Cinq ans, un bel anniversaire!

Le « blog personnel » fête ses cinq ans. Son premier article remonte en effet au 7 octobre 2010, dans des circonstances un peu tourmentées… Il vient de dépasser le million de visites. Il en reçoit au minimum un millier et demi par jour. Le record a été atteint – pulvérisé – très récemment avec le billet « au paroxysme de la nausée »: près de 10 000 visites en un jour. Repris par Figaro Vox, sous un autre titre, ce billet y a fait un tabac avec 22 000 partages, soit des centaines de milliers de lecteurs. Curieux: je l’ai rédigé d’une traite, en une demi heure, entre 6 heures et 7 heures du matin, dans un mouvement d’humeur, sur un simple coup de blues, sans préparation ni réfléchir… Rien ne vaut le naturel au fond. Le blog compte au total 740 billets et 21 000 commentaires. Chaque année, sa fréquentation augmente de 20% environ.  A deux reprises en cinq ans, dans le passé, on m’a demandé de l’arrêter au titre du devoir de réserve d’un haut fonctionnaire. Les deux fois, j’ai refusé, en vertu du devoir de désobéissance face à un « ordre manifestement illégal », en l’espèce contraire à l’article 11 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen: « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. » (Entre parenthèse, voici un article de la déclaration de 1789 que nos chers politiques, si attachés aux droits de l’homme, devraient avoir un peu plus à l’esprit). D’ailleurs, je me suis renseigné sur le devoir de réserve auprès d’un ami au Conseil d’Etat: dès lors que mes écrits sont déconnectés de mon travail et qu’ils ne comportent rien de contraire à la dignité ou à l’honneur, ma liberté d’expression est la même que celle de tout citoyen! Et puis après tout, mes écrits ne gênent personne! Bon, je ne vais pas jouer au grand Monsieur et commencer à prendre tout cela excessivement au sérieux. Mais voilà, cet espace de discussion, dominé par la civilité, le respect et la politesse, l’échange d’idées sans haine et sans prétention, a le mérite d’exister. Comme une goutte  d’eau dans l’océan, il contribue, à sa manière, au débat de société. Il est né dans la douleur, mais aujourd’hui fait partie de ma vie comme un ami que j’aime. Avec lui s’est esquissée une communauté de sites et de blogs partenaires et de lecteurs ou participants que je remercie du fond du cœur pour leur fidélité. Qu’on me pardonne mes réparties un peu sèches parfois. Elles peuvent être liées à l’humeur du moment! Et à la qualité de ma nuit dès lors que j’écris tôt le matin… Bien amicalement et merci encore de tout cœur.

Maxime TANDONNET