Ibiza ou le néant politique (pour le Figaro Vox)

Attention: on comprend que des vacances loin de France au moment le plus sensible d’une crise sanitaire d’un ministre particulièrement exposé puisse choquer l’opinion. Mais ce qui est lamentable, c’est le psychodrame qui écrase des faits et des réalités infiniment plus graves pour le pays.

M. Blanquer, ministre de l’Education nationale, est plongé dans la tourmente depuis la révélation de ses vacances à Ibiza. Les médias sont survoltés, les oppositions réclament sa démission. Le scandale s’inscrit dans la tradition des secousses politiques dont la cause est l’affichage d’un symbole de luxe qui suscite un tollé dans la classe politico-médiatique. On se souvient de la montre de M. Dray, de la brève escapade de Nicolas Sarkozy sur un yacht, des chaussures de M. Morel, des costumes de M. Fillon, du homard de M. Rugy… Aujourd’hui, les vacances à Ibiza de M. Blanquer embarrassent le gouvernement et annoncent probablement la fin de la carrière politique de l’intéressé…

Dans tous ces cas, les personnes victimes du lynchage public n’ont (a priori) rien commis de délictueux ou de malhonnête et n’ont pas détourné de fonds publics à leur profit. Il leur est reproché de s’être affiché dans la posture d’un loisir luxueux, c’est-à-dire coûteux, auquel le commun des mortels est supposé ne pas avoir accès. En France, il vaut sans doute mieux être mis en cause pour des affaires de harcèlement sexuel ou de corruption que pour des vacances à Ibiza.

Le déchaînement est politique et médiatique. Il repose sur l’image (à demi fausse) d’un peuple envieux qui se réjouira de voir cloué au pilori un dirigeant politique ou toute personnalité influente, surpris dans une posture luxueuse. Pourtant, au-delà de ce déchaînement politico-médiatique, il n’est pas du tout certain que le lieu des vacances de M. Blanquer passionne les Français confrontés aux difficultés de la vie quotidienne (pouvoir d’achat, chômage, violence, etc.) et de plus en plus écœurés par la vie politique.

La polémique de ce genre, à moins de trois mois des élections présidentielles, qui éblouit les médias et les politiques, signe l’effondrement de leur intelligence politique. Elle exprime à la perfection l’ère du vide et le nihilisme contemporain. Son principe est clair : noyer les plus graves sujets de fond dans le scandale absurde.

 Il existe mille raisons sérieuses d’en vouloir à M. Blanquer pour sa politique et son bilan – et non pour le lieu de ses vacances. En cinq ans, sa réforme des lycées n’aura fait qu’amplifier le vertigineux déclin du niveau scolaire français. Pour ne prendre que l’exemple des mathématiques, les élèves Français se classent derniers de l’Union européenne en mathématique et avant dernier dans l’OCDE (devant le Chili) d’après le classement Timss de 2019. Qu’a-t-il fait pour enrayer ce désastre, pour un pays qui s’est longtemps targué d’une position de leader dans cette discipline ? Sa réforme – la suppression des séries – s’est traduite par une baisse vertigineuse du nombre des heures de mathématiques enseignées, une chute de 20% entre 2018 et 2020 (selon les statistiques officielles de l’Education nationale). 

Par-delà les postures de fermeté, son passage à la tête de l’Education nationale n’aura fait qu’accentuer un déclin général du niveau des études, révélé notamment par le classement international PISA selon lequel les Français n’étaient que 23ème en lecture et compréhension de texte en 2021. Et ne parlons même pas de l’effondrement du niveau en français, en orthographe, en histoire-géographie ou en langues vivantes, derrière le paravent hypocrite d’un bac neutralisé – et toujours plus décrédibilisé – avec 95% de réussite.

Mais bien entendu, dans la « France dite d’en haut » (politique et médiatique), ces questions fondamentales pour l’avenir du pays passionnent infiniment moins que les vacances à Ibiza de M. Blanquer.  C’est ainsi que la France entre dans une campagne électorale des présidentielles et des législatives qui s’annonce comme l’une des plus médiocres de l’histoire de la République, entre la sondagite quotidienne, la misérable et liberticide obsession covidesque et désormais, le scandale d’Ibiza. Pendant ce temps, nul ne parle du bilan d’un quinquennat et encore moins des projets d’avenir – touchant par exemple au redressement scolaire.

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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64 commentaires pour Ibiza ou le néant politique (pour le Figaro Vox)

  1. Tout cela est d’autant plus remarquable qu’Ibiza est juste une station branchée mais pas si chère que cela : il suffit de regarder les prix pour 4 nuits d’hôtel entre, à cette époque de l’année, pour un coût moyen de 300 €… Ce qu’en France dans une station équivalente vous fera coucher au mieux deux nuits… Donc ce tollé est ridicule et sert juste à obliger un ministre dont Macron ne veut plus à démissionner. C’est de la chasse pure et simple.

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  2. Sganarelle dit :

    Personne ne naît avec la science infuse et tout s’apprend dans la vie
    Il y a les riches et les «  nouveaux riches » comme il y a les pauvres et les nouveaux pauvres.
    Les nouveaux riches sont grisés, il ne sont pas habitués à leur bonheur et il leur faut tout apprendre ..À commencer par apprendre qu’on ne « montre » pas, qu’on n’étale pas , qu’on est discret. Tout comme les nouveaux pauvres apprennent à économiser et à savoir se taire et ne pas se plaindre à tout bout de champ quand il le faut. Ces nouveaux riches du pouvoir n’ont pas l’habitude de la jalousie et de l’envie qui collent à la peau des autres : ceux qui n’ont aucun privilège et regardent et critiquent..
    Mr Blanquer fête son remariage, il avait «  envie » comme notre président, non d’emmerder les Français mais d’oublier comme nous tous un quotidien contraignant ..mais voilà il n’est pas roi ou reine et n’a pas compris qu’il avait le devoir de partager les consignes de tout le monde s’il voulait avoir le droit de les imposer.
    Il apprend à ses dépens….., pas de sa faute il n’avait pas été « éduqué pour… »

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  3. H. dit :

    Bonjour Maxime,

    Je m’étonne que personne n’ait souligné un tout petit conflit d’intérêt à l’heure où la confiance dans les médias officiels est voisine de zéro. La jeune épousée de M. Blanquer est en effet, comme par hasard, journaliste et a animé un débat où son mari intervenait sans faire état de leurs relations (https://www.nouvelobs.com/teleobs/20220119.OBS53417/quand-anna-cabana-epouse-de-jean-michel-blanquer-anime-un-debat-sur-jean-michel-blanquer.html). Le vrai scandale est à mon sens là avec l’affichage, une fois de plus, des liens « plus qu’étroits » unissant le monde politique et la caste médiatique plutôt que le choix d’un lieu de villégiature assez commun (là, , c’est une faute de communication élémentaire). Mais nous sommes en France, n’est-ce pas… Passez muscade.

    Bonne journée

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  4. Jean Sentrais dit :

    Le commentaire que je viens de rédiger n’est pas publié, quoi qu’il me soit renseigne comme publié : un bug de WordPress ?

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  5. Ping : Ibiza ou le néant politique (pour le Figaro Vox) – Qui m'aime me suive…

  6. Jean Sentrais dit :

    Durant les mois qui ont précédé l’insurrection populaire de 1789, la marie-toinette de service royal s’esclaffait :
    -« Ah ! ces Français qui crient famine ! À défaut de pain, qu’ils mangent de la brioche ».

    Les historiens se perdent encore aujourd’hui en conjectures sur l’importance d’une telle offense mineure faite au Peuple. Et c’est tout un paradoxe.

    Nul doute que la vacance joyeuse de Blanquer à Ibiza, la veille de la rentrée scolaire cataclysmique qui s’en est suivie sera étudiée comme … la goute d’eau qui a mis le feu aux poudres, comme l’étincelle qui a fait déborder le vase.

    L’Histoire est pétrie de tous petits petits petits paradoxes. Encore faut-il les comprendre.

    Gérard Larcher ventripotant au Sénat déclare ceci, sur la vacance joyeuse du Ministre à Ibiza :
    -« Ce n’est pas infamant » !

    Ignore-t-il ce que peut ravager un petit paradoxe dans l’esprit d’un Peuple pudibond ?

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  7. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    J’espère que vous ne m’en voudrez pas de trouver que l’analyse de Monsieur Bayon va plus loin que la vôtre qui s’obstine à trouver des excuses au comportement inapproprié – vu les circonstances – du ministre Blanquer.
    Mais lorsque vous écrivez : « C’est ainsi que la France entre dans une campagne électorale des présidentielles et des législatives qui s’annonce une des plus médiocres de l’histoire de la République… » on ne peut que vous donner raison et demander : à qui la faute ? Et la réponse qui vient immanquablement est de dire : c’est de la faute de cette classe politico-médiatique qui se tient par la barbichette depuis des décennies pour imposer leurs turpitudes au peuple qui n’en peut mais !

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  8. Jean Sentrais dit :

    Durant les mois qui ont précédé l’insurrection populaire de 1789, la marie-toinette de service royal s’esclaffait :
    -« Ah ! ces Français qui crient famine ! À défaut de pain, qu’ils mangent de la brioche ».

    Les historiens se perdent encore aujourd’hui en conjectures sur l’importance d’une telle offense mineure faite au Peuple. Et c’est tout un paradoxe.

    Nul doute que la vacance joyeuse de Blanquer à Ibiza, la veille de la rentrée scolaire cataclysmique qui s’en est suivie sera étudiée comme … la goute d’eau qui a mis le feu aux poudres, comme l’étincelle qui a fait déborder le vase.

    L’Histoire est pétrie de tous petits petits petits paradoxes. Encore faut-il les comprendre.

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    • Jean Sentrais dit :

      Gérard Larcher ventripotant au Sénat déclare ceci, sur la vacance joyeuse du Ministre à Ibiza :
      -« Ce n’est pas infamant » !

      Ignore-t-il ce que peut ravager un petit paradoxe dans l’esprit d’un Peuple pudibond ?

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  9. Monique dit :

    Bonjour monsieur Tandonnet, toutes et tous,
    J’adhère totalement à votre billet et j’ai éprouvé la même colère que vous avec l’affaire Ibiza, qui nous tient depuis le WE, un peu de patience et nous saurons peut être ce que le couple Blanquer a dégusté et bu, certains ont parlé de lâche prélassement sous les cocotiers un cocktail à la main, du vrai Jammes Bond ! il me semble que M. Blanquer venait de se marier et qu’il parte à Ibiza ou à Pampelune n’a vraiment aucune incidence pour la France. Je n’avais pas remarqué que cette presse people avait tant d’importance en période électorale, on est proche du lavage de cerveau. Evidemment ça fait rêver dans les chaumières, Ibiza c’est la mauvaise réputation, Blanquer a perdu son âme dans un bain à remous, l’histoire ne nous dit pas s’il n’a pas dégusté lui aussi du homard ou bien s’il n’a pas fait des excursions en jet, comme Hulot, quand il prônait la diligence.
    Pour ce qui est de la future école, celle des sacrifiés à l’autel de la grève, des dépressions, des absences, des remplacements non pourvus, il ne faut pas s’étonner du retard de nos enfants en toutes matières. Sarkozy avait parlé « d’excellence » comme le prix que nous avions à défaut du prix d’honneur dans les années cinquante quand l’école était digne de ce nom…… alors ils peuvent tous partir en vacances, que je leur souhaite longues, pour qu’enfin l’essentiel émerge de cette campagne tout en sachant que le messie politique ne sera pas encore élu en 2022. Dans un dernier sursaut, les Français doivent comprendre que c’est un laisser tout faire pour cinq ans qui sera élu.

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  10. Philippe dit :

    Bonjour Maxime, bonjour à tous,

    Vous parlez « d’intelligence politique », il est un fait acquis que l’intelligence et le bon sens ont totalement disparus chez nos politicards d’opérette. On voit aujourd’hui que nos politicards compensent en stupidité et en conneries ce qui leur manque en intelligence et en bon sens.
    Ces dernières semaines, nous avons eu un concours de la bêtise entre les différents politiques. C’est un florilège d’inepties, d’absurdités. Pas un des protagonistes candidat à l’élection ne sort du lot. Je suis sûr que si Loana, ou Ribéry se présentaient aux élections cela ne serait pas pire.
    Comme disait Robert Dalban dans « Un idiot à Paris » je cite : « J’étais ancien combattant, militant socialiste et bistro, c’est dire si j’en ai entendu des conneries, mais des comme ça jamais ».
    Entre Pécresse qui dit qu’elle a voté pour le pass-vaccinal mais que ça ne sert à rien. Qu’il y a 246 jours dans l’année. Hidalgo qui veut augmenter les salaires à gogo. Macron qui veut encore plus de déficit budgétaire, ne veut plus de contraintes budgétaires. La liste des aberrations vociférées par les uns et les autres est longue.

    Quant au lynchage publique, c’est devenu la règle, lynchage, violence, haine de l’autre sont les terreaux de nos dirigeants, afin de soumettre le peuple. Diviser le peuple en permanence, un peuple uni et solidaire c’est dangereux ; une maxime dit : « Un peuple uni, jamais ne sera vaincu ». Le gouvernement fait fi du bienêtre et des considérations du peuple. Provoquer une division par le biais d’un ordre insidieux, de lynchage, de tyrannie répressive, encouragés par les médias.
    Joseph Goebbels, ministre de la Propagande nazie du IIIe Reich, celui qui faisait la promotion de la vérité politique disait: « Un mensonge répété dix fois est un mensonge, mais répété cent fois, il devient une vérité » rien de plus vrai aujourd’hui. Les médias sortent des phrases de leur contexte. Ou raconte n’importe quoi comme Caroline Roux face à Zemmour. Il y a une malhonnêteté intellectuelle des journalistes qui fait froid dans le dos. En fait c’est plus de l’inculture.
    Comme disait José Marti : « Le premier devoir de l’homme est de réfléchir »
    Aujourd’hui plus de réflexions, beaucoup ingurgitent tout ce que disent les médias. Les personnes comme sur ce site faisant preuve de réflexions, ne se comportant pas en mouton, groupe de citoyens capables de faire preuve de bon sens, cherchant à découvrir l’autre face de la médaille, car il y en a toujours deux, on les traite de « complotistes » et insulte suprême de fascistes et de nazis.
    Jamais dans l’histoire de France un gouvernement n’a infligé autant de souffrances psychologiques au peuple qui ne lui fait plus confiance, le taux d’abstention aux élections en témoigne.
    Donc seule solution, démagogie, tyrannie, plus de sanctions, plus de coercition, plus de contraintes.
    Macron c’est la division, actifs contre retraités, travailleurs contre chômeurs, noirs et maghrébins contre les sales colonialistes blancs, vaccinés contre non vaccinés.
    De plus il y a judiciarisation de la mal-pensance, on ne cherche plus à démolir par un débat d’idées des propos excessifs, (car pour cela il faut de la culture), on judiciarise.
    Vous devez dire et penser ce que l’on vous dit de penser et de dire. Sinon amendes, prison.
    La France qui se présente comme le pays défenseur des Droits de l’Homme est aujourd’hui devenue particulièrement mal à l’aise avec le principe de liberté d’expression. Elle ne le tolère plus. En France, conformément à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, la liberté d’expression n’est pas envisageable sans de possibles abus.
    Mais dans le nouveau monde de la Macronie, le dieu Jupiter ne veut entendre qu’une seule voix. Les médias sont aussi complices de cette atteinte à la liberté d’expression, les journalistes, lors des débats font plus « du cirage de pompe » lors d’interviews des LREM et pour les autres, ils sont insolents, incisifs et de mauvaise foi.
    On ne supporte plus la vivacité du langage, on ne supporte plus d’entendre la vérité. Plutôt que de répondre et d’argumenter, on préfère déposer plainte. Les affaires Zemmour en sont la preuve.
    Plutôt que de s’attaquer par des solutions concrètes aux problèmes, on préfère fustiger ceux qui dénoncent les problèmes de notre pays.
    Il n’est plus possible en France de débattre de l’immigration, de la délinquance, de l’assistanat, de tous les problèmes (dettes, chômage, pouvoir d’achat) qui atrophient notre France, sans se faire traiter de raciste, de réactionnaire, de fasciste. On impose le culte de « la pensée unique ».
    Les instigateurs du nouveau monde, les progressistes qui sont souvent qu’une minorité, affirment que la liberté d’expression ne peut être maintenue qu’en passant sous silence des théories jugées pour eux anti-démocratiques. Les théories paranoïaques de type complotiste qui cherchent à miner la confiance démocratique ou les théories prônant la servitude doivent être confrontées à la vitalité et à la franchise de nos convictions dans le cadre d’un débat public. Vouloir taire ce que nous avons du mal à entendre c’est supprimer toute liberté d’expression.
    Nous voyons de plus en plus nos soi-disant « élites françaises » dites « progressistes » confondre le cadre du débat démocratique avec ce qu’impose sa propre névrose.
    La névrose, la censure n’ont pas leur place dans un débat, mais il est une vertu qui me paraît impérative à son bon déroulement et relève des mœurs : la courtoisie, c’est-à-dire la capacité à parler des sujets qui fâchent sans se fâcher, sans mépriser et sans insulter la partie adverse. Mais pour cela il faut de la culture, de l’intelligence et du bon sens.
    Je dis à nos politicards d’opérette, à nos journaleux et aux bien-pensants du politiquement correct: « Si vous ne croyait pas à la liberté d’expression pour les gens que vous méprisez, alors vous n’y croyait pas du tout. Et vous ne la tolérez pas » Ces mêmes journaleux et bien-pensants défendent et exigent selon leur dire la liberté d’expression pour compenser la perte de notre liberté de pensée afin de nous inculquer la pensée unique.
    Comme disait le Général Bigeard : « France Réveille-toi ! »

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  11. roturier dit :

    Sur la forme.

    A la lecture des premières lignes, avant d’avoir vraiment vu le titre, en constatant la tonalité pondérée, mesurée, réfléchie, je me suis dit : c’est pour la presse, la VRAIE.

    Bingo : c’est pour le Figaro Vox. Pas pour le blog d’ici dont MT prend les lecteurs pour acquis (et je suis poli).

    Même si, tout en prétendant « survoler le marigot politicien », MT ne rate pas l’occasion de prêcher sa chapelle politico-idéologique, attribuant à la gouvernance actuelle et à Blanquer en particulier des maux dont l’origine remonte à des décennies.

    Sur Blanquer à Ibiza.

    Sachant que pour le commun des mortels Ibiza en hiver n’a RIEN à voir avec celle, excessive, bruyante, surpeuplée, souvent mal fréquentée et mal renommée, de l’été.
    Après tout ce n’est qu’une ile espagnole en méditerranée ; il peut y faire frisquet et pleuvoir en hiver.

    Blanquer simple citoyen ne serait sans doute pas allé à Ibiza en hiver. MAIS il était obligé de s’imposer une contrainte, de se suffire d’Ibiza vue l’interdiction faite aux ministres de trop s’éloigner de Paris.

    Et d’ailleurs il n’était pas vraiment en vacances vu qu’il communiqua le nouveau protocole sanitaire lors de son séjour à Ibiza ; autrement dit, il y travaillait, sans doute en lien à distance avec ses collaborateurs…

    C’était probablement une mini lune-de-miel, vu le mariage du ministre, le week-end dernier, avec la journaliste Anna Cabana. ELLE y était peut-être en vacances : pas lui. Une micro lune de miel : tout sauf luxueuse, tout sauf paresseuse.

    Bref, en nous bourrant le crâne sur cette question, médias et politiques nous prennent pour des imbéciles.

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  12. artofuss dit :

    A reblogué ceci sur MEMORABILIA.

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  13. Gerard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Tout d’abord les politiciens notamment ceux de l’exécutif ont, à mon avis, un devoir d’exemplarité dans tous les domaines. Est-ce trop demander à celles et ceux qui représentent notre pays pendant quelques mois ou au pire quelques années de se montrer dignes des responsabilités et de l’image qu’ils donnent de notre République arrogante à leur peuple et au monde ?
    Depuis mi 1969, aucun et je dis bien aucun président de la République Française ne s’est, sur le strict plan de la morale et de l’honneur, comporté comme il aurait dû, eu égard à la fonction qu’il occupe ou qu’il a occupé.
    Ne parlons pas des ministres et des seconds couteaux, la liste de leur turpitudes serait bien trop longue. La littérature regorge de documents les concernant.
    Les Français ne pourront jamais accepter que des ministres, des députés, des élus se comportent comme des goujats et des voyous au prétexte qu’ils se considèrent et eux seuls, comme faisant partie de « l’élite » de la Nation.
    Je n’accepterai personnellement jamais qu’un ministre se permette d’utiliser le droit de cuissage, les dons de vêtements de luxe, l’argent public pour financer sa vie intime secrète, l’argent destiné aux primes et récompenses de son personnel pour s’enrichir, l’emploi généreusement rémunéré, lorsqu’il n’est pas factice de ses proches, qu’un conseiller de l’Elysée fasse « cirer ses pompes » à son bureau sous les ors de la République aux frais du contribuable, qu’un haut fonctionnaire dilapide les deniers de l’Etat pour financer les voyages en taxi de sa famille etc.
    Vous savez très bien, Monsieur Tandonnet qu’au delà de leurs actions politiques où de plus, ils se montrent particulièrement tous incompétents, lâches, couards et sans vision, que ce sont tous ces « dérapages » permanents qui rajoutent de la colère au mécontentement des Français et qui excèdent les électeurs au point qu’une majorité d’entre eux n’aille même plus voter.
    Quand on ne dispose pour survivre que d’un très modeste salaire ou d’une pension de retraite ridicule après 40 ans de travail on supporte mal ces malversations et ces détournements déshonorants.
    Nous sommes dans une République bananière. Trop c’est trop !
    Mais au delà de cette remarque importante, la polémique concernant les vacances du ministre de l’Education Nationale relève de plusieurs sujets :
    – le désaveu public du premier ministre qui a validé le choix du lieu de villégiature de son ministre,
    – la dérive médiatique inquiétante et incessante de ne s’intéresser volontairement qu’à l’écume des choses pour ne pas parler des sujets importants, un « buzz » doit en chasser un autre.
    – la crétinerie abyssale des politiciens qui se bousculent devant micros et caméras pour s’acharner ou au contraire tenter de trouver des excuses fantoches à ce ministre, et qui devraient au contraire refuser de tomber dans le piège minable des folliculaires et ne pas répondre à ce genre de questions.
    – mais surtout et comme vous l’écrivez : « Elle exprime à la perfection l’ère du vide et le nihilisme contemporain. Son principe est clair : noyer les plus graves sujets de fond dans le scandale absurde. »
    Encore trois mois à enchaîner probablement quotidiennement et sans discontinuer ce genre d’imbécilités et d’exploiter de manière immonde pendant des journées entières le dérapage verbal d’untelle ou d’untel.
    On savait que cette campagne électorale allait être médiocre, on dépasse l’entendement pour tomber dans l’insupportable et le niveau -1 de l’intelligence de tous les participants et des commentateurs.
    La France est perdue et quel que soit celui ou celle qui tirera la queue du Mickey le 24 avril au soir, les Français se réveilleront le lendemain avec des montagnes de préoccupations et de difficultés à venir qui rendront les vacances du ministre bien anecdotiques et leurs lendemains bien désenchantés.

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    • Zonzon dit :

      Depuis mi 69 dites-vous … ainsi G. Pompidou serait le tout premier Prince Souhmis.
      C’est excessif !
      Exposez votre argumentation s’il vous plait … je vous signale que lors de l’arrivée de Giscard le budget était en équilibre … la dette combien ?… et l’invasion musulmane était contenue … on se contentait des collabos qu’il avait fallu sauver du massacre en 62.
      Ne cherchez pas à atténuer les fautes des princes suivants en diluant les responsabilités.

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    • cgn002 dit :

      Je ne mettrait pas Pompidou dans le bain non plus.
      Toutefois le peuple français a délibérément choisi à ce moment là qu il voulait une gouvernance molle, c est à dire un état qui donne qui assisté, au détriment d une nation à qui il faudrait donner.
      Giscard est le premier à jouer le jeu du clientelisme pour conquérir le pouvoir et y rester. Aucun redressement ensuite mais au contraire le début d une dégringolade à l image des nouveaux parents qui accordent tout à leurs enfants pour en faire de parfaits sales gosses…

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    • Monique dit :

      Je suis d’accord avec vous l’exécutif et les politiciens qui le composent ont un devoir d’exemplarité. Il faut regarder aussi les choses en face, de Rugy a-t-il été obligé de démissionner parce qu’il mangeait du homard ? non, c’est parce qu’il a utilisé de l’argent public, une poule au pot aurait été aussi coupable. Fillon (que je regrette !) a -t-il démissionné parce qu’il s’habillait sur mesures ? non, c’est parce qu’il a détournés des fonds publics pendant 23 ans (l’affaire n’est pas jugée). Il en va de même pour tous les autres, de gauche comme de droite (les premiers s’en tirant à moindre coût que les autres) en fait les politiques pompent dans les caisses d’une manière éhontée et nous parlons de morale alors que pour eux c’est juste une tradition. Voilà des décennies qu’on les laisse tout faire, de gauche comme de droite, on a encore en tête les bottines de Dumas et les 59 millions de commission de l’affaire des frégates. Alors Blanquer à Ibiza ou ailleurs, l’important n’est pas là, l’important c’est le bilan qu’il laisse ayant depuis quatre ans obéi à la voix de son maître qui annihile ses ministres…. et puis la politique c’est aussi la possibilité qu’offre la 5e république et ils en ont largement profité avec  » le financement des partis politiques, le détournement et l’utilisation à des fins personnelles et/ou partisanes des moyens de l’Etat ( les rétrocommissions lors des ventes d’armes par exemple)… alors on s’en va scandalisé avec notre petit slogan habituel qui ne prendra jamais une ride : « tous pourris ». Je pense que la facture d’Ibiza a été payée par M. Blanquer sur ses fonds propres (j’ai encore des illusions) mais si les nuits chaudes d’Ibiza ne me gênent pas, par contre sa fuite pour éviter des conflits légitimes qui le mettent devant ses responsabilités, voilà qui est indigne d’un ministre. Dans les grandes affaires, il y a souvent des grands hommes politiques. Si la France est perdue, c’est elle qui l’a voulu.

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    • Pheldge dit :

      je suis désolé, Fillon a fait ce qui était une habitude à l’époque chez de nombreux députés. Ce qui est incroyable c’est que c’est le seul auquel on fasse ce procès !

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    • Gerard Bayon dit :

      @Zonzon
      Dans mon commentaire je ne parle ni du sujet économique ni de l’immigration.
      Je rappelle : « Depuis mi 1969, aucun et je dis bien aucun président de la République Française ne s’est, sur le strict plan de la morale et de l’honneur, comporté comme il aurait dû, eu égard à la fonction qu’il occupe ou qu’il a occupé. »
      Et là-dessus je maintiens mes propos. Si vous l’avez oublié, lisez ou relisez les multiples biographies relatives à G. Pompidou et vous comprendrez mieux mon propos.
      Cordialement

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  14. badin26 dit :

    Nous (Français) sommes (généralement) envieux. C’est ce qui a fait le succès du parti communiste dont le leitmotiv des adhérents était « Ce qui est à toi est à moi et ce qui est à moi est à moi » en matière de propriété (En tout cas dans les campagnes!). Ce que vous relatez n’en est que la conséquence.
    Secundo, l’E-N est – comme le disait Claude ALLEGRE – un mammouth. Un mammouth qui a été saccagé d’un côté par des réformes successives et aberrantes imposées par certains ministres et de l’autre par le refus de toute évolution d’une administration « soviétique » trop lourde et trop idéologiquement formatée. Je ne sais pas s’il sera possible un jour de mener posément une réflexion sensée sur le fonctionnement de ce monstre, foyer de la gauche, qui – à mon sens – est une des causes essentielles de notre déclin et si sa dissolution pure et simple ne serait pas la seule solution!
    Je ne connais pas Blanquer mais je pense que personne ne soit vraiment capable de repenser (sainement) le système éducatif de notre pays.

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    • Zonzon dit :

       » Je ne connais pas Blanquer mais je pense que personne ne soit vraiment capable de repenser (sainement) le système éducatif de notre pays. »

      Avez-vous examiné les propositions du petit juif Kabyle de Montreuil sous Bois ?
      Yapa que du mauvais dedans !
      Instruisez-vous.

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  15. Laurent Stoclet dit :

    Bonjour,
    Les problèmes de fond de l’Education Nationale, ses résultats déplorables, et les non-solutions apportées, sont bien sûr infiniment plus important que le lieu de vacances du ministre.
    Toutefois, le « scandale Ibiza » n’est pas anodin. Contrairement aux affaires des chaussures, des costumes ou du homard, il ne survient que parce qu’il y a concommitance entre 3 éléments : un ministre au coeur de l’actualité (tout le monde se moque des vacances de Mme Pénicaud par exemple), un dossier mal géré qui touche l’ensemble des Français, et, donc, un ministre qui prend des vacances (alors qu’il devrait être au boulot) dans un lieu qui est perçu comme non seulement « luxueux », mais aussi et surtout festif et insouciant…
    Plus que de l’affaire des chaussures de luxe de M. Morel, Blanquer à Ibiza est à rapprocher de Castaner en boîte en plein week-end Gilets Jaunes. L’image est la même : j’menfoutisme, insouciance, déconnection de la réalité, mépris, et en définitive, incompétence. Ce n’est pas Ibiza le problème : c’est de faire la fête pendant que l’administration dont M. Blanquer a la charge prend des mesures ineptes qui pourrissent la vie de la Nation. Là, Blanquer n’assume pas ; ce qui, pour un Ministre, est quand même problématique – même si l’origine du bordel ambiant est plutôt à rechercher du côté de M. véran (sans majuscule) que de M. Blanquer.

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    • Pheldge dit :

      exactement « un ministre qui prend des vacances, alors qu’il devrait être au boulot » tout est dit ! MT si vous ne parvenez pas à comprendre ça, tout en nous vantant l’engagement et le dévouement de la haute fonction publique, il y a une contradiction …

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    • cgn002 dit :

      D accord, le problème, c’ est bien la concommitance.
      Le symbole renvoyé quand on conjugue incompétence et goût pour la luxure (de plus en période de crise), quand on est un « serviteur de l etat ».

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    • charlymesdoun dit :

      Et à l’Elysée, personne n’est concerné?

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  16. Anonyme dit :

    bizarrement personne n  » ose parler du nombre d » élèves étrangers dans c  » est classe ,certaines on une quinzaine d » étrangers ,voila le vrais problème ,mais CHUT ,,,faut pas en parler ,,,surtout part les syndicats ,,,,une mafia qui profite de tout cela ,enfin , pourquoi les école priver font le plein ? bonne question Michel ,,,,michel43

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    • Madzi dit :

      Anonyme, ne pensez vous pas qu’un enfant, quelqe soit son origine, sa nationalité, la couleur de sa peau, puisse avoir le droit d’accéder à l’instruction, apprendre à lire à écrire….

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  17. there dit :

    Je me demande bien ce qu’a fait Blanquer pour être jeté aux chiens (les médias étatiques) . La seule chose que l’on peut lui reprocher est sa naïveté ou son orgueil, un portefeuille -même explosif- se refuse difficilement. De façon fort surprenante ils y vont tous, ils y croient tous, tous pensent qu’ils vont pouvoir apporter leur pierre et certains mêmes pensent pouvoir infléchir la pente qui mène à l’abysse. Et tous sautent vaillamment de l’immeuble en battant des bras vigoureusement pensant défier avec leurs petits moulinets les lois de la pesanteur. Cela fait bien longtemps qu’un ministre ne peut rien changer au Golem Ed Nat . Ah si , le seul changement validé par les zélotes sont ceux qui vont vers le pire (ici la suppression des séries) . Et donc qu’a fait Blanquer pour être lâché ? Sans doute a t il commencé à comprendre , sans doute a t il commencé à vouloir ruer dans les brancard , sans doute a t il commencé à gêner . Et les gêneurs en période électorale, on leur fait porter un beau chapeau de bouc émissaire et on les exécute publiquement pour satisfaire le dieu Jupiter et ses adeptes .

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    • Pheldge dit :

      « un portefeuille -même explosif- se refuse difficilement » oui, et c’est un problème qui se traduit par un désolant « je fais don de ma nullissime médiocrité à la France » !

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  18. Cher Maxime, Entièrement de votre avis! Les Français auraient-ils perdu leur boussole? Sont-ils à l’Ouest? C’et à se le demander! Est-ce ça le ton de la campagne présidentielle pour s’opposer à la majorité actuelle? Les Français sont-ils fâchés avec le télétravail ou ignore-t-il son existence? Et est-ce aux frais du contribuable? On marche sur la tête!

    La mesquinerie dans toute sa splendeur si ce n’est pas de l’hystérie collective! Je trouve même que M.Blanquer a eu tort de dire que c’était une faute de goût! Ibiza, la nouvelle Sodome et Gomorrhe, c’est pathétique et c’est insulter les insulaires!

    Après, s’étonner du protocole sanitaire dans les écoles, c’est une autre histoire, et nécessite une gymnastique cognitive pour étayer les critiques! Je me souviens de ses débuts où on le félicitait pour s’entourer de neuroscientifiques, spécialistes de l’enfance! Je lui en sais gré!

    Il est plus important de questionner les candidats sur les réformes du Mammouth, les dispositions mises en place pour que la France puisse s’élever dans le classement Pisa, s’attarder sur l’acquisition des fondamentaux, le harcèlement scolaire, etc…! Et l’un des sujets les plus préoccupants est celui du prix du litre d’essence à la pompe, celui gaz et de l’électricité qui flambent à cause des taxes étatiques! Tout ce qui touche à la vie quotidienne!

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    • Zonzon dit :

      Chère Nicole,
      Le Mammouth n’est pas réformable … il faut tout changer … Le système bâti à la libération par une entente 50-50 entre communistes et maçons ( PC + FEN ), a reçu le coup de grâce avec Giscarhaby en 76 …
      Contrairement à ce qu’affirmait le Guépard il faut tout changer pour que ça change !

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  19. catmaille dit :

    « une des campagnes électorales les plus médiocre que la France ait connue » d’après vous ; mais, vous ne parlez jamais de Zemmour qui apporte au débat des idées très intéressantes et qui ne pratique pas la langue de bois…Pourquoi cette omission ? pcq’il ne fait pas partie du sérail des énarques, seuls habilités à briguer le poste de Président ? Il suffit de voir la ferveur des militants à ses meetings, les français de base ne s’y trompent pas… !

    maximetandonnet posted:  » Attention: on comprend que des vacances loin de France au moment le plus sensible d’une crise sanitaire d’un ministre particulièrement exposé puisse choquer l’opinion. Mais ce qui est lamentable, c’est le psychodrame qui écrase des faits et des réali »

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  20. RADENAC Hélène dit :

    Ce qui est scandaleux, hors le fait que le ministre de l’Education Nationale soit allé passer des vacances à Ibiza, c’est qu’il n’était probablement pas « vaxxiné ». Les politiques, on ne leur demande pas de se faire injecter des produits dont on ne connaît pas les effets. Par contre le peuple, lui, peut servir à la fois de cobaye et à faire écouler les stocks de « vaxxins ». Le gouvernement ne veut surtout pas conserver des stocks de produits comme ce fut le cas pour le « vaxxin » H1N1. Pour ce qui est de l’école, mes deux petites filles sont encore bien jeunes, l’une au CE2, l’autre au CP. Mais ma fille aînée, leur maman, veille et reprend toutes les matières enseignées en faisant « l’école à la maison ». Lorsqu’elles seront au collège, elles iront étudier dans un autre pays mais jamais plus en France. L’Education Nationale génère, à présent, des cancres.

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    • cgn002 dit :

      J appelle ça l’africanisation.
      Obligés de quitter le pays pour travailler d abord et pour sa formation ensuite
      Bientôt pour fuir un régime politique…

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    • Furax dit :

      les « politiques » sont au-dessus des obligations du populo. Croyez-vous qu’ils otn été réellement injectés par le poison Pfizer? pensez-vous qu’un millionnaire ou mieux un milliardaire ne puisse pas faire ce qu’il veut, quand il le veut et où il veut? Qui lui demandera des comptes ou des justificatifs? personne! la loi, les persécutions, ne concernent que NOUS!

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