Quel sale temps en cette fin de mai 2014! Je viens de ressortir un livre que j’adore et ne saurais trop recommander: « Napoléon à Sainte Hélène » (par les quatre évangélistes), éditions Robert Laffont. Une atmosphère particulière pèse sur cet îlot perdu de l’Atlantique Sud, assiégé par les tempêtes, où ce géant de l’histoire qui a dominé l’Europe achève sa vie au milieu de quelques disciples qui l’ont suivi dans l’exil et la solitude. L’ennui, le mauvais temps qui ne cesse de sévir, les regrets, mille anecdotes de la vie en circuit fermé se mêlent dans un inextricable fouillis aux intuitions géniales et aux souvenirs grandioses. « On se demandait un jour devant Napoléon, comment il arrivait que des malheurs encore incertains frappaient beaucoup plus que les malheurs déjà arrivés. »C’est repartit-il, que, dans l’imagination comme dans le calcul, la force de l’inconnue est incommensurable« . A méditer… Aujourd’hui, la mémoire de l’Empereur est salie, traînée dans la boue. Je pense par exemple à cet ouvrage de Lionel Jospin, « le mal Napoléonien » L’ancien premier ministre de Jacques Chirac a si bien gouverné la France pendant 5 ans qu’il se permet de donner des leçons à Napoléon. On aura tout vu… Eh bien, cela aussi, Bonaparte, à Sainte Hélène, l’avait annoncé: « Quelques parcelles de tant de gloires parviendront-elles aux siècles avenir? Ou le mensonge, la calomnie, le crime prévaudront-ils? » On a parfaitement le droit de ne pas aimer Napoléon et même de le haïr, mais sûrement pas de falsifier l’histoire ou d’en faire le champ clos d’amalgames anachroniques et de jugements de valeur débiles.
Maxime TANDONNET
A NANTES, NOS IMPÔTS FINANCENT CETTE SALOPERIE DE DÉCADENTS !
http://www.clgbt-nantes.fr/CINEPRIDE-2014
CONSEIL RÉGIONAL
CONSEIL GÉNÉRAL
VILLE DE NANTES
J’aimeJ’aime
L’itinéraire de Bonaparte, aux PUF/Que sais-je?:
– Jean TULARD. Le Directoire et le Consulat
– Roger DUFRAISSE. Napoléon.
J’aimeJ’aime
Que M. Jospin, comme la plupart des socialistes, mette l’Empereur en disgrâce n’a absolument rien d’étonnant : Napoléon arrive au pouvoir grâce à l’échec patent de la Révolution. C’est la République qui abdique ! Ce sont les désordres et les excès en tous genres qui ont livré la France à Bonaparte. Comment voulez-vous qu’ils l’admettent, eux pour qui la Révolution est l’alpha et l’oméga de l’histoire de France ?
Maintenant, sans détester Napoléon ni le placer sur un piédestal, il faut bien admettre qu’il a laissé un bilan pour le moins contrasté : que de victoires inutiles au final !
J’aimeJ’aime
François, compliquées, je crois, les relations de Napoléon et de la Révolution. Il en est le fossoyeur comme le continuateur…
Maxime
J’aimeJ’aime
Lionel Jospin est obligé de détester Napoléon Bonaparte en raison de ses convictions idéologiques. Il ne peut pas être un vrai historien. Je ne lirai pas son livre pour cette double raison: l’auteur n’est pas historien, et Napoléon est le produit « obligé » de la Révolution. Il n’existe pas de révolution* qui ne débouche sur une dictature. Celle de Napoléon n’a pas duré en raison de l’état de guerre(déclenché par la Révolution). Elle n’avait pas le caractère idéologique, totalitaire, qu’ont pris par la suite les dictatures fascistes ou nazie, d’une part, communiste, d’autre part, et islamiste, maintenant.
*Sauf la « révolution » américaine, qui n’en n’était pas une!
J’aimeJ’aime
Sceptique, vous avez entièrement raison, on ne peut pas être à la fois historien et idéologue.
Maxime
J’aimeJ’aime