Les ravages d’une crise

La France et l’Europe s’enfoncent toujours plus profondément dans la crise économique. L’INSEE prévoit une croissance nulle en 2013 et le président annonce une hausse continue du chômage l’an prochain. Au-delà du plafond fatidique de trois millions de demandeurs d’emplois, désormais crevé,  notre pays tend vers le niveau de quatre  millions de chômeurs qui n’a jamais été atteint, à aucun moment de l’histoire. Les jeunes, c’est-à-dire la force vive, sont touchés de plein fouet, condamnés en masse à l’inactivité, à l’assistanat ou à la précarité, privés d’avenir et d’espoir. Submergé par la vague de fond, le pouvoir socialiste donne le sentiment de se résigner, de se soumettre à la fatalité. L’impact de cette catastrophe nationale sur les mentalités est incommensurable. « Quand la société souffre, elle éprouve le besoin de trouver quelqu’un à qui elle puisse imputer son mal, sur qui elle puisse se venger de ses déceptions », écrit Raoul Girardet, dans mythes et mythologies politiques.  L’historien explique ainsi la poussée de fièvre antisémite des années 1930 par les effets de la crise économique de 1929. Les conséquences morales ou psychologiques du désastre économique et social actuel, son impact sur l’imaginaire collectif, sont encore floues du fait  de l’absence de recul mais probablement tout aussi profondes. On en perçoit d’ores et déjà de multiples symptômes: la tendance si caractéristique de l’époque à la quête de boucs émissaires, à la délation, au  lynchage dont Gérard Depardieu est la toute 001dernière victime ; la fuite en avant dans les querelles et les violentes polémiques qui déchirent, en ce moment « le mariage pour tous » ; la montée des extrêmes et le dégoût de la politique ;  le regain des folies superstitieuses comme cette flambée de peur autour de la « fin du monde ». Le mal est d’autant plus profond que nul ne voit le bout du tunnel et que le dérèglement des esprits n’en est vraisemblablement qu’à ses débuts. Combien de temps cette plongée aux enfers peut elle se prolonger ? La crise des années 1930 s’est achevée dans la deuxième guerre mondiale avec ses 80 millions de morts. Sans aller jusqu’à imaginer le pire, il ne fait guère de doute que seul un évènement considérable, imprévisible, de nature planétaire, avec des répercussions politiques et sociales gigantesques, marquera la fin de cette plongée dans l’abîme et l’amorce d’un renouveau.

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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18 commentaires pour Les ravages d’une crise

  1. Anonyme dit :

    JD75
    L’union européenne préfère subsidier ,c.a.d .armer(avec l’argent du contribuable)) les dirigeants du « HAMAS », mieux vaut soutenir le terrorisme que les cochons payeurs de citoyens européens.Si l’eurocrassie percevait les mêmes salaires que la moyenne européenne cette Europe ne tiendrait pas longtemps.

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    • Anonyme dit :

      on peut dire la méme chose pour la li bye;on a fournie des armes;;les islamiques s »en serve ;ailleurs
      résultat;SARKO a déstabiliser l’Afrique ,et les islamiques sont partout

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  2. JD75 dit :

    Cher M.Tandonnet,
    Je soumets à votre sagacité quelques considérations de macroéconomie qui sont limpides comme de l’eau de roche, même si les médias dominants s’abstiennent d’en parler.

    Chômage de masse en France = impossibilité de vendre nos produits = manque de compétitivité = prix trop élevés
    Plusieurs cause à ces prix de revient excessivement élevés (liste non exhaustive, mais néanmoins représentative):
    a- rémunérations et charges sociales élevées (c’est toujours cela qui est mis en avant, alors que cela n’a pas franchement évolué depuis trente voire cinquante ans)
    b- exigences de bénéfices/dividendes toujours plus élevés par les actionnaires (c’est ce facteur qui a le plus augmenté depuis trente ans, même si personne n’en parle; c’est un des moteurs majeurs des délocalisations)
    c- euro très fort qui augmente nos prix à l’export et baisse les prix extérieurs à l’import
    d- dumping social et environnemental des pays émergents et sous-développés

    Face à cela, la France est « trop petite pour résister seule » (doxa officielle) et doit donc se reposer sur l’Europe « pour former un ensemble capable de peser ». Fort bien; d’ailleurs, cela fait belle lurette que nos politiciens « nationaux » ont abandonné toute ambition dans ce domaine. Voyons donc un peu ce que l’Europe fait pour nous tirer de cette sale situation à peu près générale aux pays de l’UE :

    Face aux points a et c, la Commission européenne impose le dogme de la « concurrence libre et sans entrave ». Initialement destiné à permettre un marché commun équitable entre six nations européennes homogènes, ce principe n’était déjà plus viable avec l’inclusion des anciens pays de l’Est. Sous l’impulsion du libéralisme anglo-saxon (et pas très européen…), il a été été étendu au monde entier. On met donc en concurrence « libre et sans entrave » les ouvriers européens et les semi-esclaves du Tiers-Monde. Aucune chance de gagner, d’autant que l’avance technologique dont bénéficiait l’Europe a été bradée par bêtise (contrats asymétriques avec transferts technologiques, en Chine notamment) ou par manque d’investissements (augmenter les bénéfices et dividendes à court terme au détriment de l’avenir).

    face aux point b, la Commission européenne défend la libre circulation des personnes et des capitaux. La encore, l’idée initiale était interne, mais a rapidement été dévoyée par extension au monde entier avec quelques faux-nez comme Schengen. Si l’on compte ainsi privilégier une production enracinée en encourageant l’argent à vagabonder là où il a le meilleur rapport à court terme… La libre circulation des personne, entourée d’un brouillard de « droitsdelhommisme » culpabilisateur, permet également de peser à la baisse sur les salaires en important des ilotes: quand bien même ils sont employés légalement, ils sont très mal payés (tout bénef pour le patron) et c’est la société d’accueil qui assume le reste de leurs besoins (allocs, logement, santé, éducation, …) alors qu’ils y cotisent très peu (au prorata de leurs salaires et de leur consommation). Par ailleurs, mathématiquement, à volume d’emploi donné et contraint:
    1 travailleur importé = 1 chômeur de plus à gérer . Sans aucune échappatoire.
    (le fait d’avoir simultanément d’une part de nombreux emplois vacants et d’autre part de longues listes d’attente à Pôle Emploi n’est pas une fatalité, mais l’aboutissement d’une société des illusions, laxiste et mal gérée depuis des décennies).

    Face au point c, la BCE défend l’euro fort et l’inflation zéro. Il est vrai que l’inflation serait nuisible au système bancaire tout-puissant… En attendant, on continuera donc à privilégier les producteurs étrangers, vu que plus personne n’a la main sur l’euro, en dehors des banques centrales « indépendantes » (des gouvernements, oui, des grandes banques privées, non…). L’Allemagne n’échappe nullement à cette règle: elle perd aussi régulièrement des parts de marché hors d’Europe. Son succès interne est simplement dû au fait que, plus compétitive car mieux organisée que les autres nations européennes, et jouant sur une absence de taux ce change liée à l’euro, elle peut « vampiriser » à son aise le reste de l’Europe par le jeu d’un avantage concurrentiel ainsi verrouillé. Cela n’aura qu’un temps.

    Face au point d, la Commission européenne multiplie les directives et autres contraintes réglementaires coûteuses que doivent supporter les industries européennes, et auxquelles ne se soumettent pas les producteurs extérieurs, dont les produits sont au mieux contraints à des normes d’importation, uniquement vers l’Europe.

    On notera que cette accumulation de mesures contre-productives et de handicaps est unique au monde, ce qui nous a attiré le qualificatif « d’idiots du village » (H. Védrine).
    Une fois toutes ces chapes de plomb posées sur notre compétitivité, que reste-t-il? la réduction des salaires et des prestations sociales, l’alternative étant de devenir un désert industriel complet. Le grand patronat apatride, dont le seul moteur est l’intérêt immédiat, s’en réjouit déjà, et ce ne sont pas les syndicats subventionnés qui s’y opposeront, leur rôle se bornant à canaliser les humeurs.

    Les autorités bruxelloises portent une responsabilité épouvantable sur ce qui se passe et ce qui va se passer. Leurs suppôts soi-disant nationaux, qui se relaient sans discontinuité au pouvoir en France depuis 1969, aussi. On remarquera également, en matière de relations extérieures, l’inexistence totale de Mme Ashton – excepté quand il s’agit de signer à nos dépens des chèques indus par-ci, par-là, pour exister – malgré l’accumulation de crises internationales. Cela vaut toutes les démonstrations du monde. On notera également comment ces parangons de vertu ont récemment débloqué ou cautionné 1600 milliards d’euros sans réelle contrepartie pour renflouer ces mêmes banques privées internationales qui grèvent par leurs intérêts d’emprunts les bilans nationaux, ou comment l’UE veut augmenter son propre budget par augmentation des tributs nationaux tout en s’octroyant un droit de regard vigilant sur l’équilibre des dits comptes nationaux.

    Face à toutes ces nuisances, qu’a apporté l’Union européenne? certainement pas la paix sur le continent, liée à la guerre froide bien plus qu’à toutes ces mesures de boutiquiers. Même pas Airbus ou Ariane, qui se sont historiquement développés indépendamment de Bruxelles. Un certain nombre de normes qualitatives, initialement bienvenues, qui servent surtout dorénavant à forcer à la consommation par obligation au renouvellement des systèmes tous les trois ans… Erasmus, à la rigueur, si tant est que cela ait un intérêt réel de fabriquer des Européens cosmopolites… Le tout sous le haut-patronage des lobbies.
    Les seuls arguments que j’ai à ce jour vu opposer à ces constats relevaient du dogme et de la doxa européistes, se gardant bien de chercher à démontrer quoi que ce soit.

    Il serait un peu trop facile d’accuser l’incompétence ou même l’incurie des dirigeants européens ou nationaux dans la montée de ce système impérial contraire aux intérêts bien compris des peuples européens. D’autres explications fort peu médiatisées mais bien plus rationnelles sont évoquées ici :
    http://www.u-p-r.fr/
    (on aime ou on n’aime pas le bonhomme, mais les faits qu’il évoque sont authentiques, aussi loin que j’aie pu le vérifier).
    L’intervention d’intérêts très supérieurs – et fort peu européens – est explicitement (et magistralement, soyons honnête) confirmée par notre conseiller multicartes tout-terrain Jacques Attali ici:
    http://www.akadem.org//sommaire/themes/politique/economie/crise-economique/le-capitalisme-peut-il-etre-moral-23-06-2010-8195_199.php (à partir de la 15e minute).

    On constatera cependant que bien peu de gens, dans le « paysage politique français » (comme on avait déjà le PAF) remettent un tant soit peu en cause le fonctionnement de cette imposture totalitaire européenne, comme on l’a bien vu lors de la récente ratification de certain traité.

    On ne peut pas à la fois apporter son soutien à ces suppôts du système et déplorer les conséquences directes de ce même système. Il ne s’agit même pas ici d’hypocrisie, mais simplement de cohérence.

    Bien cordialement,
    JD

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  3. lbresito dit :

    Bon commentaire Lach-comte.
    Eh oui, voici le beau résultat de notre entrée forcée, par notre gouvernement de l’époque, dans l’Europe inégalitaire en tout point et donc impossible, et la folie dépensiaire de nos politiciens respectables puisqu’ils ne sont pas de « l’extrême », et qui seront comme toujours responsables mais pas coupables de tout ce qui arrive !
    Il n’y a pas de honte à dire que nous ne devons plus acceuillir d’immigrés en France surtout quand on se demande pourquoi faire ?
    On les régularise, du coup ils ont droit à la CMU, que je paie, aux AF que je paie, aux APL que je paie, et ceci sans avoir jamais versé un centime dans les caisses qu’ils pillent !
    En effet, il y a un nombre considérable de postes qui ne trouvent pas preneur. Mais pourquoi, tout simplement parce qu’en France il fait meilleur être à la soupe qu’être au travail !

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  4. sourisgrise dit :

    bonjour Maxime , bonjour à tous .

    le titre de votre billet ne s’y prête pas , mais néanmoins je souhaite à tous les amis de votre blog et à vous-même un joyeux Noël ! et que ce moment de petites joies vous fasse oublier les nouvelles qui elles ne sont pas joyeuses …permettez une petite bise de souris à tous les amis du blog .
    Chris .

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  5. michel dit :

    CRISE ECONNOMIQUE?
    les hypocrites? crise financière;un état en faillite de la FAUTE des politiciens de TOUT bords;;rétablissons la vérité
    GAUCHE–DROITE;on en plus de 30 ans ;ruiner leurs pays;vivre a coup d »emprunt;de crédit revolving;distribuer,de l »argent a tout va;;alors que les rentrer sont moindre;;un tours de passe;c »est le sur endettement permanent;2000 milliards;et 50 milliards d »intérêts et le social::150 milliards;
    donc;l »état impose de plus en plus;des taxes records;SARKO 35;on augmente TOUT,l »alimentation;énergie;carburants;CSG CRDS ;mutuelles;timbres;EDF GDF;bref::on VIDE vos poches;de plus une loi idiote;le droit au logement; la CMU RSA aide médical d »état;les 250 000 nouveaux FRANCAIS,alors que nous avons des millions de chômeurs;aucun logements, Alors;l’économie souffre;c »est tout a fait normal,plus vous charger la barque,plus elle s »enfonce,et plus on a INTERET a importer;;les multinationale,n »on pas de patrie,seul le tiroir caisse compte;
    les fautifs de ce gamegie:les politiciens et s »ils sont la? c »est la responsabilité des veaux?
    arréter de regarder le passer et de chercher un SAUVEUR;il n »y en a pas; ;la FRANCE est dirigé depuis DE GAULLE pars un système socialiste communiste;TOUT état,on en voie le résultat;;la FRANCE est gangrener pars ses structures étatiques;pars ses hauts fonctionnaires;ses syndicats,ses passes droits et ses acquis sociaux;ou est la liberté d »entreprendre,,dans cette dictature,ou ses gens qui vivent a nos crochets;nous mettes des bâtons dans les roues? contrôles tatillons, et le reste;;2013, je souhaite qu’il y a une révolutions genre 1789; notre symptôme est organiser comme la mafia;se n »est plus les compétences qui tire vers le haut dans notre pays;mais le copinages des sois disant élites;qui vivent du contribuable;; pour redresser ce pays, il faudrait frapper fort,,QUI peut le faire,,une troisième force et OUI celle qui sert d »aiguillons a notre droite molle;je vous avait écrit;Copé est plus vicieux que SARKO? et bien on en a la preuve:victoire de l »UMP;;la victoire d »un candidat UMP que le partis ne soutenais PAS? c »était celui de Borloo;:c »est vraiment un pantin qui a les dents longues;;
    pour beaucoup d »entre nous;pas de soucis pour les fêtes;quand a dire bonne années 2013;;je ne peux dire cela;;elle sera tres mauvaises pour beaucoup de FRANCAIS;hélas;;mais il faut jamais oublier;QUE c »est la volonté des électeurs si c »est incompétent sont la?
    a bientot

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  6. georges dit :

    La mise sous tutelle des mauvais élèves de l’Europe (même la Belgique)par la banque centrale européenne ne colle pas avec l’euphorie qui règne au Berlaymont .Seule l’Islande a vu son économie dépasser celle de la zone euro en ayant le courage de mettre ses banques en faillite.La bande à Barroso ,rémunérée grassement par l’argent du contribuable européen, doit défendre son fond de commerce ,pour elle il faut que cette Europette dure…mandats obligent…

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  7. drazig dit :

    @Lach Comte
    Bien vu et bien dit. Pour ma part, je pense toujours à cette citation du XVIII° siècle: « Tout a toujours très mal marché » C’était à la veille de la Révolution Française!!!!!!!!!!!
    (Citation relevée par Pierre Gaxotte dans son « Histoire des Français ».)

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  8. Lach-Comte dit :

    Merci et, à mon tour, je vous souhaite un joyeux Noël à vous et ceux que vous aimez, surtout s’ils sont des enfants.

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  9. Philippe de Lestapis dit :

    le pays se vide des éléménts jeunes et dynamiques et nous accueillons 250000 étrangers avides d’avantages sociaux cela va mal finir !!!

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  10. Lach-Comte dit :

    Il n’y a pas si longtemps, il nous fallait « l’homme providentiel » qui sauverait la France. Aujourd’hui, nous passons au stade supérieur : c’est « … l’évènement considérable, imprévisible, de nature planétaire, avec des répercussions politiques et sociales gigantesques … » qui nous sortira d’affaire ! Vous auriez dû continuer à lire Montherlant … On revient, chez lui, toujours à la vertu essentielle de l’Homme : la volonté unique, qui n’attend rien des autres et encore moins de l’Etat, mais qui, souvent, au contraire, se pose « contre » ses contemporains et la pieuvre. Prenons ces jeunes, comme vous le dites « …la force vive, sont touchés de plein fouet, condamnés en masse à l’inactivité, à l’assistanat ou à la précarité, privés d’avenir et d’espoir … » : mais savent-ils qu’il y a quelques 600.000 jobs qu’aucun d’eux ne veut faire ou auquel aucun d’eux n’a été formé ? Savent-ils que la France manque cruellement de candidats à des métiers manuels indispensables à notre pays et dans lesquels ils gagneraient parfaitement leur vie ? Savent-ils qu’à cause de cela des commerces, des entreprises, des artisanats avec leur savoir faire, ferment leur porte ? Plutôt que de la commencer avec un bac dévalorisé, dans des facultés (psychologie, sociologie, éducation physique, sciences humaines) totalement en ruine et aux diplômes inutiles avec des prétentions ridicules. Puis, comme d’habitude, vous mélangez tout, sous prétexte d’appuyer des arguments qui n’en sont pas : de l’antisémitisme des années 30 (qui avait commencé bien avant) à Depardieu, du mariage pour tous à la peur de fin du monde … quels rapports, pour prouver quoi ? J’arrête là car il y faudrait des pages, passant de la politique à la philosophie mais aussi à la sociologie et de l’économie à l’Histoire, sans quoi rien ne peut être compris car tout se tient, tout s’enchaîne. Mais ceci : si la France ne s’effondre pas en 2013, économiquement et par ricochet politiquement et institutionnellement, alors vous aurez les socialistes pour plus de 10 ans. C’est le pari de Hollande, considérant que personne, ni aucun pays, n’a intérêt à voir la France dans l’état de la Grèce … Et il n’est pas dit qu’il ne va pas le gagner … mais une chose est certaine : la France que nous avons connue, il y a encore quarante ans, c’est fini ! Nous sommes nés, pour paraphraser Chateaubriand, dans le monde ancien et nous avons connu le nouveau qui est l’effritement total de ce pays, dépecé avec autant d’appétit par la gauche que la droite (dont vous faites partie, en admettant qu’on peut appeler ça « la droite »)..

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    • Lach-Comte,merci pour ce commentaire critique de mon billet. Sur le premier point, je ne pense pas qu’il y ait contradiction, au contraire mais j’ai déjà parlé plusieurs fois de « l’homme providentiel ». Sur le second, nous sommes d’accord mais le grand tort de notre société des familles et de l’EN est justement de ne pas avoir préparé les jeunes à ces métiers, culturellement et professionnellement. Un bon menuisier a la même valeur qu’un médecin ou un ingénieur. Le jour où la France l’aura compris quelle révolution! Cela dit, je vous assure que la situation des 20-30 ans aujourd’hui (je parle en connaissnce de cause) est bien loin d’être enviable… Sur le dernier point, je n’ai pas voulu faire d’amalgame mais illustrer le fait qu’une crise économique de cette ampleur ne peut qu’avoir un impact considérable sur les mentalités et cela se manifeste notamment dans la quête de boucs émissaires. Je n’ai pas pensé à citer René Girard, dommage…Concernant l’antisémitisme, je parle d’une « poussée » dans les années 1930, je sais que cet horrible fléau est plus ancien (je veux bien être un « imbécile », mais quand même!).
      Joyeux Noël à vous et à votre famille.
      MT

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  11. Bernard Collignon dit :

    Bonjour
    Je vous trouve très pessimiste, mais peut être avez vous raison. Moi je voudrais essayer une autre idée, le problème c’est que je ne suis pas un politicien…..
    Par exemple pour les retraites: tous cotisent au même fonds, après tout chacun est né libre et égal….etc.
    Plus d’ISF, d’autres pays à gouvernement socialiste en Europe l’on supprimé: ont ils disparus pour autant ? Avec un engagement sur le long terme les exilés reconsidéreraient peut être leur exil car vivre à l’étranger c’est pas toujours la panacée quand on laisse ses amis et relations derrière. Mais là aussi un engagement irrévocable de ne pas le remettre en place avant très longtemps.
    Supprimer le tronc commun dans l’enseignement primaire et secondaire. Remettre en place les programmes qui existaient avant les 30 glorieuses. Pourquoi forcer nos jeunes à aller jusqu’au bac puisque de toute façon ceux qui ne veulent pas y aller en sorte à leur 16 ans.? La formation professionnelle par alternance selon le modèle allemand.
    Revoir les niches fiscales même et surtout celles qui ont été confirmées cette année: dom et cinéma. Pour les DOM et par expérience personnelle c’est un facteur d’augmentation du prix de l’immobilier que les habitants ne peuvent pas payer.
    Le risque de tout cela: la rue va se soulever, et bien chiche on verra bien puisque tout le reste a échoué.

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    • Bernard, s’il fallait être politicien pour avoir des idées, cela se saurait… Je suis entièrement d’accord avec vous idées en tout cas que je trouve fort pertinente…
      Amitiés
      Maxime

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  12. Yves Leclercq dit :

    Il est vrai que cette crise économique prend des aspects redoutables, et qu’on n’en voit pas de solution. Bien que ce ne soient pas les « Yaka » qui manquent. Je pense que les conséquences de la crise de 1929 ont vacciné les peuples et leurs responsables. Je ne vois que les écologistes qui puissent proposer du neuf. Leur idée que le « Round Up » puisse être avantageusement remplacé par la serfouette, ou même un vieux couteau, pour créer des emplois, a pour elle d’être bien oubliée.
    Je plains les jeunes, non préparés, ni intellectuellement, ni moralement, à une pareille régression.

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