L’erreur fatale des Républicains

Ces derniers temps, j’ai été en contact avec l’un des principaux chefs de file des Républicains, un personnage que j’apprécie beaucoup, respecte et soutiens. Il me disait qu’il connaissait mes analyses sur les dangers de la personnalisation du pouvoir à outrance, mais que celle-ci était inévitable pour deux raisons: le culte du chef dans son parti et la nature du régime présidentiel. Je pense que la vieille politique est morte et que nous entrons dans un autre univers profondément différent. Depuis 30 ans environ, les Français ne cessent d’éprouver, d’année en année un dégoût grandissant envers la politique. Cet écœurement se cristallise sur des présidents de plus en plus impopulaires et rejetés par la population: VGE, FM, JC, NS, FH, EM. La chute est vertigineuse et elle s’accélère. La politique française ne cesse de s’abîmer dans un monde où le renoncement à l’action, l’impuissance à changer la vie (chômage de masse, insécurité, déclin intellectuel, etc) se traduisent, en compensation, par un culte de la personnalité médiatique, l’illusion de l’autorité du chef, dont l’effet est de dissimuler la faiblesse de l’Etat face aux enjeux du quotidien. Songer aujourd’hui à faire émerger un nouvel Hollande ou Macron de droite, pour remplacer l’actuel dans 5 ans est pire qu’une erreur, une faute, un incorrigible et stupide aveuglement. Il faut tirer les conséquences de cet hallucinant coup de balai donné en 2017 par l’électorat à la classe politique traditionnelle. Pour regagner la confiance d’un peuple, sans laquelle jamais aucune réforme crédible et authentique ne sera désormais possible, pour donner une nouvelle impulsion à la France et l’engager dans le monde moderne, il faut une transformation radicale, absolue, non pas seulement des visages, mais de notre conception même de la politique. Le présidentialisme, le culte indécent de l’image personnelle, ce naufrage permanent dans  l’abîme de la vanité au détriment du monde des réalités, de la réforme et du bien commun, deviennent viscéralement insupportables à la nation. Mais comment peut-on ne pas le voir? Les Français n’en voudront plus. La politique doit se recentrer sur le collectif, la modestie, la simplicité, l’action au service de la France. Dans le monde moderne, l’image du héros, de l’homme seul qui sauve le pays, du chef providentiel ne peut plus faire illusion sauf auprès des imbéciles. Seul un groupe déterminé de 12 ou 15 hommes et femmes, intrinsèquement unis par le sens de l’intérêt général, étrangers à la mégalomanie narcissique, ce mal du siècle, peut entraîner un pays dans la voie du redressement. Plutôt que de créer chacun son petit parti minable, il leur faut s’unir pour la France, comme une sorte de cabinet de guerre britannique, et non se chamailler comme des gamins pour satisfaire leur ego médiatique boursouflé. Mais comment le leur faire comprendre?

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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37 commentaires pour L’erreur fatale des Républicains

  1. Hurluberlu dit :

    Pour comprendre les évènements actuels et les dérives qui en découlent, il faudrait remonter au début du « film » ; Ce que nous vivons est la conséquence de désordres non maitrisés qui perdurent depuis un siècle environ. La Grande Guerre (1914-18) a bouleversé une France fragilisée sur beaucoup de plans: démographique, sociologique, culturel, économique et financier.
    Après l’Armistice du Onze Novembre 1918, les plaies étaient profondes, et demandaient 2 ou 3 générations pour être cicatrisées. Moins d’une génération plus tard, c’était encore de nouvelles blessures qui rouvraient les anciennes. Les hommes politiques depuis la Libération ont TOUS fermé les yeux, et ont fait le choix d’une fuite en avant en faisant table rase du passé. La mondialisation a accéléré le processus de rupture . . . .

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  2. Timéli dit :

    Le futur leader du parti Les Républicains doit s’imposer naturellement, et ça… c’est loin d’être gagné !

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  3. Infraniouzes dit :

    On peut peut-être incriminer le système électoral français qui fait coïncider l’élection présidentielle avec les législative. Grâce à se système Macron a un boulevard de 5 ans devant lui et au diable les sondages d’opinion qui lui décernent de mauvaises notes à longueur de temps. Pour sortir de cet imbroglio, je préconise des élections législatives à mi-mandat, 2 ans et demi après la présidentielle pour maintenir la pression sur le président et sa majorité. J’ai remarqué une chose: les hommes politiques ne sont jamais aussi bons, efficaces et honnêtes que lorsque les échéances électorales approchent. La crainte de l’électeur et donc de son vote (cf. la peur du gendarme) est le commencement de la sagesse.

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  4. Frederic_N dit :

    Bonjour Maxime
    Vous voilà donc les mains dans le cambouis, à essayer de peser sur le cours des choses. Et sans doute avez vous pu vérifier que plusieurs vous écoutent. Par les temps qui courent c’est très rare.. et entièrement à votre honneur. Bravo.
    je voudrais vous répondre deux choses
    – d’abord que tous ici saluons votre courage .. après tout, planter vos choux en faisant votre boulot vous aurait rapporté moins d’ennuis.
    – mais il y a un mais. J’ai toujours le sentiment qu’il vous manque une marche dans l’escalier .. et cela tient à ce fameux héritage gaulliste ou gaullien. Et je vais m’expliquez
    Plaidons un instant la cause des Républicains que vous fustigez – car ils ne savent même pas se défendre. S’ils avaient une pensée politique ils vous diraient que vous baignez dans l’abstraction. En effet il ne sert à rien aujourd’hui de plaider la cause de l’intérêt général, de dire il faut faire une politique dans l’intérêt de la France, même en l’agrémentant d’une équipe honnête, modeste etc..
    Parce qu’avec un tel discours il vous manquera toujours une représentation concrète de l’intérêt général. Or c’est cela qui manque aux Français : ils ont été tellement drogués au discours de la Gauche ( et hélas des gaullistes), qu’ils ont les repères totalement brouillés. Cela se voit en économie, à la domination d’idées proprement folles . Que l’on puisse s’en prendre « aux Patrons » par exemple, ou « à l’Allemagne » ( encore dans ce blog) ferait s’esclaffer de rire le moindre Anglais, ou le moindre Allemand qui passerait. Et même le moindre Chinois
    C’est pourquoi la position que vous prenez devient totalement abstraite et je comprends « les gens de chez Wauquiez » qui ne vous suivent pas. Car le problème n’est pas de plaider dans l’abstrait pour l’intérêt général, mais de travailler à donner à cette idée une représentation concrète aux yeux des français
    Et la solution pour le faire aujourd’hui ce n’est pas l’opposition frontale mais le soutien critique.
    Il n’est pas vrai que « Macron c’est que de la com » ( comment voulez vous qu’il fasse quand on n’a pas de vrai parti et qu’on ne représente pas le parti des médias) . Macron et Philippe mènent sur ces certains aspects une politique d’intérêt général : car aujourd’hui ce sont les entreprises et non pas les salariés qui sont porteuses de l’intérêt général . Cela changera peut-être mais c’est comme cela maintenant et il ne sert à rien de faire une diversion sur la finance. De même en est-il de Blanquer , c’est quand même évident. Cela ne veut pas dire que tout est mené dans ce sens ( cf Mme Chiappa, mais elle est quand même marginale), mais que nous ne sommes plus dans le monde de la gauche où l’on niait l’intérêt général au nom des intérêts de certains.
    Ce qu’il faut aux Républicains c’est se positionner de la sorte : soutenir ce qui est positif, s’opposer à ce qui est négatif . Et surtout, surtout, faire front avec Macron contre Mélenchon ..
    Peut-être que le parti n’y gagnera pas à court terme. Mais les français si : une vision justement de ce qu’est l’intérêt général

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    • FrédéricN, ce billet appelle les LR a plus de collectif, plus de fond et moins de guerres d’ego: si c’est cela que vous appelez « fustiger », vous ne connaissez pas le sens des mots; quand à votre avant-avant dernière phrase, « Et surtout… » elle va ravir les partisans de M. Mélenchon, ainsi officiellement promu par vous au rang d’unique opposant au pouvoir en place et désormais (grâce à vous) prétendant bien placé au trône suprême en 2022.
      MT

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  5. Annick dit :

    Bonjour Maxime,

    Pourquoi ne pas le dire tout de go :
    que peut faire un politique, un exécutif, quand il est sous la tutelle de Bruxelles, donc de l’Allemagne ?
    Nous n’avons plus de souveraineté, plus de liberté d’action.
    Ne restent plus que les paillettes et l’illusion.

    Amicalement,

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  6. don Quichotte dit :

    Je préfère les remarques de Vanneste (hors conclusion) :

    http://www.christianvanneste.fr/2017/09/04/la-droite-brule-t-elle/

    qui critique non le système présidentiel, mais la création de l’UMP.

    Vous essayez de nous imposer une politique dont la majorité des Français ne veut pas. C’est pour cela que cela ne marche pas, et vous aurez beau retourner le problème dans tous les sens, si vous faite l’inverse de ce que veulent les gens ils ne seront pas contents.

    Cela fait plus de 30 ans qu’il y a un déluge de propagande sur les bienfaits de l’UE, que vous préférez appeler Europe. Et pourtant, les gens y restent opposés. Ils y seraient encore beaucoup plus avec une couverture médiatique plus neutre.
    Et ils constatent que des pays plus petits que la France jouent leur jeu dans le système actuel, sans avoir besoin de s’autodétruire dans le merdier bruxellois. Vous insistez pourtant pour qu’on continue à y foncer, comment voulez-vous avoir la confiance des gens ? Je vois bien les réformes qui nous y enlisent par petites touches, en catimini, l’ouverture de la fonction publique aux ressortissants UE par exemple.

    Les gens qui viennent ici vous connaissent comme conseiller immigration de Sarkozy, et viennent à ce titre. Recommandez-vous d’arrêter le déluge migratoire ? Non, vous recommandez de le maintenir à « un niveau raisonnable ».
    Les gens regardent l’évolution de la société française, les chiffres d’arrivée, font quelques hypothèses ici trop poussées :

    https://www.causeur.fr/demographie-france-europe-immigration-population-146595
    https://www.causeur.fr/reponse-de-charles-gave-a-liberation-146692

    et ils se demandent ce que peut bien être ce « niveau raisonnable ». Mais aucun compte ne sera tenu de leurs aspirations, et les énarques continueront à nous mener dans le mur sur ce sujet aussi.

    Donc le régime présidentiel a bon dos. Ce n’est pas sa faute si cela ne marche pas, c’est parce que les milieux dirigeants imposent des réformes néfastes, en faisant le contraire de ce que souhaitent la majorité des Français.
    Ce qu’ils feraient encore plus facilement dans un système type IIIe, où la souveraineté serait encore plus sous leur contrôle avec un système de pouvoir anonyme et à plusieurs niveaux…

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    • Colibri dit :

      Du lien numéro un j’ai retenu: « Être de droite ne consiste pas à n’être pas à gauche, mais proche du centre et farouchement opposé à l’extrême droite. Cela consiste à être conservateur, attaché aux valeurs héritées, à l’identité culturelle du pays, à l’indépendance nationale, à la famille traditionnelle, et à être libéral dans la mesure où la responsabilité personnelle et la liberté de l’exercer sont le fondement d’une économie prospère et d’un pays puissant. Être de droite, c’est, bien sûr, être patriote, sans repousser la solidarité et le partage de politiques communes avec les nations qui appartiennent à notre civilisation. La liberté économique est un élément nécessaire de cet ensemble, un moyen indispensable, mais qui doit demeurer au service du bien commun de la nation. C’est sur cette ligne que la droite doit se reconstruire et si cela chasse les passagers clandestins, la traversée n’en sera que plus heureuse. »

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    • Colibri dit :

      Lien 2: Et si les musulmans d’Europe dans les quarante ans à venir se démusulmanisaient?

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    • Don Quichotte, le système « présidentialiste », qui est une dérive absolue par rapport à l’esprit de la Ve République, contrairement à ce que pensent nombre d’idiots, est aujourd’hui le fléau de la France.
      MT

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  7. Delangle monique dit :

    tout à fait d’accord avec vous du reste je n’arrête pas de leur dire que je reprendrai ma carte que je militrai à nouveau lorsqu’ils seront unis tous sous une bannière «pour la France»

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  8. Niccolo dit :

    A la lecture de ce post sensé et lucide, je me pose quelques questions simples :
    – êtes-vous seul parmi Les Républicains à dresser ce constat et les conséquences qu’il faut en tirer, de toute urgence ?
    – avez-vous identifié chez LR des personnes offrant ce profil si rare, qui mêle intelligence, modestie et souci du bien commun ? (Aucune ironie dans cette phrase)
    – est-il réaliste de penser que les champions de la vieille politique sont prêts à se retirer de la scène (en restant éventuellement force de réflexion et de proposition) ?
    – comment faudrait-il leur dire ? Un livre, renverser la table, claquer la porte ?
    Si aucun espoir n’est permis devant ce parti LR bien décati, cela confirme que les Macron-compatibles sont des gens qui ont fait un choix respectable. Ils se sont mis au travail dans l’intérêt du pays, sans perdre davantage de temps dans du bla-bla et des postures de chefs à plumes.

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    • Niccolo,
      1) oui, hélas, j’en ai très peur, 2) non, malheureusement, pas encore, mais je cherche, 3) oui, je pense que les vieux ont pris une claque et ne reviendront pas, 4) j’y réfléchis, un livre, non, ils ne le liront pas (ils préfèrent faire semblant d’écrire que lire), il faudrait créer une radio ou une chaîne de TV pour leur mettre la pression mais c’est compliqué!
      vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis d’accord avec vous!
      MT

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  9. Tendons net tement l’oreille a ce discours

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  10. Kadoc Le Vannetais, prophète amateur dit :

    Décidément, vous avez le don de me laissez perplexe.

    Vous identifiez parfaitement la source du problème :  » l’illusion de l’autorité du chef, dont l’effet est de dissimuler la faiblesse de l’Etat face aux enjeux du quotidien.  »

    Et puis … plus rien.

    Je suis désolé mais, après avoir posé le problème, vous n’en tirez pas les conséquences. Et non, ce n’est pas d’appeler à un changement de mentalité des politiques, à ce qu’ils se transforment pas on-ne-sait-quel prodige en hommes d’état, qui fera la moindre différence.

    Effectivement, les politiques SONT impuissants. De là, tout découle.

    Ça fait une quarantaine d’années que ça dure. Le tournant a eu lieu dans les années 70, les années Nixon, les crises pétrolières, la ralentissement des gains de productivité, les débuts de la mondialisation, l’émergence de la financiarisation, etc.

    De cette impuissance, tout en découle jusqu’à, en particulier, la médiocrité sans fond du personnel politique existant. Car c’est bien dans ce sens là que va la relation de cause à effet. C’est l’impuissance et la futilité du politique qui engendre les maux que vous décriez, pas l’inverse. Quiconque possède du talent n’a aucune envie de s’investir durablement dans une vocation aussi futile et vaine que la politique. Du coup, il ne reste rapidement que les mauvais, qui n’ont nul part ailleurs où aller et n’ont pas d’autres voies de promotion personnelle, et les cas pathologiques qui trouvent quelque satisfaction perverse à ces futilités. Et sans doute quelques braves âmes qui veulent vraiment continuer à y croire envers et contre toute évidence et à hanter les coursives du pouvoir, des âmes en peine véritablement.

    En fait, il n’y a que trois questions qui vaillent:
    – Pourquoi cette impuissance du politique ?
    – Comment y remédier ?
    – Dans quelles conditions confier aux politiques un pouvoir substantiel retrouvé.

    La dernière question est importante, celle du contrôle et de la sanction des gouvernants. Si elle doit retrouver sa force et avoir des conséquences sérieuses sur le pays, la politique doit devenir un exercice dangereux, à haut risque personnel pour ceux qui la pratiquent. Sinon, personne ne voudra mettre en œuvre les solutions éventuelles de la seconde question. Vous imagineriez de confier à un Hollande ou un Macron le pouvoir et la puissance d’action dont disposait De Gaulle en son temps ? Ou encore pire, à un Mélenchon…

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    • Kadoc, pourtant, j’ai l’impression d’être très concret sur ce que j’espère pour la politique française!
      MT

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    • Kadoc Le Vannetais, prophète amateur dit :

      @maximetandonnet

      Ah, non, je ne vous trouve pas concret du tout, pour le coup.

      Souhaiter l’union, le collectif, la modestie, la simplicité, l’action au service de la France, c’est très bien. Mais ce n’est et ça ne reste que ça : un souhait. Souhaiter un résultat, ça tient du registre de l’incantation ou, pire, du « dire, c’est faire ». Pour être dans le concret, il faut expliquer comment on va obtenir le résultat souhaité. Et là, je ne vois rien de bien convaincant.

      Et sur le sujet restreint de Les Républicains, il va falloir expliquer en particulier comment va se régler la mayonnaise entre centristes et droitistes et le problème de l’incohérence idéologique totale du parti depuis sa création qui l’a transformé en médiocre syndicat d’élus. Un syndicat d’élus où, forcément, chacun tire de son côté en élaborant au jour le jour et en fonction de la direction du vent ses propres petites positions sur tout et n’importe quoi (et surtout n’importe quoi).

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  11. Midred dit :

    « Mais comment le leur faire comprendre ? »
    Monsieur Tandonnet,
    Dans une démocratie digne de ce nom, n’est-ce pas à l’électeur de faire comprendre ce qu’il attend de son élu ? Et n’a-t-il pas le pouvoir de révoquer sans pitié celui qui ne veut pas comprendre ?
    Il suffit de considérer la tête que font quelques uns des nombreux élus ayant perdu leur poste, à qui il arrive d’être interrogés à la télévision. Ceux-là, on comprend qu’ils commencent à comprendre !

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    • Mildred, c’est sûr, vous avez raison, mais l’électorat est versatile et déboussolé, j’ai du mal a lui pardonner les 51% d’abstentions aux législatives, tous ces gens qui n’y ont pas cru ou sont parti à la pêche à la crevette alors que la France avait besoin d’eux.

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  12. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Ma réaction sera brève aujourd’hui. Si vous, qui faites partie de cette élite (sous mon clavier ce vocable n’a aucune acception négative), instruite, éduquée, brillante, talentueuse, emprunte d’excellence, influente, supérieure intellectuellement, intégrée dans les cercles de décision, n’arrivez pas à faire comprendre à ceux que vous qualifiez à tort me semble-t-il « d’intelligent » qu’ils sont sur la mauvaise route, comment voulez-vous que nous autres pauvres sans-dents, fainéants, illettrés, incultes etc. puissions avoir le moindre pouvoir de changer les choses autrement que par notre bulletin de vote pour celles et ceux qui l’utilisent encore ?
    Tant que cette pseudo « élite » politique continuera de se considérer comme la noblesse d’autrefois, seule détentrice de privilèges et de prérogatives politiques, sociales, fiscales, judiciaires, tant que la tête de cette pseudo « élite » politique elle aussi marquée par une échelle pyramidale avec à son sommet l’aristocratie des élites : » le gouvernement des meilleurs » selon la conception d’Aristote ne se remettra pas fondamentalement en cause, tant qu’elle ignorera le phénomène de « dégagisme » enclenché depuis la fin 2016, rien ne pourra changer parmi ce petit cercle.
    Il faudra sans doute attendre que la bourrasque populaire finisse de balayer ces « paralysés de la réflexion ».

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    • Colibri dit :

      … »bourrasque populaire » et peut-être aussi le poids d’événements extérieurs?

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    • Tracy LA ROSIÈRE dit :

      Excellent !
      Mais la « bourrasque populaire » n’aura pas lieu (et on peut le déplorer) tout le temps que nous pouvons acheter la paix sociale… à crédit. 54% d’abstentionnistes? Nous verrons pire et ça continuera.

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    • G Bayon, je suis bien d’accord, mais le peuple n’est jamais là quand on a besoin de lui, par exemple aux dernières législatives…
      MT

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  13. Henriane JEGO dit :

    Bonjour,
    Comment leur faire comprendre ? Et si ils ne voulaient pas comprendre, inconscients qu ils sont, déconnectés de la vraie vie ?
    Comment leur faire comprendre ?
    Finalement, ne serait-il pas plus efficace de se tourner vers de nouveaux partis si les anciens ne savent pas se modifier ?

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    • IRIS dit :

      A consulter pour ceux qui veulent s’informer. Quelques réponses aux questions que tous se posent à propos des intentions de Laurent Wauquiez
      http://www.lechorepublicain.fr/dreux/politique/2017/09/15/laurent-wauquiez-mettez-de-cote-vos-ambitions-personnelles-pour-jouer-collectif_12552287.html
      A tous ceux qui veulent monter leur petite boutique, je leur demande d’avoir le respect du collectif. L’heure n’est pas aux petites ambitions personnelles. Il y a un besoin de gens qui s’impliquent. Qu’ils mettent leur énergie à reconstruire à l’intérieur plutôt que de critiquer de l’extérieur. Il faut avoir cette envie, ce courage qui m’anime pour reconstruire la droite. Il ne faut pas avoir peur.
      Quelle est cette droite dont vous parlez ? On s’est beaucoup excusé d’être à droite. Il est temps d’affirmer que nous sommes contre les augmentations d’impôts, pour le social par le travail plutôt que pour l’assistanat, pour le respect de la société et de la loi, contre le communautarisme et le multiculturalisme. La droite doit être fière de ses valeurs. Elle doit être populaire et défendre ces classes du milieu auxquelles on prend tout et auxquelles on ne donne rien.

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    • Henriane Jego, oui, mais quel nouveau parti, il n’y en a pas vraiment…
      MT

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