Leçons sur un scandale (pour Atlantico avec M. Edouard Husson)

Après l’affaire Benjamin Griveaux et son retrait rapide de la course à la mairie de Paris suite à la diffusion d’images privées, la question se pose de ce que doit endurer un homme politique pour maintenir sa stature, jusqu’où cela peut-il aller ?

Aujourd’hui, à l’ère de la transparence, du téléphone portable qui permet d’enregistrer et de filmer en cachette et des réseaux sociaux, nul n’est à l’abri de ce type d’attaque. Voyez M. Rugy l’été dernier, lynché pour avoir servi du homard à ses invités, aujourd’hui M. Griveaux. Rien n’est plus fascinant que le fossé qui s’exprime entre la classe politique et la foule des commentateurs. La « France d’en haut » politique et médiatique, s’indigne de l’acte de délation. Mais la grande masse des commentateurs anonymes et la foule des réseaux sociaux accable M. Griveaux avec une colère qui est révélatrice du climat actuel. On assiste à un défoulement envers un personnage ressenti comme incarnant l’arrogance et le mépris. A travers ce phénomène s’exprime sans doute le rejet du système En Marche. Cette rage est une réponse au pouvoir jupitérien considéré comme déconnecté, intouchable, irresponsable, à l’abri de toute sanction pendant cinq ans. Bien sûr M. Griveaux a été d’une rare désinvolture et imprudence en se filmant ainsi. Cependant, à moins d’être un saint, nul n’échappe désormais au risque de voir une parole ou un acte intime lâché en pâture à la foule. Toute personne qui fait le choix d’une carrière publique doit savoir qu’elle s’expose à la haine et au déshonneur. Ce sont désormais les risques du métier.

La réaction de Benjamin Griveaux est à l’opposé de celles qu’ont pu avoir les Donald Trump, Roland Dumas, Mitterrand, Chirac… face à une telle situation de mœurs. Ceux-ci avaient assumés leurs actes tout en continuant d’exercer leurs fonctions. N’est-ce pas finalement qu’une question de courage ? 

 C’est une affaire de caractère. Certaines personnalités sont parfaitement blindées face à l’humiliation. François Mitterrand, à la fin de son mandat révélait le secret de sa force lors d’une interview télévisée : « la capacité d’indifférence. » Il se targuait de n’attacher guère d’importance à l’image qu’il donnait de lui-même. Chaque personnalité publique recouvre un être humain. L’humiliation, le lynchage médiatique, le déshonneur et la honte sont une souffrance d’autant plus terrible que les personnalités publiques vivent dans le regard des autres, pour séduire et être admirées. Je ne suis pas sûr qu’il faille y voir une question de courage mais plutôt de sensibilité au regard des autres. Certains s’accommodent d’être moqués, haïs ou détestés. Pour d’autres, non, c’est insupportable. Si l’engagement politique a un sens c’est celui du service de la collectivité, et non pas la quête du bonheur.  Beaucoup y cherchent le paradis de la réussite sociale et de la reconnaissance. Ils y trouvent l’enfer du mépris et du lynchage.

L’exemple de Benjamin Griveaux servira-t-il de jurisprudence face à ce genre d’attaques, qui tombe non pas sous le coup de la loi mais sous celui de la morale, et ainsi éviter des chutes comme celle de l’ex candidat à la mairie de Paris ? 

 L’exemple de M. Grivaux incitera peut-être les candidats à une fonction politique à la prudence au regard de l’exposition de leurs mœurs privées. Mais ce n’est même pas sûr. La déconnexion de la classe dirigeante est telle qu’ils ne se rendent même pas compte de la gravité de ce qu’ils font et des dangers auxquels ils s’exposent. L’exaltation du pouvoir, la sublimation de l’ego font perdre le sens des réalités. Donc, ils recommenceront, sous d’autres formes, peut-être, mais ils recommenceront. La grande leçon de tout ceci est la fragilité intrinsèque du pouvoir politique. A tout moment, n’importe quel responsable public est susceptible d’être mis en cause et de vaciller sous le lynchage médiatique. La responsabilité démocratique des gouvernants devant le Parlement ou devant le peuple (par le référendum) a été abolie par le régime présidentialiste qui touche à son paroxysme en ce moment. Mais cette responsabilité légale a été remplacée par une sorte de responsabilité de fait devant le tribunal populaire des médias et des réseaux sociaux.  Elle ne porte plus sur les résultats d’une politique mais sur les comportements individuels. Subrepticement, nous passons de l’ordre républicain à l’ordre moral. La supposée stabilité du régime est un leurre. Certes, il n’y a plus l’instabilité gouvernementale d’autrefois sous la IIIe ou la IVe République avec des présidents du Conseil (Premiers ministres) qui changeaient tous les six mois. Mais la précarité s’est substituée à l’instabilité : tout dirigeant politique sans exception vit sous la menace d’une vidéo ou d’une photo volée et diffusée sur la toile. La politique est entrée dans l’ère du chaos.

MT

 

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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58 commentaires pour Leçons sur un scandale (pour Atlantico avec M. Edouard Husson)

  1. Citoyen dit :

     » On assiste à un défoulement envers un personnage ressenti comme incarnant l’arrogance et le mépris. »
    Oui, bien sûr !… Et il incarnait bien l’arrogance et le mépris, non ?… Alors tout va bien …
    Et si je peux me permettre une note d’humour :
    Avec cette affaire, le petit Griveaux (Grivois ?), ce branleur, a mis la débandade pour les municipales chez LREM …

     » L’exemple de M. Griveaux incitera peut-être les candidats à une fonction politique à la prudence au regard de l’exposition de leurs mœurs privées.  »
    D’autant que leurs mœurs en disent long sur le personnage ….
    C’est bien là que se situe le problème … Parmi les « politiques nouvelle génération » (dont certains ne sont plus des perdreaux), nombreux ayant subi l’ablation de la décence, n’ont même plus conscience de la hauteur qu’ils devraient avoir ….

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  2. Koufra dit :

    Bonjour Maxime

    Visiblement il y a d’autres vidéos et d autres personnes importantes impliquées dans ces vidéos … il est hélas trop tôt pour tirer un bilan de ce nouveau désastre de notre démocratie.

    Amitiés

    Koufra

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  3. Artiste dit :

    Imaginez que cette vidéo n’ait pas été diffusée mais utilisée comme chantage sur un Griveaux de l’année personne n’en aurait rien su et ils auraient tenu le perdreau par les c……,beaucoup plus grave.

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  4. Pie vert dit :

    Et les irresponsables continuent.. Me Buzyn quitte son ministère en pleine crise hospitalière, et épidémie de coronavirus en cours… pour la mairie de Paris, à 1 mois de l’élection !? Sans aucune préparation. Mais, vraiment ces gens n’apprennent rien de leurs erreurs, quelle arrogance, quelle irrespect pour la démocratie et les fonctions gouvernementales. C’est quand que les Français ouvriront les yeux et stopperont cette république bananiere injuste. (Je suis écoeuré de voir que le clandestin voleur de Hollande à été arrêté en 3 jours puis expulsé, que le réfugié Russe qui s’en prend à Griveaux est immédiatement interpellé alors que les voleurs, violeurs..du Français moyen eux sont sagement relâchés.)

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    • Janus dit :

      Elle est trop contente de quitter le navire sans assumer ses responsabilités, car comme ancien médecin hospitalier elle est parfaitement informé des problèmes de l’hôpital public et de leurs causes dont la première est la loi imbécile de Aubry/Strauss-Kahn sur les 35 heures dont on ne parle plus. Tiens voila à nouveau Strauss-Kahn réputé excellent économiste. Les réputations chez les socialistes, sont toujours douteuses et ne résistent ni à l’examen attentif et encore moins à l’exercice du pouvoir.
      A mon avis Buzyn pleurait de joie en quittant le ministère de la santé…

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  5. alexrebelde dit :

    Si mes souvenirs sont bons, ce monsieur à participé, pendant la campagne de Macron, à la mise en place et de plusieurs dizaines ou centaines de faux comptes Twitter (entre-autres…) relayant toutes sortes d’infos et d’in-faux.
    C’est bien sur Twitter que les grivoiseries de Griveaux ont été publéées ?
    Les « experts » du « nouveau monde » et de la « Tech » se font pièger comme des poussins de 3 jours.
    Même si je trouve la méthode répugnante (pour rester poli), je dois avouer que c’est quand-même comique ! Il y a de quoi en faire un sketch.

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  6. Alain De Vos dit :

    Vive l’amour courtois… c’était… il y a longtemps!

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  7. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Il semble que vous ne soyez pas le seul à avoir tiré des leçons de ce scandale :

    http://corto74.blogspot.com/2020/02/cette-video-naurait-pas-du-sortir.html#comment-form

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  8. Le scandale aurait été qu’un tel individu soit élu. On peut bien sur penser que la vie privée doit être respectée mais encore faut il pour cela que l’intéressé n’instrumentalise pas lui-même sa vie privée. Quand un homme politique joue à la comédie de la famille exemplaire devant la presse, il est tout à fait légitime de le dénoncer lorsque la comédie est manifeste. Après tout un homme politique sérieux pourrait se contenter de n’intervenir que sur le registre politique sans tomber dans la com people. S’il respectait cette règle il aurait moins d’ennuis. Par ailleurs, je conteste l’idée que l’électeur devrait faire totalement abstraction de ce qui transparait des personnages politiques. Je ne vois pas pourquoi je ne réserverais pas mon vote à des personnages ayant la même conception que moi de la vie familiale et sociale. Et enfin, abstraction faite de la morale, je ne vois pas comment je pourrais voter pour des individus aussi stupides.

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    • artofuss dit :

      Je tiens absolument à m’associer, mot pour mot, à l’opinion de M. Barescut. Pour résumer:
      1. s’il n’y avait rien eu à publier, rien ne l’aurait été: c’est l’arroseur arrosé.
      2. ce que ce Monsieur a laissé ainsi deviner de sa personnalité profonde ne me convient pas en tant qu’électeur et je suis, au final, reconnaissant aux « affreux corbeaux » de l’avoir révélé,
      3. la levée de bouclier pour défendre l’indéfendable au nom de la liberté de chacun fait l’impasse absolue sur la « vertu » minimale qu’on est en droit d’attendre d’un personnage à (grandes) ambitions publiques et a un parfum de défense de caste.
      Et j’ajoute: rien d’étonnant dans un pays qui a élu un amateur de transgressions en tous genre au poste de chef d’Etat. O tempora, O mores !!!….

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    • Mildred dit :

      Vous avez parfaitement raison. Il faudra arrêter de nous bassiner avec le respect de la vie privée des hommes publics. Si on admet que les hommes publics soient autorisés à mettre en avant leurs actions positives pour faire leur promotion, je ne vois pas au nom de quoi, nous ne serions pas autorisés à les confronter à leurs turpitudes ?
      J’en arrive même à me demander si ce n’est pas la dernière chance qu’il nous reste encore pour pouvoir nous débarrasser de ces hommes politiques indignes qui encombrent notre société ?

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    • JC BARESCUT, je pense qu’il n’y avait pas besoin de cet acte répugnant de délation à grande échelle pour savoir exactement à quoi s’en tenir avec ce personnage et exclure totalement de voter pour lui.
      MT

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  9. alexrebelde dit :

    En France, les Pieds-Nickelés sont au pouvoir.

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  10. E Marquet dit :

    Vous écrivez que l’on passe d’un ordre républicain à un ordre moral. Il est difficile de croire un instant à un retour de l’ordre moral. La morale, l’éthique, sont plutôt, aujourd’hui, grâce aux progressistes libéraux-libertaires, en « état de coma dépassé ».
    Certains vont même jusqu’à parler de puritanisme, terme peu approprié, les puritains n’étant pas appelés ainsi parce qu’ils pratiquaient un rigorisme moral mais parce qu’ils voulaient purifier l’église d’angleterre du catholicisme. On est loin des turpitudes de nos élus.
    On nous parle aussi de dégénérescence démocratique et sociétale. J’aimerais qu’on me dise qui met la France dans cet état.
    La belle unanimité des élites politiques et médiatiques dans la déploration de ces révélations privées et la compréhension affichée à l’égard de la « victime » révèle la solidarité d’une caste qui semble avoir oublié que lorsqu’on prétend au pouvoir, on ne peut pas se conduire comme monsieur et madame Toulemonde. On doit s’engager au minimum à une cohérence entre sa vie privée et sa parole publique, ainsi qu’à une prudence élémentaire dans sa conduite personnelle. Le citoyen-électeur doit pouvoir compter sur une certaine irréprochabilité de ses représentants, sur leur sincérité, et n’a pas à être trompé ou abusé.
    Mr Griveaux était tout de même à l’époque des faits révélés, porte-parole du gouvernement. Il est député, a été deux fois Secrétaire d’Etat. On pouvait s’attendre à plus d’esprit de responsabilité de sa part. Et si la délation est détestable, l’inconduite au niveau de l’Etat l’est tout autant.
    Maintenant on apprend que Mme Buzyn prend la relève. C’est un grand n’importe quoi ! Il y a quelques siècles Paris valait bien une messe, aujourd’hui Paris vaut bien quelques lâchetés et improvisations carriéristes.

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    • E Marquet, c’est paradoxal mais en tout cas dans mon esprit, ordre moral ne signifie pas du tout morale et les deux notions peuvent être même opposée. Ordre moral, c’est un code de conduite imposé par l’extérieur qui peut être ressenti comme parfaitement immoral tandis que la morale est au contraire la perception intime du bien et du mal. Vous voyez ce que je veux dire? Si ce n’est pas le cas c’est que je ne parviens pas à m’exprimer correctement en si peu de lignes.
      MT

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    • E Marquet dit :

      Monsieur Tantonnet,
      Oui, je vois. C’est pourquoi vous opposez ordre républicain et ordre moral. Mais nous ne sommes ni en 1873, ni en 1877. La III ème République a vu naître la notion d’ordre moral considérée par la gauche comme réactionnaire, car c’était une politique qui, à leurs yeux, conjuguait des mesures défavorables aux libertés et favorables à l’Eglise.
      Il n’en resterait donc aujourd’hui que la notion de mesures défavorables aux libertés, car pour ce qui est de l’Eglise, elle n’a plus la parole !
      E Macron a dénoncé « une forme d’ordre moral autoproclamé sur les réseaux sociaux qui doit nous préoccuper ». Certes, mais il devrait aussi se soucier de la déliquescence politique, sociale et morale qui est en train de faire des ravages.

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  11. Janus dit :

    Le scandale Griveaux est un scandale en soi, décuplé, non pas par l’effet des réseaux sociaux, mais par la haine qu’il a su déclencher chez les français et par l’inefficacité des politiques publiques portées par ce personnage dont les relations avec la société Unibail n’auguraient pas très bien de la suite de sa carrière s’il avait été élu.
    Ces personnages ne sont pas seulement déconnectés du réel, ils sont totalement immatures et d’une impudence et d’une imprudence qui ne font pas honneur à leur supposée intelligence ni à leur discernement.
    Si Agnes Buzyn est désignée pour remplacer Griveaux, on va de Charybde en Scylla et il ne faudra pas longtemps avant que les collusions réelles ou supposées entre cette femme, l’inserm et de grands laboratoires pharmaceutiques ne soient dévoilés au grand jour.
    Bref nous ne pleurons pas sur leur sort, ni sur celui de la défunte démocratie : Elle est morte le jour de la signature du traité de Lisbonne contre l’avis du peuple français.

    Un mal qui répand la terreur,
    Mal que le Ciel en sa fureur
    Inventa pour punir les crimes de la terre,
    La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
    Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
    Faisait aux animaux la guerre.
    Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
    On n’en voyait point d’occupés
    A chercher le soutien d’une mourante vie ;
    Nul mets n’excitait leur envie ;
    Ni Loups ni Renards n’épiaient
    La douce et l’innocente proie.
    Les Tourterelles se fuyaient :
    Plus d’amour, partant plus de joie.
    Jean de La fontaine Les animaux malades de la peste

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  12. carlo dit :

    « Mais la grande masse des commentateurs anonymes et la foule des réseaux sociaux accable M. Griveaux avec une colère qui est révélatrice du climat actuel.  »
    On peut très bien s’indigner du climat de délation qui s’installe en France et, « en même temps », désapprouver l’imprudence, la désinvolture, la légèreté et l’irresponsablilité d’un homme politique de premier plan qui se place dans une situation aussi embarrassante.
    Certes, on n’aurait pas dû savoir ce qu’on sait, mais maintenant qu’on sait, devrait-on faire comme si on ne savait pas ?

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  13. Buzuru Marie dit :

    M. MACRON sent que le « bateau coule » et cela l’amène à faire du n’importe quoi…….BUZYN n’a pas été capable de mener à bien le dossier de l’hôpital public, et en sus, une pandémie internationale qui s’annonce…….c’est du grand n’importe quoi !!!!

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  14. carlo dit :

    « Subrepticement, nous passons de l’ordre républicain à l’ordre moral »
    Le risque existe en effet et c’est éminemment regrettable.
    Mais la décision de BG de retirer sa candidature ne vaut pas de sa part reconnaissance d’une faute morale. Il n’est pas dans la situation de son mentor DSK qui avait dû confesser avoir eu une « relation inappropriée » afin de conserver son poste au FMI.
    La légèreté de BG, son imprudence et sa désinvolture l’ont tout simplement disqualifié. Ce n’est pas une faute morale qui l’a conduit à renoncer à devenir maire de Paris mais une faute politique : on ne fait pas preuve d’une telle imprudence quand on a l’ambition de devenir maire de Paris. La prudence n’est-elle pas la première des vertus politiques ?

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  15. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Je ne reviendrai pas sur le phénomène de délation méprisable que nous avons abordé hier mais sur l’homme.
    B. Griveaux n’est pas un perdreau de l’année. A 42 ans et sans aucune autre expérience professionnelle, il a déjà un long passé politique notamment auprès de D. Strauss-Kahn et de M.Touraine auprès de qui il a dû apprendre mais a sans doute oublié de retenir le B.A. BA de la vie politique et des risques associés. Au cours de ses longues études pendant lesquelles il a probablement lu Descartes, Voltaire, Rousseau, Kant, etc. il a forcément utilisé internet et son entourage familial et scolaire ont dû l’avertir des avantages et des risques liés à l’utilisation de cette technologie, comme il le fera sans aucun doute avec ses propres enfants.
    Et pourtant…ce monsieur s’est comporté comme quelques artistes ou joueurs de foot peu instruits et intellectuellement limités, mais à l’ego boursouflé, victimes de la dictature de la transparence, et du sentiment de toute puissance.
    Il a pris des risques inconsidérés comme le président casqué qui allait voir sa maitresse en scooter, au mépris de la moindre prudence qu’il doit par respect non seulement à sa famille mais aussi à ses électeurs.
    Il s’est fait prendre, maintenant qu’il assume sa responsabilité et les conséquences du déshonneur public, à moins qu’il ne plaide lui aussi : « responsable mais pas coupable ».

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  16. pabizou dit :

    Si on veut faire de la politique pour être aimé ou admiré c’est qu’on est un imbécile qui n’a pas sa place sur cet échiquier là . Ces gens là ne sont que des comédiens ratés menés par leur égo surdimensionné . Comment peut on attendre quoi que ce soit d’eux, autre que démagogie et faux semblants qui ne mènent qu’à l’échec . Sa campagne était à l’image du petit bonhomme, il a jeté l’éponge? Bon débarras et au suivant . Il semblerait que micron qui a recyclé toute la médiocrité de l’ancien monde pour nous faire entrer dans son fantasme se soit planté une fois de plus, espérons que ce soit une fois de trop et qu’il rejoindra au plus vite les poubelles de l’histoire, c’est sa place .

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  17. carlo dit :

    « Bien sûr M. Griveaux a été d’une rare désinvolture et imprudence en se filmant ainsi. »
    Absolument, et ceci montre qu’il n’était pas à la hauteur du poste convoité. D’où sa décision, logique, de retirer sa candidature (déjà fort mal engagée).

    « Cependant, à moins d’être un saint, nul n’échappe désormais au risque de voir une parole ou un acte intime lâché en pâture à la foule. »
    Bien sûr, mais on ose penser que tous les hommes politiques ne sont pas susceptibles de connaître une mésaventure aussi ridicule.

    « La déconnexion de la classe dirigeante est telle qu’ils ne se rendent même pas compte de la gravité de ce qu’ils font et des dangers auxquels ils s’exposent »
    C’est cela le plus grave. Les politiques se prennent, selon leurs propres mots, pour des « stars », pour des personnes « sacrées « , pour des « dieux », et même pour … Jupiter.

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  18. Michel Fremondiere dit :

    oui POUR Dati ,,mais cela sera dur de la déloger Hidalgo a des aides,,,mais franchement ,que viens faire la pauvre A Buzin,,Message pour Goujon ,Phillipe rapproche toi de Rachida ,,,

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  19. Annick Danjou dit :

    nous bien sûr

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  20. Annick Danjou dit :

    A Buzin a été désignée pour le remplacer, c’est quand même un peu n’importe quoi!!! Comment ces gens peuvent-ils ensuite noud affirmer qu’ils prennent leur rôle au sérieux. Comme des pions sur un échiquier ils bougent au gré des affaires, des arrangements, des compromissions et on voudrait nous pousser à aller voter. J’espère vraiment que R. Dati va gagner!! ce serait une bonne leçon.

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