La République contre la folie

images (1)Ci-dessous une contribution d’hier qui m’a été demandée par Atlantico. En toute franchise, je n’ai rien, strictement contre Alain Juppé, mais j’observe, fasciné, la manière dont le monde médiatique tente de construire son favori pour 2017, un peu comme Dominique Strauss Kahn dans les années 2007-2011. Avec le succès que l’on sait. Toute la politique actuelle me révulse, ses coups d’éclats, ses trahisons, ses crises de mégalomanie, ses sondages bidons, sa démagogie, ses effets d’annonce, ses émissions de télévision qui puent la manipulation à plein nez, sa propagande, ses cris de haine et ses petites larmes, sa communication, ses pitres, sa pensée unique, ses histoires de clans ou de familles, ses idoles et ses gibiers de potence, son affligeante hypocrisie, ce tourbillon de folie autour de la course à l’Elysée – la course au néant – qui amuse tant le monde médiatique. Je me dis, devant ce spectacle misérable, humiliant pour la France, qu’il n’existe que deux réponses possibles: la monarchie de type britannique ou espagnole – une famille régnante – ou la République authentique, pure et dure, impersonnelle, la plus impersonnelle possible: le pouvoir anonyme du peuple et de ses représentants. Par réalisme et affinité (n’aimant pas les héritiers), je pencherais personnellement pour la seconde solution.

http://www.atlantico.fr/decryptage/defi-juppe-comment-gerer-situation-favori-quand-on-est-surtout-medias-et-peu-moins-militants-maxime-tandonnet-vincent-tournier-1789963.html

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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26 commentaires pour La République contre la folie

  1. Coriolan dit :

    « Personne ne pouvant prétendre changer la politique en changeant la constitution, il y a la nécessité de ramener le Président de la République au strict role arbitral qu’il n’aurait jamais du cesser d’exercer. » Extrait du colloque « Demain la VIème République? » de l’Université de Toulouse 1, publié par l’IFR-CERCOP, sous la direction d’Henry ROUSSILLON, en 2007.

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  2. espritlibre dit :

    @ Maxime Tandonnet, je prends plaisir à lire vos billets et plus encore les réponses que vous apportez aux réactions de vos lecteurs. Il est toujours intéressant de converser aimablement avec des gens que la politique intéresse encore. Bon évidemment la ligne politique générale de ce blog est assez sinueuse, bien qu’elle soit en gros de droite, et en cela elle est tout à fait à l’image des responsables de l’UMP. On y lit « sous votre plume » une contestation (dure, Theotimede savoie a raison) du système politique et de ses dirigeants, une sorte de « tous pourris » même si vous n’employez pas l’expression. Mais, vous n’en tirez pas la conclusion qui s’impose, tabula rasa. Vous vous foutez, c’est vous qui l’avez écrit, d’un parti « peanuts », « une bulle d’air » (l’adjectif, mélanchonien, ne vous fait pas honneur), bref un courant politique qui ne sert à rien, la preuve il a très peu d’élus. Curieusement, alors que vous réfléchissez à l’avenir de nos institutions, vous ne vous interrogez pas sur les modes de scrutin qui expliquent que des millions d’électeurs soient représentés au parlement par deux députés et deux sénateurs. Il n’empêche, et c’est tout de même extraordinaire, le vote pour ce parti « n’a jamais fait qu’aggraver et figer les choses ». Je pourrais multiplier les exemples de « culs entre deux chaises » ou de « chasses aux lièvres multiples ». Vous avez en fait le même problème que Sarkozy et beaucoup d’autres à droite : comment gagner sur tous les tableaux, comment gagner aux deux tours d’une élection, comment gagner des électeurs sur sa droite très à droite sans en perdre sur sa droite molle, son centre et même sa gauche? C’est le drame qui se jouera en 2017 dont le scénario est écrit à l’avance : une resucée de 2007 et 2012, surfer sur la vague populaire MLP puisque c’est ce que veut l’électeur, tout en s’en détachant au dernier moment. Cette stratégie a fonctionné deux fois (2002 et 2007). Pas sûr que ça fonctionne encore étant donné que l’avalanche de discours anti-systèmes (dont le vôtre, je persiste…) nourrit l’original et pas la copie.

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    • espritlibre, le but de ce blog n’est pas de suivre une ligne politique en vue de 2017 mais « d’essayer », j’ai bien dit « d’essayer » de réfléchir, de porter sans prétention un regard critique sur la vie politique, intellectuelle, et les institutions. Il n’est pas de droite ou de gauche, ni mélenchonniste, ni lepéniste, mais s’efforce de faire remonter à la surface la sensibilité de la « majorité silencieuse » bien plus mesurée, subtile, et critique qu’on voudrait nous le faire croire!
      MT

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  3. amike dit :

    @Theotimedesavoie. Les gouvernements d’avant 1981 ont été confrontés à une crise structurelle d’importance : 2 chocs pétroliers ! En tant qu’acteur économique d’importance et dans la ligne droite des politiques d’avant 74, ils ont soit investi soit soulagé la charge de la crise : centrales nucléaires ? régions industrielles en crises ? chomages et retraites ?… Investissements et crise = déficits.
    De 2 choses l’une: soit soit vous louez les gouvernements Gaulliens et acceptez donc leur interventionnisme couteux lors des temps de crise, soit vous rejetez l’étatisme français et donc vous devez également inclure les gouvernements qui ont connus le paradis pétrolier et les 30glorieuses comme de futurs échecs !

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  4. Michel FAVIER MILLET dit :

    Comme son maître Jacques Chirac pour lequel il s’est sacrifié, Alain Juppé n’est pas de droite, mais plutôt rad-soc. De plus son tropisme pro-musulman devrait lui permettre au nom du front républicain de récupérer les voix de gauche au second tour contre Marine Le Pen. Mais lorsqu’il s’agira de mettre en route les lourdes réformes nécessaires la foule envahira la rue comme en décembre 1995.

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  5. Cher M. Tandonnet,

    Vous êtes finalement encore plus dur que moi avec la classe politique de ce pays! Lorsque j’écrivais dans un des posts précédents que cette classe politique était totalement décrédibilisée, vous me repreniez en me disant que nous n’en avions pas d’autre.

    Or, je reste persuadé que bons nombre d’hommes et de femmes de valeur, et notamment issu de l’entreprise, pourraient prendre le pouvoir. Mais la classe politique actuelle a complètement verrouillé le système, par consanguinité et népotisme en effet.

    Je me répète : toute la classe politique de ces trente dernières années doit être jugée pour haute trahison. Tous les Sénateurs et députés ayant été élu depuis 1974 doivent être frappés d’indignité nationale car ils ont voté des budgets en déséquilibre et ont donc ruiné la France!

    Il n’y a pas d’alternative, il faut un renouvellement complet de nos élites et tout particulièrement de la haute fonction publique.
    Malheureusement, cela ne pourra se faire qu’après une crise majeure. Or, plus je réfléchis, plus je crois que cette crise, révolution, rupture, appelez la comme vous voudrez, n’aura pas lieu. Nous aurons à la place un long et douloureux déclin qui conduira vers une forme encore inconnue de société : une société post-développée.

    L’émergence de cette nouvelle société est décrite avec une précision chirurgicale dans le nouveau livre de Guilluy : la France périphérique, Comment on a sacrifié les classes populaires. A côté de Métropoles ouvertes sur la Mondialisation et intégrant très bien, contrairement à ce qu’on a cru jusqu’à présent, les immigrés des banlieues, se trouve les périphéries : rurbains, classes moyennes déclassées, agriculteurs ruinés.

    Le seul problème c’est que cette périphérie est majoritaire en nombre d’habitants et que s’il ya une révolte elle partira de là :

    « En réalité, on a refusé de voir deux choses : d’abord que la plupart des ZUS étaient désormais partie prenante de la métropolisation et qu’elles produisaient « de nouvelles classes moyennes », mais aussi que les radicalités sociales et à venir allaient venir d’ailleurs, des périphéries, de la France périphérique. Sur les décombres de la classe moyenne et la précarisation des classes populaires, les nouvelles radicalités ne viennent pas comme prévu des banlieues mais de la France périphérique. Aujourd’hui, l’essentiel des radicalités sociales et politiques, mais aussi les réflexions alternatives, émergent non pas des banlieues mais des territoires les plus à l’écart des métropoles ; c’est ici que se joue pour partie la cohésion nationale. Territoire d’une France « populaire et fragile » »

    Etant moi-même issu de ces périphéries, croyez bien que je soutiendrai tout mouvement de révolte qui en partira, notamment la révolte fiscale qui commence à poindre et bien entendu le vote FN pour faire sauter le système politique.

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    • theotimedesavoie, je ne suis pas « dur » du tout, je constate les faits simplement et les déplore. Quant au « vote » que vous préconisez in fine, je vous rappelle qu’il existe depuis 1974 et surtout, avec cette ampleur, depuis 1988, c’est à dire plus de 25 ans, et qu’il n’a jamais fait qu’aggraver et figer les choses.
      MT

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  6. koltchak91120 dit :

    « la monarchie de type britannique ou espagnole »

    Si c’est ce genre de monarchie que vous souhaitez, vous aurez exactement le même résultat, ou approchant. La monarchie constitutionnelle n’a jamais fait partie de la tradition française, fort heureusement. Je ne dis pas pour autant qu’il faut revenir à la monarchie absolue de droit divin, mais entre ça et les pantalonnades anglaises, espagnoles, belges, où le monarque est totalement dépouillé du moindre pouvoir, il y a une quantité de solutions intermédiaires.

    Dites-vous bien que vous ne pourrez pas faire l’économie, si vous voulez vraiment assainir la politique, de la suppression totale des partis. On peut fort bien maintenir l’assemblée et le sénat en changeant la représentation. Au lieu de partis, on pourrait fort bien imaginer des assemblées dans lesquelles siégeraient à nombre égal les représentants des diverses composantes de la nation : familles, artisans, salariés, patrons, etc. Le roi fixerait la ligne politique dans les domaines régaliens : sécurité, armée, justice, diplomatie, le reste resterait entre les mains du 1er ministre et du gouvernement.

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    • Koltchak, votre message fait réfléchir. Une monarchie élective, républicaine, comme vous la décrivez, m’irait bien. Au fond, il faut revenir à la Vème République dans le texte, avec le septennat…
      Maxime

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  7. ADB dit :

    Je ne souhaite pas Juppé simplement parce qu’il se présente comme un disciple de Chirac. Or pour moi, le chiraquisme, c’est surtout « en faire le moins possible pour ne pas faire de vagues » plus deux fautes majeures qui coûtent et vont coûter d plus en plus cher pour notre pays :
    – le principe de précaution,
    – le protocole de Kyoto

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  8. ROGER dit :

    Les institutions de la cinquième république sont d’esprit monarchique. Autant cela pouvait donner de bons résultats avec des gens vertueux, désintéressés et ayant le sens de l’intérêt général comme de Gaulle autant cela ne « colle » plus avec des dirigeants ectoplasmiques ou corrompus. Il faut y réintroduire de la démocratie avec, par exemple, une « mid term election » comme aux Etats-Unis, un recours fréquent aux référendums comme en Suisse, un changement du mode électoral vers plus de proportionnelle, l’obligation des élus fonctionnaires d’abandonner leur statut de fonctionnaire, une presse vraiment libre …mais le plus important serait de changer la mentalité des Français qui doivent prendre leur destin en main et cesser de tout attendre de l’Etat.

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  9. simple citoyen dit :

    Bonsoir Maxime.
    Comme toujours, tous mes encouragements pour votre travail de réflexion et de partage.
    Une remarque si vous me le permettez: vous n’avez aucun espace prévu sur votre page, mais peut-être est-ce une contrainte WordPress, pour qu’on vous fasse parvenir des sujets de réflexion qui ne sont pas directement liés à vos posts du moment. Ce serait peut-être une contrainte supplémentaire en termes de temps et d’énergie, mais aussi une source d’inspiration ou d’information, mais éviterait de devoir utiliser un de vos texte quasiment au hasard pour le faire, comme c’est le cas ici.
    Un exemple de sujet pourrait être celui-ci: Cecilia Malmström future clef de voute de la poursuite du projet de la Commission Européenne et de la signature du pacte transatlantique est-elle sous influence? https://gigaom.com/2014/09/28/eu-home-affairs-chief-secretly-worked-with-us-to-undermine-new-privacy-laws-campaigners-claim/
    Une solution serait peut-être de prévoir un post spécifiquement dédié à cet effet par le biais des commentaires.
    Encore une réflexion: voilà longtemps que je n’ai pas commenté vos publications. J’ai souvent commencé à le faire puis me suis abstenu, me rendant compte que ma contribution serait trop longue, les sujets s’appelant les uns les autres. C’est le propre des crises de systèmes, dont l’effondrement possible ou la radicalisation ne peuvent que toucher l’ensemble des composantes. Quand il s’agit d’un régime à la fois politique, économique, médiatique et social, les domaines d’immixtion sont si nombreux qu’on ne peut faire l’économie d’une réflexion globale.
    J’ai la nette (mais peut-être trompeuse) impression de ne pas être le seul à retenir mes pensées. Non par auto-censure, mais par nécessité de passer de l’opposition, de la dénonciation à la proposition, à la construction. Si tel est le cas, nous sommes effectivement à l’aube d’une évolution majeure.
    Il est parfois des moments de l’histoire ou de l’activité humaine qui ne sont pas perçus à leur juste sens, parce que les signes apparents qu’ils nous envoient sont ceux de la dolence ou de l’indifférence, quand ils sont au contraire l’expression d’une maturation et d’un affermissement de la volonté. De la résolution. Ainsi, ai-je tendance à interpréter l’apathie apparente des français devant la destruction programmée de leur espace, de leur culture, de leur référents, de ce qu’ils sont au final. Cette destruction est multiforme et permanente, soutenue par la quasi totalité du personnel politique sans que jamais aucun de ses représentants ne vienne en expliquer le sens ou la justification, sans même parler de légitimité. Ce qui est comme vous l’avez souvent laissé entendre ce que vous considérez comme la trahison ultime et de l’esprit démocratique et républicain, les deux n’allant pas nécessairement de paire, mais restant nos guides.
    Si tel est le cas, l’apparente acceptation de l’état des choses, n’est que l’expression d’une économie de l’expression politique, du prémisse d’une volonté de changement en profondeur et en étendue. Vous abordiez récemment le cas de la campagne présidentielle engagée si tôt, balayant toute opposition de la majorité des électeurs par l’imposition caricaturale de candidats dont personne en veut, cherchant à concentrer l’ire des uns et des autres sur les personnes, ne remettant jamais en cause les dogmes, ne révélant jamais les enjeux, ne permettant aucun débat sinon celui de la farce obscène (au devant de la scène littéralement). Vous avez raison, mais je ne crois pas les français dupes. Je les crois inquiets et réfléchis. Peut-être prêts à reprendre leur destinée en main. Pour cela, il leur faut un programme. C’est ce à quoi nous devrions nous attacher.
    Très cordialement.

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  10. Cyril45 dit :

    Cher Maxime,
    Certes vous n’aimez pas les héritiers, d’où votre penchant pour la seconde solution.
    Reconnaissez, et vous le ferez sans aucun doute en tant qu’historien, que la monarchie avait un certain avantage: les héritiers étaient formés à leur métier de Roi (même si tout n’a pas toujours été parfait). Et dans le second cas, je crois que l’on peut tout aussi bien voir une forme de succession par « héritier » dans la manière dont le pouvoir se transmet de politicien à politicien.
    Cordialement.
    Cyril

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    • Cyril45, le principe d’hérédité a produit du bon et du moins bon… Quant à la succession du pouvoir de politicien à politicien, je suis d’accord, c’est un pur scandale (fils et filles de…). Je n’arrive pas à comprendre comment les électeurs peuvent supporter cela…
      Maxime

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  11. michel43 dit :

    MAIS…NON ..MAXIME. on a vu la DROITE…on a VU..la gauche..ECHEC. Heureusement. le peuple va TRANCHER.. de toute façons , on ne RISQUE ,plus : RIEN..vu l » ETAT DE NOTRE FRANCE… Beaucoup..on surtout peur, pour leurs PRIVILEGES… NOUS… ABSOLUMENT PAS. ..au contraire..AUCUN partis,ne peu SEUL..détenir le pouvoir..SI la droite,la plus béte du MONDE.. avait suivie, ses sympatisants et adhérents..ELLE serait toujours au POUVOIR.. la FAUTE a ses hypocrites de politiciens et de certains , hauts Fonctionnaires qui pars MANQUE de courage, on PREFERER l » UNION DES GAUCHES.. TOUT les MALHEURS qui nous arrive, c »est de VOTRE FAUTE…partout, on les entends, Pleurnicher..sur cette Gauche sectaire..et pourtant, pars lacheté, il l » on laisser,arriver au POUVOIR. pas vrais NKM BAYROU .le revers, c »est que pour 2017..le droite nationale sera INCONTOURNABLE. et c »est peu ETRE.. elle :qui va imposer a cette Droite MOLLE ..sa condition.. pour revenir au pouvoir, certains politiciens lucides; sauteront le PAS ….attendons, la guerre juppe–sarko; et les coups foireux.a ceux qui on PEUR..souvenez VOUS..que les BELGES, sont rester 18 MOIS..sans gouvernement.. et RIEN.. cars le PRIVER..LUI. continue a travailler..et c »est le PRINCIPAL..pour un PAYS

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    • michel43 un blog comme celui-ci doit servir à échanger des idées, pas à faire de la propagande en faveur de tel ou tel parti politique, sinon, on n’en sort pas.
      MT

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  12. Duff dit :

    Bonsoir,

    Vous avez certainement lu les propos de ce patrons anglais sur la France « finie ». Pour prendre régulièrement l’eurostar pour Londres et des trains à la gare du nord, comment ne pas franchement lui donner raison? Même les aéroports français abritent désormais des sdf.

    Pendant que Mme Hidalgo taxe à tout va pour éponger les 400 millions de trou, elle propose de faire voter les parisiens à des « projets » tous plus puants et constructivistes flirtant carrément avec le clientélisme électoral mais ne fait rien pour nettoyer Paris.

    Et comme le relève le patron, le pire, c'(est qu’on a l’impression que les français s’en foutent!

    Cdlt

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  13. Frederic_N dit :

    Je ne suis pas sûr que la République soit la solution de la folie que vous annoncez . En tout cas pas la République à la Française . Car je suis de plus en plus persuadé que les travers que vous notez dans notre vie politique – on est tous d’accord là dessus- tiennent à notre conception fondamentalement laxiste de la vie politique
    Car qu’on le veuille ou non , la seule chose que peut faire de sérieux un homme politique en France c’est de demander au peuple de faire des efforts, c’est de lui dire « du sang et des larmes » . des efforts sur le fond, car nous travaillons trop peu pour gagner trop, des efforts sur l’idéologie aussi. Car en France on déteste « les riches » , mais si on veut réagir il va bien falloir qu’ils reviennent : et cela signifie « prendre aux pauvres ( aux allocations) » pour moins prendre aux riches.
    Des efforts enfin dans la vie de tous les jours, à l’école notamment, pour retrouver nos traditions culturelles faute de quoi tout cela va partir en fumée .
    Or quand on y réfléchit tout cela nous est étranger depuis des dizaines d’années.
    Nous en sommes encore et toujours à accuser les autres : la gauche étant championne du monde, certes, mais je vois que des gens comme Zemmour sont en train de la rattraper à grande vitesse..
    Cela nous est étranger, alors que cela ne l’est pas à d’autres pays (Angleterre, Allemagne)
    C’est pourquoi je suis réticent devant le discrédit systématiques des hommes politiques en France : j’y vois comme un tir de brouillage de gens parfaitement conscients des enjeux et qui veulent à tout prix empêcher les hommes politiques d’agir – après tout, la droite en aura les moyens en 2017 si rien ne change -. Eviter à tous prix que l’on reparle le langage de l’effort.

    Maxime et si vous parlez à vos lecteurs de leurs devoirs ?

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    • FredericN, le discrédit systématique des hommes politiques est une absurdité, je suis d’accord, comme tout ce qui est systématique. Mais justement, vous en voyez un seul qui vous parle du sang et des larmes et des efforts nécessaires? Non, car ils sont pris dans une logique de conquête du pouvoir à tout prix et de démagogie, incapables de parler le langage de la vérité… Ah si, bizarrement, Fillon peut-être. Mais voyez comme il s’effondre dans les sondages.
      Maxime

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  14. Freddie dit :

    Mon commentaire n’a qu’un mince rapport avec votre post, mais il est d’actualité. Je reviens juste de la manif pour tous (quasiment rien dans les médias officiels pour l’annoncer). D’après les organisateurs, il y avait 500 000 personnes. Au vu de la longueur et de la densité de la foule, je ne trouve pas ce chiffre outrecuidant (tout le monde s’attend à ce que les médias ne parlent de rien ou annoncent un chiffre dérisoire). Il y avait pas mal d’élus, bien que moins qu’avant les municipales : de nombreux maires de province et de banlieue, et j’ai reconnu quelques têtes d’affiche (il y en avait certainement d’autres car je n’ai pas vu tout le monde). J’ai vu notamment Mariton, Goasguen, et l’un de vos favoris, Maxime : Wauquiez. Curieusement, j’ai l’impression que le discours de ces fidèles s’est encore affermi. Terminées, les promesses « d’aménager » (à la mode Coppé) la loi Taubira. Les récentes avancées du « genre » et la légitimation de l’adoption d’enfants fabriqués par GPA ont fait comprendre aux élus qu’il faut prendre position et que si on accorde le doigt, on vous mange le bras. Par conséquent, ils sont plusieurs à avoir parlé, devant tout le monde au micro, de revenir intégralement sur cette loi. Alors, effet de manche ?

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  15. michel santo dit :

    On se suit Maxime ! mis en ligne ce matin , ce très, très court billet concernant Juppé et son traitement médiatique: http://contre-regard.com/juppe-est-un-tendre-cela-sest-vu-a-la-tele/

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  16. espritlibre dit :

    Cher Maxime, de commentaires en articles je sens poindre chez vous comme des envies de dire m… à ce système qui a détruit notre nation. Cette radicalisation, dans l’expression tout au moins, vous conduira peut-être au point de rupture que beaucoup d’entre nous ont connu, ce moment où en faisant le dernier pas, on saute pour laisser derrière soi le monde ancien. Après avoir milité pendant des années (PR, UDF, DL), tracté, boîté et fait les marchés pour les uns ou les autres avant d’être moi-même élu, j’ai tout envoyé valdinguer à partir de 2002 : refus de voter Chirac, refus d’entrer dans l’UMP, dernier vote, d’espoir, pour la droite en 2007. Par parenthèse, les promesses mirifiques des leaders de « droite » actuels, je les connais par coeur, je les ai toutes eues entre les mains depuis 30 ans. Comme vous je milite pour une République rétablie, un Etat fort qui gouverne avec autorité, autorité des maîtres à l’école, de la police et de la justice contre les voyous, de la nation dans sa souveraineté… Je hais le désordre, les amuseurs publics qui abêtissent notre peuple, les crétins moralisateurs, et je m’entraîne pour le grand pied au c… que nous allons leur mettre. Comme les militants de LMPT ne descendent pas dans la rue pour défendre leurs privilèges mais pour des valeurs qui les transcendent, je ne me bats pas pour moi, mais pour mon pays et nos enfants. Ce que sociologues, politiques et boutiquiers divers sentent monter des tréfonds du pays et qu’ils nomment « colère populaire », c’est ce que vous exprimez aussi.

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