Le drame de la personnalisation à outrance (pour Atlantico)

Eructer ou déverser sa rage sur la personne du président Macron en le traitant de « gamin » ou autre, comme on le voit partout en ce moment, ne m’intéresse absolument pas. C’est tellement facile: les pires cracheurs de haine d’aujourd’hui ont été les plus fervents adorateurs des premiers temps. Les girouettes suivent le sens du vent, ou plutôt de la tempête. L’effondrement programmé de tout un système de pouvoir fondé sur le culte de l’image élyséenne était une évidence depuis le début. Nul besoin d’être visionnaire, il suffisait d’ouvrir les yeux deux minutes. Dans la divinisation des premiers mois, le célèbre « la France va être amoureuse de Macron », puis l’exercice de lèche-botte forcené des radios et télévisions et d’une bonne partie de la presse, se profilait déjà la déferlante de haine qui submerge aujourd’hui la France politico-médiatique. « Je lèche, je lâche, je lynche », pourrait être la nouvelle devise nationale en remplacement du « liberté, égalité, fraternité ». Qui l’a fait roi? Les mêmes que ceux qui se déchaînent aujourd’hui. Et il se trouvera toujours des naïfs pour imaginer que des le Pen, Mélenchon ou tout autre, élus demain, dans le même système broyeur du bien commun et de l’intelligence collective, connaîtraient un tout autre sort. Non, ce qu’il faut, c’est essayer de prendre de la hauteur et de comprendre la vertigineuse débâcle de la vie politique française qui nous entraîne à l’abîme et s’incarne dans un visage. Une nouvelle chasse-à-l’homme pour couvrir le désastre de tout un système politique dans le contexte d’un abêtissement général qui prend des proportions hallucinantes.  C’est en ce sens que j’ai tenté de répondre aux questions du site Atlantico.

Emmanuel Macron aurait récemment confié à l’un de ses proches être persuadé que « les journalistes voulaient sa mort » (canard enchaîné). Alors qu’il est au plus bas dans les sondages, le président de la République semble obsédé par sa propre personne. N’y a-t-il pas un réel besoin de dépersonnalisation ?

La personnalisation du pouvoir touche en effet à sa quintessence. Cette obsession du « je » finit par écraser chaque discours, chaque prise de parole. Le président Macron n’est pas le premier ni le seul. Déjà, M. Mitterrand comme M. Hollande revendiquaient la passion de leur « trace dans l’histoire ». Quant à ses principaux opposants, ils paraissent tout autant enivrés de leur personne. Cette personnalisation à outrance de la politique est doublement paradoxale. Elle se déroule dans un pays qui se prétend républicain. Or, toute l’histoire de la République est celle d’une réaction contre les excès de la personnalisation incarnés par l’empire de Napoléon III. En outre, notre époque tient – heureusement – en horreur les régimes totalitaires du passé. Or, ceux-ci se caractérisaient par une extrême personnalisation du pouvoir, autour d’un Guide, Petit Père des peuples ou Grand Timonier. Il y a une vraie contradiction à condamner le totalitarisme tout en banalisant l’une de ses caractéristiques. Cette tendance actuelle à la personnalisation à outrance a plusieurs explications: un régime politique français qui sublime jusqu’à l’absurde l’image présidentielle; la médiatisation forcenée de la politique; une époque privilégiant des valeurs narcissiques comme le dénonçait Gilles Lipovetski dans l’Ere du vide; l’incapacité des dirigeants politique à régler les problèmes concret des Français se traduisant par une fuite dans le spectacle et l’émotionnel; le déclin dans le pays de la pensée, de la culture politique et du débat d’idées. Cette personnalisation à outrance de la politique n’est pas le signe de l’autorité ou de l’efficacité mais bien au contraire le masque d’un néant.

Face à la crise des gilets jaunes, le président apparaît plus déconnecté de la réalité que jamais. Comment peut-il regagner la confiance des français ? 

Le plus étrange, c’est la déconnexion des grands politiques qui ne se rendent absolument pas compte, les uns et les autres, à quel point cette boulimie d’eux-mêmes, dans un contexte aussi difficile et anxiogène, est devenue insupportable aux Français. Elle nourrit l’impression que les dirigeants politiques ne s’intéressent qu’à leur destin personnel (la réélection), plutôt qu’à l’intérêt général. La sempiternelle référence au modèle gaullien est absurde et hors propos: nul ne peut prétendre à la légitimité historique issue de l’appel du 18 juin 1940 qui justifiait seule la personnalisation du pouvoir gaullien. Le président Macron faisait fausse route en proclamant, au lendemain de son élection,« je ne suis que l’émanation du goût du peuple français pour le romanesque ». Les Français n’élisent pas leurs hauts dirigeants pour les faire rêver, mais pour régler leurs problèmes. Il n’y a pas d’exemple de confiance perdue qui ait été retrouvée par un chef de l’Etat à l’intérieur d’une même séquence politique. La confiance peut être retrouvée à la suite d’un choc politique comme une élection législative perdue et une entrée en cohabitation avec l’opposition, à l’image de Mitterrand en 1986 et de Chirac en 1997. La seule manière pour M. Macron de renouer avec un haut niveau de popularité serait de dissoudre l’Assemblée et d’entrer dans la posture d’un président de cohabitation, n’ayant plus, dès lors, la responsabilité du gouvernement de la France et de ses malheurs. Or, ce scénario, le seul qui lui permettrait peut-être d’être réélu en 2022, est aujourd’hui difficilement concevable dans le contexte de la décomposition politique et en l’absence d’une opposition de droite qui serait en mesure d’assumer l’alternance.

A quelques mois des européennes, comment lui-même et son parti peuvent-ils s’afficher sous un nouveau jour ? Peuvent-ils tourner durablement la page ? Est-ce encore possible ? 

On a du mal à imaginer un tel redressement en quelque 5 mois. Bien au contraire, la poursuite de l’émiettement jusqu’à la désintégration d’un parti champignon est à craindre… Le cas échéant, un hypothétique redressement suppose une prise de conscience. Pendant tout le second semestre de 2018, le roman élyséen a été dominé par la lutte à mort entre le bien post national et élitiste, dont le président s’est fait le porte-parole, et la lèpre populiste ou populaire, ou nationaliste, incarnée aujourd’hui par le Brexit, l’Italie de Salvini ou la Hongrie de Orban – et en France la « vile multitude » des Gilets Jaunes. Au fond, l’idée était de refaire le débat de 2005 sur la Constitution européenne, le oui macronien, le oui de l’ouverture, de la modernité, le oui post-frontières prenant sa revanche sur le non infamant, ringard et maudit. Le problème, c’est que le président de la République est le président de tous les Français et sa première mission est d’incarner l’unité plutôt que d’attiser les passions hostiles. Cette logique a débouché, en décembre, sur la crise des Gilets Jaunes, la révolte de la France périphérique qui s’est sentie abandonnée, sinon humiliée. Il faudrait donc, pour espérer inverser la tendance, un changement radical de son discours, de sa posture, de sa politique, un retour à des vertus républicaines oubliées, la modestie et la discrétion, le désintéressement personnel, le goût de la vérité sans fard et de l’action pragmatique et sans frime, sans calcul, réussir à convaincre qu’il ne travaille pas à sa réélection ni pour une faction privilégiée mais uniquement dans l’intérêt de toute la nation. Le défi est de taille…

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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33 commentaires pour Le drame de la personnalisation à outrance (pour Atlantico)

  1. Dam dit :

    Je n ai rien contre la personnalisation, je doute que cela soit important.Le probleme vient pkus du fait que les elus se sont enleves avec l europe/euro toutes marges de manoeuvre, les elections se servent plus a rien, c est beaucoup plus grave qu une personnalisation a outrance

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    • Dam, quand l’intérêt d’un individu (la personnalisation à outrance) et sa vanité l’emportent sur le sens de l’intérêt général, c’est le commencement de tous les désastres.
      MT

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    • Dam dit :

      Maxime ce n est pas ce qui nous a placé dans cette mouise, les politiques ont pensé ( avec un masochisme très français) que vider la France de sa démocratie au profit d un truc supranational était  » l intérêt général ».Ces idiots y croyaient

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    • Licht dit :

      « plus de marge de manœuvre » ? Il semble qu’il y ait un vrai besoin de découverte, et pourquoi pas de compréhension, du principe de subsidiarité. Fondateur de l’Union.

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  2. Philippe dit :

    Bonjour Maxime, Bonjour à tous,
    Dès son élection j’avais dit, qu’il ne tiendrait pas la distance. Du fait qu’il n’avait pas de légitimité. Comme je l’ai dit souvent ici, la confiance du peuple est la clé de voute de la légitimité. Et vu le taux d’abstention et de votes blancs lors de la présidentielle et des législatives, il n’avait aucune légitimité.
    De plus son comportement, son arrogance, son narcissisme ne pouvait que lui desservir.
    Il a sali la fonction présidentielle, par ses différents comportements. Mon père me disait toujours : « Le respect n’est pas un dû, cela se mérite, comporte toi en homme respectable et tu seras respecté. Comporte-toi avec mépris, avec arrogance, ou comme un voyou tu ne seras jamais respecté ! Et surtout sois humble dans la victoire comme dans la défaite ! ».
    De plus les institutions ne sont plus respectées, la première étant l’éducation nationale. D’où un état faible.
    C’est vrai que jamais je n’ai entendu un président si mal traité par le peuple, les mots fusent, il est détesté comme jamais un président de la République le fût.
    Regardant les débats de l’assemblée nationale, je vois aussi le comportement des députés LREM, il est suffisant, surtout les jeunes, rires, moqueries, méchancetés. J’ai dans ma famille un huissier de l’assemblée, qui lui-même, m’a confirmé le mépris et l’arrogance de ces jeunes députés, il est lui-même consterné par ces attitudes et notamment des jeunes LREM vis-à-vis des anciens députés. Ceux qui se tapent sur le ventre et se moquent de nous sont Salvini, Orban et d’autres, en voyant le triste spectacle de la politique française. La politique étrangère de Macron tourne au fiasco. Ses déclarations de guerre contre la lèpre populiste, les leçons données à la terre entière tourne à la débâcle. Les Français donneurs de leçons passent pour des crétins. Et surtout les médias avec leur battage sans fin criant au monde entier, que Macron serait le roi de l’Europe. Ce qui est paradoxale, c’est que le désamour des français pour Macron a beau être violent, la presse le voit toujours comme le sauveur.
    Ce qui fait aussi la faiblesse de Macron, c’est qu’il soit entouré d’un gouvernement d’opportunistes tel que les Lemaire, Castaner, Schiappa et bien d’autres. Donc ce gouvernement n’a aucune crédibilité. Sachant que 80% des français n’ont aucune confiance en leurs politiques, donc un gouvernement d’opportunistes et de petits carriéristes ne peut être crédible.
    La partition Macron est joué, il n’a plus aucune crédibilité et encore moins de légitimité. Que va-t-il se passer ? Je pense que 2019 sera une année semée de conflits sociaux, le mouvement des gilets jaunes n’est pas terminé. La défiance du peuple vis-à-vis des politiques est forte. Les partis d’opposition ne sont pas plus crédibles, toujours embourbés dans une guerre d’égos. Janvier 2019 donnera une vue sur cette prochaine année, mais le pire est à craindre. Quant à l’Europe, elle a atteint ces limites et De Gaulle en visionnaire prédisait ce qui ce passe actuellement, j’ai encore écouté son discours sur l’Europe et il était plein de bon sens. « Bon sens » ce sont deux mots, qui, aujourd’hui ont disparu du discours de nos politiques.

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  3. Pascal dit :

    Vous parlez de la personnalisation du pouvoir, mais elle existe aussi à la tête des grandes entreprises.
    Elon Musk et ses insultes aux sauveteurs en Thaïlande, Bill Gates et sa volonté de lancer un programme nucléaire à lui tout seul, ou Carlos Ghosn…

    ***

    Inversement, certains louent l’administration, comme les Arvernes dans un article récent sur Atlantico, mais mettent en garde contre quelques brebis galeuses :

    « une dérive idéologique majeure, depuis les années 1980, d’une haute fonction publique (surtout celle des finances) autrefois viscéralement attachée à l’idée nationale et convertie à l’Europe, un libéralisme simplet fait de concurrence mal comprise, d’assouplissement du marché du travail (qui ne la concerne pas, bien évidemment) et de libre-échange intégral. Au plan juridique, le Conseil d’Etat (et maintenant le conseil constitutionnel) n’est pas en reste. Il s’est fait le chantre de la diversité et d’une vision bien naïve de la laïcité. C’est parce que ces énarques-là, peu nombreux mais très puissants, ne pensent plus comme la majorité des Français, que ceux-ci s’en sont distancié. « 

    Je suis d’accord pour vouloir défendre l’administration, mais la dérive ainsi dénoncée me semble au moins aussi importante que la personnalisation du pouvoir pour expliquer les problèmes actuels.

    ***
    Je n’approuve pas l’attitude du Japon dans l’affaire Ghosn. Toutefois, on peut faire quelques remarques à ce sujet :

    1) Le Japon est manifestement prêt à tout pour ne pas perdre le contrôle de Nissan. Il est difficile de lui donner tort sur cette volonté (à la différence des moyens utilisés) car c’est bien en effet ce que doivent faire les pays qui veulent survivre.
    Mais comment LR et LREM, qui se sont ingéniés à supprimer les contrôles de l’Etat sur les grands groupes, pourraient-ils seulement comprendre cette nécessité ?

    L’article suivant, par exemple, rappelle les grands groupes perdus depuis quelques années :

    https://francais.rt.com/economie/57289-theorie-ruissellement-dementie-par-crash

    sans compter d’autres fleurons de moindre puissance (Baccarat par exemple).

    2) Il semble que Ghosn n’a pas beaucoup de soutien dans l’opinion. Je vois plutôt des commentaires hostiles.
    Peut-être est-ce dû au fait que tout le monde sait qu’il avait un salaire beaucoup plus élevé que ses prédécesseurs il y a 20 ans, et que la mentalité actuelle dans les élites occidentales, vantée par les médias fait qu’on pense possible qu’il y ait pu avoir évasion fiscale, etc.

    3) Cet exemple montre la fragilité des réussites individuelles de ces élites occidentales face à l’hostilité d’un Etat non occidental. En tireront-elles les conséquences en terme de retour à un meilleur équilibre avec leurs Etats d’origine ?

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    • Pascal, très juste, moi aussi, le destin de M. Ghosn, ce passage soudain du sommet de la réussite de la gloire au fond de l’enfer me laisse perplexe sur la destinée humaine…
      MT

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  4. Mildred dit :

    Il me paraît étrange et même indécent qu’on continue de gloser sur des sujets banals tels que le drame de la personnalisation du pouvoir sous la Vème République, alors que depuis le 17 novembre dernier nous vivons une très grave crise sociale qui a déjà fait dix morts et des milliers de blessés, doublée d’une crise politique dont on ne voit toujours pas l’issue.

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    • Mildred, sauf si l’on considère que cette personnalisation (outrancière) du pouvoir est à la source d’un dysfonctionnement majeur de l’Etat et du chaos social auquel nous assistons…
      MT

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    • Mildred dit :

      Eh bien non, monsieur Tandonnet, je ne suis pas d’accord !
      Lorsque la catastrophe s’est produite – que la vertigineuse débâcle nous a entraînés à l’abîme – il n’est plus temps de palabrer sur ses causes, mais il est temps d’exiger que soient mis en oeuvre les moyens d’y remédier.
      Notre Constitution prévoit les moyens pour se sortir de la situation délétère dans laquelle nous nous trouvons, qui sont : la dissolution ou le référendum.
      Or chacun sait, en son for intérieur, que tôt ou tard nous y viendrons, et ce n’est pas la résurgence de « l’affaire Benalla » en « affaire des passeports » qui pourrait nous faire croire le contraire.

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    • Freddie dit :

      Plutôt d’accord avec vous, Mildred. La personnalisation du pouvoir me semble seulement un épiphénomène, et la conséquence logique d’une part de la perte de souveraineté, et d’autre part du fait qu’il y a dorénavant en France des populations aux intérêts divergents et que donc l’intérêt général n’existe plus. Ne reste plus aux politiques qu’à parader.

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  5. Desc. direct de St Louis à la 21°génération dit :

    Votre dernière phrase « le défi est de taille » conclue une énumération du genre « y’a qu’à,, faut qu’on » tout à fait justifiée et qui ne peut que plaire.
    Mais à mon humble avis, il faudrait pour espérer inverser la tendance – d’abord et avant tout – désigner les faits comme les choses par leur nom et appeler un chat un chat.

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  6. Turbier claudine dit :

    Le problème est que les médias ont totalement contribué à ce culte de la personnalité et souvent de manière négative ..E MACRON ne pouvait pas faire un geste,dire qq paroles qu aussitôt elles étaient disséquée. Je suis très inquiéte. .je pense qu il existe actuellement des forces mortiferes qui entraînent notre pays a la ruine et au chaos. . L opposition, les médias par des interprétations, hypothèses hasardeuses, des avis irresponsables de soit disant spécialistes gangrènent la situation et ne font que continuer d allumer la mèche. Toute la semaine nous allons être bombardés jusqu a la nausée de cette affaire Benalla qui n en est pas une sauf pour ceux qui veulent détruire cet homme et E.MACRON au travers de lui. Il y a beaucoup d inconscience et d irresponsabilité ds ce que nous vivons aujourd hui et bien malin qui peut dire comment tout cela va évoluer. .je crois qu il faut à tout prix protéger nos institutions et ce gouvernement même si on ne peut être d’accord à 100 % avec ce qu il fait..mais je crains qu il ne soit devenu inaudible quoique il fasse ou dise tant la situation me semble dégradée et grave ..

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    • Bonjour Claudine, plaisir d’avoir de tes nouvelles, les institutions sont totalement déglinguées et perverties, on ne peut plus les protéger, il faut les changer, en tout cas c’est mon point de vue, quant au gouvernement, il est moribond et probablement en train de songer à faire ses cartons…
      Maxime

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    • Déa dit :

      Le gouvernement et le Président vouliez-vous dire?

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  7. pabizou dit :

    Un socialiste qui penserait à l’intérêt general ne serait plus socialiste . Le socialisme n’existe qu’à travers les fractures des sociétés qu’il a contaminé . Encore plus un socialisme de marché que toute autre forme de ce poison, peu de chances donc que les choses s’améliorent pour macron et ces godillots qui ne sont que le recyclage du PS en échec mâtiné de quelques naïfs qui ont cru que l’on pouvait faire d’un âne un pur-sang, oubliant au passage que Macron était conseiller pis ministre de Hollande,en échec dans ses 2 fonctions . LR ne valent guère mieux, depuis les trahisons de Sarko,ils ne sont plus un parti de droite, le logiciel est grippé . Je le dis d’autant plus facilement que j’avais soutenu ce parti . Aujourd’hui j’en suis arrivé à me dire que seule une grosse faillite permettra de changer la trajectoire de ce pays en perdition, avec tous les dégâts que cela impliquera . La contamination au tout état est trop enracinée et empêchera toute évolution jusqu’a l’implosion, et ce n’est pas Wauquier qui sera capable de proposer une solution libérale,seule à même de remettre la machine en route .

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  8. hugues dit :

    « Les Français n’élisent pas leurs hauts dirigeants pour les faire rêver, mais pour régler leurs problèmes »

    C’est, je crois, le mal français: croire que nos dirigeants puissent résoudre les problèmes de chacun. Je suis surement beaucoup trop liberal, trop anglo-saxon diraient certains, pour penser cela. J’espère simplement de nos dirigeants qu’ils mettent en place, adaptent, maintiennent un cadre qui permette à chacun de résoudre ses propres problèmes, de jouir de sa liberté, en particulier celle de travailler, de se former, d’entreprendre, de créer, de se déplacer, etc.

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    • Hugues, « J’espère simplement de nos dirigeants qu’ils mettent en place, adaptent, maintiennent un cadre qui permette à chacun de résoudre ses propres problèmes, de jouir de sa liberté, en particulier celle de travailler, de se former, d’entreprendre, de créer, de se déplacer », oui, c’est le rôle d’un Etat en démocratie!
      MT

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  10. Gerard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Dissoudre l’Assemblée ne me semble pas être dans l’état actuel de décomposition politique, la solution la plus appropriée pour tenter de redresser la France. En cas de nouvelle élection législative et vu de la colère actuelle des électeurs, nous risquerions de voir une nouvelle Assemblée avec une majorité de députés des deux partis extrémistes c’est à dire une chambre ingouvernable et en conséquence, un gouvernement complètement paralysé.
    A vrai dire il ne semble pas y avoir une solution idéale pour sauver E. Macron et son parti de godillots. Le changement de 1er ministre et du gouvernement sans changer l’Assemblée Nationale serait illusoire et ne servirait qu’à afficher une nouvelle forme de mépris de la population.
    Dans ces conditions, même le départ d’E. Macron ne règlerait rien puisque nous réélirions immédiatement et certainement, parmi tous les prétendants, son clone en matière de personnalisation du pouvoir.
    Alors que faire ? Soit la France conserve pendant encore 3,5 ans un Président, un gouvernement démonétisé et incapable de mener la moindre réforme malgré une Assemblée Nationale à sa botte mais discréditée ce qui présenterait au moins l’avantage pour l’opposition de droite de disposer de temps pour se réorganiser et se préparer intelligemment à l’échéance 2022, soit nous devrons nous préparer à un vrai chaos politique dès le début de 2019 avec une période d’incertitude et d’absence de pilotage du pays.
    Dans tous les cas l’autorité d’E. Macron est définitivement compromise et les Français devront peut-être apprendre à vivre, comme l’ont fait nos voisins Belges, sans gouvernement viable en attendant une nouvelle République.

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    • Sganarelle dit :

      Là monsieur Bayon vous prêchez la patience…comme si les Français étaient du genre calme et patient..or ils veulent tout tout de suite et les gilets jaunes qui se réveillent en sont l’illustration. En effet rien ne peut change du jour au lendemain et surtout pas après une inaction de quarante ans.
      Quant à.monsieur Tandonnet vous rêvez d’un héros d’un autre temps alors que nous sommes dans une époque d’égocentrisme et de spectacle à outrance.. comme si un personnage possédant toutes les qualités plus l’humilité pouvait se sacrifier au bien d’autrui et être en plus désintéréssé .
      Or le monde actuel est fou.
      Les autres nations ne vont pas bien et l’Amérique qui est notre modèle en bien des points a pour président un bouffon fantasque dangereux.
      Le monde est devenu fou, on a perdu nos repères , la morale n’existe plus et la raison non plus . L’Homme vit dans l’incertitude en famille comme dans son pays et la planète elle- même est en danger.
      Que faire monsieur Bayon ? vous donnez une seule voie mais pas d’alternative ..et je pense que vous avez raison car à part le chaos d’une révolution on ne peut que se rouler en boule comme le hérisson et attendre une autre civilisation. Mais bien sûr il n’est pas interdit de rêver comme monsieur Tandonnet au contraire ..donc bonne année 2019 à vous deux et aussi aux hommes de bonne volonté et que Dieu (ou le grand manitou ) nous vienne en aide..

      ,

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    • Tracy LA ROSIÈRE dit :

      2019 ?
      Il se pourrait que ce soit l’année d’une Grande Fracture.

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    • Gerard Bayon dit :

      @Sganarelle
      Merci de votre commentaire et de vos souhaits.
      Bonne année 2019 à vous également ainsi qu’à M. Tandonnet et à tous les participants à ce blog.
      Souhaitons nous aussi collectivement une bonne santé et un bon moral pour faire face à ce qui nous attend l’année prochaine….

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    • G Bayon, entièrement d’accord, même une démission de Macron ne réglerait rien au stade actuel où nous en sommes.
      MT

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  11. michel43 dit :

    a ce brave Maxime qui n’ose pas parler du problème de l’immigration , légale et illégale ,comment en France ,avec des millions de chômeurs ,peu t »on donner des papiers a plus de 230 000 étrangers , plus les illégaux ,et cela TOUT les ans ,et depuis très longtemps ,voila le problème N 1 poser ,nous avons pas de logement ,3,5 sont très mal loger, des ouvriers pauvres dorme dans leurs voitures ou dans la rue ,alors que pour les étrangers on les loges a l « Hôtel ou dans des logement gratuit ,tout comme pour les soins ,la révolte des GJ viens de la , on vide vos portefeuille pour aider les autres ,notre France arrose l » Afrique avec des dons a perte ,on y entretiens une armer pour protéger les chef d’état qui nous trahisse ,mais prenne notre argent ,un retour sur sois même s » impose ,les Français en priorité ,sinon nous aurons Mme LEPEN ,notre LR a aucune chance en France ou en Europe pour s’imposer ,comme en Andalousie ,un rassemblement de toute les droites s » impose,,,,

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    • Michel43, la question de l’immigration fait partie d’un ensemble qui est celui du gouvernement et de la politique.
      MT

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    • pabizou dit :

      La signature du taité de Marakech, surtout lorsque l’on voit les décisions récentes de la CEDH et dernièrement celle de la cour suprême allemande qui avancent vers un multiculturalisme assumé, en sortant même du cadre du droit pour la CEDH, est une trahison de l’état-nation que la réforme de la constitution faite par Sarko a rendu possible en supprimant le crime de haute trahison . Nous ne sommes plus dans une démocratie mais dans un simulacre de celle-ci . Le seul avantage de la situation actuelle serait de pouvoir supprimer le préambule de 46, faisant par là même table rase de tous les effets déléteres du CNR qui ne peut plus correspondre au monde d’aujourd’hui, dans le cadre d’une 6eme république et d’une nouvelle constitution revenant aux principes fondamentaux de la DDHC de 1789 . Pour rester dans l’optimisme délirant il serait même possible de rétablir une réelle séparation des pouvoirs, rendre impossible l’élection des fonctionnaires, ce serait le meilleur service à leur rendre et les sortirait de l’éternel conflit d’intérêts (servir ou se servir), limiter le périmètre de l’état, etc… Mais bon, ce n’était qu’un instant d’égarement, ce nouveau tabac est top!!! Bonnes fêtes à tous et accrochez-vous, 2019 risque d’être chaud .

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    • jfsadys dit :

      Comme un train peut en cacher un autre, un débat peut en empêcher un autre. C’est comme cela que je ressens souvent le débat sur l’immigration, il empêche tout autre discussion. L’Armée française n’a pas démérité en Afghanistan et en Irak, elle fait de son mieux ailleurs aussi où elle intervient. Force est de constater aujourd’hui que les Américains nous lâchent et les Anglais aussi. C’est pas nouveau. Au moment de l’affaire du canal de Suez les Américains et les Russes nous ont fait rentrer chez nous. Au moment de la guerre d’Algérie je ne pense pas non plus qu’ils nous aient beaucoup soutenu. Qui sont nos alliés aujourd’hui? Sur qui pouvons-nous compter pour affronter les difficultés intérieures et extérieures présentes et à venir?

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    • jfsady, c’est très bien de prendre de la hauteur!
      MT

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  12. Ca faisait longtemps que je n’étais pas passé par là… Le thème reste le même on dirait.

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