. Notre Prèsident façonne le pouvoir à sa main, a une majorité parlementaire servile, un gouvernement et un pouvoir judiciaire aux ordres. Tous les ingrédients sont réunis pour qu’il exerce son despotisme « éclairé ». Qui ou quoi pourrait l’entraver ?

    Pour nous endormir, on nous offre du spectacle. « Toute la vie des sociétés de production s’annonce comme une immense accumulation de spectacles », disait Guy Debord.

    Rappelons-nous Platon, au IVème siècle av.J.-C. et son allégorie de la caverne. Lumière éclatante au dehors, obscurité au dedans. Les hommes enchaînés ne voient que les ombres chinoises projetées au fond de la caverne par d’autres hommes qui à l’extérieur passent devant de grands feux portant des plateaux chargés de figurines. Subterfuge qui leur fait prendre l’ombre pour la lumière. Les hommes enchaînés concourrent pour élire le roi des ombres. Et quand un étranger, extérieur à la caverne, qui a vu la lumière, descend dans l’obscurité afin de les prévenir de leur erreur, ils le mettent à mort.

    Entre illusion et désespoir, se dire que rien ne dure !

    J’aime

  9. Christophe dit :

    Bonjour Monsieur Tandonnet

    Je me demande si vous comprenez bien ce qui se passe!
    Je reprends quelques passages de votre billet du 27 août: »On est dans le grand cinéma: faire semblant d’agir et de commander pour brasser le moins d’ennuis possibles »Ce n’est pas absolument pas du cinéma,bien au contraire,les réformes vont être menées jusqu’au bout,nous en observerons les effets dans moins de dix ans.

    « Je ne demande pas une nouvelle Constitution mais seulement que soit respectée la Constitution de 1958 avec un chef de l’Etat modeste et discret qui préside (élu pour 7 ans non renouvelable) et fixe le cap, un Premier ministre et des ministres qui gouvernent dans le seul intérêt de la France, un Parlement qui contrôle et sanctionne, des communes puissantes qui ne se plient pas aux oukases parisiens et le recours fréquents au référendum pour rendre la souveraineté à la Nation. »Vous voulez des communes puissantes,oui bon!avec quels budgets?
    Quant au référendum,je ne suis pas contre,souvenez-vous,Maxime celui de 2005,sur la constitution européenne,tout le monde sait comment cela c’est terminé.Monsieur Sarkozy l’a fait ratifier par le traité de Lisbonne.En conséquence de quoi les référendums ce n’est pas pour demain!
    La question référendaire cruciale est:Voulez-vous quitter l’Union Européenne ou voulez-vous y rester? Ne vous inquiétez pas,cette question ne sera pas posée.

    J’aime

    • Christophe, et vous les voyez où les réformes? toujours plus d’impôts et de dette publique, dépenses publiques en hausse, la violence et l’immigration hors contrôle, les charges et contraintes pour les entreprises en hausse (prélèvement à la source), le communautarisme, le désastre des services publics (sncf, ratp), etc. Il n’y a pas la moindre esquisse de réforme, juste de la frime et de la gesticulation en vue de l’image narcissique. Tel est le drame absolu de l’époque.
      MT

      Aimé par 2 personnes

    • astrojournal dit :

      C’est exactement ce qu’a dit Wauquiez ce week-end.

      J’aime

    • Christophe dit :

      Voulez-vous que je vous donne une vraie réforme Maxime?Et une bonne,que l’État Français se sépare des 16% du capital qu’il détient dans la société Air France K.L.M et vous verrez que ces cons de pilotes d’Air France se remettront au boulot,vous savez pourquoi?Je vous le dis car dans le monde du transport aérien la concurrence est implacable!!Les cimetières sont remplit de compagnies aériennes qui ont disparues.
      J’ai toujours pas compris pourquoi la direction de KLM n’ait pas dit ces quatre vérités aux dirigeants de chez Air France.

      J’aime

    • michel43 dit :

      Sarkozy nous a tuer ,il ferait mieux de se taire , désormais , il n » est plus crédible,,,,,,

      J’aime

  10. Janus dit :

    Ce retour à la Ve originelle est évidemment la seule voie de salut, mais les français, qui sont au bord de la révolte, ne savent plus à quel saint se vouer. Et leurs tropismes ne les ameraont probablement pas vers des solutions raisonnables. Et j’insiste sur un point clé : Nous ne sommes plus seuls sur notre territoire national. Nous y hébergeons une autre nation, qui nous est hostile et qui rend difficile toute évolution lourde.
    Et ni Wauquiez, ni Le pen et encore moins les seconds couteaux ridicules que vous avez cité ne sont à la hauteur des enjeux.
    Sic transit…

    J’aime

  11. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Le sondage dont vous faites état a été réalisé avant l’annonce des prochaines mesures budgétaires Parions que le prochain sondage de cette semaine, puisqu’il y a au moins 1 sondage par semaine, confirmera davantage cette baisse de popularité qui, soi-disant, n’intéresse ni ne préoccupe ni le Président ni son gouvernement. (Encore et toujours le mensonge en matière de communication officielle ! )
    Voilà donc E. Macron plongé comme ses prédécesseurs dans la course poursuite que vous décrivez, mais cette fois et après tant d’espoirs et de déconvenues successives depuis tant d’années, je crains qu’il ne s’en remette pas et que son parcours ressemble au passage du Capitole à la roche Tarpéienne.
    J’ai écouté ce matin les explications maladroites et tendancieuses de ses deux ministres de l’économie concernant les mesures budgétaires annoncées par le premier ministre. Qui pourrait encore croire l’insincérité et la tartuferie de leurs propos ? L’un d’entre eux allant même jusqu’à affirmer que le pouvoir d’achat des ménages augmenterait grâce à la future suppression de la taxe d’habitation…en 2020 (si tout va bien et si ce gouvernement est encore aux manettes).
    Il convient maintenant que les Français qui ont fait confiance à E. Macron ou qui lui ont laissé un délai pour vérifier que ses actes correspondaient à ses paroles se ressaisissent et qu’ils comprennent qu’au bout de 15 mois de pouvoir autocratique, rien ne s’est amélioré dans notre pays dans tous les domaines stratégiques (économie, emploi, violence, santé, sécurité, immigration…) alors à quoi nous servirait de prolonger cette mascarade et cette fuite en avant ?
    Il convient maintenant que les oppositions démocratiques de ce pays et les quelques députés LREM encore lucides et courageux se concertent, comprennent qu’il n’y a rien à attendre d’un tel Narcisse et mettent un terme à ce gouvernement qui entraine les Français à grande vitesse dans le mur.
    Mais je n’ai aucune illusion…les Français étant ce qu’ils sont, ils continueront de maugréer, de souffrir, de courber l’échine mais refuseront de sauter le pas et de partir à l’aventure…Vivement 2022 !

    J’aime

  12. Je vous suis assez bien sauf sur la question des referenda. Normalement les élections devraient se faire sur un projet global cohérent. Un sujet assez important pour justifier un referendum est donc forcément inclus dans le projet global. S’il ne l’est pas, pourquoi avoir voté pour ce projet ? Par ailleurs il est bien évident que l’électeur sollicité par de multiples questions peut y apporter des réponses contradictoires (du type moins de prélèvements mais plus d’état nounou). A contrario un gouvernant raisonnable sachant que si son projet échoue il en sera tenu pour responsable ne devrait pas avoir intérêt à présenter un projet plein de contradictions. Enfin, je n’ai aucun respect pour un gouvernement par sondage ou par referendum. Je tiens à avoir des gouvernants ayant des convictions et n’hésitant pas à se retirer s’ils n’arrivent pas à convertir l’électeur à leurs convictions. Il faut donc annoncer la couleur avant de se faire élire. Se faire élire dans l’ambiguïté et se retrancher ensuite derrière sondage ou referendum est la marque d’un politicien qui veut seulement être élu et se fiche du reste.

    J’aime

  13. michel43 dit :

    de toute façons ,nous devons attendre quatre ans ,,,,Plutôt que de préparer EMSEMBLE l’avenir de la France,, ,,,surtout pas comme l « Italie ? ,je crois plus a un rassemblement des droites ,attendons le vote de 2019 ,qui devrait donner une claque a Macron ,et voir a Wauquiez ,partout en Europe ,les régimes sont en difficulté ,Allemagne-Italie-France- Espagne ,et franchement ,Maxime Bertrand-Copé ,c’est du passer ,des traites sans aucune moral ,surtout le Bertrand ,comme vous le savez ,je suis pour la proportionnelle ,qui donne sa chance a tout les partis ,cars c » est bien la droite et la gauche qui a voter sa disparitions ,pour éliminer le FN ,et ce fut tout le contraire qui c’est passer ,pour battre son conçurent, il faut être meilleur que lui ,avec de bonne propositions ,Wauquier doit faire bien mieux ,et ceux de notre Droite doivent se rassembler ,nous avons encore quatre ans a attendre ,,,,,Courage, ,vive le rassemblement des droites ,pour battre Macron

    J’aime

  14. astrojournal dit :

    Moi, ce qui m’étonne, c’est que 34% des Français fasse encore confiance en cet homme qui fait encore illusion, pour un temps.
    Vous voulez un chef d’état modeste et discret. Autrement dit, René COTY. Mais ce n’est pas ce dont rêvent les Français. Ils rêvent à Louis XIV, Napoléon ou De GAULLE. Mais comme ce sont des hommes exceptionnels, et qu’il n’y en a qu’un par siècle, ils font confiance à une très pâle copie.

    J’aime

    • astrojournal, les Français ne rêvent pas, ne doivent pas rêver, c’est idiot de vouloir faire rêver les gens (surtout à Louis XIV!), ce qu’il faut au contraire, c’est travailler. Et M. Coty fut un excellent président, infiniment meilleur que les deux derniers zozos. (voir mon livre ci-joint).
      MT

      J’aime

    • astrojournal dit :

      Mais qui voterait pour M. COTY aujourd’hui. Le système présidentiel, mis en place par Jacques CHIRAC en réduisant le mandat présidentiel à 5 ans, a accentué la politique spectacle. Résultat : les présidents ne sont plus que des peoples, et l’élection n’est devenue qu’une télé réalité comme les autres.

      J’aime

  15. Je crains que ce phénomène, que vous décrivez parfaitement, ne soit aujourd’hui inéluctable, emballé et irréversible, jusqu’à la catastrophe prévisible — mais de nature encore indéterminée — qui permettrait (peut-être ?) une remise à plat de quelques valeurs essentielles.

    J’aime

  16. artofuss dit :

    Le drame, cher Maxime, c’est que c’est toute notre époque qui vit dans le narcissisme absolu !…
    Mais vous avez raison sur toute la ligne, car justement, le rôle des hommes d’Etat serait normalement de nous montrer l’exemple et de ne pas se laisser aller aux « maux du siècle ». Mais je ne vois pas de Marc-Aurèle à l’horizon…

    J’aime

  17. Ping : Choses lues, choses vues… – MEMORABILIA

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.