A mon arrivée à Orly-Ouest ce matin, première nouvelle: le décès de Michel Rocard. Je l’avais rencontré il y a des années, en 1993, à son bureau, quand il était maire de Conflans-Saint- Honorine. Il m’avait frappé par sa simplicité, sa gentillesse, ses difficultés d’élocution, parlant très vite avalant ses mots. Avec passion, il évoquait son bilan à Matignon de 1988 à 1991, comme voulant s’assurer en me parlant, guettant des signes d’approbation, que son passage au sommet de l’Etat avait été une réussite. Il fait partie de ses rares hommes politiques pour lesquels j’éprouve une profonde sympathie personnelle. J’apprécie notamment son réalisme, sens du bien commun, réelle humilité et surtout son absence de sectarisme droite-gauche. Absolument rien à voir avec ces petits politiciens actuels qui compensent leur vide intellectuel et moral par une surenchère de haine et de rage fielleuse envers le camp opposé, d’autant plus bêtes et méchants qu’ils n’ont rien à dire, rien à proposer. Michel – j’ai envie de l’appeler Michel – était à mille lieues au-dessus de la crétinerie politicarde. Cela dit, je mentirais en affirmant que j’admire et approuve son bilan. Il s’est tout de même beaucoup trompé. Son RMI fut un échec pitoyable. Destiné à favoriser l’insertion des exclus, il a encouragé l’assistanat qui touche désormais plus de deux millions de personnes. L’idée était bien compréhensible, mais son volet insertion a disparu au fil du temps au profit d’un outil de redistribution de masse sans contrepartie. Quant à la CSG qu’il a aussi inventée, elle fut un gigantesque tremplin dans le matraquage fiscal de la France et l’explosion des prélèvements obligatoires qui minent dangereusement l’économie française. Certes, il fut extrêmement populaire, sans doute parce que les Français sentaient qu’il n’était pas un politicien comme un autre. Avec le recul, son bilan à la tête du pays est franchement discutable.
Maxime TANDONNET
Maxime Tandonnet - Mon blog personnel 
Le peintre Verochek, peintre des célébrités, a réalisé le portrait d Michel Rocard à son arrivée à Matignon. Le Premier Ministre a reçu l’artiste à Matignon en 1989. Verochek a également peint un grand portrait de François Mitterrand qui se trouve au Musée de la République, à Château-Chinon. Il état ravI de ce beau portrait.
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Mon charcutier ne laissera pas de souvenirs mémorables auprès de sa clientèle même s’il se débrouillait pas trop mal question bidoche.
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Et Didier Goux rappelle que dans son testament !
« J’ai éclaté de rire tout seul, à la surprise légèrement réprobatrice du chat. C’était en apprenant que le vieux politicien bredouillant et stérile qui est mort hier, demandait par testament à ce qu’un hommage national lui fût rendu, aux Invalides, en présence du président de la République. J’ignorais que l’on pût pousser la cuistrerie à ce point où elle confine à la simplesse d’esprit. Une chance que le petit bonhomme n’ait point été de confession catholique : il nous aurait requis le pape et exigé de lui un procès en béatification. Est-ce cela que l’on appelle la retombée en enfance ? Allons, que la République soit bonne fille : qu’elle le lui donne, son petit bout de diplôme post mortem ; et surtout, après cela, que l’on n’en parle plus. »
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Mitterand disait de lui: « Quand il parle, je ne comprends pas ». C’était en effet un embrouillamini de mots et de phrases incompréhensifs. C’est la raison pour laquelle l’on prétend que c’était un grand politique.
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Pour ma part, je n’ai aucune admiration pour MR et son départ me laisse de glace.
Je me rappelle juste que l’inventeur de la CSG est celui de la perception d’une taxe sur de l’impôt, fabuleux d’injustice ! et beau foutage de gueule qui n’aurait jamais du être accepté.
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Peu de mois avant la COP21, Rocard déclarait (en 2:20) lors d’un interview télévisé, que l’atmosphère terrestre contient 3% de méthane et 40% de CO2 sous le regard complaisant de la journaliste qui n’a rien dit. Il y avait effectivement de quoi avoir très peur.
Sachant que l’azote, c’est 78% de l’atmosphère, il ne ne reste plus beaucoup pour l’oxygène ! Ne confondons pas, c’est son père qui était un scientifique, lui était un socialiste, ce qui le qualifiait à l’évidence pour étudier la fonte (!) de l’Antarctique ….
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Les positions de Michel Rocard sur Israël furent hélas très, très maladroites – c’est le moins qu’on puisse dire.
Mais je suis bien d’accord : quand on voit le niveau actuel, il apparaît comme une sorte de lumière, car mêmes les lueurs se comptent sur les doigts d’une patte de poulet.
Allez, bonne semaine, Maxime T, et que la Force (etc etc).
JFB
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… Et que la Force te soutienne ! …
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Bonjour à toutes et à tous,
Je reconnais à M. Rocard d’avoir voulu faire de la politique autrement et surtout avec une vision plus humaniste et moins personnelle mais malheureusement complètement déconnectée de la vraie vie.
Le RMI et la CSG sont les exemples mêmes de bonnes idées mal conçues, mal cadrées et mal mises en place, c’est je que j’appelle du travail bâclé !
Il a travaillé comme un bœuf mais réussi comme un âne
Les deux seuls souvenirs positifs que je souhaite conserver de ce personnage sont les accords de Matignon de 1988 qui ont réglé le conflit sanglant entre les Kanaks et les Caldoches et sa haine du malhonnête Mitterrand qu’il appelait très justement homme de droite et qui s’est servi de lui comme d’un collaborateur !
Bon courage pour supporter le jetlag du retour souvent plus difficile.
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Bonsoir
Le RMI n’est pas de mon sens un « échec pitoyable. » Dès l’adoption de la loi en 1988, l’accompagnement des allocataires dans un parcours d’insertion a été institué en complément de la prestation financière. Toute la spécificité du dispositif résidait dans l’articulation prévue entre ces deux volets. Ce qu’il en est advenu est autre chose ..
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Que Dieu ait son âme…mais Rocard s’est toujours trompé! C’était, en outre, quelqu’un de profondément inculte. Il avait, lors de la crise polonaise de 81, proposé d’envoyer la flotte française : » Bibi Fricotin Amiral »!
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Etait-il antisémite ? En tout cas, il était totalement anti)israélien et très proche des pays musulmans du Proche-Orient, notamment de l’Iran actuel.
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Bonjour,
Vous évoquez la simplicité de Michel Rocard.
Dans le Nouvelobs, Monsieur Cambadélis fait état d’un testament qu’aurait laissé Michel Rocard, précisant exactement la forme de l’hommage qu’il souhaitait :
« Il voulait une cérémonie au temple [protestant], un hommage national aux Invalides avec allocution du président de la République mais aussi de l’ancien secrétaire général de la CFDT, Edmond Maire, et un hommage à Solférino avec intervention du Premier ministre Manuel Valls, de l’historien du PS Alain Bergounioux et de moi-même. »
Cette manière d’organiser soi-même ses hommages posthumes laisse un peu perplexe…
http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20160703.OBS3856/un-triple-hommage-pour-michel-rocard-qui-reposera-en-corse.html
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Bonjour
Quand la morale et les valeurs portées par le langage et la politique pour être élus se confrontent à la réalité, il n’en sort malheureusement pas du bien. MR était un socialiste dans son sens profond, plein de bonnes intentions mais déconnecté de la réalité de la vie, ne se rendant pas compte (ou ne voulant) des conséquences de ses actes.
Un homme avec des qualités mais un doux rêveur aussi et sûrement.
PS Bonne reprise Maxime et bon courage pour digérer rapidement le décalage horaire.
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