L’image de la politique française ne s’arrange guère. La dernière enquête CEVIPOF sur la confiance (vague 11-2020), souligne que 79% des Français en ont une vision négative. Elle inspire à 32% de la méfiance, 27% du dégoût et 11% de l’ennui. Par ailleurs, 80% d’entre eux estiment que les politiques ne tiennent aucun compte de ce que pensent les gens comme eux. Les événements de ces derniers mois ont peu de chance d’améliorer cette perception. Les plus hautes fonctions gouvernementales sont aujourd’hui tenues par des individus qui ont ostensiblement retourné leur veste pour un fromage: un jour dans un parti, le lendemain chez l’adversaire. Force des convictions et vertu de la fidélité. M. B, 69 ans, l’âge où tout le monde est depuis longtemps à la retraite, est nommé « haut commissaire au plan », un « plan » qui n’existe plus depuis belle lurette et dont chacun s’accorde à dire qu’il est totalement dépassé par les réalités. Vous trouvez cela bien? Pour le pays? Ses finances publiques? L’impartialité de l’Etat? L’égal accès aux fonctions publiques selon le mérite? Le principe d’égalité (devant la retraite)? Au plus haut sommet de l’Etat, on se crêpe violemment et durablement le chignon pour savoir s’il est permis de parler d’ensauvagement alors qu’au même moment, le procès du massacre de Charlie Hebdo livre des images et des récits insoutenables sur les ravages de la barbarie islamiste et ses complicités dites « intellectuelles ». Le matraquage médiatique forcené, destiné à mettre en valeur le parti lepéniste pour préparer un deuxième tour des présidentielles reproduisant le duel 2017 – avec la quasi certitude d’un résultat identique – bat son plein, comme si le Système médiatico-financier se mobilisait jusqu’à la démence, pour assurer la réélection de son champion. A « droite », seule force d’alternance raisonnable et envisageable, la présidentialote, l’obsession de la présidentielle, c’est-à-dire la guerre des nombrils, fait rage au détriment du débat de fond: quelle ligne? Que faire? Pourquoi le pouvoir? Simple détail évidemment. Alors, méfiance, dégoût, ennui? Tout ceci est bien répugnant, bien dégueulasse comme dirait l’autre. Mais attention: l’opinion est une sorte de grand fauve imprévisible. Elle donne le sentiment de dormir paisiblement, du sommeil de l’indifférence et du fatalisme, mais elle rumine sa vengeance, et souvent, quand on s’est trop moqué d’elle, sa colère quand elle se réveille, peut être effroyable.
Maxime TANDONNET
Les peuples ont besoin de gestionnaires ,la politique c’est autre chose.
J’aimeJ’aime
Face à la « dégradation manifeste » du cocovid l’exécutif en appelle au « sens des responsabilités » des citoyens !
Cela me rappelle cet inénarrable envoi du remarquable professeur Caumes [02/08] :
« Ce virus est visiblement trop intelligent pour les Européens … à l’exception des Allemands. »
J’aimeJ’aime
L’OTTOMAN ET L’EUROPE
On s’interrogera toujours sur l’ambiguïté qui se dégage de l’expression « les alliances de revers » !
J’aimeJ’aime
Les chefs d’état qui ne s’opposent pas violemment à l’invasion du continent sont des criminels de guerre.
Nuremberg sera-t-il le dernier lieu où l’on pendit ?
J’aimeJ’aime
TERMES DE GÉOPOLITIQUE
Les soi-disant « rapports de force » dissimulent souvent des « aveux de faiblesse ».
J’aimeJ’aime
Voici le temps venu où les Va-nu-pieds font entendre des bruits de bottes.
J’aimeJ’aime
La douleur brise l’égoïsme humain, raffermit le cœur et ouvre à l’intelligence des horizons jusqu’alors inconnus.
Mgr Duparc (1857-1946)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolphe_Duparc
Nous sommes trop dans la détestation des uns et des autres. Nous devrions au contraire nous serrer les coudes et chercher des solutions collectives aux problèmes présents et à venir.
J’aimeJ’aime
Ah les grands mots, collectif , solidaire … quelle arnaque, que de naïveté ! Surtout quand c’est géré par l’état, ça finit toujours en redistribution clienteliste …
J’aimeJ’aime
@Papi 2.0,
Gentillet votre commentaire, comme votre pseudo d’ailleurs. Çà ne mange pas de pain.
J’aimeJ’aime
Bonsoir Pheldge, j’ai été enfant dans un village de la forêt landaise au tout début de la mise en place des pompiers forestiers. Cela signifiait alors qu’un feu de forêt tout le monde « valide » y allait avant que les pompiers arrivent car il n’y avait pas de caserne sur place. Il y avait du collectif et la solidarité … par force et … intérêt. Nul n’avait intérêt à laisser brûler la forêt. Même si le feu est souvent un phénomène « naturel ».
J’aimeJ’aime
Pierre Jean pour faire dans l’autodérision j’ajouterai que ça mange pas du pain béni. 🙂
J’aimeJ’aime
@Papi 2.0,
Bonne réaction Papi 2.0. S’agissant de l’expression « ça ne mange pas de pain (béni le cas échéant) », je me demande quelle est son origine. Comme par exemple une origine religieuse justement : qu’en pensez-vous ?
J’aimeJ’aime
@ papi 2.0 17h09: ce que vous décrivez, c’est la convergence d’intérêts particuliers, avec également une part d’altruisme, volontaire, un échange de services entre pairs.
Ça n’a rien à voir avec cette « contribution obligatoire » imposée par l’état, au nom d’un prétendu intérêt supérieur à celui des individus même pris ensemble …
Encore moins avec un racket fiscal a visées purement clienteliste, spoliation des uns pour satisfaire l’envie des autres.
J’aimeJ’aime
Pierre Jean le côté magique d’internet donne la réponse à la question que vous me posez: http://www.linternaute.fr/expression/langue-francaise/14321/c-est-du-pain-benit/
J’aimeJ’aime
@Pheldge, vous avez bien entendu raison, moi je me plaçais à un niveau individuel dans un groupe humain bien précis, mes propos ne se voulaient pas au niveau d’un état et d’un gouvernement.
J’aimeJ’aime
DEVOIR DE RETOUR DE VACANCES
Décrire en 10 mots l’état de notre pays.
La France est un immense squat ouvert à tous vents
J’aimeAimé par 1 personne
@Zonzon,
J’ai une autre proposition à formuler, que je reprends de Charles Gave : « La France c’est le pays d’où les bac + 5 partent et où les bac – 5 arrivent ». Assez bien vu de la part de Charles Gave je trouve.
J’aimeJ’aime
« … Là où, lundi, s’étalait la photo indicible de la scène de crime, surgit une ribambelle de ridicules petits bonshommes. Il y a des curés, des rabbins, des imams, des croix, des croissants, des étoiles. Des gros mots, des blasphèmes, des vacheries. Même dans le box, certains des accusés pouffent. Avaient-ils déjà vu un dessin de Charb? Il n’est pas demandé à ces hommes passibles pour la plupart de vingt ans de réclusion criminelle ce qui, à cet instant, les amuse.
Aux assises, le fou rire ne dure jamais longtemps. Voici qu’apparaît un autre carton, probablement imaginé après le massacre perpétré par Mohamed Merah dans une école juive de Toulouse, le 19 mars 2012. Le texte: «Ces juifs qui menacent le monde». L’image: une toute petite fille portant un cartable et un ours en peluche. Le rire, déjà, se fait grinçant. … »
No comment !
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/proces-des-attentats-de-janvier-2015-l-esprit-charlie-fait-pouffer-les-assises-20200910
J’aimeAimé par 1 personne
Ah, l’opinion, vaste sujet … c’est surtout une chimère qui permet de justifier tout et son contraire: avec des médias aux ordres, vous pouvez écrire « l’opinion demande, l’opinion réclame, exige … » le lecteur, l’auditeur, croit et avale ce qu’on lui présente comme une vérité. Et il acceptera avec docilité toutes les brimades et les vexations, parce que « c’est l’opinion majoritaire
Relire la Boetie !
J’aimeAimé par 1 personne
» Qu’en pensent les Français? » …. En voila une question qu’elle est bonne !!…
Tout dépend de quel français on parle …. Les avis sont partagés ….
» M. B, …, est nommé « haut commissaire au plan » »
Petit rectificatif, Maxime …
» Bayrouette est nommé kommissar Gosplan. »
Là, tout de suite, on perçoit l’importance du sujet, et ses implications, sur la future santé économique de ce pays …
» Mais attention: l’opinion est une sorte de grand fauve imprévisible. Elle donne le sentiment de dormir paisiblement, du sommeil de l’indifférence et du fatalisme, mais elle rumine sa vengeance, et souvent, quand on s’est trop moqué d’elle, sa colère quand elle se réveille, peut être effroyable. »
Ah, pour le coup, si la population, et non pas l’opinion, s’offrait un dénouement à la Ceausescu, cela aurait de la gueule … Une sorte de bouquet final de feu d’artifice …
J’aimeAimé par 1 personne