La révolution silencieuse (le Figaro)

xvmf961c4b2-e307-11e6-a30c-7e0318ea1240Ci-dessous, voici une tribune sur « la révolution silencieuse », publiée dans le Figaro d’aujourd’hui.

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Cette révolution silencieuse qu’ignore la « France d’en haut »

Depuis janvier 2009 paraît chaque année une enquête du CEVIPOF, réalisée sur plus de 2000 personnes, intitulée « baromètre de la confiance ». La vague 8 de cette étude a été réalisée entre les deux primaires de la gauche et du centre, du 16 au 30 décembre 2016, à la veille d’une année électorale décisive.

Ce document sonde l’esprit de la France. En cette période cruciale, les responsables publics devraient s’y pencher avec la plus grande attention. Il souligne l’aggravation, d’année en année, de l’abîme qui sépare le microcosme politico-médiatique de la majorité silencieuse. L’enquête du CEVIPOF traduit une révolution silencieuse. Le décrochage de l’opinion à l’égard de « la politique spectacle » s’accélère. Les primaires, supposées marquer un progrès de la démocratie, n’ont fait qu’aggraver la fracture. La posture « anti système », dernière mode idéologique, dont tentent de s’emparer tous les candidats, n’y change rien, jugée factice. Que nous dit cette enquête?

Les formations politiques, de l’extrême gauche à l’extrême droite, ont perdu toute crédibilité aux yeux de la majorité silencieuse. 83% des Français font confiance aux hôpitaux,  82% à l’armée, 81% aux PME, mais 11% seulement aux partis, bons derniers du classement… Les médias ne sont guère mieux lotis: 24% leur font confiance. Les Français leur reprochent de s’ériger en donneurs de leçons plutôt que de leur fournir une information honnête.

Les Français n’acceptent plus de se voir imposer « d’en haut » des vérités et des politiques pour lesquelles ils ont le sentiment de ne pas avoir eu leur mot à dire. Pour 89% d’entre eux, les responsables politiques nationaux « ne tiennent aucun compte de ce que pensent les gens comme eux ». La politique nationale, médiatique, inspire à 40% de la méfiance, 28% du dégoût, 10% de l’ennui, 3% de la peur, soit 81% de perception négative… Les gesticulations narcissiques de la scène nationale leur deviennent insupportables: 77% jugent que les politiques devraient moins polémiquer et « prendre des mesures » dans l’intérêt général. Les querelles politiciennes et le sectarisme idéologique sont rejetés: 75% estiment que le notions de droite et de gauche « ne veulent plus dire grand chose », et 79% que « les camps opposés devraient s’entendre dans l’intérêt du pays ». Leur première attente des politiques est « l’honnêteté ».

Ils rejettent l’institution élyséenne sous sa forme actuelle (par delà son titulaire), l’illusion de « l’hyper-présidence », d’un chef de l’Etat ultra-médiatisé et présenté comme incarnant à lui seul le pouvoir politique: 65% ne font pas confiance à la « présidence de la République »! De fait, aucun des candidats aux présidentielles, considérés comme les favoris pour la qualification au second tour, ne suscite leur adhésion: 63% ne font pas confiance en M. Macron, 65% en M. Fillon et 70% en Mme Le Pen… Cette enquête pourfend la fascination et l’obsession des responsables politiques et des médias pour la personnalisation du pouvoir et la quête du sauveur supposé sortir du scrutin de mai 2017. Les Français, dans leur ensemble, n’y croient plus.

Ils en appellent à un bouleversement de la politique. 91% se disent « attachés à la démocratie » mais 70% pensent qu’elle « fonctionne mal ». Ils veulent être écoutés et entendus. 79% pensent que les grandes décisions engageant l’avenir doivent « faire l’objet d’un débat approfondi » et 62% veulent que « les citoyens participent davantage à la décision ». 75% sont fiers d’être Français. Ils veulent un renforcement de l’autorité de l’Etat, une Nation protectrice, plus de discipline à l’école, la maîtrise des frontières et des flux migratoires, une protection accrue face à la délinquance et au terrorisme. La démocratie de proximité est plébiscitée: 64% font confiance à leur maire.

Cette crise de la démocratie devrait appeler un changement radical des mentalités de la classe dirigeante: une approche plus discrète, modeste et collective du pouvoir, à l’écoute des Français, tournée vers l’action plutôt que la communication et vers le seul intérêt général; un chef de l’Etat au dessus de la mêlée, qui préside et fixe le cap plutôt que de gesticuler; un Premier ministre et des ministres qui gouvernent pour le bien public plutôt que de soigner leur destin personnel; un Parlement fidèle représentant de la Nation, puissant et respecté, qui contrôle et sanctionne l’exécutif en cas d’échec; le recours au référendum pour les décisions essentielles (73%).

Mais pendant ce temps, la France dite « d’en haut », enfermée dans sa bulle, n’entend rien du message populaire. De l’extrême gauche à l’extrême droite, la grande comédie hystérique bat son plein en ce début d’une campagne présidentielle réduite au culte forcené de l’ego, à la démagogie frénétique, au mépris des gens, face à une France abasourdie par le spectacle et qui se sent de plus en plus abandonnée…

 

Maxime TANDONNET

 

 

 

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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19 commentaires pour La révolution silencieuse (le Figaro)

  1. Curmudgeon dit :

    Maxime Tandonnet :

    Vous appelez « haine » et « fiel »… (1) le désaccord et (2) la diffusion de données instructives, qui (3) ne sont nullement répétitives.

    Vous êtes, à mon très grand étonnement (et à ma grande déception), incapable de supporter les divergences sur certains sujets. Je l’ai vu à propos de commentaires que j’avais fait sur Napoléon et sur Nietzsche, qui, pourtant, Dieu sait, ne sont pas dans l’actualité brûlante.

    Comme créateur de ce blog, vous en êtes le maître, et donc vous pouvez librement détruire des commentaires, comme vous venez de le faire. Mais autorisez-moi une suggestion : dans ce cas, il serait plus judicieux de n’autoriser aucun commentaire. Cela vous éviterait de susciter dans l’esprit de gens comme moi l’idée pénible que vous avez été coloré par l’esprit de parti.

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  2. colibri dit :

    J’ai parfaitement conscience de ne pas vivre dans un monde de bisounours où tout le monde il est beau et gentil. Pour autant une société où nous sommes en permanence dans la détestation des uns à l’égard des autres ne me semble pas être une bonne chose. Nous aurions je pense tout à gagner à nous affronter dans le respect les uns des autres. Je dis ça mais bon je peux m’énerver moi aussi contre Pierre Paul ou Jacques… 🙂

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  3. Curmudgeon dit :

    Je ne me lasse pas de répéter que, selon les observations de Philippe Pascot non démenties par les intéressés, 30 % des parlementaires ont été condamnés par un tribunal ou ont eu maille à partir avec le fisc. Pascot n’a jamais eu de procès. Ces données sont factuelles.

    Les Français ignorent cette donnée accablante.

    La France n’est pas une république bananière, notamment parce que la fonction publique n’est pas très corrompue (mais elle l’est plus qu’on ne le dit). Mais la France n’a pas un « personnel politique » convenable pour un pays d’Etat de droit.

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    • Curmudgeon, c’est bon, vous vous êtes déjà exprimé pour déverser votre fiel contre Fillon, je n’ai pas à faire passer les 5 ou 6 commentaires supplémentaires que vous m’avez envoyés où vous répétez exactement les mêmes choses, vous n’avez qu’à créer votre propre blog plutôt que d’envahir ainsi le mien. Quant à vous, François Carmignola, vous faisiez exactement la même chose au sujet de Nicolas Sarkozy. J’en ai assez. Ceci est un blog d’échange d’idées, pas un déversoir de haine.
      MT

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  4. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Aucun des candidats actuels à l’élection présidentielle ne semble satisfaire une majorité de Français. Pourtant, nous ne pouvons que constater que seuls les plus originaux, les moins « vieux » en politique attirent la lumière. Certains Français déçus des politiciens professionnels depuis des décennies viennent voir et écoutent E. Macron leur vendre ses salades, d’autres, bobos rêveurs aiment bien écouter les chimères de B.Hamon. Tous ces électeurs-là ont envie de fuir la réalité, les mensonges permanents, les impôts, les difficultés actuelles et à venir, ils veulent du rêve, du changement, du nouveau, de l’utopie et j’ai bien peur que ce soit cette frange là des électeurs qui en avril et mai prochain fasse la différence. Il reste en face de ces songe-creux un certain nombre de Français qui rejettent toutes celles et tous ceux qui ont été au pouvoir et qui n’ont pas accompli grand-chose, qui les ont laissé au bord de la route, qui les prive de services publics, de médecin etc. Ceux-là voteront pour l’illusion des promesses de l’héritière MLP. Et puis d’autres Français sont prêts à croire aux sirènes de Maximilien Mélenchon qui leur promet des lendemains qui chantent avec des arguments aberrants assez proches de ceux de B. Hamon (Fi de la dette et des engagements budgétaires).
    Bien malin celui qui peut prédire aujourd’hui comment se répartiront les votes d’avril et de mai prochain mais, à mon avis, une chose est sûre : nous somme de nouveau partis pour 5 ans d’énorme pagaïe !

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    • peine perdue dit :

      Si vous voulez services publics voire médecins, ce n’est pas Fillon qu’il faut soutenir. Telle est la raison pour laquelle la droite est divisée en deux, et risque de perdre une élection qu’elle ne pouvait a priori pas perdre.

      Mais vous ne semblez pas lister parmi les responsables de la « pagaïe » les désinformateurs, excités anti-Etat et autres capitalistes souhaitant prélever leur dîme sur les entreprises et services publics privatisés (comme cela s’est notoirement passé pour l’électricité et les autoroutes, et comme cela peut se passer pour d’autres services, l’enseignement par exemple, ou les assurances sociales).

      Les gens qui votent FN ne sont donc pas seuls dans leur tort.

      En fait, vu que ce sont vos candidats qui sont au pouvoir pour la droite depuis, disons, le tournant des années 1990 et de la fin de l’URSS, ils sont probablement beaucoup moins dans leur tort…que vous.

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    • ultimateway dit :

      Le problème est qu’il devient de plus en plus difficile de choisir par qui on va être escroqué.

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  5. Fredi M. dit :

    Les formations politiques, de l’extrême gauche à l’extrême droite
    Il vous faudrait quand même un jour renoncer à cette formule voiture balai qui exprime tout sauf la volonté de débattre démocratiquement.

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  6. cyril dit :

    bjr à tous
    merci Maxime pour la référence à cette étude cevipof. la méfiance envers les partis politiques date de longtemps, je me souviens du Non au référendum de 2005 du traité européen… puis dès 2008 N.Sarkozy le fait adopter par le parlement : où est le respect du vote du peuple français ?
    et cela n’est qu’un exemple .
    cyril

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  7. Frederic_N dit :

    Je suis quand même un peu sceptique sur ces chiffres et sur ce qu’ils signifient.
    Les français à 79 % disent qu’ils veulent être entendus, ce qui veut dire qu’ils ne le sont pas. Et vous semblez abonder dans leur sens
    Certes, certes. On va pas défendre les « zélites » , sauf à se faire zemmouriser.
    Mais je prends trois exemples :
    1. les 35 h. Que je sache l’intérêt national commanderait de les supprimer. Il y a même eu des présidents de la République qui souhaitaient le faire. Mais que je sache les français sont majoritairement opposés à leur suppression . N’ont-ils pas été entendus ?
    2. 2ème exemple : le service national. Là encore , les politiques – et la raison – sont pour qu’on le réhabilite. Mais que je sache, les français concernés sont contre . Et que je sache encore on a encore écouté les français.
    3ème exemple : l’école. Là encore les politiques sont pour rétablir ( un peu) d’autorité à l’école. Mais commencez à le faire et vous verrez des milliers de parents hurlant qu’on a « harcelé » leur progéniture .. Et ce seront les mêmes, Maxime, qui vous diront que vous avez bien raison de critiquer les politiques
    C’est un peu trop facile ce genre de raisonnements sur les « zélites » . Ils cachent une nation qui rechigne encore à prendre son destin en main. Et si la classe politique s’.est discréditée c’est aussi parce qu’elle écoutait trop les français justement .
    Vous ne trouvez pas ? .

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    • FrédéricN, 69% pour l’abolition des 35H, selon le dernier sondage Figaro odexa. Sur les impôts, l’héritage, la sécurité, la délinquance, l’immigration, l’école, l’entreprise, etc. en effet les Français ont globalement le sentiment que leur point de vue n’est pas assez pris en compte; les rouspétances individuelles (parents d’élèves) , c’est autre chose…
      MT

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    • ultimateway dit :

      Désolé cette histoire de 35h est de la poudre aux yeux. Dans la majorité des entreprises privées le gens sont censés faire 35h mais la réalité est toute autre. Certes ils sont payes 35h… Si vous avez déjà bossé avec des allemands et des anglais, vous savez que leur temps de travail réel est très inférieur à celui que vous trouvez dans une PME Francaise et que pour avoir quelqu’un en fin d’après midi il faut se lever tôt… Quant à la fonction publique le problème ne vient pas de la durée du travail mais du travail effectif réalisé pendant leurs heures de présence.
      Sur l’école je vous rejoins mais pour avoir fréquenté des politiques dans mon travail je peux vous assurer qu’ils vivent sur une autre planète. Ils n’ont pas besoin des Français pour se discréditer, ils sont simplement isolés dans la bulle de leur égo.

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  8. alexrebelde dit :

    Même si l’histoire elle n’est pas un long fleuve tranquille, en finalité elle revient toujours dans la même direction ; celles des plus puissants.
    Aujourd’hui on fait encore croire au peuple qu’il a encore quelque(s) levier(s) et certains politiciens peuvent le penser également. Mais ce n’est déjà quasiment plus le cas.
    L’avenir est déjà écrit ; ceux qui ont le pouvoir et qui dirigent réellement n’auront même plus besoin des politiciens pour faire croire quoi que ce soit à la population car celle-ci ne sera, dans le meilleur des cas, qu’une masse de consommateurs.

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  9. Bernderoan dit :

    Mon cher Maxime, j’avais déjà lu les éléments de ce sondage dont je suis convaincu que certains s’appliquent à ce qu’il reste le plus discret possible. Merci de ce billet fort utile. Il est très compréhensible que ce sondage dérange. Plus nombreuses sont les personnes qui découvrent que nombre d’autres pensent comme elles, plus elles sont confortées dans leur conviction. C’est ainsi que la parole se libère, avec tous les risques à terme que cela comporte pour l’éligarchie. (J’aime bien ce néologisme de l’économiste et politologue suisse Gabriel Galice. Pour information, la visite des sites suisses nous apprend pas mal de choses…)
    Pour poursuivre votre remarque qui redoute l’arrivée du mal, je crois que son imminence est malheureusement nécessaire pour que le peuple réagisse. J’imagine bien l’élection de MLP, mais pas encore cette fois, qui serait incapable d’avoir une majorité à l’Assemblée. Joyeux bazar qui ferait peur et peut-être prendre conscience à notre pseudo-élite de l’urgence à voir le peuple et leur niche différemment.
    Courage, on progresse !

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    • Curmudgeon dit :

      Vous avez bien raison : il est avisé de lire des sites suisses. Les Suisses ont de la sympathie pour la France, mais ils en voient les ombres avec acuité.

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  10. peine perdue dit :

    1) C’est le rôle des élus nationaux et des partis de proposer des solutions, donc par définition il y a asymétrie avec ceux qui n’ont pas le temps ni pour rôle de conduire cette réflexion au quotidien. Si les sondages montrent un désaveu, c’est simplement parce que depuis 40 ans les évolutions proposées par les partis sont clairement contraires à l’intérêt du pays.
    Donc c’est parce qu’il font mal leur travail, pas parce que leur travail devrait changer de nature.

    Et les réformes que vous semblez suggérer (décentralisation, privatisations, retour de la fonction présidentielle au mode potiche et inauguration de chrysanthèmes) vont plutôt dans le sens de ce que font le PS et l’UMP depuis 40 ans, et semblent plutôt compromettre la possibilité d’une discussion politique claire et rationnelle, voire dans le cas des privatisations l’indépendance nationale.

    2) Par ailleurs, le rôle du politique, c’est notamment de réduire les lignes de désaccord pour que le pays reste gouvernable dans la clarté. Mais le jeu de la politique, c’est de les augmenter pour se créer des clientèles.
    Or il y a justement trop de lignes de désaccord artificielles, suite à désinformation notamment, à l’heure actuelle ; et c’est aussi pour cela que c’est le foutoir. Dans les années 1980, il y avait 4 grandes sensibilités (plus un tout petit FN), et aujourd’hui nettement plus.

    Le courant politique attaché à la souveraineté, opposé à l’immigration et (au moins dans le discours) non vendu aux chacals néolibéraux n’existe plus, il est réparti entre différents partis et vote notamment, pour certains, pour le FN, dont les autres partis utilisent les aspects critiquables pour empêcher le débat sur ces thématiques.
    Pourtant, c’est manifestement ce que veulent les Français. Mais ce n’est pas Fillon qui le leur donnera, car c’est avant tout un cynique néolibéral.
    Il ne faut pas chercher beaucoup plus loin la raison de ces sondages, ou la réponse à y apporter.

    3) Quant à la Grande-Bretagne, ils parlent aussi de dysfonctionnements, avec sans doute une remarque utile sur les politiciens professionnels qui nous semble étonnante dans un journal de gauche :

    https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/jan/25/democracy-broken-distrusted-trump-brexit-political-system
    « I don’t blame people for voting for Trump, or for Brexit: these are responses to a twisted, distrusted system. Elections captured by money, lobbyists and the media; policy convergence among the major parties, crushing real choice; the hollowing out of parliaments and other political institutions and the transfer of their powers to unaccountable bodies: these are a perfect formula for disenfranchisement and disillusion. The global rise of demagogues and outright liars suggests that a system nominally built on consent and participation is imploding.
    (…)
    There are plenty of proposals to replace representative democracy with either sortition (randomly selecting delegates) or direct democracy (referendums and citizens’ initiatives). Such systems might have worked well in small city states with a limited franchise (sortition was used in ancient Athens and medieval Venice and Florence). But in populations as large and complex as ours, these proposals are a formula for disaster. It’s hard to see how we can escape the need for professional, full-time politicians. (Perhaps, in a fair and accountable system, we could learn to love them.) »

    et l’Allemagne est aussi celle de Merkel, avec ses décisions impulsives sur le nucléaire civil, sur la gestion économique imposée aux pays suffisamment inconscients pour être entrés dans l’euro, ou sur l’immigration depuis la Syrie. Ce n’est donc pas non plus une direction « modeste et efficace », et elle a bien de la chance d’avoir affaire à des Allemands.

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  11. Midred dit :

    « Les Français n’acceptent plus de se voir imposer… »
    « Ils rejettent l’institution élyséenne… »
    « Ils en appellent à un bouleversement de la politique… »
    Il semblerait qu’il flotte un parfum de sauve-qui-peut sur cet article !
    Pourtant il suffirait que nos « élites » s’interrogent pourquoi, une fois de plus, la France occupe le 23ème rang de la perception de la corruption, publiée par l’ONG Transparency International, derrière tous les pays de l’Europe du Nord, et même derrière la Suisse, l’Allemagne, le Luxembourg et le Royaume Uni, pour comprendre ce quel le peuple français leur reproche.

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    • Georges dit :

      Mildred ,Ils sont conscients du rejet de la population par rapport à leurs actes et là réside toute la malhonnêteté.Il y aurait un printemps européen en gestation que cela ne m’étonnerait point.

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