« Ma trace dans l’histoire »

19975403-empreinte-animale-dans-le-sol«Ce qui doit compter pour moi, c’est la trace que je laisserai. Il faut du temps pour la voir, la deviner, la dessiner». Lire, entendre une phrase de ce genre me fait mal, me déchire le coeur pour mon pays, la France. Nous avons un beau pays, avec ses villes, sa capitale, ses montagnes, ses mers, ses campagnes, son génie littéraire et technologique, son histoire passionnante, un peuple dans l’ensemble courageux et travailleur, n’en déplaise aux caricatures, et des jeunes dans leur majorité, qui veulent s’en sortir, créer, inventer, innover, voyager. Et puis, des élites dirigeantes, politiciennes –  la France visible, médiatique – malades de narcissisme, de prétention, de nombrilisme, qui gâchent tout, pourrissent tout. Vouloir laisser une trace dans l’histoire: la quintessence de la mégalomanie. Dans un demi siècle, il ne restera rien de vous, cher Monsieur, sinon, comme tout le monde, un squelette dans un cercueil ou un peu de cendre (cela prend moins de téléchargement (2)place paraît-il) et peut-être, ce n’est même pas sûr, votre nom dans un vague manuel de classe de première, tout juste cité, sans commentaire, au côté de celui de vos prédécesseurs et successeurs. Qui se souvient de Faure, Loubet, Fallière, Deschanel? Pas plus, vous n’aurez pas plus, je vous en donne ma parole. Vous avez été désigné au sommet de la pyramide pour vous consacrer pendant une poignée d’années au bien commun, et non à la trace « que vous laisserez » , une trace dont l’Histoire se foutra comme de sa première chemise. Vous comme les autres d’ailleurs. Car ils sont tous comme cela, de la pire extrême droite à la pire extrême gauche en passant par tous les centres droit et gauche: de véritables nombrils ambulants, de grands malades psychiatriques, névrosés d’eux-mêmes. Voyez machin, jeune quadra prétendant au trône suprême, comme il a l’air malin, celui-là aussi, bac +18 comme dirait l’autre, avec son air de dindon satisfait. Produits de la dérive présidentialiste à la française, ce mélange nauséeux d’impuissance minable  et de mégalomanie grotesque – une des pires catastrophes politique de notre époque – et de la société médiatique ultra-narcissique. Il n’est pas de pire fanatisme que le fanatisme du je, fanatisme du nombril, au sommet de l’aveuglement et de la bêtise ambiante.  Votre trace dans l’histoire, cher Monsieur? Un grand, prodigieux éclat de rire!images (1)

Maxime TANDONNET

(Merci à d’éventuels repreneurs de ce texte de ne pas expliciter par des noms ou illustration l’identité des personnes concernées).

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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29 commentaires pour « Ma trace dans l’histoire »

  1. Danjou annick dit :

    Ah oui d’accord, moi je voyais bien tout le monde éclater de rire au seul nom ou à la seule évocation du personnage. Un éclat de rire moqueur, rageur aussi, vous savez parfois la colère peut déchainer un rire nerveux, incontrolable. Au début sa médiocrité me faisait rire, maintenant je ne peux plus le voir en peinture et il me ferait plutôt pleurer.

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  2. Koufra dit :

    Ou une étrange empreinte de pas d’une drôle espèce de zèbre à deux pieds gauches …

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  3. Annick Danjou dit :

    Un grand éclat de rire? mais pas du tout, ce serait encore trop…du mépris et le silence, pas un mot, pas un souvenir de ce traitre imbécile!

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