Suppression des notes et abêtissement de masse

images0SBF2TCLLe conseil supérieur des programme propose la suppression des notes au collège et le ministère de l’Education nationale pourrait valider cette option dans les jours à venir. L’idée n’est pas nouvelle.  Il faut y voir un serpent de mer qui eut son heure de gloire en mai 1968, resurgit périodiquement et trouve aujourd’hui un climat propice à son accomplissement. En supprimant l’outil d’évaluation, elle permet de poser un voile pudique sur l’effondrement du niveau moyen de l’enseignement. Elle s’inscrit dans une logique de nivellement par le bas, de négation de la réussite individuelle, de la récompense des efforts et de la sanction des échecs qui permet de se remettre en cause. Elle tend, de manière implicite, vers le bannissement de la notion de progrès individuel, la fierté d’un parcours de savoir, d’intelligence et de réussite. Sur le fond, elle heurte de plein fouet le principe de « méritocratie républicaine », de promotion par la réussite intellectuelle. Inspirée par l’égalitarisme, elle est imbibée d’hypocrisie: en cassant la sélection par l’intelligence, on lui substitue une sélection par l’argent ou le réseau familial. Et tout le monde le sait.   Bref, à l’image du pouvoir actuel, elle porte vers la destruction, la terre brûlée, la fuite en avant idéologique. Tout ceci, avec bien d’autres choses, marche vers le même objectif: promouvoir, de façon subreptice, peu à peu, l’abêtissement de masse, une société privée des repères de la connaissance fondamentale et des bases de l’esprit critique dont les membres seront d’autant plus aisément manipulables par n’importe quel pouvoir, politique, idéologique, commercial. Nous en voyons déjà les effets de long terme avec un retour  au culte de la personnalité en politique, le triomphe de la crétinerie dans la vie médiatique, le recul de la lecture, la réflexion, l’histoire, la montée des extrémismes en tout genre, la mort des débats d’idées, l’incapacité croissante des Français à se parler, à échanger, la montée, toute primitive, des réflexes de lynchage, de délation et d’insulte qui envahit la sphère sociale, l’intolérance galopante aux idées des autres. Tout va dans le même sens et la suppression des notes au collège ne fait que marquer une étape nouvelle dans la marche vers le chaos et l’abrutissement collectif qui prépare le terrain des propagandes, ouvre la voie à toutes manipulations.

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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23 commentaires pour Suppression des notes et abêtissement de masse

  1. Mich dit :

    En parlant éducation voici un article qui pourrait sensiblement intéresser les lecteurs de ce blog: http://www.atlantico.fr/decryptage/mobilite-sociale-pourquoi-france-obtient-pas-tout-resultats-hauteur-sommes-qu-elle-consacre-nicolas-goetzmann-1892986.html/page/0/1

    La France fait parti du trio de tête de l’OCDE en matière de dépense publique. Mais elle est avant dernière de l’OCDE lorsqu’il s’agit d’investir dans les phases cruciales de l’éducation de nos concitoyens….Résultat: malgré notre très fort taux de dépense publique, la reproduction sociale est forte (juste moindre qu’aux USA, en Italie et aux RU sur un échantillon total de 12 pays).
    « Le système français est ici doublement coupable. Dépenser trop en asphyxiant la population sous les prélèvements obligatoires. Dépenser mal en minimisant l’école primaire, maillon essentiel de la lutte contre le déterminisme social et la promotion de la mobilité intergénérationelle »

    Et ce fichu gouvernement n’a rien d’autre à faire que de parler de suppression de note….

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  2. Mich dit :

    Totalement d’accord avec vous Maxime! Je mettrai juste une proposition de réforme pour le primaire (6 à 10 ans). A ces âges, les enfants peuvent très vite perdre en estime de soi en se comparant aux notes des autres. L’idéal serait de conserver les évaluations bien sûr. Mais de les garder secrètes. Nul besoin de mettre la pression sur un gamin en lui disant « tu es Xème de ta classe, tu es nul/fort ». Je trouve ça malsain, surtout a cet âge.
    In fine, quelle besoin de rendre les évaluations publics ?
    Le prof fait un compte rendu à l’élève/aux parents des efforts que l’enfant doit faire et si oui ou non il a réussi telle ou telle évaluation. Mais il garde pour lui la note ou les moyennes exactes. Je trouve cela beaucoup mieux. Au moins jusqu’à l’âge de 10-12 ans.

    Bien cordialement,
    MF

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  3. espritlibre dit :

    Réforme parfaite pour la piétaille dont nous aurons besoin pour affronter la mondialisation à moindre coût, notamment parce qu’elle sera moins payée puisque moins bien formée. Pauvres gosses qui sont pour beaucoup d’entre eux de parfaits crétins nourris à la facebookite et aux défis à la c…. Leur grand malheur vient du fait que tout le système leur ment, des 80 % de bacheliers aux compétences que l’on « évalue » à la place des connaissances ou aux redoublements « interdits » de Najat : ils ne savent pas qu’ils vont se faire laminer et servir de paillassons, et en attendant le coup de hache ils paradent avec leur portable à 600 euros dans la poche. Pour les cotoyer, je les plains et j’ai même de la peine pour eux. Quant à l’élite, pas de problème, elle survivra au naufrage de l’Ecole publique et s’en tirera. Nous sommes bien loin de l’école républicaine. Chose étonnante, la suppression des notes qui rencontre pourtant l’opposition des parents comme des enseignants (hors associations et syndicats bien entendu), risque bien de passer, encore un grand mystère de notre belle démocratie. Pour en savoir plus sur le démantèlement de notre école et sur ceux qui tirent les ficelles on lira bien entendu Finkielkraut et Michéa, notamment « L’enseignement de l’ignorance ».

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  4. MdePontkalleg dit :

    @ Régis. Votre commentaire démontre de façon éclairée le processus de crétinisation des masses, qui nous conduit inéluctablement à la barbarie. L’avenir m’inquiète. Même au Lycée Charles de Gaulle de Londres, où mes trois petits enfants étudient, le relâchement est là, en matière d’enseignement du français.

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  5. Frederic_N dit :

    @françois
    Sincèrement François, je ne vous suis pas, et je trouve même votre explication bien « rassurante » : si les élites étaient aussi perverses, les choses seraient simples, il suffirait de les renverser. C’est d’ailleurs ce qu’a longtemps pensé la gauche. C’est un leurre absolu
    Mais ce qui me gène véritablement dans votre position, c’est qu’elle fait plaisir à tout le monde – nous sommes ici les gens du bien contre les méchants- alors que vous pouvez parfaitement vous rendre compte par vous-même de comment cela fonctionne. Les élites, si je vous suis, ce sont les énarques, les hommes politiques , les journalistes. Ces gens là on peut très facilement les rencontrer et savoir ce qu’ils pensent ( ce ne sont pas des agents de Moscou attachés à la perte de la France quand même)
    Si vous le faites, vous vous rendrez compte que la plupart sont honnêtes . Elles font confiance aux clercs qui sont à l’éducation nationale, d’autant que leur position est souvent reprise à l’étranger ( mais dans un tout autre contexte) . En fait la domination de la gauche à l’école a été indiscutée pendant des décennies tout simplement parce qu’on y croyait . Quant à cette histoire des enfants des élites favorisés, vous ressortez le discours du Parti Communiste dans les années 60 lorsque Lichnerowicz a fait la réforme des mathématiques . Il fallait à tout prix combattre la position privilégiée des « fils de bourgeois à l’époque ». Alors on a trouvé un moyen : supprimer toutes les références culturelles ..
    Pensez à cela et arrêtez avec le « complot des élites » c’est beaucoup plus grave que ce que vous pensez
    amicalement

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  6. Anne dit :

    Le plus tragique avec idées démagogiques c’est qu’elles vont à contre sens d’un société de plus en plus élitiste et compétitive. En abandonnant un système de notation lisible, en donnant les examens et en n’encourageant pas le goût de l’effort, l’état est coupable d’abonner en chemin une grande partie de la population. Celle qui n’a pas de contexte familial stimulant ou les moyens de payer les écoles sérieuses. Logique ensuite que la France soit de plus en plus le pays de l’entre soi, avec une part grandissante de la population exclue du marché du travail.
    Dommage que nos « élites politiques » qui n’ont plus que quelques leviers secondaires du pouvoir, ceux qui impactent le long terme, ne fréquentent pas plus la vraie vie, bien loin des utopies soixante-huitardes.
    Bref, si j’étais ministre de gauche de l’éducation nationale, je m’empresserai de revaloriser la notation et les examens. Pour donner à tous une chance d’y arriver dans un environnement mondialisé et technologique.

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  7. Anonyme dit :

    @ Régis Cher Monsieur, votre commentaire est une synthèse parfaite de la situation catastrophique de ce que nous pouvons tous penser de la Déséducation Nationale, qui nous mène tout droit à la BARBARIE. Je l’ai recopiée et me suis permis de mettre cette brillante analyse sur mon Facebook. Au Lycée Charles de Gaulle, de Londres, où étudient mes trois petits-enfants, c’est la même chose, malheureusement.

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  8. michel43 dit :

    BON…vous n »avez rien compris;;RIRE…pensez un instant a ce djeunes du fond de la classe; M. a du mal en FRANCAIS; la PROF..lui dit : tu a 2 sur 10; lui a honte et la PROF est aussi traumatisé; vite un PSY..et huit jours d »arret… certaines classes se retrouve ,avec plus de 20 enfants de différents pays; vous voulez les humiliers;; traumatisé a VIE.. une vingtaines de cerveaux , ne veulent plus de note : Rufo Cyrulmih Descoind Dubet Axel Kahm et ROCARD. Apres tout cela; les écoles, PRIVER vont EXPLOSER.. et souvent , se sont ,les enfants de c »est PROFS ,qui y sont; FABUIS. et son BAC..résultat : 90% de réussite? .. savoir compter . surtout l » Argent , aucun probléme.. les Minos sont tres fort…..LA..10 SUR 10….le PRESIDENT ,lui aussi sait compter : a sa retraite , se sera plus de 35.000 euros; et généreux , plus d » 1.5 milliards pour la Cote d »Ivoire. bon ;LUI A FREQUENTER nos grandes écoles. A la place des écoles ; transformons les ; en garderie , avec des jouets pars milliers.. électronique , bien sur…Pauvre FRANCE..

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  9. Régis dit :

    La suppression des notes ne constitue finalement que l’aboutissement logique d’une série de mesures prises depuis le milieu des années 70, en particulier le calamiteux collège « inique », pardon, unique, voulu par M. René Haby qui n’était d’ailleurs pas précisément de gauche.
    Depuis 2013, il est impossible d’envoyer un élève en pré-apprentissage à l’issue de son année de quatrième, même si lui et sa famille le désirent ardemment ! Il doit obligatoirement passer en classe de troisième ! L’objectif est que les gamins restent quatre ans au collège afin d’apprendre à « vivre ensemble », « tous unis malgré leurs différences » en déclinant les « valeurs de la République ».
    En 2014, les collégiens de cinquième doivent aussi connaître par cœur les cinq piliers de l’islam. Cela leur sera certainement fort utile dans la vie !
    Le résultat est bien sûr abominable : tous les élèves, aussi dissemblables soient-ils, sont obligés de se côtoyer, qu’ils soient illettrés, dysorthographiques, dyslexiques (15 % de dyslexiques dans certaines classes !), dyscalculiques, primo-arrivants, hyperactifs. S’ajoutent à cette liste ceux atteints de phobie scolaire ou d’un « QI dysharmonieux » (sic), les cas sociaux dépourvus d’éducation et de repères et nombre de délinquants juvéniles. Principales victimes de ce gâchis : les élèves « normaux » qui se retrouvent cinq jours par semaine dans une véritable jungle où violence verbale et physique, harcèlement, trafics divers et variés constituent le lot quotidien, à la merci de véritables prédateurs.
    Dans de telles conditions, le niveau ne peut que baisser. 80 % des collégiens actuels ne maîtrisent pas l’orthographe de base. Et cela concerne tout autant les « Français de souche » que ceux issus de l’immigration. De plus en plus de gamins sont incapables d’écrire une phrase correcte : leur maîtrise de la syntaxe élémentaire est souvent inexistante. Que dire, de surcroît, de la pauvreté de leur vocabulaire ? D’ailleurs, l’actuelle épreuve de français du Brevet des collèges ne propose plus qu’une ou deux questions de grammaire, rapportant au mieux un ou deux points sur quarante.
    Tant que j’y suis, permettez-moi de rappeler les consignes de correction de l’épreuve de français du baccalauréat : – 1 à partir de la onzième faute, – 2 à partir de la vingt-et-unième, – 3 à partir de la trente-et-unième, le tout dans la stricte limite de trois points ! Pour les séries technologiques, le barème est encore plus généreux : – 1 à partir de la seizième, – 2 à partir de la trente-deuxième et – 3 à partir de la quarante-huitième, encore une fois dans la limite de trois points. (Ces consignes étaient celles du baccalauréat 2000.) Et gare au correcteur s’il compte mal !
    Les pédagogistes ont voulu faire du collège un « lieu de vie ». Ils y sont parvenus. Là, les petites frappes se livrent à la chasse à « l’intello », c’est-à-dire au bon élève studieux qui se fait casser la figure à la sortie s’il a le malheur de participer et d’avoir de bonnes notes. La transmission des connaissances est devenue accessoire. Dans un tel contexte, la question de la notation devient naturellement secondaire.

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  10. raimanet dit :

    A reblogué ceci sur raimanetet a ajouté:
    avec l’ inculture « américaine » qui vient de chaque horizon, c’ est tout un pan de la culture Française qui fout le camp … et nous détruit petit a petit, mais, tout le monde s’ en fout, personne ne dit rien ou si peu …

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  11. François dit :

    Maxime,

    Votre billet est on ne peut plus lucide ! Que faire pour chasser ces incompétents notoires ? Voter ? Cela ne changera rien du tout, malheureusement. Aucun gouvernement dit de droite n’a su ou même voulu réformer l’école. Est-ce dû à la peur, à une connivence honteuse ? Je n’en sais rien, mais la coupe est pleine.

    @ Frederic_N : Vous avez partiellement raison au sujet des pédagogues fous qui imposent ce genre de réformes. Ils sont convaincus de la justesse de leur démarche. Mais vous ne m’enlèverez pas de la tête que nos hommes politiques, et l’élite en général, eux, ne sont pas dupes. S’ils ne font rien ou pire s’ils promeuvent ce genre de réformes, c’est qu’ils y voient un intérêt. Ainsi, ils ont en face d’eux des gens incultes, incapables d’esprit critique, donc malléables et corvéables à merci. De plus, la concurrence scolaire de leur progéniture s’en trouve singulièrement amoindrie. Regardez la composition socio-professionnelle des parents des élèves des grandes écoles et vous comprendrez ce que je veux dire. De plus, contrairement à une idée reçue, la situation empire : « 29 % des élèves de ces écoles [Polytechnique, l’École normale supérieure, HEC et l’ENA] étaient d’origine « populaire » au début des années 1950, ils ne sont plus que 9 % quarante ans plus tard (*) ! »
    Maxime dans un post antérieur parlait de l’élite. Ces deux derniers chiffres nous montrent ce qu’a fait cette élite. Réflexe de caste, c’est l’évidence même. 1789 approche à grands pas …

    (*) http://www.senat.fr/rap/r06-441/r06-44113.html

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  12. Tygrys dit :

    « en cassant la sélection par l’intelligence, on lui substitue une sélection par l’argent ou le réseau familial »: hélas. Oui, c’est bien le contraire de la méritocratie républicaine. Cet adjectif renvoie certes à la IIIème République et à Jules Ferry, mais surtout au concept même de République: l’intérêt général avant tout, la promotion et la participation de tous… en ce sens il y avait aussi de la méritocratie sous l’Ancien Régime (plus difficile, je dois l’admettre), et sous le Second Empire par exemple: c’est à mon sens indépendant de la forme constitutionnelle du régime, mais c’est là un autre sujet. Quoique… sommes nous encore en République? ne sommes nous pas plutôt en oligarchie? les enfants des dirigeants, des bobos, des réformateurs sociétaux s’en sortiront toujours, eux.
    Je me permets à ce sujet de donner le lien vers un article très sérieux, très documenté, mais peut-être à la réflexion légèrement orienté, voire un tout petit peu partial, que j’avais commis il y a un an et demi sur un site que je consulte parfois même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qui y est écrit.

    Peillon, éducation : juste un peu d’humour

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  13. Frederic_N dit :

    Juste une remarque : je ne crois pas que cette dérive soit volontaire, ce serait si simple. Pour côtoyer un peu les milieux dits « pédago » depuis tout récemment, il faut y voir .. plutôt la résultante de l’esprit républicain poussé à l’extrême. Les « pédago » se sont voulus des scientifiques de l’éducation , et comme toutes les sciences sociales, leur démarche est fondée sur le rejet à priori de toute tradition culturelle. Notamment celle de l’effort. Il leur reste une psychologie de deuxième division avec laquelle ils interprètent les comportements des gamins : ce qui leur donne leurs réflexes de bisounours ( le gamin pleure parce qu’il a de mauvaises notes, c’est contreproductif et on comprend la suite)
    Maintenant, il faut être sérieux. Il y a actuellement une fuite en avant des « courants » sociétaux du PS qui veulent à tout prix imposer leurs mesures, car ils pensent ne plus revenir au pouvoir avant longtemps. Or il y a une opposition en France , qui vient juste de prendre conscience que l’éducation est un problème. On ne lui demande pas de grandes phrases. Seulement de proclamer ceci : toutes les lois et mesures prises par Mme LE ministre seront révoquées dès notre arrivée au pouvoir. Cela aura le mérite de bloquer dans les faits leurs initiatives .
    Puisque vous aimez M Wauquiez et qu’il vous respecte, ne pensez-vous pas que c’est le moment où jamais de le lui suggérer ? Vous verrez bien ce que cela donnera . Et dans le cas – probable – ou il vous expliquerait que cela ne plait pas à NKM, ( ce qui signifie, en fait que c’est à lui que cela ne plait pas) pourquoi ne pas lancer une pétition sur ce sujet ?

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  14. souris grise dit :

    bonjour Maxime , bonjour à tous .

    rien à rajouter , votre billet est criant de vérité …cependant , rien n’empêchera les parents d’ instruire les enfants , mais voyez l’image qui me vient à l’instant , ce sont ces gamins cachés dans les cuisines en Afghanistan qui apprennent à écrire et à lire tant ils sont épris de connaissances , de savoir , ben peut-être en arriverons nous à cette extrémité …
    j’ai lu qque part qu’on commençait à s’intéresser à la lecture et ce que j’ai lu m’a démoralisée , car il serait question de revoir ça aussi ..ce qui ne m’étonne pas …
    un exemple : concernant les chèques qui sont appelés à disparaitre ,(dans ma ville ça a pratiquement disparu ) j’ai discuté avec la banque de ça , et j’ai dis que mon idée était que les générations qui arrivent derrière nous ne sauraient plus lire un chèque …..c’était ma petite idée à deux sous comme dit , seulement j’ai eu cette confirmation ….il y a le modernisme bien sûr , mais aussi ce fait …ils ne sauront plus lire ..j’étais bouleversée!! car nous serons devant eux un jour , déjà maintenant et notre savoir sera effacé et finalement les ignares ce sera nous !!!
    mais je me dis que la barre va se redresser …je ne sais pas comment , mais elle se redressera , peut-être par la force …
    amitié à tous .
    Chris .

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  15. Koufra dit :

    Bonjour Maxime,

    Pourtant, ne plus mettre de notes, c’est ne plus stigmatiser les êtres intelligents, c’est leur permettre d’être cool et d’accéder à une médiocrité qu’ils n’auraient jamais pu espérer!

    C’est leur permettre de rester d’éternels adolescents, de ne pas connaître l’humiliation de connaître une mauvaise note et de connaître une blessure d’amour propre qui forge le caractère, apprend à se battre, c’est leur éviter beaucoup d’effort, de remise en cause ! Car finalement qui sont ils ces professeurs pour professer ? Pour dire qui a réussi et qui a rater ?

    Tout est contestable, rien n’est vrai, rien n’est bâti, tout est égal, tout se vaut, un bon gangster rap, c’est quand même plus groovy que Voltaire, non? Et en plus tout le monde comprend les paroles, on ne stigmatise personne du coup !

    L’autorité est, pour être légitime, là pour définir le vrai, le juste, ou tout du moins définir les normes de vie en société.

    On détruit toutes les autorités en enlevant les outils pour assoir cette autorité:
    _ A l’état, on retire les pouvoirs régaliens.
    1) la police doit maintenir l’odre sans violence même légitime sinon ce sera directement le procès. Et pour être certain que ça n’arrive pas, pourquoi ne pas les désarmer.
    2) la justice a introduit n recours permettant 100 * n possibilités de casser la procédure moindre coquille, les avis divergents entre les recours achèveront de discréditer le tout…
    3) on retire le droit de contrôler les frontières et si d’aventure un fonctionnaire s’avisait de vouloir faire appliquer la loi et de vouloir reconduire à la frontière quelqu’un qui serait venu en France sans y être invité, un coup de CEDH et hop le fonctionnaire récalcitrant rentrera dans le rang.

    _ aux parents, on leur débit le droit d’éduquer leurs enfants en dehors de la doctrine d’état. Ces horribles personnes n’auront plus symboliquement le droit de donner la fessée …

    _ à l’éducation nationale … On retire le droit de faire redoubler, d’exclure… Et maintenant de noter.

    Tout est au mieux dans le meilleur des mondes mais à la fin comme le monde ne fonctionne pas comme cela, une autorité naîtra, s’imposera mais celle ci sera basée sur la loi du plus fort… Nous aurons détruit les autorités de tous par tous et pour tous …

    Amitiés

    Koufra

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  16. René de Sévérac dit :

    Comme la modération n’est pas intervenue, prière de corriger :
    « Bref, à l’image du pouvoir actuel ».
    En effet, le pouvoir actuel qui a sévi sans discontinuité de 2002 à ce jour (et qui ne cessera pas d’apporter le PROGRÈS jusqu’en 2017 et peut-être 2022) a fait des choix ouvrant la France à la MODERNITÉ.
    Le prochain effort consistera à offrir le bac sans contrainte (c’est presque acquis).
    Un pas a déjà été accompli par l’embauche de professeurs incultes. Bravo !

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  17. René de Sévérac dit :

    « Bref, à l’image du pouvoir actuel ».
    En effet, le pouvoir actuel qui a sévi sans discontinuité de 2002 à ce jour (et qui ne cessera pas d’apporter le PROGRÈS jusqu’en 2017) a fait des choix ouvrant la France à la MODERNITÉ.
    Le prochain effort consistera à offrir le bac sans contrainte (c’est presque acquis).
    Un pas a déià té accompli par l »embauche de professeurs inculte. Bravo !

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  18. Magnifique de clarté et de clairvoyance! De la fabrique de crètins, tout droit vers la barbarie !

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