Gouverner la France est-il encore possible?

imagesLa vie politique française ressemble de plus en plus à une grande comédie grotesque: psychodrames stériles à l’image de ce projet invraisemblable de déchéance de nationalité, ministres qui publient des bouquins au lieu de travailler, succession de crises d’hystérie, coups de menton imbéciles, batailles de posture, obsession narcissique des uns et des autres, culte de la personnalité… La fuite de la classe politique le plus loin possible du monde réel, de la vie quotidienne des Français,  connaît une phase d’accélération brutale. Le climat actuel de rejet de la politique n’a rien de surprenant dans ce contexte. Selon l’étude du CEVIPOF sur la confiance des Français (janvier 2016, vague 7), 82% ont une vision négative de la politique. 39% éprouvent de la méfiance à son égard et 33% du dégoût. Il est injuste de qualifier avec mépris cette attitude de « populiste ». Elle n’est que le résultat du spectacle délétère que donne la classe politique dans son ensemble, en incluant les extrêmes aussi misérables, voire pires que les autres. Alors que faire? Une éventuelle alternance en 2017 peut-elle être le grand électrochoc? Au-delà de toute réforme, en priorité, c’est un changement radical d’état d’esprit qui est indispensable. La politique ne doit plus être le culte du nombril d’une poignée de mégalomanes totalement coupés des réalités. Elle doit être exclusivement au service de la France, du bien commun, de l’intérêt général. Les personnes, les noms, les visages,  doivent s’effacer derrière l’action, l’objectif de résultats concrets et de transformation de la société, dans la lutte contre le chômage, la cohésion nationale, la sécurité, le rayonnement international.  Plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont eu raison de s’engager solennellement à ne pas se représenter en 2022. C’est un premier pas, infime certes, mais quand même encourageant, vers un retour à la raison: cinq ans pour travailler, et puis on passe à autre chose. Personnellement, j’en tiendrai le plus grand compte dans l’isoloir.  La France de Ceaucescu, de Kim Jong-Il ou d’Alcazar, c’est fini, les Français n’en voudront plus jamais. Une nouvelle ère doit s’ouvrir. Ce n’est plus une question de droite ou de gauche. Ils attendent des futurs gouvernants, président, Premier ministre et ministres qu’ils se mettent humblement, modestement, discrètement au boulot et n’existent que dans la volonté de servir et l’obsession d’atteindre des objectifs. Ce n’est pas la France qui doit être au service de la classe dirigeante telle une grosse bulle parasitique. C’est la classe dirigeante qui doit se mettre au service de la France. Et cela s’appelle gouverner.

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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33 commentaires pour Gouverner la France est-il encore possible?

  1. Robert Marchenoir dit :

    @ Maxime Tandonnet

    En effet, la reine est le chef de l’Etat britannique, et ce n’est pas sans importance. On constate à la fois qu’elle est très largement aimée et respectée, par les citoyens de tous les bords politiques, et qu’elle n’intervient jamais ostensiblement dans la conduite de l’Etat.

    En revanche, peu de gens savent qu’elle intervient en réalité beaucoup, mais de façon non opérationnelle, par ses conseils, par les avis qu’elle donne lors des entretiens hebdomadaires qu’elle a avec le premier ministre, et qui ne sont pas des occasions protocolaires centrées autour des petits fours.

    Le contenu de ces entretiens est secret et le reste. A ma connaissance, personne n’a jamais violé la confidentialité de ces entrevues, qui permettent à la reine d’user de son influence et de son autorité sans avoir la possibilité constitutionnelle de l’imposer.

    Il faut ajouter que cet équilibre des pouvoirs est très largement dû à la personnalité de la reine Elizabeth et à la longévité exceptionnelle de son règne, et qu’il ne sera probablement plus jamais le même après sa disparition.

    C’est la même chose en France, où le général de Gaulle était une exception, dûe à sa personnalité et à l’histoire. Il est vain de vouloir faire du gaullisme sans de Gaulle. D’ailleurs, les Français qui entretiennent sa nostalgie se réfèrent à une réalité largement fantasmée. La situation sous de Gaulle était loin d’être aussi paradisiaque que certains le prétendent aujourd’hui. L’unanimisme apparent qui l’entoure de nos jours ne régnait nullement à son époque. De Gaulle a été l’un des dirigeants français qui a essuyé le plus de tentatives d’assassinat.

    Et beaucoup de gens l’admirent aujourd’hui pour des raisons fallacieuses. A droite comme à gauche, de Gaulle est synonyme, aujourd’hui « d’Etat fort et stratège ». Or, objectivement, de Gaulle était à la tête d’un Etat « ultra-libéral ». A son époque, la dépense publique était de l’ordre de 35 % du PIB, soit le chiffre suisse actuel. Aujourd’hui, nous en sommes à 57 %.

    De Gaulle est l’homme qui a pris Pompidou pour premier ministre, et Pompidou, c’est l’homme qui disait : « Arrêtez d’emmerder les Français » (sous-entendu : avec des lois, des règlements et des ingérences dans leur vie). Que dirait-il aujourd’hui…

    De Gaulle était un modernisateur, un fervent adepte du développement économique et de la productivité. Le plus proche de lui, aujourd’hui, serait Emmanuel Macron — et encore : Macron est extrêmement timide par rapport à de Gaulle.

    Et pour mettre les points sur les i, de Gaulle n’était pas un adepte de la modernisation économique par l’entreprise d’Etat, contrairement à tout ce que les néo et crypto-communistes d’aujourd’hui veulent nous faire croire. De Gaulle était un adepte de l’augmentation de la productivité grâce à l’entreprise privée. Evidemment. Parce qu’il n’y a pas d’autre voie pour la prospérité.

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  2. Robert Marchenoir dit :

    « Etat fort et stratège ». Synonyme : socialisme.

    « Pratiquement, la doctrine qui place la force motrice de la Société non dans la généralité des hommes et dans leur organisation propre, mais dans les législateurs et les gouvernements, a des conséquences plus déplorables encore. Elle tend à faire peser sur le gouvernement une responsabilité écrasante qui ne lui revient pas. »

    « S’il y a des souffrances, c’est la faute du gouvernement ; s’il y a des pauvres, c’est la faute du touvernement. N’est-il pas le moteur universel ? Si ce moteur n’est pas bon, il faut le briser et en choisir un autre. »

    « Comment l’humanité songerait-elle à chercher dans ses fautes la cause de ses maux, quand on lui persuade qu’elle est inerte par nature, que le principe de toute action, et par conséquent de toute responsabilité, est placé en dehors d’elle, dans la volonté du prince et du législateur ? »

    Frédéric Bastiat, Harmonies économiques (1850)

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  3. Robert Marchenoir dit :

    PhD, vous dites :

    « L’Etat, avec une dépense publique de 57 % du PIB, est obèse, étouffant, envahissant, bref tout ce que vous voudrez, mais il n’est ni fort ni stratège. Si il est très fort pour emmerder le monde, mais il est faible et sans aucune stratégie pour défendre l’intérêt national et le peuple français. »

    Si vous voulez. Mais c’est précisément pour cela que ceux qui partagent ce diagnostic doivent s’interdire d’appeler à un « Etat fort et stratège ». Parce que cette expression entretient une ambiguïté désastreuse — et, souvent, volontaire.

    Réclamer un Etat fort et stratège, c’est un objectif qui est parfaitement acceptable par ceux qui trouvent que la dépense publique n’est pas excessive, et même la trouvent insuffisante. Et d’ailleurs, ces gens-là sont les premiers… à réclamer un Etat fort et stratège.

    Si vous voulez, vraiment, diminuer l’emprise de l’Etat, si vous êtes, vraiment, un libéral, alors vous devez vous interdire de réclamer un Etat fort et stratège.

    Mais êtes-vous un libéral ? Moi, je le suis.

    Martine Aubry n’est pas une libérale. Marine le Pen n’est pas une libérale. Alain Juppé n’est pas un libéral. Ces trois responsables politiques se fixent pour objectif un Etat fort (et stratège pour les deux premiers).

    Quand on s’oppose à quelqu’un, on n’adopte pas son vocabulaire et on n’adopte pas ses objectifs. Ou alors, c’est qu’on n’est pas vraiment opposé à son programme !

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  4. Robert Marchenoir dit :

    @ Maxime Tandonnet

    Je vous tends une perche en vous suggérant une prise de position sur l’un des problèmes concrets qui se posent à la France, à savoir le montant de la dépense publique (mais j’aurais pu en citer des dizaines d’autres), et vous me répondez par un slogan : « La France n’est pas gouvernée ».

    Vous ne faites ainsi que confirmer mon propos. « La France n’est pas gouvernée », cela ne veut rien dire, car tout le monde et son cousin peut donner à cette phrase la signification qu’il veut. Et en effet, tout le monde pense que « la France n’est pas gouvernée » (sauf les gouvernants du moment), à ceci près que chacun a une idée différente de ce qu’il faudrait faire pour que « la France soit gouvernée ».

    Au demeurant, comment peut-on prétendre que la France n’est pas gouvernée, quand on fait le compte du nombre ahurissants de lois, règlements, circulaires, arrêts du Conseil d’Etat, directives europénnes et autres amendements à la constitution qui sont produits à jet continu ?

    Le problème n’est pas que la France ne soit pas gouvernée, c’est qu’elle est mal gouvernée. Et elle est mal gouvernée, entre autres, parce que les gouvernants, les hommes politiques, les intellectuels, mais aussi les Français de façon générale, adorent se payer de mots.

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    • Rober Marchenoir disons qu’elle n’est pas bien gouvernée, puisque vous tenez tant à chipoter sur les mots!
      MT

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    • Robert Marchenoir dit :

      Ce n’est pas moi qui chipote sur les mots, Maxime Tandonnet. C’est vous qui chipotez avec les mots.

      La question n’est pas de remplacer l’assertion « la France n’est pas gouvernée » par « la France est mal gouvernée ». La question est : que faudrait-il faire pour que la France soit bien gouvernée ? Quelles mesures concrètes faudrait-il prendre ?

      Vous me renvoyez à votre récent billet où vous dites : il faudrait interdire à un président de la République d’exercer plus d’un mandat. Peut-être. Si vous voulez. Pourquoi pas. Vous mesurez tout de même, j’espère, qu’il s’agit là d’une micro-mesure, d’un détail infinitésimal ? Vous ne croyez tout de même pas qu’en empêchant la même personne d’être président deux fois de suite, on rétablirait le plein emploi, on éradiquerait la délinquance et on supprimerait l’illettrisme ?

      Margaret Thatcher, l’un des chefs de gouvernement qui a le plus fait progresser son pays après la Deuxième guerre mondiale, a exercé trois mandats successifs. Pensez-vous réellement que la Grande-Bretagne se porterait mieux aujourd’hui si elle n’en avait exercé qu’un ?

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    • Robert Marchenoir, non-non, ce n’est pas une question accessoire me semble-t-il, car le système politique français favorise l’immobilisme et l’absence des réformes en profondeur dont le pays a besoin, sur des décennies. Dans le rôle actuel de président, il y a une contradiction entre la quête du prestige et la nécessité de prendre des risques. Ce fut tout le drame de NS et son renoncement aux réformes cruciales (cf son livre où il le dit). Pire avec l’actuel qui ne cesse de fuir dans les limbes de la communication. Le phénomène est subreptice, indirect, je reconnais que ce n’est pas du tout évident (pour personne), de prime abord. Il faut sortir de l’écume des choses et tenter de réfléchir en profondeur, avec du recul… Je crois fondamental de revenir au partage les rôles entre le chef de l’Etat « souverain » et le chef de Gouvernement à l’action aux commandes du pays. Le cas Thatcher que vous évoquez est très intéressant. Elle est justement Premier ministre et non chef d’Etat, avec un objectif bien précis: réformer le pays (au Royaume-Uni le chef de l’Etat est la Reine). Je pense que la France a justement besoin d’un vrai Premier ministre. MT.

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  5. Suzanne dit :

    Bonsoir,
    Bernard écrit : « je m’interroge sur le nombre grandissant chaque jour de ses collaborateurs proches qui sont mis en examen pour du favoritisme et autres raisons. »

    Moi aussi, mais nos suppositions divergent;
    En effet, je constate (mais peut être est ce le hasard?) que ces mises en examen de collaborateurs proches de M Sarkosy, font toujours et absolument toujours suite à des « réussites » de M Sarkosy, ou des problèmes de M président.

    Ainsi, élections gagnées ou avec un excellent score, livre qui est déjà vendu à 60 000 exemplaires en quelques jours, courbe du chômage qui ne s’inverse pas malgré les pelletés de Viagra de formations, impôts qui augmentent, révoltes un peu partout, pilules de padamalgam qui restent en travers de la gorge des français…

    Qui lave plus blanc que blanc après avoir sali volontairement le linge de ses opposants?

    Bonne soirée.

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  6. Philippe dit :

    Bonsoir à tous,

    Pour que cela change il nous faut des hommes d’état qui pensent aux générations futures et non des politicards qui pensent uniquement aux prochaines élections pour garder leurs privilèges. D’où des actions politiques pansements,des rustines que l’on appose par ci par là. Moi je croirais en l’homme ou la femme qui dira une fois élu(e) : « Nous allons faire des réformes cela sera difficile et je me fou si je ne suis pas réélu dans cinq ans mais j’aurais fait mon possible! » Mais pour cela il faut avoir des C…….. ou des m………. et ne pas être un carriériste. Peu d’hommes dans l’histoire de France ont eu ce courage, de faire face et de s’opposer contre vents et marées. Ce sont ces hommes et femmes qui marquent et font l’histoire. Mais ce sont des gens d’exception, intelligents, cultivés et ayant une grande connaissance de l’histoire.
    Quand ils sont battus nos politicards ne s’effacent pas ils s’accrochent. Dans beaucoup de pays nordiques, on ne les voit plus, ils s’en vont. Je suis consterné de constater que des politicards que j’ai connu à 18 ans soient toujours présents aujourd’hui. La politique ne doit pas être un métier, mais une vocation et un sacerdoce.
    « l’Etat fort et stratège » ne peut l’être que si il est légitime. Un état est légitime que si le peuple lui fait confiance ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
    Un état est légitime que si ses institutions sont respectées ce qui est loin d’être le cas aussi.
    Les lobbys sont forts car nos politiques sont corruptibles, je vous invite à faire un tour « Chez Françoise » « Au Méditerranée ». « Chez Laurent » rue Gabrielle où nos politiques devant un foie gras poêlé, un meursault, et des petits arrangements souvent financiers sont prêts à céder devant les lobbys.
    Je pense Maxime que vous connaissez ces lieux?
    La corruption est partout même au niveau des régions, des départements, des communes, les magouilles, les tripatouillages, les détournements à des fins personnels sont de plus en plus fréquents. Le narcissisme, la vanité, l’arrogance, la bêtise, la suffisance ont envahit les élus. Peu sont honnêtes et intègres. Et le peu qui sont honnêtes sont systématiquement écartés, vilipendés, lynchés, ils dérangent. Les sectes les mettent en quarantaine.
    L’histoire de France nous démontre que les grands hommes sont présents tous les 100 à 150 ans
    Donc le changement en France n’est pas pour demain, mais soyons optimistes!
    Mais ils nous appartient aussi de faire les actions nécessaires pour nettoyer « Les écuries d’Augias » que sont nos hémicycles et ministères.

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  7. Bernard dit :

    Bonjour Maxime,
    Vous avez été très proche du Président Sarkozy, étant un de ses conseillers; Ne trouvez vous pas normal que je m’interroge sur le nombre grandissant chaque jour de ses collaborateurs proches qui sont mis en examen pour du favoritisme et autres raisons.
    Je ne peux pas avaler que ces personnes d’une formation intellectuelle supérieure à la moyenne des Français aient agis de leur propre chef. Il ne faut pas me dire que le Président n’était pas informé.
    Je partage l’avis de Infraniouze que je lis pour la première fois, ou peut être ai-je raté ses interventions: a-t-il besoin d’une approche type Unilever qui pour une de ses marques lave plus blanc que blanc.. ( je souffle c’est Omo )

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    • Bernard, le président bénéficie d’une immunité qui ne s’applique pas à ses collaborateurs, le cas d’Emmanuelle Mignon, la personne la plus généreuse et la plus honnête que je connaisse dans ce milieu est incompréhensible.
      MT

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  8. Freederic_N dit :

    bravo pour votre article dans le Figaro .

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  9. luc dit :

    En France, le vote pour le FN a commencé avec le regroupement familial et l’arrivée en France, au début des années 80, de la famille nombreuse élargie africaine.

    En Afrique, comme au Moyen Orient, le modèle familial est souvent la famille nombreuse élargie (ou étendue).

    Avec le regroupement familial, certains hommes veulent avoir une famille nombreuse en France tout en envoyant de l’argent à la famille restée au pays.

    Ainsi, comme l’explique Karin Suini dans le Bondy Blog, “les familles nombreuses se marient mal avec les problèmes de logement. Les appartements les plus grands sont classés “F7”, soit cinq chambres à coucher. C’est dire qu’à partir de 7-8 enfants l’espace se fait déjà plus exiguë. Que faire alors quand on atteint 12 marmots, préados et ados ?”

    “Au niveau financier, c’est toujours le père qui touche les aides. Il les reverse bien à la famille, mais celle restée au village”.

    “Les allocations de rentrée scolaire, par exemple, équivalent à environ 250 euros par enfants. Mais les enfants touchent rarement cet argent qui, très souvent, part directement en Afrique.”

    “La France n’est qu’une parenthèse histoire de s’assurer un avenir meilleur en Afrique. Il faut ensuite pouvoir rentrer la tête haute”.

    Voilà comment, en moins de 40 ans, de petits tiers-mondes se sont construits dans toute la France.

    Et ce sont ces petits tiers-mondes qui sont responsables, avec la crise économique, de la montée du Front National.

    Source
    Bondy Blog. Un mari, deux épouses, 15 enfants
    http://bondyblog.liberation.fr/200602081629/un-mari-deux-epouses-15-enfants/

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  10. Maréchal dit :

    Monsieur François Hollande a fait de sorte que l’Assemblée Nationale vote en cette année 2014 la possibilité de rendre plus simple l’acquisition de la nationalité française et a enterré en revanche, le projet de Nicolas Sarkozy d’une « Maison de l’histoire de France. »
    Depuis lors, et notamment concernant la déchéance de nationalité, nous autres citoyens, cherchons la frontière entre démagogie et allégeance et l’invitons à cesser ce « tripatouillage de notre constitution. »
    Merci

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  11. Anonyme dit :

    Avec un contingent de 8.250 djihadistes connus et à savoir qu’un régiment est composé entre 1.000 et 3.500 hommes (8.250 casques bleus connus sont déployés au Mali ),il faut considérer la France comme un pays difficilement gouvernable .

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  12. PhD dit :

    Bonsoir Maxime

    @ Robert Marchenoir : 2 février 2016 à 14:26

    L’état, avec une dépense publique de 57 % du PIB, est obèse, étouffant, envahissant, bref tout ce que vous voudrez, mais il n’est ni fort ni stratège
    Si il est très fort pour emmerder le monde, mais il est faible et sans aucune stratégie pour défendre l’intérêt national et le peuple français.
    Je dirais même que depuis bientôt 42 ans (élection de Giscard), l’état est fort et stratège pour détruire ce pays.

    Si des coupes sombres dans les dépenses publiques sont évidemment nécessaires, il faut peut-être aller les chercher dans les différentes politiques de la ville, qui consistent à arroser les banlieues de tombereaux de fric pour acheter la paix et un minimum de tranquillité.

    Il me semble toutefois nécessaire de réfléchir avant de fermer des services publics dans nos campagnes que nos différents gouvernements depuis 40 ans ont simplement laissé crever ; c’est vrai que les Creusois ou les Cantalous ne crament pas de bagnoles ou de médiathèques.

    Je ne dis pas qu’il faut garder un CHU tous les 20 km, mais que l’aménagement du territoire fait aussi partie des missions régaliennes de l’état dans le but d’assurer un minimum de cohésion nationale. Le pragmatisme à moindre coût doit rester une ligne directrice

    Pour en revenir au sujet du bilet de notre hôte, il faut un ou une candidate qui aie le courage de
    – dire la vérité aux Français sur la situation réelle du pays
    – énoncer clairement les mesures qu’il ou elle prendra si il ou elle est élu(e)

    Malgré les réserves qu’il m’inspire, j’approuve la démarche de François Fillon qui s’engage sur un programme et qui donnera les noms de son futur premier ministre et des ministres importants bien avant la date de l’élection

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  13. Duff dit :

    Bonjour à tous.

    Les 100 jours seront déterminants. L’emploi risqué de référendums s’impose pour impulser un message réformateur basé sur la confiance sur les citoyens et serait un puissant outil pour régénérer cette confiance avec eux, indispensable à l’action publique désormais. Pourquoi parce que la démocratie représentative est en fait largement contestée les élites étant accusées à tort ou à raison de travailler pour elles-mêmes.

    L’idée de référendums n’est pas nouvelle mais elle n’a pas été appliquée, celle du référendum d’initiative populaire dans l’esprit de la démocratie directe est bridée par trop de carcans politiques, faisons sauter tout ça, affrontons la démagogie enfin…

    cdlt

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  14. Gerard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    On ne peut qu’être d’accord avec votre billet du jour mais quelles seraient les solutions à apporter ?
    Je viens de lire les articles de la une du « Point » de la semaine dernière consacrés « aux bureaucrates qui dirigent la France ».
    Si ce qui y ait reporté est vrai, les premières solutions d’urgence figurent dans ces quelques pages mais je ne vois aujourd’hui aucun Politique qui ait un début de commencement de courage pour les mettre en œuvre . Il n’est que de voir les piètres résultats de T. Mandon qui avait été chargé de la simplification des procédures administratives.
    D’une manière générale, il conviendrait que les fonctionnaires REFLECHISSENT et OBEISSENT au lieu de vouloir tout réglementer surtout quand ils ne connaissent rien au sujet dont ils ont la charge; de plus ils ont le toupet de s’autoévaluer grâce à tous leurs corps d’inspection, quelle fumisterie !
    Bien entendu, il conviendrait de commencer par réduire drastiquement le nombre de fonctionnaires dans les ministères et administrations autres que celles de la police, de la justice et de la santé.
    Je propose également de supprimer l’E.N.A. et de mettre à la tête des administrations uniquement des professionnels qualifiés venant du secteur privé et disposant d’au moins 20 ans d’expérience professionnelle dans leur domaine d’activité. Simple exemple : quelle est la valeur ajoutée de M. Hirch à la tête de l’APHP ; cette administration ne serait-elle pas mieux dirigée par un professeur en médecine chevronné ?
    Bref, il faudrait un Président qui ne se laisse pas manipuler par toute cette bande de parasites incompétents et surpayés et qui impose que ce sont les ministres et eux seuls qui prennent les décisions charge à eux d’en rendre compte aux Français et d’être jugés et renvoyés s’ils se montrent eux aussi incompétents et n’obtiennent pas les résultats escomptés.

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    • Gérard Bayon, c’est trop facile d’accuser l’ena de tous les maux de la terre, je sais, les politiciens ne rêvent que de supprimer l’ena pour pouvoir nommer comme préfet, ambassadeurs, administrateurs, leurs petits neveux, leurs maîtresse, leurs lécheurs de bottes ou leurs mignons, moi je trouve cela répugnant et je préfère le recrutement sur concours (un poste pour 1000 candidats) au mérite et à la force du travail.
      MT

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  15. fredi maque dit :

    Dites M. Tandonnet… ne le prenez pas mal mais j’ai l’impression que vous radotez.
    Les bienfaits de l’air des hautes montagnes se seraient-ils déjà dissipés ?

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  16. Robert Marchenoir dit :

    On ne peut que vous approuver, mais tout cela, c’est du qualitatif. Parlez-nous plutôt du quantitatif.

    Afin que « la politique ne soit plus le culte du nombril d’une poignée de mégalomanes totalement coupés des réalités », combien de fonctionnaires faut-il licencier ? De combien faut-il réduire la dépense publique ? Elle est à 57 % du PIB actuellement, à combien faut-il la ramener ? 47 %, comme en Allemagne ? 35 %, comme en Suisse ?

    Ou bien faut-il, au contraire, « mettre fin à la casse du service public » ? Rétablir « l’Etat fort et stratège » (dont je me demande bien quand il a disparu) ? Multiplier les bureaux de poste dans les campagnes ? Mettre des hôpitaux et des maternités tous les vingt kilomètres ?

    C’est l’un ou l’autre. Ca ne peut pas être les deux.

    Si vous voulez être cru et être efficace, il vous faut prendre des risques, et en particulier le risque de mécontenter. Tout le monde ne peut qu’être d’accord avec ce que vous écrivez, et cela même est suspect.

    Le discours moralisateur n’a aucune portée. Oui, oui, vous êtes vertueux, nous sommes bien d’accord. Moi aussi je suis vertueux, tout le monde est vertueux. Tout le monde veut le « bien public » et « l’intérêt général », tout le monde veut une classe politique « au service de la France », « modeste » et « travailleuse » — y compris 100 % des hommes politiques.

    Comment se fait-il, alors, que le chômage ne cesse d’augmenter depuis 40 ans, et que la délinquance d’aggrave sans cesse ? Comment se fait-il qu’un nombre croissant de Français se sentent dépossédés de leur pays par les immigrés, avec la complicité des gouvernements et des médias ? Comment se fait-il que tout le monde soit mécontent de la politique suivie, à droite comme à gauche ? C’est nécessairement que toutes ces belles paroles unanimistes recouvrent des désaccords profonds et des conflits d’intérêt fondamentaux.

    Il est temps pour vous de prendre parti. Honnêtement, je suis surpris que quelqu’un qui a été au pouvoir tel que vous — car vous avez été au pouvoir — puisse prendre une posture aussi angélique et aussi naïve.

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  17. Timéli dit :

    Je suis tout à fait d’accord avec vous, Maxime, pour dire qu’aujourd’hui la France est ingouvernable. Cette situation s’explique par le fait que notre pays est sclérosé par la centralisation sur Paris du pouvoir politique, plutôt faible, et du pouvoir administratif, plutôt fort et décisionnaire au final. Il suffit de voir, entre autres, le nombre de lois débattues, amendées, finalement votées mais difficilement applicables. La devise étant clairement : « Compliquer pour régner ». Par ailleurs, face à cette regrettable situation, les lobbys, de plus en plus forts, font de la résistance et bloquent systématiquement toute réforme contraire à leurs intérêts, gangrénant du coup les meilleures initiatives et projets. Tout comme aux USA (où B. Obama avait pourtant promis, pendant sa campagne électorale, de s’attaquer à eux, mais en vain) ou au sein de l’UE, où les lobbys, tapis dans l’ombre, « tirent les ficelles » à leur avantage.
    Le prochain président de la République devrait , durant sa campagne, annoncer clairement aux Français les réformes qu’il veut engager, les programme des mesures qu’il veut prendre, et surtout leur plan d’exécution. Ainsi, s’il est élu, il bénéficiera du blanc-seing indispensable à la réalisation de ce travail de fond qui permettra au pays, enfin, d’aller de l’avant, d’évoluer et de s’adapter à la mondialisation. Très probablement, ce candidat devra commencer par imposer dans les cabinets ministériels et la haute administration un nombre limité d’énarques, conseillers, technocrates et autres bureaucrates, qui gèlent le progrès, et par placer davantage de personnes issues de la société civile et du privé. Car les Français sont bien conscients de la nécessité de réformer le pays et appellent même cette mutation de leurs vœux. Seulement, aurons-nous, enfin, en 2017, un candidat suffisamment visionnaire, volontaire et rassembleur autour d’un projet réaliste, courageux, ambitieux, progressiste, qui réclamera sûrement « du sang et des larmes » ? C’est peu probable. Et pourtant, la clé de son élection me semble bien passer par là.

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  18. zen aztec dit :

    ça s’appelle rêvasser

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  19. Infraniouzes dit :

    Merci pour ces belles réflexions mais que devons-nous penser d’un ancien président – candidat à un nouveau mandat – qui fait les super-marchés pour y dédicacer son dernier livre ? Est-ce la nouvelle façon de faire de la politique ?

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