Attaque contre l’école privée, la destruction et l’hypocrisie de la classe dirigeante

Dans la tourmente de la réforme des retraites, la classe dirigeante poursuit son œuvre subreptice de destruction. Le dernier mauvais coup en date concerne l’école privée. Depuis 1984 et le choix mitterrandien de la laisser en paix, les pouvoirs publics ont respecté sa tranquillité. Le ministre de l’EN M. Pap Ndiaye vient de rompre avec ce consensus par le biais d’un prétendu devoir de mixité: L’État finance les trois quarts du budget de ces établissements. Nous attendons donc de leur part un engagement pour aller vers davantage de mixité sociale et scolaire, particulièrement dans les grandes villes, où l’évitement scolaire est maximal. On le sait, dans le désastre français de l’éducation nationale, la montée de la violence, de l’indiscipline et l’effondrement du niveau scolaire, le secteur privé (20% des enfants scolarisés), représente un secours pour les familles qui se pressent pour y inscrire leurs enfants – et pas seulement les riches. Les gouvernants, les membres imminents de la classe dirigeante française, y compris de gauche, sont les premiers à y placer leurs rejetons. Ce qui fait la force de ce pôle de résistance à l’effondrement scolaire, c’est justement la liberté de choix et l’absence de carte scolaire contraignante. Alors, c’est toujours la même chose, il faut cogner contre l’une des rares choses qui marchent encore dans ce pays. La réussite de l’école privée déplaît à des dirigeants supposés progressistes même s’ils se contorsionnent pour y inscrire leurs enfants. La persistance d’un espace de liberté, aussi ténu soit-il, indispose une équipe obsédée par le contrôle étatique de la vie quotidienne. Alors ils choisissent l’angle idéologique pour la frapper dans le dos: la prétendue mixité. Faut-il le souligner, dans un quasi silence du reste de la classe politique comme intimidée par l’angle choisi. Or qui ne dit mot consent.

MT

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A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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33 commentaires pour Attaque contre l’école privée, la destruction et l’hypocrisie de la classe dirigeante

  1. Gribouille dit :

    « La persistance d’un espace de liberté, aussi ténu soit-il, indispose une équipe obsédée par le contrôle étatique de la vie quotidienne. »

    M. Macron et son équipe ne sont pas particulièrement obsédés par l’extension du rôle de l’Etat. Ils utilisent les moyens à leur disposition pour imposer un point de vue idéologique.
    Dans le cas présent, ils utilisent l’Etat mais les entreprises privées ont aussi recours à la publicité ou aux mesures coercitives (parité ou quotas divers aux conseils d’administration, par exemple) pour imposer la même idéologie.

    « Ce qui fait la force de ce pôle de résistance à l’effondrement scolaire, c’est justement la liberté de choix et l’absence de carte scolaire contraignante. »

    Ce qui fait la « force » de l’enseignement privé, c’est avant tout la possibilité de choisir les élèves, puisque notamment devoir verser une somme même minime pour l’inscription assure que seules les familles ayant une motivation forte pour la réussite scolaire de leur enfant sont présentes.
    Inversement, une partie des problèmes de l’enseignement public vient du fait qu’il ne peut pas choisir ses élèves.

    De ce point de vue, on peut rappeler que la politique de la droite au pouvoir est allé dans ce sens : hostilité au redoublement, par exemple, afin de pouvoir faire des économies de bouts de chandelles.
    Il n’est donc même pas possible pour l’école publique de choisir de laisser passer ou pas un élève au niveau supérieur.

    La politique libérale (au sens d’opposante pavlovienne au bon fonctionnement de l’Etat) de la droite libérale a donc contribué aux problèmes de l’enseignement public.
    Dont on peut rappeler qu’il était de bonne qualité, et supérieur à l’enseignement privé, il y a 30 ans.

    La légitimité de l’enseignement privé est de permettre une éducation confessionnelle à ceux qui le souhaite.
    Elle n’est pas de se soustraire aux conséquences de la négligence qu’on aura montré dans les affaires publiques.
    Or, il y a bien eu négligence de la droite libérale, au minimum.

    Cette politique de la droite libérale envers le système scolaire public a d’ailleurs d’autres conséquences néfastes, au moins pour elle :
    – cette droite libérale n’a pas été ré-élue, son attitude sur le dossier scolaire (notamment de 2007 à 2012) comme sur d’autres l’ayant discréditée auprès de beaucoup de monde.
    – les conséquences sur l’économie de cette négligence de la droite libérale pour la question scolaire risquent d’être importantes ( https://www.neoprofs.org/t140255p550-france-bleu-reforme-du-bac-les-eleves-ne-s-investissent-plus-pour-le-dernier-trimestre#5591492 )
    – enfin, leurs propres enfants ou petits enfants seront rattrapés dans leurs donjons privés, comme on commence à le voir avec la mesure que vous vilipendez.

    Ce qu’il convient de faire, c’est donc d’admettre que la droite au pouvoir a mal agi, notamment sur ce dossier scolaire ; et qu’elle a mal agi parce que l’idéologie libérale qui l’anime ne marche pas (non plus).

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  2. Monique dit :

    La destruction de l’école, c’est la fin du savoir, c’est dans l’optique des islamo gauchistes et ils sont de plus en plus nombreux. L’école privée, ce n’est pas nouveau, on y vient depuis plus d’un demi siècle, la qualité de l’enseignement n’est plus à démontrer, pas de grève de profs, pas d’absence de profs, sans doute étaient ils en meilleure santé que ceux d’aujourd’hui qui vont même bénéficier d’une endométriose reconnue comme étant invalidante.
    On a descendu aussi l’école catholique dans le cadre de la destruction de l’église chrétienne, pourtant il y a encore quarante ans, même des familles musulmanes demandaient à ce que leurs enfants puissent bénéficier de la qualité de l’enseignement des écoles privées catholiques.
    Quels ministres se sont succédés depuis la fin de la droite au pouvoir car il s’agit bien de politique, cette guerre entre deux écoles ! M. Peillon, Mme Belkacem, et Pap Ndiaye, combien d’années de destruction, d’inepties dites « progressistes » qui gangrènent notre école et l’esprit de nos enfants.
    On assiste à la destruction de toutes nos institutions, on pourrait écrire un article sur chacune d’elles, c’est la mort du pays qui s’est appelé un jour la France.

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  3. Pheldge dit :

    On s’attend, à chaque nouveau ministre à ce que des mesures soient annoncées pour enrayer la chute de niveau, et puis non, il y a d’autres priorités, bien plus prioritaires, la mixité sociale, l’inclusivité, l’antiracisme, l’homophobie, la transphobie … Alors c’est vrai, devant cette liste impressionnante, on a presque honte de demander que les enfants sachent correctement, lire écrire et compter, parce que l’urgence climatique et sociale impose d’autres défis tellement plus nobles !

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