Anniversaire de la Constitution: le réveil du bon sens

Un enquête d’opinion Odoxa le Figaro révèle ce matin que seuls « 44% des Français sont attachés à la Ve République », à l’occasion du soixantième anniversaire de cette dernière. Il est fascinant de constater à quel point l’opinion, dans son immense majorité comprend mieux les choses que les élites médiatiques et politiques. Oui, les institutions politiques actuelles de la France contribuent au malaise général, ce que les personnalités dirigeantes ou influentes ne perçoivent pas, ou si mal. Les institutions, dans leur fonctionnement quotidien, reposent sur une imposture. Elles ont l’apparence de l’autorité à travers la sublimation d’un chef. Pourtant, l’excès de la personnalisation du pouvoir qui touche à son paroxysme favorise l’inefficacité et le chaos. La réélection présidentielle s’impose comme la fin suprême, au détriment du bien commun. Dans ce système, le culte d’un personnage, devenu un but en soi, prend le pas sur l’intérêt général. La communication prend donc une place démesurée et écrase le sens de l’action authentique au service de la nation. L’obsession de l’image présidentielle, socle du régime, a pour effet d’affaiblir  l’Etat et ses outils de gouvernement: Premier ministre, ministres, parlementaires, services publics, collectivités.

Oui les Français ont raison. L’obsession de la course à l’Elysée transforme le monde politique en une maison de fous et accélère la chute de la France par rapport aux pays voisins. L’argument selon lequel le système actuel favorise la stabilité des gouvernements est mensonger: il permet certes une apparence de stabilité, liée à la déresponsabilisation des acteurs: pendant cinq ans, ils peuvent provoquer les pires catastrophes, par leurs gestes, leurs paroles, leurs choix ou plutôt, non-choix, à l’abri de toute sanction. Mais les conséquences de leurs errements, qui ne s’expriment pas immédiatement, se manifestent sous d’autres formes. La crise est larvée, profonde, se retrouve dans le découragement ou le dégoût des citoyens. La crise de confiance se substitue à la crise politique: or, elle est infiniment pire. Elle n’éclate pas d’un seul coup mais se traduit par une déliquescence de l’esprit public. Le gouvernement n’est pas renversé tous les six mois mais il tourne dans le vide, se démotive et se délite – d’où la vague de démissions –  tout en se coupant de la population.

Cependant, la plupart des commentateurs commentent une erreur essentielle. Ils confondent la Ve République du Général de Gaulle et le régime actuel qui n’a plus rien à voir. Il suffit de relire le texte de la Constitution du 4 octobre 1958 –  notamment ses articles 5, 20 et 21 – qui est d’une clarté absolue: un président arbitre et protecteur, impartial, au-dessus de la mêlée; un gouvernement seul en charge de gouverner le pays; un Parlement dont la mission est d’exercer la souveraineté nationale et de contrôler le gouvernement. Au fil du temps, la Ve République a été totalement dévoyée de ses objectifs. Elle finit par se réduire, de quinquennat en quinquennat, aux facéties médiatisées d’un acteur élyséen, et une bataille de postures, au détriment de l’intérêt général, du choix d’une politique cohérente et efficace axée sur le bien commun. Le quinquennat présidentiel, adopté en 2000, en a eu un impact désastreux en favorisant « l’omniprésidence ».

L’opinion publique, à travers ce sondage, montre qu’elle sent bien l’essentiel. Reste à en convaincre les élites médiatiques et dirigeantes, ce qui est plus difficile tant les esprits sont intoxiqués. Et puis, une génération narcissique acceptera-t-elle de renoncer à son rêve de magnificence élyséenne? Sans doute suffirait-il de peu de choses pour s’engager dans la voie d’un redressement. La question n’est pas de « transformer la Constitution » et encore moins de passer à une VIe République, mais simplement de l’appliquer! Il est étrange qu’une Nation qui se veut républicaine et démocratique ait ainsi banalisé à un tel point le viol permanent de sa Constitution. Certes, le retour à un septennat, rendu non renouvelable, aurait pour avantage évident d’atténuer la démesure élyséenne qui corrompt la vie politique. Mais il n’est même pas certain qu’il soit indispensable. Une idée simple, ne nécessitant aucun changement juridique, serait de faire élire l’Assemblée nationale avant le président de la République. Dès lors nous aurions une majorité en charge de l’application d’un projet, un Gouvernement digne de ce nom, chargé de l’appliquer, et un président guide et protecteur, au-dessus de la mêlée, conformément à l’esprit initial de la Ve République. Le président Macron, en décidant la dissolution de l’Assemblée nationale avant la fin de son mandat, rendrait ainsi un fier service au pays.

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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32 commentaires pour Anniversaire de la Constitution: le réveil du bon sens

  1. Stéphane B dit :

    Bon anniversaire Maxime

    PS: je fais un petit aparté au regard d’une réponse que vous avez faite et ou vous félicitiez du rôle du Sénat aujourd’hui. J’ai souri en repensant à mon premier billet lu ici et auquel j’ai répondu et dans lequel vous souhaitiez sa disparition.

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  2. Sganarelle dit :

    Arrêtons de trop réfléchir il suffit pour que tout aille mieux de traverser la rue et surtout d’arrêter de se plaindre .
    Arrêtons donc de nous plaindre de notre président en particulier et tout ira mieux .. ( surtout pour lui .)
    Les français illetrés sans culture nationale plutôt feignants et qui sont réfractaires aux réformes sont priés de collectionner les selfies du président et sourire de ses gaffes car pour tout ce qui se passe touchant la classe dirigeante : «  circulez y’a rien à voir »

    Plus que jamais le silence la cécité et la surdité sont les secrets d’un individu et d’une nation heureuse qui ne se plaignent pas alors prenons notre mal en patience parce cela ne fait que commencer.

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  3. Gerard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Penser qu’E. Macron serait prêt à se tirer une balle dans le pied en dissolvant l’Assemblée Nationale alors qu’il dispose d’une belle bande de députés godillots prêts à avaler toutes les couleuvres et à voter comme leur demande leur gourou est illusoire.
    E. Macron ne pourrait pas supporter une cohabitation, son autoritarisme et son égotisme exacerbés sont incompatibles avec le moindre partage du pouvoir surtout s’il s’agit d’une opposition. Il ne supporte même pas que ses propres députés aient des idées différentes de celles qui leur sont inculquées par ses nervis.
    La solution qui consisterait à « faire élire l’Assemblée nationale avant le président de la République » me semble inopportune car les électeurs se comporteraient de manière identique à celle que nous connaissons, ils éliraient un Président du même parti que celui de la majorité parlementaire.
    Je ne vois que la solution qui consiste à rétablir le septennat non renouvelable en limitant le mandat des députés à 4 ou 5 ans maximum, ainsi serions-nous sûrs que le pouvoir pourrait être confronté à une chambre des députés qui ne lui serait pas acquise mais ne comptez pas sur E. Macron et sur tous les postulant(e)s impatient(e)s quel que soit leur parti politique pour modifier la Constitution dans ce sens: les politiques sont des gens qui détestent les risques surtout si cela les concerne.
    Nous devrons donc encore subir les insultes, les dévalorisations, les colères, les bassesses et l’inefficacité de ce petit président jusqu’à ce que peuple, las et pessimiste finisse par exiger massivement son départ

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    • G Bayon, je ne le pense pas, je le souhaite (rais), ce qui est différent. Et le fait d’inverser l’ordre des élections permettrait d’obtenir une Assemblée ne procédant pas de l’élection présidentielle, donc indépendante par rapport à l’Elysée.
      MT

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  4. Citoyen dit :

     » La question n’est pas de « transformer la Constitution » et encore moins de passer à une VIe République, mais simplement de l’appliquer!  »
    Ben, oui et non, Maxime !…
    Oui, le problème n’est pas la constitution et la Veme république …. et non, vouloir l’appliquer ne suffit pas …
    Pour comprendre, Il suffit de regarder la photo, en tête d’article … Quand ils sont investis, et qu’ils entrent dans les ors (je n’ai pas dit les ordres) de la république, il suffit de quelques jours pour que leur cervelle parte en vrille, et qu’ils finissent par se prendre pour des monarques … simple question d’ambiance …
    Il suffirait de les mettre tous (gouvernement et parlement compris) dans des bureaux « style la Défense », pour que l’ambiance travail change du tout au tout ….
    Et ce n’est pas qu’une plaisanterie … Il suffit d’observer d’autres pays, qui fonctionnent sans les ors de la république (ne les ayant pas), pour se faire une idée …

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    • Citoyen, en respecter l’esprit, au moins…
      MT

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    • Annick Danjou dit :

      Il y a du vrai dans ce que vous dites, quant on voyage en classe affaire, dur de retourner en classe économique, quant on fréquente des hôtesl 5 étoiles, difficile de se loger dans un formule1, quant on mange dans des restos gastronomiques, pénible de manger au petit resto du coin. Ces gens là ont la tête qui tourne et ne comprennent plus les gens du peuple, il ne faut pas longtemps pour oublier l’ordinaire. Voyez Macron avec ses remarques acerbes, lui qui sort d’une famille aisée, et qui a vécu de manière princière depuis qu’il est né, comment peut-il se mettre à la place des gens ordinaires justement. Un président comme lui n’apportera rien de bon au pays.

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    • Citoyen dit :

      Annick Danjou, s’il ne fallait qu’un seul exemple, pour illustrer la dégradation mentale qui s’attaque au malade qui squatte actuellement le château, un article peut y suffire, ici :
      -http://www.bvoltaire.fr/aznavour-aux-invalides-pas-un-peu-deplace-quand-meme/

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    • Annick Danjou dit :

      Tout à fait d’accord avec cet article. Que ne ferait donc pas notre petit roi pour récupérer un peu d’amour….? Trop c’est trop, et pourtant… et pourtant…comme il aurait dit…j’aimais beaucoup Aznavour qui a bercé ma jeunesse. Je trouve d’ailleurs idiot que sa famille qui avait refusé cet hommage, finisse par l’accepter. Comme a dit Michel Fugain je crois? étant si populaire, il méritait un cortège que toutes et tous auraient pu suivre, comme dans les obsèques ordinaires.

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  5. xc dit :

    Certains disent et répètent qu’il nous faut une VIème république, ce qui sous-entend que tous nos malheurs viennent de la constitution de 1958. Alors, les Français finissent par le croire. C’est confondre, comme vous dites, le texte de la Constitution et ce qui en est fait. Mais quelles seraient les dispositions de la nouvelle Constitution ? Si vous les connaissez, écrivez-moi, vous avez gagné!
    Si le Président est élu après les députés, les Français pourront se sentir tenus, par souci de cohérence, d’élire un candidat de la même couleur que la majorité parlementaire. Pas un arbitre au-dessus des partis.
    Il faut revenir à l’élection parlementaire par un collège, comme prévu dans le texte adopté en 1958. Ainsi élu, le Président ne se sentira plus autorisé à sortir de ses attributions. Envisager le retour au septennat. Qui pourra être renouvelé, si l’élu donne satisfaction, ce qui n’aura pas d’incidence dommageable sur notre vie politique, vu le rôle relativement modeste du Président. De toute façon, si on veut un Président qui ne s’occupe plus de tout, il faut renoncer à l’élection au suffrage universel direct, les Français risquant de ne plus se mobiliser pour un enjeu ainsi limité.

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  6. Stéphane B dit :

    Bonjour

    Vous notez que les français confondent l’esprit du général et celui d’aujourd’hui pour faire vivre la république. Je vous ferai remarquer qu’ils ont une bonne excuse.
    En effet, depuis Miterrand et plus encore aujourd’hui avec Macron, les présidents usent et abusent du fait de signer des décrets pour lesquels ils savent très bien que leur signature n’est absolument pas nécessaire. Je ne parle pas des décrets simples ou sa signature sera considérée par le CE comme surabondante mais de tous les autres, ceux que le président a fait passer via le conseil des sinistres alors que lesdits décrets pouvaient très bien s’en passer.
    Je ne vous apprendrai pas, mais peut être n’est ce pas le cas pour tous, qu’en faisant cela, il s’arroge un droit sur un domaine qui ne lui appartient pas; que dès lors ledit décret et ceux qui en découleront seront de son ressort; qu’ainsi, le régime se décale vers le présidentialisme à outrance réduisant le premier sinistre à un simple exécutant, une marionnette en chef qui est suivie par une troupe de guignols (pardon d’insulter ce malheureux pantin)

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  7. Janus dit :

    Macron se fout de rendre service à la France. Il fait joujou avec tous les outils dont il dispose et se livre à ses délires sans le moindre souci du bien commun. Il est entouré de pitres et de seconds couteaux sans réelle envergure ( le plus emblématique de ses séides est le petit paysan breton Le Drian : Comment gérer la diplomatie française avec un président de comices agricoles ? ) et tant qu’il n’y aura pas de crise majeure, il ne se passera rien, d’autant plus que l’opposition est absente, muette et ridicule…
    Quant à la réflexion constitutionnelle des français, permettez moi de rire. Les français sentent confusément que quelque chose ne va pas, mais de là à engager une réflexion sur les institutions, nous n’en sommes pas là. Plus que les institutions, c’est la médiocrité extrême du personnel politique et administratif et l’absence de sens moral qui sont les vrais problèmes : Quel fou irait se lancer dans la bataille politique avec des électeurs aussi imbéciles, ignorantes girouettes entièrement conditionnées par les médias. Quels que soient les problèmes lourds auxquels ils sont confrontés, il suffira de quelques invectives de Ruth Elkrief, Alain Duhamel ou Laurent Ruquier pour les faire rentrer dans le rang.
    CPEF

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  8. E. Marquet dit :

    Bien que ce ne soit pas ma littérature préférée, je relisais ces jours-ci la Constitution de 58.
    Aucune constitution ne sera jamais parfaite, mais celle-ci avait le mérite d’une certaine clarté sur le rôle attribué à chacun des protagonistes de l’Etat. Mais on voit bien qu’elle est bâtie pour des dirigeants d’envergure. Pas pour les molassons que nous élisons depuis tant d’années, qui ont peur de leur ombre et, tout à leur puissance, en oublient leurs responsabilités qui souvent semblent dépasser leurs capacités.
    Les temps ont aussi bien changé . L’Europe a grignoté l’autonomie des pays membres, et rend leurs dirigeants manchots.
    Par ailleurs on nous rebat les oreilles de République et de Démocratie mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a une grave tension aujourd’hui entre la République et la Démocratie.
    Nous sommes bien d’accord : pas de République sans peuple, l’état républicain dirige ce peuple, car via le système démocratique représentatif l’individu-électeur lui a délégué son propre pouvoir. Le peuple est dans son rôle quand il juge l’action de ses mandataires et fait part de son approbation ou de son désaccord, demandant de l’information et de la cohérence dans les décisions qu’on lui impose. Il faut donc un pouvoir fort ayant le sens du bien commun à la fois pour prendre les décisions nécessaires à la bonne gestion du pays et résister aux tyrannies individuelles qui, on le voit bien aujourd’hui, se multiplient.
    Depuis des années on a un pouvoir faible, et des minorités puissantes, auxquelles on cèdent par électoralisme.
    En 1945, l’ENA a été créée pour qu’il y ait une haute-administration homogène en cette période délicate de l’après-guerre. Aujourd’hui, on a pléthore d’énarques. C’est devenu du copinage de promotion. On se distribue les postes, on fait des allers retours public-privé. Où est le sens de l’Etat pour certains ?
    Aucune constitution, aussi bien ficelée soit-elle, ne pourra pallier les manquements personnels, que ce soit le sens des réalités, le sens de ce qu’est le bien commun ou le sens de la morale et de l’éthique.

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    • E Marquet, vous avez entièrement raison, mais sachez que pour 10% « d’énarques voyous », ceux que vous voyez à la télévision, il y en a 90% qui sont de braves gens motivés par leur seule conscience professionnelle, le service de l’intérêt général (j’ai la faiblesse de penser en faire partie).
      MT

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    • E. Marquet dit :

      Je vous crois volontiers. Chaque corporation a ses éléments déviants qui font du mal à l’ensemble. Ce sont de terribles contre-témoignages, car, comme vous le dites, ce sont en général ceux qui sont visibles médiatiquement. Sous Hollande, le copinage a été indécent, et que penser de Macron qui signe un décret pour permettre à une camarade de promotion d’être nommée à l’Académie de Versailles.
      Vous penserez peut-être que ce sont des polémiques inutiles, mais c’est délétère, et cela renforce le « populisme » tant décrié par les progressistes. Ces décisions nourissent le sentiment que les élites se servent au détriment du petit peuple. Irrationnel peut être, mais tellement humain ! Surtout quand en même temps le jeune Macron, donneur de leçons, dit à des vieilles gens à Colombey que le pays irait mieux si on cessait de se plaindre !
      Enfin, si je vous classais parmi les énarques sans foi ni loi, croyez bien que je ne porterais pas le même intérêt à vos analyses.
      Vous êtes né trois jours après la signature de cette constitution, était-ce un présage de votre devenir d’Enarque ? Je vous souhaite un bon anniversaire, et souhaite que vos réflexions sur la situation politique actuelle et les remèdes possibles soient entendus.

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    • Citoyen dit :

      Désolé Maxime, et sans mauvaise pensée de ma part, je crains qu’il y ait une erreur, et qu’il faille inverser les chiffres dans le rapport 90/10 …. Ce qui n’enlève rien au reste de votre propos …

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  9. Vous avez raison sur un point, mais un seul. Il faut revenir au septennat, mais renouvelable. C’est aux électeurs de décider s’il redonnent la confiance au Président sortant. Il vous faut défendre la constitution de 58 modifiée 62. Ce que je ne ressens pas dans votre texte. Très cordialement

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    • Cher M. Kerherve, ce qu’il ne faut pas défendre, en tout cas c’est le grand-guignol lamentable auquel nous assistons, mais j’essaye justement de le différencier de la Constitution de 1958/1962 dont il ne reste plus grand chose dans les faits…
      MT

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  10. Curmudgeon dit :

    Est-ce que de Gaulle se tenait tellement au-dessus de la mêlée que ça ?

    Si vous aviez vu le journal télévisé de la chaîne d’abord unique, dont le contenu était piloté directement par le ministre de l’Information (le seul fait qu’un tel ministère existe devrait faire bondir tout républicain), par exemple le cynique Peyrefitte, vous changeriez peut-être d’avis.

    Évitons d’idéaliser le passé.

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  11. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    A l’occasion de l’anniversaire de la Constitution que le président Macron va fêter solennellement sur la tombe du Général, et au moment où on s’apprête à nouveau, à présenter le 25ème projet de révision constitutionnelle, remis pour cause d’affaire Benalla, ne serait-il pas temps que « l’opinion dans son immense majorité » obtienne que cette dernière réforme soit entérinée par référendum ?
    Pour mémoire rappelons que de 1958 à 2005, ce sont pas moins de dix référendums qui ont été organisés. Le général De Gaulle en ayant organisé cinq, le président Pompidou, un, le président Mitterrand, deux, et le président Chirac, deux : celui en 2000 qui faisait passer le septennat au quinquennat, et celui, perdu, de 2005, sur la ratification du traité de la Constitution européenne, qui a donné lieu à la forfaiture du traité de Lisbonne entériné par le Congrès sous la présidence Sarkozy.
    Il se pourrait que peut-être seul un référendum, tel que prévu par notre Constitution, puisse encore remédier à « l’imposture », désamorcer cette « crise larvée profonde », et « ce dégout des citoyens » pour leurs institutions, dont vous parlez.

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  12. artofuss dit :

    Vous avez raison, mais cette malheureuse Constitution de 1958 n’a jamais été appliquée dans sa lettre, puisque De Gaulle, qui l’avait conçue pour un usage particulier dans des circonstances particulières, a été le premier à aspirer vers lui la quasi-totalité des pouvoirs compte tenu de ces fameuses circonstances et qui n’étaient pas des moindres: Algérie , OAS, putch(s) militaires, tentatives d’assassinat contre la personne du chef de l’Etat, etc…
    Par la suite, ses successeurs ont bien évidemment « pris le pli », c’était fatal.
    Difficile, donc, de revenir à une pratique…qui n’a jamais existé.
    Il faudrait donc en effet changer les mentalités, d’abord celles des politiques attirés par l’omnipotence et le strass, mais tout autant celle des citoyens qui attendent , depuis De Gaulle, un second « homme providentiel »…Mais changer les mentalités, surtout entretenues par des media idiots, nos savons bien que c’est le plus difficile.
    Votre proposition semble donc une tentative de solution pratique qui mériterait d’être soumise à l’approbation générale: pourquoi ne pas lancer un comité de soutien ??? Cela pourrait partir du Sénat, qui donne des signes d’exaspération justifiés. Je vote pour !….

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  13. Annick Danjou dit :

    Pas de rapport avec votre tribune Maxime mais sachant que de nombreux érudits fréquentent votre blog j’aurais besoin de leur aide: la citation suivante de Henri-Frédéric Amiel date du 15 juin 1872

    « L’homme a besoin d’un foyer, d’une femme à aimer, d’intimité, d’un point d’appui »
    Henri-Frédéric Amiel
    Journal intime, 15 juin 1872

    or dans les 2 tomes disponibles à la BNF sur Gallica, il n’y a pas le 15 juin 1872

    Si quelqu’un pouvait nous aider à la trouver,ce serait très utile car dans un ouvrage, on ne peut pas citer quoique ce soit sans en avoir l’origine. Merci d’avance de bien vouloir publier ma requête à moins que vous même puissiez nous donner la réponse.

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    • Annick Danjou, êtes-vous sûre de cette citation?
      MT

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    • Annick Danjou dit :

      On la trouve fréquemment sur Internet mais impossible de trouver la date indiquée (15 juin 1872) dans le journal intime de Henri-Frédéric Amiel, donc impossible de savoir si c’est la citation qui n’est pas correcte ou si c’est la date. Nous allons chercher encore mais en cas d’échec nous ne pourrons pas la citer. Merci pour votre réponse.

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    • Annick Danjou dit :

      Nous avons eu la réponse d’un internaute qui nous a donné la référence complète et la citation qui comprend quelques mots de plus que celle qui est citée généralement. Merci d’avoir pris la peine de me répondre. L’internet a du bon quelquefois. Pour commencer votre blog que nous ne connaitrions pas.

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  14. michel43 dit :

    allons Maxime ,vous ne pensez quand même pas que Macron va dissoudre l’assemblée national ,il n » est pas fou,,,, ,il ne s’appelle pas Chirac ,et même avec 2% de fidèle ,il a encore quatre ans devant lui et en plus l’assemblée a sa botte ,pour mémoire ,qui a supprimer la proportionnelle de Mitterrand pour empêcher le FN d’avoir un groupe ,,,,la droite associer a la gauche ,cela a t « il changer la donne ,bien sur que NON ,et se qui me fait sourire c’est que notre droite a fondue comme neige au soleil ,OUI je suis pour les sept ans ,non recouvrable et une limitations de l’âge ,70 ans serait bien, Moi j’attends les Européenne ,âpres on verra bien ,le retour des institutions ,je n « y croit pas ,le, cirque continue et tout les président de droite et de gauche ,on un seul but , vider nos poches,,, ,,,point barre

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