Sept raisons de voter Sarkozy

1)- Avec une victoire des socialistes aux présidentielles, sans doute suivie d’une vague rose aux législatives, ce parti avec ses alliés sera en mesure de confisquer la totalité des pouvoirs de la République et des pôles d’influence : Elysée, Assemblée, Sénat, régions, départements, la plupart des communes des grands villes, les médias, la presse, la magistrature, l’Education nationale, à 80%. Ce monopole absolu est sans aucun précédent dans l’histoire, véritable étouffoir de la démocratie et des  libertés.

2)-Les mesures les plus spectaculaires annoncées par le parti socialiste ont un caractère irréversible, touchant à l’essence de la République : aucun gouvernement ne reviendra jamais  sur le droit de vote des étrangers. Associé à une large régularisation et un assouplissement de la politique migratoire qui ne peuvent que provoquer un afflux de population supplémentaire et durable, cette réforme  va marquer une inflexion profonde de la vie politique nationale vers le communautarisme.

3)-La présidentielle est l’arbre qui cache la forêt. Qu’il y a-t-il derrière ? Quand il parle d’une « présidence normale », François Hollande annonce une présidence qui laissera le Premier ministre et son équipe gouverner le pays. La réalité du pouvoir a toutes les chances de revenir à Martine Aubry, maire de Lille et à ses proches, Harlem Désir, Benoît Hamon, c’est-à-dire, non pas l’aile modérée ou sociale-démocrate du PS mais sa fraction la plus dure, obtuse  et  agressive. Ce risque est encore renforcé par le poids de Jean-Luc Mélenchon et le regain d’influence du parti communiste.

4)-Derrière l’apparence anodine du programme économique, c’est un changement profond de société qui s’annonce. Le matraquage fiscal – par exemple la  ponction de 75% sur les revenus les plus élevés –  les recrutements massifs dans la fonction publique – 60000 enseignants –,   expriment  une philosophie qui vise à décourager l’initiative individuelle, l’esprit d’entreprise, le commerce et l’industrie qui ont toujours été odieux à l’aile la plus  « avancée » du parti socialiste, au profit de l’assistanat, de la fonctionnarisation, du nivellement par la base.

5)-Dans un contexte de profonde tourmente planétaire et d’incertitude radicale sur les lendemains qui viennent, la France irait, comme en 1981, à contre-courant de toutes les grandes démocraties planétaires qui misent au contraire sur l’effort collectif, le sérieux dans la gestion des deniers publics, la responsabilité individuelle, la libération des énergies pour sortir de la crise : Etats-Unis, Angleterre, Allemagne, Espagne,  Italie… Un effondrement économique et financier, même si on ne le souhaite évidemment pas, semble à moyen terme inéluctable; ses conséquences seront désastreuses pour les Français comme pour la France, aboutissant à la mise sous tutelle européenne de notre pays, à l’image de la Grèce, voire de l’Italie.

6)-Cette élection est l’aboutissement de cinq années de matraquage haineux du système médiatique envers Nicolas Sarkozy, qui a forgé une vision totalement déformée, caricaturale de sa politique, de sa personnalité (voir mon billet précédent), de son bilan, occultant ce qu’il a de plus positif : la préservation de la cohésion nationale, une œuvre de réforme considérable, poursuivie dans une période de profonde tourmente. Etre un Français patriote, c’est savoir aussi dire non à la propagande quasi officielle, au matraquage médiatique qui veut nous enchaîner à la fatalité d’une mainmise absolue du parti socialiste et de ses alliés sur l’ensemble des leviers de pouvoir et d’influence de la société française.

7)-Jamais dans l’histoire de la Vème République, une seconde présidence n’a ressemblé à la première. S’il était réélu, il ne fait aucun doute à mes yeux que le Président, tout en persistant dans sa volonté de réforme et le sérieux de sa gestion de la crise, ferait quelque chose de tout à fait nouveau  en s’appuyant sur le référendum comme mode d’exercice du pouvoir, comme il l’a annoncé, et en axant ainsi sa politique sur un renouveau démocratique et de la souveraineté nationale.

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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47 commentaires pour Sept raisons de voter Sarkozy

  1. jemo dit :

    si hollande est elu la france est perdue ,son programme est faut .que des mensonges de plus il ne connait rien ,personne n en a voulu comme ministre alors on en ferait un president ??? seul N SARKOZI peut remonter la france alors n hesitez plus votez sarkozi

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  2. Anonyme dit :

    monsieur,
    nous sommes bien d’accord sur l’avenir d’une France toute en rose.
    La dernière fois au deuxième tour, pour ne pas faire élire miss Chabichou,
    nous avons voté N.S.
    Première entourloupe: 6 ministres socialistes entre au gouvernement
    Deuxième entourloupe: le traité de Lisbonne
    Le jour on l’on reconnaitra que les 20% de français qui votent FN sont
    des gens fréquentables…qu’ils ne sont pas tous nazis.

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  3. Yves Leclercq dit :

    Merci pour votre réponse. Ii y a effectivement peu de chances que Nicolas Sarkozy reste dans le combat politique en cas de défaite. Mais je ne peux croire qu’il n’y aura personne pour reprendre le flambeau, en vue de l’échéance de 2017. Malgré sa personnalité très différente, moins charismatique, Jean-François Copé pourra « marquer à la culotte » la gauche au pouvoir, et retourner rapidement l’opinion.

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  4. Da Cruz dit :

    Je rajouterais que NS+Le Pen sont à 45.4% ensemble, alors que Sarkozy + Le Pen en 2007 étaient à 41.6%.

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    • Da Cruz, c’est tout le problème, la droite risque de perdre alors qu’elle est nettement majoritaire – on pourrait rajouter Bayrou – vous avez tout à fait raison…
      MT

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  5. Da Cruz dit :

    A 20H10, d’après le monde on a 47.3% pour la droite et 45.2% pour la gauche, la droite domine encore dans l’ensemble de ses composantes mais est-ce que se sera suffisant ?

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  6. JD75 dit :

    M. Tandonnet,
    Je vous sais infiniment gré de vous astreindre à répondre aux gens qui commentent votre blog.
    Je vous invite vous-même à regarder la vidéo dont j’ai cité la source. Ayant été dans les coulisses du pouvoir, vous serez certainement en mesure de corroborer, ou au contraire d’infirmer, certains points évoqués, voire d’éclairer sous un angle nouveau ce que vous avez vécu.
    Votre réponse de 2h54 (petite nuit?) me laisse perplexe sur deux points: celui qui défend la souveraineté (du peuple français?) serait également l’artisan premier du passage en force du traité de Lisbonne? Celui qui est contre l’immigration serait celui qui, cinq ans durant (les irréductibles diraient même dix ans) nous a laissé innonder d’immigrés à raison de 200 000 (légaux) par an, pour s’apercevoir, deux mois avant le renouvellement de son mandat, devant la grogne d’une large part de la population, que 100 000, ce serait quand même mieux (sans même évoquer ni les clandestins, ni le discours de Zemmour selon lequel il n’en ferait rien car il n’irait pas dénoncer la quantité de conventions bien-pensantes et maintenant suicidiares qui ont été signées avec une extrême légèreté – pour ne pas dire plus – depuis quarante ans)?
    Je puis admettre qu’il ait récemment modifié son point de vue, mais difficilement qu’il a toujours été sur cette ligne.

    Bien cordialement,
    JD

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    • JD 75, merci beaucoup pour votre message. Il est normal que je réponde aux personnes qui me font le plaisir de s’intéresser à mon blog et de me lire, d’autant plus que mes billets ont vocation à lancer une discussion et non à assener une vérité. parfois, jai du mal à suivre il est vrai. Sur la politique migratoire du Président, je puis vous assurer que depuis 2005 que je travaille avec lui, il est absolument convaincu de la nécessité de réduire le flux. Seulement, c’est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît car la France est enserrée dans un carcan de conventions inernationales et de droit européen qui limite fortement ses marges de manoeuvres dans un contexte où les pouvoirs intermédiaires (en particulier les juridictions) poussent vers l’ouverture illimitée le rejet de toute mesure de fermeté. Face à la pression des événements, le Président est maintenant déterminé à s’en prendre de front à ces obstacles, ce qui est nouveau: dans d’où sa proposition de référendum et de remise en cause de Schengen.
      Bien à vous
      MT

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  7. JD75 dit :

    Bonsoir,
    Je trouve ici beaucoup de gens qui s’interrogent sur l’incohérence de ce qu’ils constatent et voient chez nos politiciens, accusant les uns d’aveuglement, les autres d’électoralisme, les troisièmes d’incurie, etc.
    J’invite ces gens à prendre le temps de regarder la conférence de M.Pierre Hillard sur le lien ci-dessous:

    C’est long (6h30, en 21 morceaux de 20′) et contient même quelques longueurs (un conférencier ne choisit pas ses auditeurs….), mais très intéressant si l’on cherche à comprendre ce qui peut bien relier nos dettes gigantesques et entretenues, l’immigration incontrôlée, l’Europe a-démocratique de Bruxelles, les féodalités régionales renaissantes, le chômage, la mainmise de Wall Street, la passivité/soumission relative de nos politiciens face à la paupérisation de leurs peuples, l’impunité des officines qui distillent la haine antinationale et autres idéologies gauchistes, la presse aux ordres, etc…
    Ce que j’ai apprécié là-dedans, c’est que Hillard distingue bien ce qui relève du fait historique et avéré , de son analyse et de la croyance.
    En appui de ce que dit M.Tandonnet, je pense que si M.Sarkozy était un « pur produit » coopté du système décrit par Hillard, je finis par me demander s’il n’a pas plus ou moins viré sa cuti (ce fut très probablement le cas de NDA) au vu du déchaînement médiatique dont il est victime sur cette fin de campagne, suite d’agressions haineuses qui s’est déclenchée tous azimuts à la fois, de manière presque suspecte…

    Réf Wikipedia sur Pierre Hillard (que je ne connais du reste pas) :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Hillard

    Bon visionnage à ceux qui souhaitent avoir une vision certes surprenante, mais… cohérente, là où l’on a sinon tendance à se perdre en conjectures, voire à s’arracher les cheveux.

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    • JD 75, mon sentiment est que NS, auquel on reproche parfois d’être trop clivant ou cassant, a choisi de modérer son discours dans un souci d’unité nationale (le chef de l’Etat est dans une position complexe, premier responsable politique du pays mais aussi garant de son unité). Pourtant, sur les sujets de fond, la souveraineté, l’autorité, l’immigration, ses idées je crois sont conformes à celles de beaucoup d’intervenants sur ce blog…
      Bien cordialement
      MT

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  8. Chris dit :

    Tout à fait d’accord avec Annick !
    Et avec Malika Sorel ! On ne pourra pas dire que l’on ne savait pas…
    Nos hommes politiques nous prennent pour des « idiots » : On a beau le leur dire, mais pour des
    raisons bassement électoralistes, ils n’hésitent pas à renier notre civilisation et même, précipiter la chute finale… Ce qui est inexorable dans l’Histoire de l’humanité doit être affronté courageusement…mais, pas de cette façon…

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  9. Annick dit :

    @ FU :

    Vous écrivez :
    vous pensez que les Français ont vraiment envie d’aller voter pour des questions d’abbatage de bêtes ?

    Oui, moi par exemple, je n’ai aucune envie de manger halal, à mon insu, ni de payer une dîme au culte musulman, toujours à mon insu.
    D’autant que l’abattage ainsi opéré présente un danger sanitaire reconnu.

    Je ne suis pas la seule à réagir ainsi : mon boucher a affiché dans sa boutique tous les certificats possibles attestant l’origine de sa viande et l’abattoir non-halal où elle est traitée, tant il a été pressé de questions à ce sujet.

    En tant que catholique, et par principe d’égalité et de réciprocité, pourquoi ne demanderais-je pas une viande bénie ? Et jusqu’où irions-nous ainsi ?

    Nos lois, nos principes, nos valeurs, ne sont pas négociables. Ils existaient avant l’arrivée des immigrés qui, s’ils se sentent incapables de les respecter, doivent choisir un autre pays que le nôtre ; la terre est grande et nous ne retenons personne prisonniers, ni ne contraignons personne à venir.

    Enfin, pour compléter votre information sur le halal, et comprendre qu’il ne s’agit pas seulement d’une manière d’abattage, voyez ce qu’en dit, dans un entretien avec Valeurs Actuelles, Malika Sorel, qui connaît bien le sujet, étant elle-même française d’origine algérienne :

    « VA : Une polémique a éclaté sur la viande halal. Pensez-vous qu’elle soit subsidiaire, comme le disent certains commentateurs ?

    MS/B> : Ceux qui l’affirment, y compris dans le monde politique, n’ont rien compris ou font semblant de ne rien comprendre.
    Le “halal” est central dans la dégradation de l’intégration culturelle des populations de l’immigration du Sud car il ne concerne pas seulement l’abattage rituel : il s’agit d’une philosophie de vie qui consiste, au travers des concepts de “pur” et d’“impur”, de “licite” et d’“illicite” à bâtir une muraille identitaire autour d’une communauté d’appartenance qui se base sur des principes religieux et non sur les principes républicains.
    L’islamologue Gilles Kepel – dont je partage les observations mais pas les conclusions – a montré dans un livre récent (Quatre-vingt-treize, Gallimard) que le halal était devenu un des vecteurs les plus puissants de « l’affirmation identitaire ». Il parle même de « perspective de purification » et attire l’attention sur le fait que l’enjeu du halal, au travers de ce rigorisme, est le « contrôle cultuel et politique » des musulmans par les salafistes et les Frères musulmans, qui se livrent bataille sur la terre de France considérée comme importante au vu des millions de musulmans qui y résident.
    La question du halal pose également celle de la dîme qui avait pourtant été abolie à la Révolution française. »

    http://www.malikasorel.fr/archive/2012/04/19/entretien-dans-valeurs-actuelles.html

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    • Annick, il y a là un vrai problème, vous avez raison. Je comprends qu’on ait pas envie de manger de la viande en provenance de bêtes tuées cruellement.
      On devrait avoir le droit de savoir comment ont été tuées les bêtes que l’on mange et ce n’est pas le cas aujourd’hui en France. La liberté doit jouer dans les deux sens.
      MT

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