La question du régime politique

Le triste spectacle auquel assistent les Français attachés à leur pays n’a rien de fortuit. Il est le produit d’un régime: une culture politique et des institutions. Le système en vigueur, repose entièrement sur l’élection d’un personnage, la présidentielle. Les idées, les projets, choix de société ne sont qu’accessoires. L’essentiel tient à la promotion d’une image individuelle, sur la base d’une séduction.

A travers un jeu fondé sur la manipulation des émotions collectives – diabolisation ou sublimation, les médias radio/télévision exercent une influence cruciale dans le façonnement de cette image. Dans le système français, le pouvoir appartient avant tout au monde médiatique. L’image victorieuse s’impose naturellement comme la clé de voûte, le socle, la légitimité, le fondement originel du nouveau pouvoir. Celui-ci n’aura, par définition, qu’une seule obsession: préserver, promouvoir, prolonger cette image qui est sa raison d’être.

Dès lors, l’exercice de la fonction politique se cantonne dans le spectacle et le jeu  d’acteur: annonces, postures, coups de communication, polémiques, réformes tonitruantes  et vides, agitation de surface qui ne touche jamais le fond des sujets afin d’éviter la confrontation au monde réel et le risque de crises. L’histoire de tout quinquennat présidentiel, depuis les années 2000, est avant tout celle d’un divorce entre le pays, ses préoccupations profondes, ses intérêts nationaux, et le culte d’une personnalité. Et de quinquennat en quinquennat, le divorce se creuse toujours davantage.

Le système ne fonctionne que dans un climat de désintérêt et de recul de l’intelligence collective. A terme, il se nourrit du déclin de la connaissance historique, littéraire, philosophique, fondements de l’esprit critique. C’est bien pourquoi depuis des décennies, tous les pouvoirs, complices entre eux, favorisent l’abaissement de ces enseignements.

Pour changer les choses et restaurer une démocratie digne de ce nom, où le débat d’idées reprenne le dessus, il conviendrait, pour commencer, de sortir de l’ornière dans laquelle la France est engagée,  mettre fin au narcissisme comme idéologie suprême et renouer avec les choix de société autour des élections législatives qui ne se prêtent pas au mêmes jeux de manipulation autour d’un visage et à la même sublimation du « je » comme contrepartie du néant. Mais la prise de conscience n’est pas au rendez-vous: trop de naïveté, d’inculture politique, d’indifférence, de fatalisme…

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
Cet article a été publié dans Uncategorized. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

33 commentaires pour La question du régime politique

  1. Timéli dit :

    Hollande, puis Macron : les présidents se succèdent mais ne font rien, n’agissent pas, n’ayant pas la carrure pour cela. Donc, ils restent enfermés dans le paraître, ils ne font que des opérations de com sur, en réalité, de l’insignifiant, et, le pire, grâce à l’appui des médias, les Français s’en contentent et se sentent sécurisés dans leur vote de mai dernier. La France est tombée bien bas…

    J’aime

  2. De Vos Alain dit :

    A bien écouter le nouveau président de la République, on n’entend peu l’homme d’Etat mais beaucoup un technocrate. Ce type même, nous en avons tout plein les tiroirs de la République.
    Saura-t-il s’étoffer et prendre une véritable ampleur, c’est ce que l’on pourrait espérer pour notre nation et dans l’avantage de notre pays, car c’est ce dernier qui est important. Rien ne dit aujourd’hui qu’il soit bien entouré, à savoir qu’il n’y a pas d’hommes à la hauteur autour de lui mais des clones et encore le mot est gentil.

    J’aime

  3. Infraniouzes dit :

    L’élection présidentielle au suffrage universel, voulue par De Gaulle, n’avait de sens que parce qu’elle s’appliquait à sa personne. Il n’appartenait à aucun parti (sauf le RPF brièvement), il n’avait aucun mandat électif – ses titres de chef de la France libre et de Président du gouvernement provisoire ne venaient pas de la nation – et pouvait donc se présenter devant le peuple français comme un homme indépendant et consensuel.
    Mais après, et c’est bien naturel, la ronde des partis est repartie de plus belle. Qui peut citer une démocratie dans laquelle il n’y aurait pas de parti politique ?
    Donc l’élection du chef de l’Etat doit revenir à un collège suffisamment large pour représenter le peuple. Pourquoi pas la totalité des élus en France sans cumul de voix ? Puis, en décalé, comme proposé par Tarride, des législatives à un seul tour comme en Angleterre et roulez carrosses. On pourrait imaginer un référendum de défiance pour destituer un Président en dehors des clous. On peut toujours rêver… Mais ce sont les rêves qui font avancer…

    J’aime

  4. Tracy LA ROSIÈRE dit :

    Tout cela me fait penser à du parisianisme déconnecté des réalités…
    Les institutions, les institutions ! Certes le quinquennat n’a pas rehaussé le rôle présidentiel mais les institutions ne sont pas cause de tous les maux dont souffre notre société. Sous la IVe République dont nous avons vilipendé les institutions avez raison, les Français, qu’elle que fût leur origine sociale, vivaient autrement mieux que maintenant : on se respectait, l’école apprenait l’essentiel ( proposez un examen du certificat d’Etudes Primaires à un de nos « bacheliers » vous aurez des surprises…), on privilégiait le travail à l’assistanat, le président était populaire, on ne craignait pas de sortir de chez-soi de peur d’être cambriolé, on avait foi en l’avenir, les villages étaient pleins de vie, etc, etc, …..

    J’aime

  5. De Vos Alain dit :

    Avez-vous noté la médiocrité des 3 journalistes. Des petites questions, pas de hauteur de vue, etc…Quelle profession sinistrée!

    J’aime

  6. Tarride dit :

    Cher Monsieur Tandonnet

    Nous avons, nous Gaullistes un problème à résoudre. Le Général a-t-il eu tort de proposer l’élection du Président de la République au suffrage universel ?
    Je ne le crois pas. Je crois que l’élection de 2017 ( Je n’ai voté pour Monsieur Macron à aucun des deux tours) prouve que cette élection est une respiration démocratique qui permet aux Français de dire très exactement ce que De Gaulle voulait qu’ils disent :  » Non aux partis de jadis »
    même s’il n’aurait pas voulu, je pense, qu’ils se prononcent pour un personnage aussi artificiel.
    Je crois aussi et surtout que nous n’avons pas pris garde aux conséquences de l’instauration du quinquennat qui amène à ce que les élections législatives n’existent plus en France. On ne voit pas comment, en effet, les électeurs se contrediraient à un mois d’écart.
    La combinaison de ces deux facteurs aboutit à ce que le programme politique est, aux Présidentielles comme aux législatives une sorte de passager clandestin que la majorité des électeurs ne découvre qu’après l’élection.
    Deux solutions restent possibles. Renoncer à l’élection Présidentielle au suffrage universel mais je crains alors un retour au galop du régime des Partis surtout si la proportionnelle est instaurée ou conserver le système actuel mais en élisant le Président et l’Assemblée pour des durées différentes afin que même en cas de dissolution au premier jour du mandat il y ait à nouveau des élections intermédiaires. Certes il faudra alors se résoudre à des cohabitations, à mon avis ce n’est pas un drame.
    Il faudra aussi réfléchir à la possibilité pour l’Assemblée de renverser le Président, mais là n’est pas la première urgence

    Etienne Tarride

    J’aime

    • Tarride, c’est un vrai sujet qui me taraude moi aussi. L’élection du président au SU ne se conçoit que sous réserve d’un véritable chef de l’Etat, en charge de l’essentiel et du destin du pays. Le quinquennat est au centre du problème. Oui au septennat non renouvelable.
      MT

      J’aime

  7. michel43 dit :

    ce triste spectacle , nous le devons a nos institutions ? et bien NON,, ,,nous le devons a la peur de nos politiciens ,qui on supprimer la proportionnelle de Mitterrand alors que dans TOUT les pays ,elle existe ,voyez l » Allemagne, l’Autriche, la Hollande , mais en FRANCE ,république bananière ,on la supprimer , part peur que le FN aurait plus de 100 députer ,il ne peut y avoir de démocratie; sans la proportionnelle, je rappelle que Mme LEPEN a fait près de 11 millions d’électeurs a la présidentielle , voila pourquoi, il y a un divorce dans notre pays ,merci, la gauche et notre droite, cars le peuple de FRANCE a compris au moins deux choses ,le chômage ne cesse de grimper ,tout comme l’immigration illégale, que nous devons a nos anciens président, qui une fois élues, font tout le contraire, Merci SARKOZY ,donc,, le peuple, ne veut plus se déplacer, pour voter ,

    J’aime

    • IRIS dit :

      Bonjour,
      La proportionnelle, Il ne manquait plus que cela.
      Mais la prise de conscience n’est pas au rendez-vous: trop de naïveté, d’inculture politique, d’indifférence, de fatalisme…Comme vous avez raison M. Tandonnet.
      Cordialement;

      J’aime

    • Merci bcp Iris!
      MT

      J’aime

    • michel43 dit :

      mais bien sur LA PROPORTIONNELLE, vous devez en avoir peur , la FRANCE est SEUL a l » avoir supprimer Mitterrand lui, avait du courage , pas comme la gauche et notre droite ,après vous vous dite démocrate, d’une république bananière pour sur

      J’aime

    • Eric dit :

      Bonsoir Michel43,

      Désolé, la proportionnelle n’existe pas dans tous les pays.
      Au Royaume-Uni, pays qui n’a de leçon de démocratie à recevoir de personne, le scrutin est même à un seul tour, ce qui impose aux électeurs de faire preuve d’une certaine maturité.
      Ce qui n’est malheureusement pas le cas chez nous où les gens ne votent que par défaut et se plaignent trois mois après du Président qu’ils ont élu (pour ce qui me concerne, n’ayant voté pour le dernier ni au premier ni au deuxième tour, je n’ai pas attendu l’élection pour ne pas être enthousiasmé par Jupiter).
      Dans un système comme le système du Royaume Uni, des révolutionnaires d’opérette (le FN et la FI) auraient eu beaucoup de mal à progresser. Dans les faits et dans notre cas, ils ne servent que de repoussoir pour élire par défaut le meilleur représentant d’un consensus mou et il est bien dommage que les électeurs de ces partis ne s’en rendent pas compte (en fait, ils ne servent qu’à élire leur pire opposant, mais finalement, c’était plus ou moins le même jeu au début de la Vème, le rôle d’épouvantail étant à cette époque dévolu aux Communistes).
      La Gauche (et une grande partie des électeurs LR) a voté par défaut pour Emmanuel Macron de peur de Le Pen. Pour 2022, l’audience actuellement accordée à J.L. Mélenchon (qui a pourtant moins de députés que le PS ou LR) laisse penser qu’on nous prépare le scénario inverse, à savoir que ce qui restera de la Droite (et une grande partie de ce qui restera du PS) votera pour le même Emmanuel Macron de peur de Mélenchon.

      Je ne crois pas que les institutions soient la cause principale de tous nos maux.
      Ce ne sont pas les institutions qui font que la population attend de ses représentants qu’ils résolvent par magie l’ensemble des problèmes.
      Le vrai problème me semble être l’infantilisme dont nous faisons preuve collectivement en pensant toujours que des efforts doivent être faits mais surtout par les autres.
      Bien sur, le personnel politique a probablement contribué à encourager ce manque de maturité mais, au final, comme dans beaucoup de domaine, nous n’avons que ce que nous méritons.

      Bonne soirée,

      Eric

      J’aime

    • michel43 dit :

      l’Angleterre ne fait plus partie de L « EUROPE ,et il n’aurait jamais due entrer dans cette EUROPE ,, reste que tout les autres pays on cette proportionnelle , que gauche et droite on supprimer part peur du FN , donc encore 5 ans a attendre

      J’aime

    • Annick Danjou dit :

      Michel se défend et il a raison, merci à Eric d’avoir utilisé la pédagogie mais mauvaise note à Iris (même si Maxime lui dit merci) pour sa phrase méprisante: « La proportionnelle, Il ne manquait plus que cela » qui n’appelait aucune réponse finalement!!!
      Allez on va utiliser un nouvel hashtag: « balanceceuxquisontpasd’accordavecmoi » le mépris nous le subissons tous les jours avec les politiques et en particulier le président! Alors nouvel hashtag: « yenamarre »

      J’aime

  8. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    « Triste spectacle auquel assistent les Français », en effet ! Mais de quel côté est ce que vous appelez la « naÏveté » ? Est-ce du côté des media – qui ont perdu tout « esprit critique », avant, pendant et après, l’intervention du Président à la télévision – ou du côté des Français qui se sont dits à 61% « ne pas avoir été convaincus » par lui ?

    J’aime

  9. Colibri dit :

    « le pouvoir appartient avant tout au monde médiatique » et le pouvoir médiatique appartient à des hommes d’affaires ( BTP, armements etc…)

    J’aime

  10. Frederic_N dit :

    Maxime, j’ai beaucoup de respect pour votre travail, mais toujours les mêmes interrogations.

    Je me peux pas ne pas me demander si ce n’est pas vous – plutôt que les français – qui êtes victime du jeu de la communication et de la personnalisation du pouvoir
    Je m’explique
    Récemment le Figaro a publié deux articles
    – le premier est pour montrer que 52 % des électeurs de droite soutenaient Macron car ils sont intéressés par sa politique économique – et le travail de Blanquer
    – le second pour souligner que Macron se concentre sur la pédagogie rationnelle de ses réformes – déjà faites ou encore à faire – et évite le registre de l’émotion. Il le critique même pour cela

    Or vous vous écrivez, je vous cite :  » Dès lors, l’exercice de la fonction politique se cantonne dans le spectacle et le jeu d’acteur: annonces, postures, coups de communication, polémiques, réformes tonitruantes et vides »
    Vous ne trouvez pas qu’il y a quelques contradictions ?
    Par exemple comment peut-on qualifier de « vide » la réforme du droit du travail liée à celle de l’ISF ? Que je sache, elles sont désormais inscrites dans les faits . Comment réduire à de la communication la réponse de Macron à ceux qui critiquent l’ISF  » je suis contre la jalousie française » ? N’est ce pas au contraire un vrai débat politique ?

    Sincèrement, le sentiment qui domine est que vos phrases définitives – qu’on pourrait mettre en parallèle avec la gêne manifeste de beaucoup de personnes E Levy par exemple – renvoie à une gêne. Vous constatez que Macron a profité de la Vème pour instaurer des réformes économiques que logiquement la droite aurait dû faire. Mais vous constatez aussi que la droite a du mal à exister face à cette réalité. Alors vous faites comme si cela n’existait pas : tout cela c’est de la com et compagnie, dites vous !
    Certes cela permet d’écarter les questions gênantes, mais est-ce que cela permet d’avancer ?

    J’aime

    • IRIS dit :

      E. Macron fait du saupoudrage rien de plus.

      J’aime

    • FredericN, le fait que 52% des électeurs « de droite » se prononcent pour M. Macron m’indiffère au plus au point. Même 99,9% ne me feraient pas changer d’avis d’un iota sur l’état de délabrement de la culture et du régime politique français.
      MT

      J’aime

  11. Sganarelle dit :

     » la forme c’est le fond qui remonte à la surface » disait Victor Hugo
    Nous privilégeons la forme au fond parce que de plus en plus nous sommes dans le « paraitre » et jugeons sur les apparences.
    Le président se veut d’un côté jupitérien mais « en même temps » souscrit à la mode populaire des selfies comme une starlette en mal de publicité ; d’une part il emploie un langage intello cultivé pour ensuite tomber dans le vulgaire et il assure nous « aimer farouchement » pour nous traiter de fainéants jaloux et j’en passe.. sa politique s’en ressent parce que le peuple a une impression de malaise due à son caractère infantile offrant la douche écossaise d’une politique sans ligne précise . Et s’il ajoute qu’il « fait ce qu’il veut.  » ( sic) nous voilà rassurés.

    J’aime

  12. François Martin dit :

    Bonjour, tout est dit, de manière claire et synthétique; l’un de vos meilleurs billets. Mais que faire?

    J’aime

  13. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Je suis satisfait de lire sous votre clavier : « A travers un jeu fondé sur la manipulation des émotions collectives – diabolisation ou sublimation, les médias radio/télévision exercent une influence cruciale dans le façonnement de cette image. Dans le système français, le pouvoir appartient avant tout au monde médiatique. »
    Ce sont en effet les médias et les réseaux sociaux qui depuis F. Mitterrand font et défont les présidents et les principaux personnages politiques. L’élection d’E. Macron en est le plus récent exemple. Après avoir « lâché » Hollande devenu trop bavard et notoirement incompétent, éliminé F. Fillon et avoir agité l’indispensable épouvantail M. Le Pen, ces médias dont certains crachent aujourd’hui dans la soupe ont réussi à convaincre suffisamment de Français devenus incultes en raison des politiques d’éducation que vous dénoncez également, pour faire élire Président de la République celui qu’ils considéraient comme le moins mauvais des candidats.
    On mesure aujourd’hui les conséquences de ce choix par défaut et le discours d’autosatisfaction d’hier soir d’E. Macron où le « JE » a remplacé le « NOUS » pour mieux éclairer la mégalomanie du personnage, confirme l’inquiétude générale.
    Aujourd’hui tous ces médias qui ont « vendu » E. Macron aux « gens qui ne sont rien » en croyant pouvoir continuer de le manipuler se retrouvent Gros-Jean comme devant face à un pouvoir qui maintenant les déconsidère et le leur dit. Gare au retour de bâton !
    Alors, penser que le pouvoir en place puisse modifier l’organisation des élections législatives taillée sur mesure pour que le Président élu passe son quinquennat sans grand souci, relève à mon avis du rêve et le changement ne pourra intervenir qu’après une énième crise de régime que je n’entrevois même pas pour le moment tant l’opposition existante est médiocre et quasi muette. (En dehors de la diarrhée verbale des Insoumis).

    J’aime

    • Gérard Bayon oui, le silence de l’opposition est finalement le plus grave.
      MT

      J’aime

    • Colibri dit :

      Je n’arrive pas adhérer à 100% à cette analyse de la situation présente. Je sais bien et je reconnais qu’elle comporte une part de vérité mais la victoire de Macron elle ne s’explique pas que par les médias et la bêtise et le manque d’éducation des électrices et des électeurs. La défaite François Fillon elle n’est pas due qu’aux médias mais au fait bien réel que des millions de personnes ont voté Marine Le Pen, Nicolas Dupont Aignant; des milliers ont voté Jean Lassalle. Dès lors mathématiquement ce n’était pas gagnable. A gauche la victoire du PS elle ne s’explique pas que par des médias « diaboliques ». Les gauches se sont fissurées depuis la guerre du golfe dans laquelle François Mitterrand nous a engagé et la gauche au pouvoir a déçu déjà du temps de Mitterrand. Les électrices et les électeurs s’en sont éloignés. Et aujourd’hui nous sommes en présence de gauches profondément divisées. Dès lors mathématiquement le candidat socialiste ne pouvait pas gagner les dernières élections présidentielles.

      J’aime

  14. drazig dit :

    Vous avez su dire exactement ce que je pense; merci!
    Je retiens notamment l’ expression: « réformes tonitruantes et vides »
    Ceci dit, je me demande si l’on ne commence pas à s’en rendre compte. Je note par exemple ce matin de lundi et après le discours de Macron à la tv annoncé au son des trompettes et clairons le peu de commentaire qu’il suscite à la radio sinon aucun.

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.