L’étrange naufrage de l’intelligence politique

Voilà une idée qui m’est chère, fruit d’une expérience dans les coulisses du pouvoir. La tare suprême des dirigeants français, (en général, mais bien évidemment pas tous) est le mépris de l’intelligence ou de l’instinct populaire. Ce n’est pas de la démagogie. Je ne prétends pas que le peuple porte la « vox dei » ni qu’il a toujours raison par définition. Il peut se tromper lourdement et subir mille influences. Toutefois, l’expérience monte qu’il existe une intuition collective par laquelle le peuple, ou l’opinion, ressent fort bien le fond des choses. Et je ne parviens pas à comprendre l’aveuglement des dirigeants français à cet égard. A la suite l’élection présidentielle de 2017, dans un immense élan d’euphorie (l’état de grâce), la France politico-médiatique s’est emballée sur le thème du « nouveau monde » qui avait remplacé l’ancien. Puis lui a succédé un matraquage obsessionnel sur celui de « la transformation de la France ». Enfin, une belle histoire sur l’affrontement titanesque du « bien progressiste » contre « le mal populiste » a pris le pas sur la légende précédente. En parallèle, les drames se sont accumulés (Benalla, provocations verbales et gestuelles, polémiques), aboutissant à la crise de l’autorité et à la révolte des Gilets jaunes. Alors, nouveau récit, nouvelle histoire: on a fait un « Grand Débat » et désormais, depuis celui-ci, le message officiel est que, depuis ce Grand Débat, « plus rien ne sera jamais comme avant »: retour au mythe du nouveau monde. Des « annonces » extraordinaires sont annoncées. Mais comment des esprits pourvus d’une intelligence, même moyenne, même médiocre, peuvent-ils imaginer une demi-seconde que ces manœuvres sont de nature à convaincre la grande masse des Français? Comment peuvent-ils penser que les gens sont assez stupides pour s’en satisfaire? Et que cela va marcher… Voilà qui est incompréhensible et dénote, me semble-t-il, par-delà les belles écoles et les beaux diplômes, par delà les succès en tout genre, une profonde déconnexion de la réalité, inintelligence du monde et des hommes, pour ne pas dire une véritable déficience intellectuelle.

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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28 commentaires pour L’étrange naufrage de l’intelligence politique

  1. Anonyme dit :

    Réflexion du jour
    L’histoire retiendra que le 11 avril 2019 le droit d’asile a été bafoué par l’Équateur et son président. Un triste jour pour les lanceurs d’alerte, un triste jour pour la vérité !

    Par Yannick Chatelain.

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  2. Véronique Allouche dit :

    Ce Grand Débat qui aboutira lundi soir au Grand Oral marquera le point d’orgue d’une campagne électorale à peine dissimulée en vue des européennes. L’important étant d’occuper la scène médiatique, comment le CSA n’a pas considéré comme excessif tant d’heures d’occupation du petit écran par le président?
    Bien cordialement

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  3. Anonyme dit :

    Le niveau intellectuel des milieux dirigeants ? Voyons voir…

    Aux US, il y a dans la vie politique la notion de « litmus test » : le test révélateur, c’est à dire des questions qui classent dans un cap ou dans l’autre.

    Il me semble que, en France, le « litmus test » pour juger du niveau intellectuel des milieux dirigeants, c’est l’attitude envers Vichy.

    En effet, indépendamment du jugement porté sur le régime, il y a d’un côté les histrions qui surjouent leur rejet du régime, et de l’autre ceux qui le considèrent comme un régime politique à analyser rationnellement, pour le critiquer plus ou moins, comme les autres en quelque sorte.

    Et, en effet, les histrions ont tendance à prendre le dessus, ce qui montre une baisse du niveau intellectuel.

    Il ne faut pas y voir une provocation : cette attitude tranchée, qui est assez fortement datée, a en effet une importance certaine dans l’évolution de la vie politique française.

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  4. pabizou dit :

    Bonjour . Pourquoi voulez-vous que le monde politico-médiatique ne se soit pas extasié? Après le hold-up du siècle, où avec l’aide de la magistrature couchée, ils ont réussi à vendre leur paquet de lessive, celle qui devait laver plus blanc que blanc, cinq années de connivence étaient devant eux . Encore cinq ans où les subventions allaient pouvoir continuer à remplacer la compétence, l’impartialité et la déontologie . Cinq ans de plus à s’engraisser sans risque sur le dos des pigeons qui n’ont pas compris qu’ils doivent cesser de croire que l’état est leur ami et que les repas gratuits existent vraiment . J’ai quelquefois la sensation que les français sont aussi hors-sol que les politiciens . Comment peut-on voter pour un tocard qui vous dit que depuis 40 ans la France traverse une période d’austérité? Propos tenu par le RN hier,comme si ce crétin ne savait pas que le pays crève à petit feu de tous les abus qui s’accumulent, année après année et nous mènent gentiment au fond du gouffre Comment 20% de gens peuvent-ils être assez stupides pour entendre ça sans s’apercevoir qu’ils sont pris pour des imbéciles et vouloir que cela dure en validant ce genre d’absurdité mensongère? Tant que l’idéologie et l’émotif prendront le pas sur la réflexion et l’analyse les chantres du foutage de figure, qu’ils soient de droite ou de gauche ont encore de beaux jours devant eux sauf si un événement extérieur vient troubler la belle mécanique du déclin ..

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    • Timéli dit :

      Vous dites, à juste titre, « comment peut-on voter pour un tocard… ».
      La réponse est simple : une oligarchie qui détient le capital financier décide de son candidat. Comme elle possède la majorité des médias, ceux-ci sont chargés de « manipuler dans le sens du vent » l’opinion publique pour un vote conforme à ses choix. Et comme les Français sont des veaux (vous connaissez la suite)… CQFD !

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  5. Citoyen dit :

    Pour ce qui est de l’aveuglement, rien que de très normal, ils vivent en vase clos, dans un bouillon de culture où ils finissent par se ressembler …. et, pas pour le meilleur …

    S’agissant du  » Grand Blabla … », quand on prend le temps d’observer les réponses que « le pouvoir a bien voulu restituer », à la plèbe, dans son infinie bienveillance, … on s’aperçoit que sur le million et demi de participations annoncées, au vu des sujets proposés, comme priorités à traiter, les dits participants au  » Grand Blabla … », sont pour une bonne moitié des retraités fonctionnaires ….
    Et c’est sur cette base, que « le pouvoir » va trouver la voie, pour répondre aux attentes de la population …
    A ce stade, on ne sait plus s’il faut en rire, ou en pleurer …

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  6. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Janus a raison lorsqu’il vous fait remarquer que « le problème n’est pas d’ordre intellectuel mais d’ordre moral » !
    Ainsi ceux qui s’imaginaient qu’à 66 ans le préfet de police Michel Delpuech serait autorisé à faire valoir ses droits à la retraite après son limogeage, ils devront déchanter. Notre bonne République ayant dégoté une ordonnance de Charles X du 5 novembre 1828 à « nos sujets exerçant des fonctions publiques auxquels, en récompense de leurs bons services, il nous plaît d’accorder ce titre… » Et c’est ainsi que par un décret du 10 avril 2019, Michel Delpuech a été nommé « Conseiller d’État en service extraordinaire ».

    https://www.bvoltaire.fr/limoge-le-prefet-delpuech-integre-le-conseil-detat-comme-la-republique-est-bonne/

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    • Mildred, bien sûr, la politique et la morale n’ont jamais fait bon ménage, surtout depuis Machiavel… mais la baisse du niveau intellectuel c’est une autre question.
      MT

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    • Janus dit :

      Il est vrai que le niveau intellectuel général est devenu très bas : Les 1% des plus riches disposent de fortunes sans équivalent dans l’histoire du monde, sinon celle des potentats asiatiques ou moyen-orientaux d’avant l’ère chrétienne. Les potentats des siècles passés ont financé des œuvres d’art que nous admirons encore 2 à 3000 ans après. Que laisseront les potentats d’aujourd’hui : Quelques hangars affreux bâtis par des architectes prétentieux, plus laids que les bâtiments en briques des filatures du nord et appelés à disparaitre rapidement. La laideur du monde moderne et la laideur des pseudo œuvres d’art contemporaines est la marque tragique de l’effondrement intellectuel de nos élites. Mais on peut être indifférent à la beauté et avoir du sens moral. Il semble que nos « élites » ne soient ni intelligentes, ni morales…seul leur importe de jouir de l’heure présente. « Pouvu qué ça doure » disait Lætitia Bonaparte…

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  7. michel43 dit :

    Philippe OUI notre Général était Nationaliste ,Populiste ,vous dite Patriote ? mais un patriote est Nationaliste,,,,Français avant tout ,PS, ,pour avoir côtoyer l Amiral DE GAULLE ,je lui pose cette question ,pourquoi vous ne vous présentez pas ,,,a l’époque de Mitterrand ,sa réponse fut ,j’ai vu trop de chose faite a mon père ,,,

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    • Philippe dit :

      Bonjour Michel

      Prenez votre dictionnaire et regardez les définitions et ne racontez pas n’importe quoi s’il vous plait!
      Patriotisme et nationalisme sont deux choses différentes.
      Ancien militaire j’ai eu l’honneur de connaître et de converser avec l’Amiral Philippe De Gaulle. Et nous avons parlé de son père. Et je fais parti de l’UGF Union des Gaulliste de France.

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  8. Sganarelle dit :

    Conclusion pour un citoyen lambda : monsieur Macron (élu par surprise ) est dans l’incapacité de réformer le pays. Son utopie d’un parti unique moderne triomphant d’un ancien monde corrompu ne tient pas non plus la route et sans la confiance ni l’adhésion de la majorité des citoyens populistes ´nationalistes etc ..il n’arrivera pas à faire passer ses nécessités de changements.

    Idem pour l’Europe que l’Angleterre affaiblit avec ses hésitations et qui peut s’effondrer aux prochaines élections victime de ce cheval de Troie

    Quant aux élites qui ne voient rien et sous-estiment le peuple , elles sont commme l’Albatros de la fable…hors sol.
    (reste la guerre «  Courtelinesque » des nationalistes contre les populistes je crois que les deux se confondent et qu’il est possible d’être l’un et l’autre « le peuple « étant par essence même le fondement de « la nation.) difficilement dissociable même au niveau de l’insulte.

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  9. PenArBed dit :

    Maxime vous écrivez :  » une belle histoire sur l’affrontement titanesque du « bien progressiste » contre « le mal populiste » a pris le pas sur la légende précédente»
    Macron dans son discours  »Initiative pour l’Europe » du 26 septembre 2017 à la Sorbonne nous dit :  »Nous devons refonder le projet européen, par et avec le peuple, avec une exigence démocratique beaucoup plus forte qu’une simple question binaire », alors qu’il passe son temps à opposer les progressistes aux populistes !
    En attendant la suite !

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  10. jfsadys dit :

    « convaincre la grande masse des Français » mais peut-être n’est-ce pas le but? Les gauches sont toujours très divisées, les droites aussi. Il suffit de convaincre une petit noyau de fidèles pour rester au pouvoir non ? Je me trompe?

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  11. Janus dit :

    Je ne pense pas que les « élites » croient un seul instant à leurs discours : Ils font le nécessaire pour protéger ce qu’ils pensent être leurs intérêts à court terme. La variable « Peuple »‘ n’est qu’un élément secondaire dans leur raisonnement. Le livre de Christophe Guilluy est très convaincant sur ce sujet (No society La fin de la classe moyenne occidentale) Dans un autre style plus polémique, le livre de Juan Branco (Crépuscule) explique aussi pas mal de choses, même s’il reprend la thèse de Bourdieu dans « Les héritiers ». Pour avoir vu et entendu les parents d’élèves au lycée Sainte Geneviève de Versailles (Ginette), je confirme cette vision de la upper class. Celle-ci ne se pose pas du tout la question du bien commun et toute la littérature sur ce sujet en est la preuve : cette notion est désuète, illibérale et sans importance dans la compétition générale, voire gênante.
    Le problème n’est pas d’ordre intellectuel, mais d’ordre moral et c’est bien dans ces termes qu’il est posé par les Gilets jaunes, d’ou la HAINE à leur encontre des classes dites supérieures.

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    • Janus, je suis d’accord, mais à ce problème d’ordre moral, qui n’est pas nouveau, s’ajoute un climat d’effondrement intellectuel de la classe politique dans son ensemble (pas tous bien sûr) MT

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  12. Georges dit :

    La maison mère européenne travaille comme cul et chemise avec 30.000 groupes d’influence (lobbies) installés très ouvertement à deux pas du Berlaymont. Pour preuve ,une visite guidée est proposée pour le démontrer.L’union se fout éperdument du citoyen et de ses états d’âmes elle préfère nous empoisonner au glyphosates.Rendez-vous aux urnes ,ça vous fera au moins une petite promenade dominicale.

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    • PenArBed dit :

      Un avis parmi tant d’autres :
      Hubert Védrine (son article  »Un plan pour l’Europe »- Le Figaro – 2016) :  »Je trouve consternant l’aveuglement de ces élites qui ne veulent jamais se remettre en cause et acceptent de voir dépérir leur lien avec la démocratie. Les peuples sont en convulsion parce qu’ils se sentent abandonnés, délaissés, et méprisés ».
      (son article publié le 13 juin 2016 par le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung) :  » En plus des pouvoirs qu’ils tiennent des traités, les fonctionnaires de la Commission ont leurs habitudes et leurs certitudes, notamment les directions les plus puissantes, et se pensent plus légitimes que les dirigeants nationaux. Il faut réduire ces féodalités (…) Il s’est construit avec le temps un « complexe » juridico-bureaucratique Commission/Parlement/Cour de justice qui alimente un engrenage, avec effet de cliquet »

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  13. Gerard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    La conclusion de votre billet est violente mais tellement juste, lucide et clairvoyante.
    La crise des gilets jaunes qui a été gérée par ce pouvoir comme de vrais amateurs débutants aura été et restera le point d’orgue pour la majorité des Français de l’incrédulité en ce gouvernement et son équipe de godillots aux ordres même lorsqu’ils sont les plus stupides. La confiance des Français de bon sens en ces personnages est définitivement perdue et tous les actes et déclarations au quotidien de l’exécutif ne sont pas de nature à la rétablir, bien au contraire.
    L’étape du « grand débat » soi-disant destinée à redonner la parole aux Français et qui a été immédiatement dénaturée par le Président lui-même qui l’a utilisé exagérément comme tribune électorale, n’a été en fait qu’une grande cellule psychologique destinée à gagner du temps en espérant que les gilets jaunes rentreraient rapidement et tranquillement chez eux. Encore une fois ce gouvernement s’est fourvoyé et n’a rien compris de la profondeur du mécontentement des Français. Même si le mouvement des gilets jaunes n’est pas structuré et ne mobilise plus autant de monde, il fédère encore après 21 semaines, près de la moitié de l’opinion publique (de 40 à 53% selon les sondeurs) ce qui reste exceptionnel sur une telle durée et montre le ras le bol généralisé et la défiance dans nos institutions. Les derniers avatars concernant notamment les mensonges sur le « grand succès » de la consultation alors que le nombre ridiculement faible de contributions ( -de 4% des Français majeurs) et leur dépouillement partiel à la veille des annonces d’E. Macron finissent de décrédibiliser le pouvoir.
    Le roi et sa cour sont nus : sans moyens, sans projets, sans vision et même sans empathie. Quelles que soient les solutions qui seront proposées par le chef de l’Etat, elle seront jugées insatisfaisantes, incomplètes et surtout injustes et nous ne pouvons en conséquence que redouter une fin de printemps agité socialement. Les « factieux », les « populistes », les « séditieux », les « agitateurs » seront ceux qui feront échouer ce gouvernement « trop subtil et trop intelligent » et son président trop arrogant, trop méprisant, trop despote. .

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  14. artofuss dit :

    A reblogué ceci sur MEMORABILIA.

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  15. michel43 dit :

    Maxime ,vous me faite sourire ,avec votre mot, ,Populiste ,,mais DE GAULLE était populiste et en plus Nationaliste ,il y eu le Chirac ,Sarko était un populiste et LUI,, nous a trahie ,désormais nous avons Macron, un populiste ,qui ne respecte pas ceux qui l « on élue ,avec ses tripa touages ,je pense que beaucoup ne voterons pas pour sa liste ,un grand débat a 12 millions , une vrais connerie de plus ,cette argent aurait été mieux employer pour relever les petites retraites de nos anciens ,a dernière bêtise ,nommer la femme du patron de Macron ,pour diriger la Française des jeux ,tout les partis vont pas se priver de tirer dessus ,il faut être imbus de sa personne et se croire au dessus de la mêlée pour faire cela,,,,a les C,,,,,

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    • Philippe dit :

      Bonjour Michel 43,

      S’il vous plait ne mélangez pas tout De Gaulle populiste et nationaliste? Je pense que vous devriez relire l’intégralité de ses écrits. De Gaulle était un patriote, ne confondez pas nationalisme et patriotisme ce sont deux notions fondamentalement différente. Je sais que la gauche adore rendre ces deux termes synonymes, mais ce n’est pas le cas.
      Populiste certainement pas, Il l’a prouvé à maintes reprises. Cet homme pensait à l’intérêt du pays et l’intérêt général. Si il avait été un carriériste et un populiste, il n’aurait pas quitté la pouvoir en 46 et ensuite en 69. Il a su partir alors qu’il avait une cote de popularité supérieure à celle de Macron aujourd’hui.
      Seuls les carriéristes sont des populistes.

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    • PenArBed dit :

      De Gaulle – discours de Bayeux – juin 1946 :
      Les pouvoirs publics ne valent, en fait et en droit, que s’ils s’accordent avec l’intérêt supérieur du pays, s’ils reposent sur l’adhésion confiante des citoyens. En matière d’institutions, bâtir sur autre chose, ce serait bâtir sur du sable. Ce serait risquer de voir l’édifice crouler une fois de plus à l’occasion d’une de ces crises auxquelles, par la nature des choses, notre pays se trouve si souvent exposé. (…) Le trouble dans l’État a pour conséquence inéluctable la désaffection des citoyens à l’égard des institutions.

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    • Anonyme dit :

      Je ne crois pas me tromper en disant que Philippe serait bien en peine de définir les termes qu’il emploie (nationaliste et patriote) d’une part, et risquerait d’être vite démenti par l’examen des écrits du général s’il se risquait à une telle définition de l’autre.

      Cela me fait un peu penser à l’affaire Scruton :

      https://blogs.spectator.co.uk/2019/04/roger-scruton-an-apology-for-thinking/

      « We in Britain are entering a dangerous social condition in which the direct expression of opinions that conflict – or merely seem to conflict – with a narrow set of orthodoxies is instantly punished by a band of self-appointed vigilantes. We are being cowed into abject conformity around a dubious set of official doctrines and told to adopt a world view that we cannot examine for fear of being publicly humiliated by the censors. This world view might lead to a new and liberated social order; or it might lead to the social and spiritual destruction of our country. How shall we know, if we are too afraid to discuss it? »

      même si les Anglais sont engagés dans ce processus d’une manière différente de la France.

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