« Bruit de chiotte »

imagesK39S69QKUn ministre a proféré publiquement la formule délicate de « bruit de chiotte », pour qualifier certaines rumeurs. Réfléchissons. Quel sens donner à la grossièreté poussée à ce niveau dans la vie politique, ou plutôt gouvernementale? Il faut y voir un mélange de transgression de celui qui se situe au-dessus des conventions sociales et d’impuissance, quand l’objectif est de percer le mur médiatique par des paroles déplacées faute d’impressionner par les actes et les résultats, un phénomène d’anomie, de perte généralisée des repères qui atteint le plus haut niveau de l’Etat. A vrai dire, plus rien ne nous surprend de tout ce qui tombe de « là-haut ». En revanche, la passivité, l’apathie et l’indifférence de la société civile ont quelque chose de désespérant. Je n’ai trouvé nulle part la moindre réaction à ces mots. Quand l’un des personnages les plus hauts placés au sommet du pouvoir saccage – tout naturellement – la parole publique, les règles les plus élémentaires de la politesse, s’affranchissant du savoir-vivre et de l’éducation, comment vouloir enseigner aux jeunes le respect de la langue française et d’autrui?

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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23 commentaires pour « Bruit de chiotte »

  1. gabbrielle dit :

    J’ai oublié de vous dire bonjour, veuillez m’excuser.

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  2. gabbrielle dit :

    Lu sur SOS Education, la réponse d’une enseignante aux « bruits de chiotte », lettre ouverte à NVB: « Mes élèves à moi »

    http://e.soseducation.org/a/?F=pknv5kxhnej5vbgauntmfq25c6egp77n53pzuhtse8mctbufjbe2eua-6847065

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