Pauvre pays!

Que faire d’autre que d’exprimer une infinie tristesse pour la France, pour Strasbourg, pour ce malheureux touriste venu d’Asie en toute confiance avec sa femme découvrir les richesses de la notre pays, l’une de ses deux ou trois plus belles villes, et qui y a perdu la vie? Trois morts, de nombreux blessés, la terreur est de retour. Après quatre samedi consécutifs de violences, de saccages, de destructions, d’arrestations qui ont tourné en boucle sur les télévisions du monde entier, voici la France de nouveau ensanglantée sur un marché de Noël, celui de Strasbourg. Le temps n’est pas aux leçons ni à la recherche des responsabilités alors que nous ne savons encore presque rien et que l’auteur est encore en fuite. « Attaque », « fusillade », comme disent pudiquement les médias? Le procureur de Paris a quant à lui parlé clairement d’attentat terroriste. Le cauchemar peut-il un jour prendre fin? Dans l’instant, nous percevons mal les grandes tendances de l’histoire dans lesquelles nous sommes enserrés. La France en tant que pays – ce qui ne signifie pas tous les Français – est dans le malheur. Et ce n’est pas en s’en remettant lâchement et bêtement entre les mains de tel ou tel bonimenteur, de l’extrême gauche à l’extrême droite, qu’un redressement peut survenir. Il ne saurait provenir, à la base, que des profondeurs du pays, d’une prise de conscience et d’une envie collective et massive de rompre avec la fatalité du désastre en cours. Mais cela a-t-il encore un sens?

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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46 commentaires pour Pauvre pays!

  1. Colibri dit :

    Peut-être que nous sommes en train de nous « habituer » aux attentats comme nous nous sommes « habitués » aux accidents de voitures?

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  2. Angil dit :

    commentaires éclairés…
    un peu de lumière dans la nuit et le brouillard ambiants …!

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  3. artofuss dit :

     » Je note qu’il est plus simple d’arrêter préventivement un gilet jaune qu’un fiché « S ».
    Tout est dit en une phrase sur la gangrène qui détruit notre pays. Quand demanderons nous enfin des comptes aux politiques, juges, media qui ont lancé et entretiennent cet engrenage? Et tout ce que trouvent dire certains, c’est qu’il arrêter la contestation, rester chez soi Samedi prochain ? PLEUTRES, TRAITRES !!!!!

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  4. IRIS dit :

    Bonsoir,
    Pourtant il semble que Monsieur Wauquiez ait dit clairement se qu’il pensait sur le sujet :
    [ Laurent Wauquiez‏ le 26 mars 2018
    L’islamisme a déclaré la guerre à la France. Nous faisons face aujourd’hui à un ennemi intérieur.
    Nous ne pouvons plus nous contenter de « suivre » les islamistes radicalisés en attendant qu’ils passent à l’acte. Il faut interner les plus dangereux, ce que je réclame depuis 3 ans, et expulser immédiatement ceux qui ne sont pas Français.]
    A l’Assemblée Nationale, les républicains ont déposés une PROPOSITION DE LOI
    visant à expulser du territoire national les étrangers fichés « S » ou les complices ou suspects d’activités terroristes…Celle-ci évidement ne fût même pas débattue !
    http://www.assemblee-nationale.fr/15/propositions/pion0400.asp

    Depuis 2015, c’est à chaque fois le même scénario, les larmes devant l’horreur, les bougies, les bouquets de fleurs,mais rien ne change…
    Cordialement.

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  5. Annick Danjou dit :

    Je vous livre cet article écrit par un assistant parlementaire. Il montre bien le ras le bol de tous ceux qui subissent les mensonges ou les moyens détournés pour ne pas dire les choses telles qu’elles sont, ou ne pas prononcer des mots qui pourraient choquer….cela devient insupportable.

    Hier, j’étais au cœur du marché de Noël de Strasbourg quand l’attentat s’est produit, vers 20 h. Mon député, que j’accompagnais avec mon co-assistant, a entendu les coups de feu alors qu’on se trouvait place de Broglie. Au début, on ne réalise pas pourquoi les passants se mettent à courir dans tous les sens. J’ai remonté le flot des gens en sens inverse pour comprendre. C’est quand il m’a semblé voir un type armé embusqué dans une rue adjacente (plus probablement un membre des forces de l’ordre) et qu’un commerçant m’a parlé de fusillade que j’ai compris que ce n’était pas un simple mouvement de panique déclenché par des pétards festifs. Après un moment d’égarement qui nous a conduits dans un parking sans issue, nous sommes finalement sortis de la Petite France pour nous engouffrer dans le premier bâtiment ouvert venu, à savoir un hôtel.

    Des clients nous ont gentiment hébergés dans leur chambre en attendant que le calme revienne en ville. Nous sommes restés ainsi confinés près de quatre heures, à chercher les informations, d’abord sur Twitter, puis sur BFM, tout en prévenant proches et collègues, profitant du room service pour nous remettre de nos émotions. Nous avons pu regagner nos logements respectifs vers 1 h du matin. Le plus important, dans ces moments, c’est de garder la tête froide et de ne pas céder à la peur. Je pense, honnêtement, que mon expérience humanitaire au Moyen-Orient m’a aidé à avoir les bons réflexes de survie. D’abord, se mettre à l’abri, oublier les plans pour la soirée et le bon petit restaurant prévu avec le bureau : la guerre s’invite dans le quotidien.

    C’est après, quand la tension retombe, que tu y penses, notamment à la chance d’avoir évité de croiser la route du tueur en te repliant. Et puis après, un sentiment de rage t’envahit en regardant les infos. Les pincettes des journalistes alors que, sur Twitter, on sait tout en temps réel, les éléments de langage des responsables politiques, du maire, de la préfecture. Puis l’identité du terroriste qui finit par sortir : Chérif Chekkat, fiché S, plusieurs fois condamné, etc. Un hasard, attention à l’amalgame ! J’ai la haine de savoir que le réel nous donne raison tous les jours.

    J’ai la haine de savoir que ce type était en liberté (et court toujours, ce qui est hallucinant, vu le dispositif déployé) alors que les gilets jaunes et les nationalistes sont arrêtés préventivement. J’ai la haine de savoir que j’aurais pu me faire tirer comme un lapin, sans possibilité de me défendre parce que la loi m’interdit de porter une arme.

    À tous les politiques responsables de l’invasion migratoire, à tous les journalistes complices, à tous les idiots utiles qui nous bassinent avec leur « Welcome Refugees », à tous les Bisounours qui vont nous proposer une marche blanche, des bougies et des slogans vides du style « Vous n’aurez pas ma haine », j’ai un message de service pour vous : ça ne prend plus !

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  6. pabizou dit :

    L’antisémitisme d’aujourd’hui s’appelle anti-sinionisme, c’est plus tendance… Au nom de quoi peut-on blâmer la seule démocratie de cette région du monde de vouloir défendre son territoire, jusqu’où certains sont ils prêts à aller pour pouvoir continuer à mendier quelques petro-dollards pour compenser les dégâts que leur idéologie et leur incompétence ont déjà commis . J’oscille entre mépris et dégoût envers toute cette clique de mafieux

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