On ne débat plus, on exécute (Michèle Tribalat)

La dernière contribution de Mme Michèle Tribalat, sur son site personnel, témoigne de la difficulté du débat d’idées dans le contexte d’une idéologie dominante qui prétend détenir la vérité scientifique, accapare les milieux supposés intellectuels et les canaux de communication officiels, utilisant l’invective pour réduire au silence toute opposition critique. En voici quelques extraits:

*************************************************************************

« Deux affaires récentes racontent le règlement de compte de deux gêneurs, Stephen Smith et Christophe Guilluy. Le premier a écrit un livre traitant de l’avenir des migrations subsahariennes qui a rencontré un gros succès – La ruée vers l’Europe : La jeune Afrique en route pour le Vieux Continent. Le second vient de publier No Society, la fin de la classe moyenne occidentale, dont certains commentaires laissent à penser qu’il n’a pas été vraiment lu.

Dans ces deux affaires, un procès en légitimité est fait aux auteurs qui, contrairement à ceux qui les ont pris en grippe, n’auraient pas les compétences nécessaires pour traiter les sujets qu’ils abordent.

Deux solutions pour liquider professionnellement un gêneur : ou on y va seul, mais soutenu par des titres qui rendent la contestation quasiment impossible aux yeux du grand public ou des journalistes, ou, n’écoutant que son courage, on chasse en groupe et on se met à plusieurs pour revendiquer les compétences dont manquerait le fauteur de trouble.

Le cas de Stephen Smith relève du premier cas. Le démolisseur, François Héran, est présenté, à tour de rôle ou en même temps, comme philosophe, anthropologue,  sociologue ou démographe, sans oublier ses titres académiques : directeur de l’Ined pendant 10 ans, fraîchement nommé professeur au Collège de France et directeur du tout récent Institut Convergences sur les migrations. Avec tout ça, il ne peut que parler d’or. Si l’on y ajoute le fait que la première salve a été tirée dans une revue de réputation scientifique – Population & Sociétés, le quatre pages de l’Ined – l’effet médiatique est assuré. En effet, le plan de bataille a consisté à frapper fort sur le terrain scientifique, puis à finir le travail dans la presse ou sur internet. Le timing est impeccable. Et si l’accusé se rebelle, l’accusateur est à peu près sûr d’avoir le dernier mot ; un journal ne se risquerait pas à refuser ses pages à un aussi grand savant. Sans compter la reprise en boucle sur internet. Aucun décodeur donc pour voir si la réfutation, dénommée scientifique avec une certaine emphase par son auteur et ceux qui le répètent sans en connaître, tient la route. Pas même les décodeurs du Monde qui titra le 12 septembre 2018 sur la réponse des démographes, comme si un homme aussi prestigieux – « sociologue, anthropologue et démographe, meilleur spécialiste du sujet »- ne pouvait qu’entraîner l’ensemble de la profession derrière lui. Il faut dire, à la décharge du Monde, que la publication dans la supposée très sérieuse revue Population & sociétés de l’Ined peut le laisser croire.

Le succès provient d’abord de la satisfaction idéologique procurée par la dénégation d’un risque de migrations massives en provenance de l’Afrique. Ouf ! On croit tenir là un argument scientifique à opposer aux prophètes de malheur. C’est ainsi que la sociologue Dominique Méda répondit ceci à Guillaume Erner, l’animateur des Matins de France Culture, qui l’interrogeait lundi 15 octobre sur la nécessité d’un débat avec ceux qui pensent mal : « Je pense qu’il faut absolument débattre. Je pense à une autre controverse sur l’immigration, le fait qu’on va être submergés par l’Afrique subsaharienne. C’est très bien, évidemment il faut donner autant… Les médias ont un rôle absolument central… dans cette question. Il faut donner autant de place à l’un qu’à l’autre… Et montrer… François Héran a fait une démonstration magistrale pour montrer la fausseté des thèses du premier. Donc il faut absolument débattre. »

François Héran fait l’hypothèse, dans sa démonstration magistrale, qu’il existe un rapport fixe dans le temps entre la population résidant en Afrique subsaharienne et celle d’immigrés de cette origine résidant en Europe, et donc en France. Si la population subsaharienne double d’ici 2050, celle vivant en France doublerait aussi […]

Que disent donc les observations rétrospectives de ce rapport supposé fixe par François Héran ? De 1982 à 2015, la population immigrée d’Afrique hors Maghreb a été multipliée par 5,1 en France, alors qu’elle ne l’a été (heureusement !) que par 2,4 en Afrique hors Maghreb. L’hypothèse à la base de la démonstration magistrale est donc fausse et conditionne entièrement la conclusion qu’en tire François Héran.

Ce raisonnement était à la portée de tous, a fortiori des 7 membres du comité de rédaction de Population & Sociétés, dont le rédacteur en chef, Gilles Pison. Là aussi, la satisfaction idéologique et le fait que tous partagent la même idéologie ont prévalu sur l’esprit critique attendu d’un comité de rédaction. C’est même la partie de l’histoire qui m’attriste le plus : les relecteurs de la revue de vulgaristation de l’Ined, institut public de recherche scientifique, n’y ont vu que du feu. Je passe ici sur la morgue et le mépris affichés à l’égard de Stephen Smith dans d’autres publications. Cette exécution s’est faite au prix d’une simplification outrancière de son livre qui, rappelons-le, présente, en conclusion, cinq scénarios qui ne se réduisent pas à celui critiqué par François Héran dans lequel Stephen Smith se demande ce qui se passerait si l’Afrique subsaharienne rejoignait en trente ans un niveau de développement équivalent à celui du Mexique.

Dans le cas de Christophe Guilluy, traité par le géographe Jacques Lévy invité le 9 octobre des Matins de Guillaume Erner sur France Culture, d’ « idéologue géographe du Rassemblement National », ce sont vingt-et-un géographes, historiens, sociologues, politistes…, membres de la rédaction de la revue Métropolitiques, qui se sont chargés de l’exécution pour la partie scientifique, quand Thibaut Sardier, journaliste à Libération se chargeait du reste consistant, pour l’essentiel, à trouver une cohérence à des potins glanés auprès de personnes ayant côtoyé Christophe Guilluy ou ayant un avis sur lui (Libération, 15 octobre 2018, p. 24-25).

La tribune des vingt-et-un s’intitule « Inégalités territoriales : parlons-en ! » On est tenté d’ajouter : « oui, mais entre nous ! ». On se demande si les signataires ont lu le livre qu’ils attaquent, tant la critique sur le fond est générale et superficielle. Ils lui reprochent d’abord le succès de sa « France périphérique » qui a trouvé trop d’échos, à leur goût, dans la presse, mais aussi auprès des politiques, de gauche comme de droite. Pour le collectif de Métropolitiques, Christophe Guilluy est un démagogue et un prophète de malheur qui, lorsqu’il publie des cartes et des statistiques, use « d’oripeaux scientifiques » pour asséner des « arguments tronqués ou erronés », « fausses vérités » qui ont des « effets performatifs ». Christophe Guilluy aurait donc fait naître ce qu’il décrit, alimentant ainsi « des visions anxiogènes de la France ». Ce collectif se plaint de l’écho donné par la presse aux livres de Christophe Guilluy qui soutient des « théories nocives », alors que ses membres si vertueux, si modestes, si rigoureux et si honnêtes intellectuellement sont si peu entendus et que « le temps presse ». Le même collectif aurait, d’après Thibaut Sardier, déclaré que l’heure n’était plus aux attaques ad hominem ! On croit rêver.

Le même Thibaut Sardier donne à Jacques Lévy, le vrai géographe, l’occasion de préciser sa pensée : « Je ne veux pas dire qu’il serait mandaté par le RN. Mais sa vision de la France et de la société correspond à celle de l’électorat du parti ». Le vrai géographe en témoigne : « on ne peut être progressiste si on ne reconnaît pas le fait urbain et la disparition des sociétés rurales. » Voilà donc des propos contestant l’identité politique [de gauche] que Christophe Guilluy pourrait se donner pour lui en attribuer une autre, de leur choix, et qui justifie son excommunication, à une époque où il est devenu pourtant problématique d’appeler Monsieur une personne portant une moustache et ayant l’air d’être un homme (émission Arrêt sur images du 29 juin 2018) !

Et l’on reproche à Christophe Guilluy de ne pas vouloir débattre avec ceux qui l’écrasent de leur mépris, dans un article titré, c’est un comble, « Peut-on débattre avec Christophe Guilluy ? » Mais débattre suppose que l’on considère celui auquel on va parler comme son égal et non comme une sorte d’indigent intellectuel que l’on est obligé de prendre en compte, de mauvais gré, simplement parce que ses idées ont du succès et qu’il faut bien combattre les théories nocives qu’il développe. »

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
Cet article a été publié dans Uncategorized. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

17 commentaires pour On ne débat plus, on exécute (Michèle Tribalat)

  1. Hurluberlu dit :

    Votre voiture tombe en panne ; vous la confiez à mécanicien, lequel avoue, après interrogation, ne pas connaître l’origine de la panne. Que penseriez-vous de ce mécano ? Nos hommes politiques dénoncent à longueur d’année les dysfonctionnements de la société française, mais comme notre mécano, ils sont incapables de remonter aux origines des problèmes, et, encore moins de les résoudre.

    J’aime

  2. Timéli dit :

    Comme le chantait Guy Béart, « celui qui ne dit pas la vérité doit être exécuté ».
    Mais de quelle vérité s’agit-il ? Incontestablement, celle de la bien-pensance (pensée unique) qui veut le peuple à ses pieds. On est en pleine dictature. Le peuple n’a qu’un seul droit : celui de se taire, et s’il insiste, il lui sera enlevé !

    J’aime

  3. Sganarelle dit :

    Cela commence avec le politiquement correct et continue avec des jugements en justice qui condamnent la liberté de parole en mettant une étiquette supposée infâmante sur le moindre des propos’ . La loi Godwin fait le reste. Le mot « phobie » employé dans tout son sens emphatique est cité à tout bout de champ si vous avez le malheur de faire un choix ou d’avoir goût différent de cette époque d’uniformisation et de démesure , il ne subsiste plus la moindre possibilité d’un échange d’une conversation ou d’un débat calme posé et…constructif .
    A la télévision c’est une cacophonie assourdissante. Chacun monologue sans écouter son voisin en coupant la parole et hurlant plus fort. La plupart des commentaires suite à des blogs ou articles dégenèrent en insultes et jusque dans le privé l’art de la conversation chère aux siècles précédents n’est plus qu’un souvenir. ( merci de pouvoir s’exprimer ici)
    Sommes- nous incapables de fournir des arguments sans « exécuter » les autres ? Le manque de culture et la bétise galopante le besoin de dominer et de s’imposer par la force conduisent peu à peu au totalitarisme.

    On ne débat pas on exécute en Arabie Saoudite

    J’aime

  4. Robert Marchenoir dit :

    Désolé, Christophe Guilluy est un imposteur, et sa renommée en dit long sur la décadence de la France.

    Je sais qu’il fait partie du camp du Bien tel que le définissent ceux qui font partie du camp du Mal, mais il n’est pas interdit de lire ce qu’il écrit, au lieu de demander aux gens de simplement présenter leurs Ausweis du politiquement correct de droite ou de gauche.

    Peu m’importent les motivations, évidemment politiciennes, de ceux qui l’attaquent comme décrit ici. Ce qui m’intéresse est ce qu’il dit. Guilluy est un faux scientifique et un vrai militant politique.

    Et en l’occurence, c’est un militant de gauche, contrairement à ce que prétend cet autre militant de gauche qui l’a accusé, sur France Culture, d’être « l’idéologue géographe du Rassemblement National ».

    Non seulement il n’est pas géographe, mais le livre qui a fait sa renommée, « La France périphérique », est truffé d’insultes à l’égard du Front national. Il passe son temps à dire, dans cet ouvrage, que la réalité qu’il décrit est très grave, car elle risque de faire le jeu du Front national.

    Bien sûr, il n’explique jamais pourquoi ce serait grave de faire le jeu du Front national, pas plus que les demeurés du Front national ne se sont avisés qu’il passait sont temps à les insulter. Bien au contraite, ils en ont fait leur idole. D’où les renversements de situation pittoresques auxquels nous assistons aujourd’hui.

    La vérité est que Christophe Guilluy est un éminent représentant de la droiche, cette droite de gauche qui fait semblant d’être à droite, parce qu’elle ne peut décemment plus défendre les conséquences de la politique qu’elle s’entête pourtant à défendre.

    Le premier livre de Guilluy est une imposture scientifique. Quant à celui qu’il vient de publier, il n’est même pas nécessaire de le lire pour réaliser l’ampleur de l’escroquerie intellectuelle qu’il représente : même le titre est un mensonge. Et il tient en deux mots.

    J’aime

  5. Annick Danjou dit :

    Ah les illustres savants, ils vivent dans un monde imaginaire, bien protégés grâce à leur poste prestigieux gagné de « haute lutte » ,entre copains de même niveau et de même lobby parfois, et grâce à des revenus qui les mettent à l’abri ainsi que leur famille, et ils vous éclaboussent de leur mépris, de leur dédain, de leur « savoir », eux les sachants et nous les ignorants…de basse classe!

    J’aime

  6. Colibri dit :

    « On ne débat plus, on exécute ». Malheureusement pour nous, la gauche n’a pas le monopole de cette manière d’être et de faire.

    « On ne débat plus, on exécute » le plus souvent avec l’aide des médias, y compris des médias de droite.

    Il suffit pour s’en convaincre de rappeler la prétendue affaire de moeurs concernant Madame Pompidou et l’utilisation d’un crime dont les médias de l’époque lui ont fait porter la responsabilité « morale ».

    Il y avait là une volonté de faire tomber Pompidou qui ne venait pas que de la gauche.

    Même chose avec les diamants de Bokassa du temps de Giscard. Gauche et droite s’en sont données à coeur joie et il n’a pas été ré élu.

    Plus terrible, plus brutal, dans une indifférence des gauches et des droites françaises, il n’y a pas eu débat avec les époux Ceaucescu exécutés comme des chiens après une étonnante campagne médiatique. Qui a orchestré tout cela?

    Puis ensuite est venue la campagne médiatique contre Saddam Hussein, là aussi au final ça c’est terminé par une exécution sommaire.

    Pour Kadhafi c’est allé très vite et c’est passé dans l’opinion publique sans vraiment de doutes, d’interrogations.

    Personnellement j’ai été aussi impressionné par les campagnes médiatiques contre Clinton et Strauss Khan.

    Oui ne pas débattre et exécuter un adversaire n’est pas le monopole de la gauche. La droite sait faire aussi hélas.

    Poutine et Erdogan savent faire aussi hélas.

    Pas à pas, par escalades successives, nous sommes entrées dans une époque de tous les dangers possibles, de tous les coups médiatiques possibles.

    Nous avons perdu beaucoup de libertés au fil des ans y compris avec des gouvernements de droite.

    J’aime

    • Gérard Bayon dit :

      Bonjour @Colibri
      Une petite observation sur votre dernière intervention : Même si les diamants de Bokassa, les avions renifleurs ainsi que le comportement et les frasques de V. Giscard d’Estaing ne lui ont pas permis d’être réélu en 1981, sa défaite tient surtout et principalement de la trahison de J. Chirac qui avait convenu d’un accord avec F. Mitterrand un soir d’octobre 1980 au domicile de Mme Cresson pour éliminer VGE !
      Cordialement.

      J’aime

  7. Georges dit :

    Merci,je me précipite vers la lecture de ces deux auteurs .

    J’aime

  8. Janus dit :

    La gauche bien pensante et léniniste a bien appris les leçons de son effroyable maitre à penser. Je conseille à tous ceux qui veulent connaître les origines de ce totalitarisme intellectuel et de cette terreur systématique de lire le livre de Stéphane Courtois : Lénine, inventeur du totalitarisme  » Ils y verront comment Lénine a mis en place et expérimenté le totalitarisme, qui commence par la lutte féroce contre les idées de ses adversaires et se termine logiquement par leur éradication physique.
    la gauche porte toujours très haut le flambeau de Lénine et ses méthodes sont les mêmes.
    CPEF

    J’aime

  9. E. Marquet dit :

    J’apprécie depuis longtemps les écrits de Mme Tribalat. Elle connaît ce dont elle parle ayant eu un collègue démographe qui a les mêmes travers que ceux dont elle parle dans ce texte, et qui a la spécificité de développer une recherche à partir de la conclusion à laquelle il veut parvenir, ce qui m’a toujours laissée pantoise.
    Nous sommes dans la même configuration que dernièrement avec un Rosanvallon qui refusait de débattre avec Finkielkraut parce qu’il ne pensait pas comme lui. Et on appelle çà des intellectuels et ils sont cooptés à des postes souvent prestigieux. Boursouflés de vanité, ils devraient se rappeler le principe de Peter qui démontre que tout poste finit toujours par être occupé par un incompétent.
    Grâce à leur notoriété surfaite, et comme ils n’ont sans doute rien de mieux à faire, ils squattent toutes les émissions radio et télé. Les journalistes qui n’ont guère d’imagination s’adressent toujours aux mêmes, à moins que les autres chercheurs travaillent vraiment et n’aient pas le temps de se pavaner dans les médias (on n’ose pas penser qu’ils soient triés selon ce qu’on appelle le «politiquement correct »).
    Le milieu universitaire est de plus en plus décevant et convenu. Décidément où qu’on se tourne, on ne voit se développer que médiocrité et partisanerie. Heureusement les pestiférés ne sont pas encore interdits de publication, et leurs livres nous sont utiles pour essayer de nous faire une idée des sujets abordés, hors des sentiers battus. Le lambda n’est peut-être pas aussi c….que le croient nos intellos !

    J’aime

  10. Duff dit :

    Bonjour,

    Excellent article. Je n’arrive pas en revanche à m’expliquer cette cécité volontaire sur les défis majeurs posés par l’immigration massive en provenance d’Afrique.

    Pire, ceux qui sont nommés par Mme Tribalat sapent par ailleurs les fondements de la démocratie et d’une manière générale la philosophie des lumière qui a mis de l’ordre dans des institutions fondamentales comme la justice, les piliers de la prospérité occidentale. Le tout par des idéologies mortifères qui tournent autour du marxisme et des autres formes de collectivismes. Mme Méda est particulièrement effrayante à lire ou à écouter. Elle ne rêve au fond que d’un état totalitaire dont on peut facilement supposer que des gens compétents et fondamentalement bons et bien intentionnés (comme elle évidemment) en seront les gentils organisateurs.

    Une des raisons essentielles de la difficile intégration des populations récentes en occident c’est que l’occident oublie voire malmène les valeurs qui ont assuré sa prospérité à partir des Lumières, rendu possible l’extension du progrès à l’ensemble de la société et dominé la violence.

    Ces gens confondent morale (qui ne peut qu’être individuelle) et droit et parle de « débats » lorsqu’ils sont certains de l’issue même lorsque les votes dans les urnes sont contraires.

    Les éléments radicaux à l’intérieur du monde musulman exploitent toutes ces failles à merveille tant ces sociologues et les politiques lâches les ont laissé s’ouvrir et continuent à le faire dans un déni stupéfiant de réalité face au péril de plus en plus évident.

    Cdlt

    J’aime

  11. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    La liste est longue de tous ces « censurés » que le pouvoir essaie par tous les moyens mis à sa disposition d' »exécuter » ! Ce sont des historiens, mais aussi des écrivains, des journalistes, des hommes politiques, et maintenant Jean-Luc Mélenchon qui n’a pas l’air de comprendre ce qu’il lui arrive, lui que cela ne dérangeait pas quand cela arrivait à ses adversaires politiques !

    J’aime

  12. Jean-louis Michelet dit :

     » On ne débat pas, on exécute  »
    C’est très juste, dans le domaine traité ici comme dans tant d’autres.Il y a quand même un contrepoids, c’est ce que chacun voit, vit, entend et côtoie dans son quotidien et cela il est très difficile de le censurer ou de le cacher sous le tapis.
    Sans entrer dans un débat sans fin, on peut dire sans risque de se tromper que l’avènement de ce nouveau président a, en quelque sorte, libéré et encouragé, toutes sortes de comportements dans la société qui étaient encore marginaux il y a quelques années.

    J’aime

  13. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Tout cela ne fait que confirmer tout ce qui se passe depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir et la saillie célèbre de l’ineffable J. Lang  » Les Français ont franchi la frontière qui sépare la nuit de la lumière » le 10 mai 1981.
    L’arrivée de l’autocrate E. Macron à la tête de l’Etat n’a fait qu’aggraver ce constat et tous ceux qui ont des idées divergentes de la bien-pensance actuelle sont immédiatement voués aux gémonies, ridiculisés voire, punition suprême, interdits d’antennes publiques par les nouveaux tribunaux du peuple que sont devenus de nombreux médias et leurs journaleux et vulgaires animateurs incultes à la botte.
    Quant « aux gens qui ne sont rien », « aux réfractaires au changement », « aux fainéants, aux cyniques », « aux derniers de cordée » etc. ils sont priés d’arrêter de se plaindre, d’obéir sans barguigner, de payer toujours plus en s’estimant encore heureux de pouvoir participer au redressement de la France.
    Il ne fait pas bon aujourd’hui en France de contester, de réclamer, de protester voire de s’offusquer, certains philosophes, écrivains, penseurs, militaires, religieux, politiciens sont à même d’en témoigner chaque jour. Notre Vème République à l’agonie et notre modèle de démocratie sont en passe de devenir un régime autoritaire, bonapartiste, césariste avant, si l’on n’y met pas un terme, d’aller vers d’autres types de régimes encore plus abjects.
    Nos nouveaux ayatollahs de la pensée unique et leurs mollahs veillent sur tous les fronts, y compris sur les réseaux sociaux, dernières sources crétines et peut-être provisoires de contestation possible, à ne faire entendre que leurs idées et à nier de façon souvent imbécile ce que des millions de Français constatent et vivent au quotidien.
    « Tout va très bien Madame la marquise » chantait en son temps Ray Ventura. C’est sans doute redevenu le nouvel hymne de la Mégalo-Macronie qui persiste à ne pas voir et entendre l’explosion de la violence, du communautarisme, de la pauvreté, du chômage, du ras le bol….jusqu’à quand ?

    J’aime

  14. michel43 dit :

    Maxime ,,ne le prenez pas mal, ,,vous qui ne pouvez souffrir le partis de cette dame LEPEN ,pourtant il y a de bonne chose ,dans certaines propositions ,,,que reprend notre LR ,n’étant pas sectaire ,voila pourquoi je suis pour la réunions de toute les droites pour battre le Macron,,,,,les Européennes devrait me donner raison,

    J’aime

  15. Stéphane B dit :

    Bonjour

    Tellement vrai, snif; Pour aller dans le sens des propos de madame Michele Tribalat,, il y a fort à parier que les « sachant » n’ont jamais mis les pieds sur le terrain en dehors de leur zone de confort. C’est un peu comme un collomb qui a découvert l’eau chaude une fois ministre de l’intérieur alors qu’il suffit juste d’aller sur le terrain même en catimini pour voir et observer.

    Pour ma part, je ne suis pas géographe, ni même policier, mais ce qu’a démontré Christophe Guilluy, je l’ai constaté il y a plus de quinze ans en allant de mutation en mutation, de grandes villes en grandes villes (Reims, Lyon, Nice, Toulouse, Paris) et en arbitrant des clubs de footiball issus de ces quartiers.
    L’argent est un mur invisible qui sépare des communautés. Je vous ferai remarquer que ce fait était déjà d’actualité aux USA il y a 30 ans.

    PS: serait il possible de déplacer soit le bandeau publicitaire, soit les conditions d’acceptation des cookies s’il vous plait ? En effet, la pub recouvre l’onglet « accepter et fermer » et cela est fort désagréable. .

    J’aime

  16. Ces soi-disant cautions scientifiques censées remettre dans les clous les personnes doutant des théories convenues évoquent de façon irrésistible les  » scientifiques  » du GIEC — groupe politique et non scientifique — prétendant rééduquer les climato-réalistes.
    Tous ces clergés ne savent qu’excommunier leurs contradicteurs pour les disqualifier car critiquer leurs arguments les mettraient en position de faiblesse : que vaut une croyance martelée face à des arguments étayés par la science ?
    Merci à Michèle Tribalat d’avoir si bien décrit la tentation totalitaire régnant, non seulement à l’université, mais dans tous les domaines du  » débat  » public.

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.