L’anéantissement de la politique française

Ici, j’entends la politique au sens noble du terme, celui de « gouvernement de la cité ». Qu’en reste-t-il en ce moment? Emmanuel Macron est devenu le favori de l’élection présidentielle de mai 2017. D’aucuns voient dans son succès le fruit d’une manœuvre souterraine, orchestrée de longue date dans les coulisses de l’Elysée pour prolonger le mandat de M. Hollande. Je ne partage pas ce point de vue. L’ascension de M. Macron est selon moi bien au contraire le fruit du chaos absolu dans lequel a sombré la vie politique française depuis des années. La succession des affaires (DSK, Cahuzac, etc) les scandales à répétition, les mensonges et les échecs, le carriérisme exacerbé au détriment de l’intérêt général, les massacres terroristes commis sur le sol français,  ont provoqué une crise de confiance, un climat d’aversion envers la vie publique. Dans une atmosphère de désespérance et de démence collective, les digues du bons sens ont cédé. Les Français se raccrochent à une image, une illusion, celle de la jeunesse, du renouveau, le mythe de l’homme « neuf ». Certes, le monde médiatique a porté à bout de bras la montée de M. Macron. Mais ce soutien n’explique pas seul un triomphe qui s’enracine dans une atmosphère de chaos absolu.  Ci-dessous mon entretien de ce jour avec le site d’information Atlantico:

1) Interrogé par  l’Opinion Jeudi 23 mars au matin Jean-Paul Delevoye (président de la commission d’investiture d’En Marche !) a déclaré: « Emmanuel Macron prend ce qu’il y a de bien dans les bilans de Sarkozy et de Hollande ». Mais n’est-il pas bien parti pour prendre aussi ce qu’il y a de mauvais ? Sur la question des dépenses publiques notamment, la fondation Concorde a estimé mercredi dans un rapport que le programme d’Emmanuel Macron, extrêmement dispendieux, mènera la France à un important déficit budgétaire.
L’image est assez juste. Il y a dans les propositions de M. Macron, un air de « pot pourri » ou d’auberge espagnole. Sa ligne n’apparaît pas nettement. Il promet beaucoup de mesures: baisse limitée du nombre des fonctionnaires mais recrutement de policiers et gendarmes, diminution des impôts, construction de places de prisons, grands investissement, assouplissement des 35 heures. Pour autant aucune ligne n’émerge réellement. Où veut-il en venir? Est-il libéral? Keynésien, favorable à l’intervention de l’Etat? décentralisateur? Au nom du pragmatisme, il semble promettre tout à la fois: un peu de libéralisme, un peu d’étatisme, de la fermeté sur le plan des sujets de société, immigration, sécurité, mais sans excès. Il semble qu’il fonctionne beaucoup sur le mode de la politique actuelle, donnant la primeur aux coups de communication et à la polémique. Son annonce sur la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des foyers, visiblement sans avoir pris en compte les tenants et les aboutissants du sujet ni le point de vue des élus locaux en est symptomatique. Il donne le sentiment d’être dans la gestion de l’immédiat bien davantage que dans la préparation de l’avenir à long terme. En cela, par delà un visage de renouvellement, il n’a rien de révolutionnaire mais s’inscrit dans la continuité d’une dérive permanente de la politique dans la communication.

2) L’ancien ministre de l’économie promet la « révolution », mais en dehors du renouveau des visages et des usages, sera-t-il capable de renouveler le politique sans nouveau cadre idéologique ? De même, le pragmatisme qu’il érige en programme peut-il réellement conduire à une efficacité s’il ne s’inscrit pas dans un logiciel de compréhension de l’état réel de la société française, ce qui suppose de porter un regard idéologique ?
Il faut bien voir la réalité. La campagne de M. Macron n’a rien du niveau présidentiel. Sur les grands sujets d’envergure présidentielle, l’avenir de l’Europe, les institutions, la politique industrielle, la maîtrise des frontières, la politique internationale de la France, son discours est inexistant. Son succès repose sur un formidable coup de communication. Homme clé du quinquennat de M. Hollande, comme conseiller élyséen puis ministre de l’Economie, il est parvenu à incarner le renouveau et « la véritable alternance » comme il le dit lui-même. L’ascension de M. Macron est le fruit du chaos absolu dans lequel a sombré la vie politique française depuis des années et d’un dérèglement des sens. La succession des affaires (DSK, Cahuzac, etc) les scandales à répétition, les mensonges et les échecs, le carriérisme exacerbé au détriment de l’intérêt général, les massacres terroristes commis sur le sol français,  ont provoqué une crise de confiance, un climat d’aversion envers la vie publique. Dans une atmosphère de désespérance les Français se raccrochent à une image, une illusion, celle de la jeunesse, du renouveau, le mythe de l’homme « neuf ». Certes, le monde médiatique a porté à bout de bras la montée de M. Macron. Mais ce soutien n’explique pas seul un triomphe qui s’enracine dans une atmosphère de chaos.

3) Le candidat d’En Marche semble avoir saisi l’attente des français en matière d’incarnation de la fonction présidentielle. Mais au regard de des récentes critiques lors du débat du 20 mars, sera-t-il selon vous à la hauteur de la vision qu’il incarne ?
Sans soutien d’un ou plusieurs partis, sans la moindre esquisse d’une majorité parlementaire durable, sans idée, sans ligne politique claire, son arrivée à l’Elysée, après trois mois d’euphorie hystérique liée à la nouveauté, marquerait probablement la désintégration, en peu de temps, des derniers vestiges du prestige présidentiel. On ne le répétera jamais assez. La vie politique française, ces dernières années, repose sur une gigantesque illusion façonnée par sa médiatisation: celle de la toute puissance présidentielle. De fait, un chef de l’Etat privé de majorité présidentielle ne peut pas choisir librement son Premier ministre et son gouvernement. Il ne peut pas entreprendre la moindre réforme législative. Il est pieds et poings liés. Or, nul ne voit comment M. Macron pourrait disposer d’une majorité stable. Il est impossible de concevoir, en quelques semaines, l’émergence d’un parti macroniste qui imposerait des candidats crédibles dans les 570 circonscriptions et par une sorte de vague miraculeuse obtiendrait une majorité. La reconstitution d’une majorité socialiste autour de lui est encore plus inconcevable dans la mesure où l’essentiel du parti lui est foncièrement hostile. La seule perspective de majorité serait une majorité de droite qui ne lui ferait bien entendu aucun cadeau. Bien sûr, il pourrait chercher des majorités d’idées ponctuelles et réussir quelques réformes consensuelles, donc creuses. Mais avec l’usure du pouvoir, cela deviendra de plus en plus difficile au fil du temps. A cet égard, M. Macron est exactement dans la même position d’impuissance radicale que la candidate lepéniste si elle venait à être élue. On nous dit : dans la Ve République, le président élu bénéficie toujours d’une majorité au Parlement. Oui, mais justement, une révolution est en train de se produire à cet égard, due au discrédit de la fonction et à l’élection possible d’une personnalité « hors système », extérieure aux partis classiques. Un bouleversement est en cours dont beaucoup d’esprits n’ont pas perçu la portée. Les Français, à travers le duel qu’ils privilégient pour le second tour, sont en train de préparer un quinquennat d’impuissance présidentielle. Mais cette neutralisation prévisible de l’Elysée n’est-elle pas l’aboutissement suprême de plusieurs décennies d’abaissement de la fonction élyséenne? Encore faut-il lui trouver une réponse politique qui repose sans doute, aujourd’hui, sur une réhabilitation de la mission du Premier ministre et du Gouvernement.

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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72 commentaires pour L’anéantissement de la politique française

  1. ann dit :

    Pour rebondir sur votre réponse monsieur Tandonnet à ma réponse qui illustre « le lien entre inculture politique et montée du vote extrémiste », oserai-je vous faire remarquer que je n’ai aucunement écrit qu’un président de la république révoquerait directement des magistrats et virerait des journalistes de l’audio visuel public…. J’ai seulement émis l’idée que si le pouvoir changeait de main au plus haut sommet de l’Etat et aux entres niveaux dans la foulée bien des choses deviendraient possibles et la droite pourrait enfin faire ce que fait la gauche depuis 35 ans : actionner des leviers et de mettre en place les moyens de tout contrôler….
    Ce qui arrive à Fillon en est la parfaite illustration, ex Premier Ministre candidat à la présidence mis en examen pour un délit qui n’en est pas un (salarier son épouse comme assistante parlementaire) sur un soupçon d’emploi « fictif » alors que l’emploi n’a pas de définition légale et que le seul juge est l’employeur, tout ça pour fournir aux médias la matrice à calomnies en boucle pour laisser aux gens pressés qui travaillent et n’ont pas le temps de se renseigner (en court l’électeur de droite) une impression désastreuse et donner aux parasites ( clients salariés de la gauche à des emplois de complaisance qui laissent du temps) d’organiser des concerts de casseroles à ses meetings…
    Voyez-vous, cette façon de tordre un propos qui irrite afin d’avoir une prise pour le discréditer est plutôt le fait de gens de gauche d’ordinaire…. Et ce n’est pas mon « inculture » …

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  2. annick danjou dit :

    François Hollande et Jean-Claude Juncker ironisent sur Fillon

    Voilà où on en est arrivé aujourd’hui, un incompétent qui se marre avec un truand ou vice et versa et vous voulez sauver l’Europe, Maxime? Avec des guignols nommés à de hautes fonctions qui prennent les citoyens pour des andouilles et qui s’en mettent plein les poches an attendant que ça saute peut-être???
    Comment les gens simples peuvent-ils encore avoir confiance dans ces traitres là et voter pour eux? C’est mission impossible. Eric Ciotti disait ce matin que ceux qui se tournent vers Lepen sont ceux qui n’ont plus aucune confiance dans tous les beaux parleurs qui leur promettent du travail et de la sécurité. Quel est le candidat qui parle des problèmes vécus chaque jour par nos concitoyens. L’immigration en est un important dont personne ne parle, ils sont tous incapables de l’enrayer et l’Europe n’est pas plus compétente. Chaque jour à Menton on renvoie une centaine d’illégaux qui essaient de passer en France, mais combien, passent par d’autres endroits?
    Mais attention il ne faut rien dire, sujet interdit. J’ai une amie dont le compagnon vient de décéder, n’ayant pas droit à la pension de reversion car malheureusement ils n’étaient pas mariés elle touche 550 euros par mois, elle me disait dernièrement qu’étant données ses petites économies, il ne fallait pas qu’elle vive trop longtemps. Vous vous rendez compte de la situation de ces personnes et de la haine qu’elles peuvent ressentir vis à vis de ceux qui accueillent toute la misère du monde et laissent crever leurs compatriotes.

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  3. Ulysse dit :

    Bonjour
    suggestion blog interessant sur la parole médiatique : Ingrid Rocrieux
    ..
    citation  » Dans les dernières décennies de la civilisation occidentale, les médias contribuèrent
    pour partie, à l’instauration d’un climat général dépressif , voire masochiste »
    Michel Houellebecq : Les particules élémentaires

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  4. Annick dit :

    Bonsoir Maxime,

    « Rien de problématique » annonce la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, au sujet de la déclaration de Macron.
    Haute autorité, peut-être, mais à la vue basse certainement.

    Jean-Philippe Delsol, spécialiste en fiscalité internationale, y voit au contraire un gros souci :

    « Macron a menti sur sa déclaration de patrimoine 500 000 euros oubliés ! »

    « Questionné par le journal La Croix du 12 mars 2017 sur la faiblesse de ce patrimoine après avoir gagné tant d’argent, l’ancien ministre répond : « Comme banquier d’affaires, j’avais le statut d’indépendant. J’ai donc payé, sur le montant brut de ma rémunération, des cotisations sociales patronales, salariales, puis l’impôt sur le revenu. Ces cotisations ont augmenté et frappé mon dernier revenu de référence, au point que je ne gagnais plus assez pour payer mes impôts ». Il signe là un double aveu :

    • de mensonge d’abord car le revenu indiqué n’est pas un revenu brut, avant cotisations, mais un revenu net imposable. Il n’a donc pas eu à imputer le revenu indiqué de cotisations qui en ont déjà été soustraites pour déclarer son revenu imposable ;

    • de faiblesse ensuite car s’il ne sait pas prévoir le paiement de ses impôts, comment peut-on lui confier la direction de la France ? Et s’il ne parvient pas à vivre sans emprunter alors qu’il se situe dans le 0,1% des Français qui ont les plus hauts revenus, quelle impéritie dans sa gestion personnelle !… »

    Conclusion de M. Delsol :

    « …Il ne fait pas de doute qu’un élément caché de patrimoine de 500 000€ est « une partie substantielle » d’un patrimoine qui représenterait ainsi, avec celui officiellement déclaré de 156 160€, une valeur globale de 656 160€. C’est une omission de plus des trois quarts du patrimoine.

    Sur cette simple constatation, Monsieur Macron est passible d’une interdiction d’exercer une fonction publique, indépendamment de ce qui peut par ailleurs lui être reproché au titre de ses dépenses somptuaires au ministère et de l’utilisation des crédits de celui-ci pour engager sa campagne. Il serait temps que la justice s’en occupe avec la même célérité que pour d’autres candidats. »

    L’article en entier, ici :
    http://fr.irefeurope.org/Macron-a-menti-sur-sa-declaration-de-patrimoine,a4398

    Encore un « Haut » machin scabreux qui ne sert à rien, si ce n’est à coûter aux contribuables, pour mieux les embobiner.
    Que la haute autorité regarde donc à nouveau le dossier et qu’elle ôte ses lunettes idéologiques et partiales. Nous attendons de la compétence, non de la connivence.

    Amicalement,

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  5. Anonyme dit :

    Maxime,

    je reviens sur votre phrase :

    « Les Français, à travers le duel qu’ils privilégient pour le second tour, sont en train de préparer un quinquennat d’impuissance présidentielle »

    Les Français n’ont-ils pas déjà fait ce constat d’impuissance au regard des deux derniers quinquennats ? Le duel privilégié dont vous parlé me semble être plutôt une conséquence de l’impuissance de ces 10 dernières années.

    Les Français pourraient même confirmer leur vote lors des législatives et éliminer une bonne partie des candidats LR et PS: si Macron était élu président (ce que je ne souhaite pas ni ne croit possible) autant lui laisser une chance de gouverner, de mettre en oeuvre son programme et en profiter pour renouveler le paysage politique Français. Moi je suis plutôt dans cette logique.

    Si Fillon n’est pas élu, une fois de plus la droite française aura démontré son incompétence alors il faudra en prendre acte en espérant toutefois que cette « baffe » les pousse à se renouveler.

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    • Anonyme, moi je pense que la crise de démence politique actuelle vient de la confusion des rôles, elle même résultat des progrès de la crétinisation de masse qui frappe notre pays: le président n’a pas pour mission de gouverner mais de présider tandis que seul le Premier ministre gouverne sous le contrôle du parlement. Dès lors, la majorité présidentielle n’est pas nécessairement lié à la couleur politique du président. Un éclair de lucidité permettra, je l’espère, dans l’hypothèse Macron, aux électeurs de comprendre cela… Mais je n’en suis pas sûr…
      Maxime

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    • hugues dit :

      anonyme, c’est moi …désolé

      Vous vouliez surement écrire « la majorité gouvernementale n’est pas nécessairement liée à la couleur politique du président ». Par définition, la « majorité présidentielle » est celle du président. En cas de cohabitation, la « majorité présidentielle » est d’ailleurs une « minorité présidentielle ».

      La cohabitation est une « aberration » de notre constitution, un « accident » qu’il faut à tout prix éviter: c’est d’ailleurs pour moi une des raisons qui ont paralysé notre pays depuis 35 ans. Le couple président/premier ministre doit être le plus efficace possible et se partager le travail en toute cohérence. Sinon c’est une perte de temps et d’énergie.

      Quel intérêt pour un président de se maintenir s’il n’a pas de majorité à l’Assemblée sinon pour satisfaire son propre égo ? Il faut en finir avec ces pratiques d’un autre age et en revenir à l’essence même de la 5ieme République telle que conçue par le General de Gaulle. Un président qui n’a pas de majorité devrait remettre en cause son mandat.

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    • hugues, il me semble que comme beaucoup de personnes, vous confondez le rôle du chef de l’Etat, celui d’un sage impartial qui fixe le cap et représente la France à l’international et celui du chef de gouvernement qui dirige le pays au quotidien avec le soutien d’une majorité et sous le contrôle du Parlement. Je crois que la source de beaucoup de nos malheurs politiques est d’avoir bafoué ce principe fondamental de la Constitution du Général de Gaulle (art 5, 20 et 21).
      MT

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    • hugues dit :

      Je ne crois ni en l’impartialité ni en la sagesse d’un homme . Soit, chacun peut essayer de l’être autant que possible, à des moments plus que d’autres d’ailleurs, comme on peut tendre vers l’asymptote sans jamais y parvenir.

      En outre je ne pense pas que les Français veulent d’un sage et d’un être impartial comme président: ils veulent de l’efficacité, de l’engagement, de la persévérance, de la mesure parfois, de la fermeté d’autres fois. Bien sûr tout cela dans le cadre de notre Etat de droit, d’une certaine morale et d’un comportement exemplaire. Mais le surhomme est un mythe.

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    • hugues, sage et impartial n’est pas incompatible avec efficacité, engagement, etc… Je n’ai pas parlé de « surhomme », je ne suis pas complètement dingo quand même…
      MT

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  6. michel43 dit :

    le cas FILLON est trancher ;il est MORT politiquement , reste donc ;: MACRON – LE..PEN , et cela devrait être le MACRON.. Pour Mme LE..PEN , tout ce jouera ,pour l » Assemblée National ,un nombre important de députer ,et alors ,la vie de Macron sera compliquer ,Que feront ,les élues de notre droite Molle ,continueront t » il a s’opposer au FN ? comme M.TANDONNET. .Nous en somme la..de la faute a cette droite socialiste ,qui on préférer ,L.UNION de la gauche , a la DROITE NATIONAL ,MERCI MAXINE

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    • De rien Nichel43!
      MT

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    • Colibri dit :

      Je partage le début d’analyse de michel43. J’observe autour de moi parmi les personnes qui acceptent de parler politique avec moi des hésitants et des hésitantes d’hier qui penchent aujourd’hui de plus en plus vers Macron parce qu’ils me disent qu’une partie de la droite déçue par FF va voter Marie Le Pen qui leur fait peur. Une fois encore beaucoup de votes ne seront pas « pour » mais contre celui ou celle que l’on ne veut pas voir arriver au pouvoir. Et cela d’ailleurs aussi bien à gauche qu’à droite.

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    • colibri, exactement, c’est tout le scandale de ce scrutin!
      MT

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  7. Ping : Le point de vue de Maxime Tandonnet ! sur celui que d’autres médias n’appellent plus que par le sobriquet de « MacrHollande*  et son mouvement « j’ai marché dedans  ! | «

  8. ann dit :

    Mais vous préférez cet olibrius à Marine Le Pen…..Alors il faut être cohérent…. Certes, je partage avec vous l’idée que les médias, bien plus que les manigances de Hollande ont « fait » Macron, à leur image, mais si les électeurs de droite sont tous pris d’une saine colère contre les socialistes pour avoir foulé au pied la démocratie en utilisant une collusion médiatico-judiciaire afin d’assassiner le candidat de la droite, la seule façon de faire payer à ces gens cette forfaiture est de voter Le Pen….
    Imaginez-vous, des révocations dans la justice pour les magistrats qui orchestrent des fuites, la moitié des journalistes et présentateurs TV remplacés par des alter ego de droite décomplexée (ce serait si terrible que ça la pluralité d’opinion dans le service public de l’audio visuel public), demander à Hollande de rembourser les 400 000 € annuels que nous coûtent la protection de la dame Gayet (attendu ce qu’ils ont fait aux Fillon, et ces procès en sorcellerie faits au FN depuis des années… ) moi je trouve que seul un gouvernement FN se le permettrait… Nous sommes sans doute dans la symbolique mais il nous faut une catharsis après les 5 ans que nous venons du subir…
    Le VRAI Peuple de droite n’en peut plus de cette haine assumée que la gauche lui déverse dessus impunément depuis des années, qui plus est par un « peuple » de gauche qui se résume à une masse de client parasites (du journaliste subventionné au militant salarié d’associations anti France, en passant par les intermittent du spectacle en passant par les fonctionnaires de l’EN qui ont détruit l’école et lavé les petites cervelles, toute une fange de la population qui mériterait une raclée et pas qu’électorale les vieilles méthodes ayant parfois quelque effet pédagogique.

    Il faut mettre la gauche en bouillie, il faut voter Le Pen, ne vous en déplaise.

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    • Ann, vous pensez vraiment qu’un président de la République a le pouvoir de « révoquer des magistrats, la moitié des journalistes et présentateurs tv pour les remplacer par des alter ego de droite décomplexée? »? Votre commentaire illustre tristement le lien entre inculture politique et montée du vote extrémiste.
      MT

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    • Liber78 dit :

      Je ne réponds pas à Anne avec qui je suis d’accord, mais a vous Mr Tandonnet.
      Vous nous dites, en fait, qu’un Président de la république n’a aucun pouvoir !!!
      Pourquoi voter alors ?
      Je n’ai sans doute aucune culture politique …
      Mais alors là, j’en suis fier !!!

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    • Liber78, je n’ai jamais dit cela, voyons, ne trafiquez pas mes propos, j’ai dit qu’il n’avait pas le pouvoir (en démocratie) de virer des magistrats ni les journalistes, cela ne l’empêche pas d’en avoir d’autres, par exemple dissoudre l’Assemblée nationale (art 12). Lisez la Constitution de 1958.
      MT

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    • michel43 dit :

      OUI Madame , vous avez RAISON ,si nous en somme LA ..la faute a notre droite socialiste ,qui a peur de Mme LE..PEN ,et ne pas oublier les lobbys …..

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    • Jordi dit :

      Fondamentalement d’accord avec Ann

      Si vous lisez l’anglais, le livre CuckServative décrit avec précision cette droite qui préfère se faire piétiner par la gauche plutôt que rendre les coups.

      Il nous faudrait un Mitterand de droite qui salarie sa femme au frais de la République, mais surtout nettoie les écuries de Gaugias. Fillon en aura t’il la force ?.Cela nécessitera une alliance des droites, et il est fondamental de voter au deuxième tour pour le candidat ou la candidate de droite le mieux placé.

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    • Jordi, un Mitterrand de droite? Mais Mitterrand était viscéralement de droite, vous ne saviez pas?
      MT

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  9. Annick dit :

    Bonsoir Maxime,

    Macron est en voyage en océan Indien. Plus précisément à Mayotte, après l’Ile Bourbon.
    Pour y faire des promesses. Promesses de gascon ?

    Voici ce que nous coûte Mayotte à la population à 99% étrangère (et clandestine) , non éduquée, ne parlant pas ou mal notre langue, en provenance des autres îles des Comores :

    « Transferts publics à Mayotte : sans doute bientôt 1,2 milliard »

    « L’iFRAP chiffrait à 1,2 milliard le rattrapage du premier DOM en 2009, chiffre confirmé comme un minimum pour la Cour des comptes

    Qui se soucie de la départementalisation de Mayotte ?
    Dans un rapport saisissant la Cour porte un éclairage cru sur la réalité du processus institutionnel permettant à Mayotte de devenir un DROM de plein exercice.

    Il faut dire que les chiffres sont effrayants : le coût direct et le coût caché de la départementalisation coûtent à l’État français d’après la Cour, 161,58 millions d’euros.

    Si l’on s’intéresse aux transferts publics envers Mayotte, ils représentent quant à eux près de 890 millions d’euros. Et pourtant ces chiffres ne sont pas suffisants… en effet, pour atteindre la parité avec la Réunion il faudrait verser 1,2 milliard d’euros, et avec la Guyane qui a vu les transferts publics l’abondant augmenter, il faudrait même atteindre 1,5 milliard d’euros, soit un quasi-doublement de l’ardoise.
    La réalité, une marche forcée s’agissant des aides sociales, notamment le RSA dont les bénéficiaires touchent 50% du montant métropolitain et sont en augmentation de 180% entre juin 2012 et juin 2015, mais aussi un nombre de chômeurs au sens du BIT et de demandeurs d’emploi occasionnels (halo du chômage) représentant 31% des 15-65 ans.

    Enfin, un taux d’emploi public rassemblant 53,5% des emplois salariés, avec des sur-rémunérations pour les agents territoriaux hors de proportion qui déstabilisent jusqu’aux dépenses d’intervention publiques pourtant obligatoires et nécessaires.
    Si l’on y ajoute l’impéritie des acteurs locaux à gérer la construction scolaire et même les aides européennes auxquelles le territoire a droit, la coupe est pleine.
    Le constat de la Cour des comptes est donc particulièrement sombre et inquiétant. »

    Une fameuse idée, vraiment, que de départementaliser Mayotte !
    A l’époque je faisais de nombreux et longs séjours à La Réunion et, déjà là, les problèmes avec les Comoriens devenaient de plus en plus épineux.
    Mais à quoi pensent les politiques ? Pourquoi ne tiennent-ils jamais compte de l’avis des gens sur le terrain ? ça éviterait de sacrées bêtises.

    Amicalement,

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  10. prosper dit :

    « plusieurs décennies d’abaissement de la fonction élyséenne? « . Les deux derniers quinquennats confirment ce constat. (Je réitère ici) Quand le Français moyen pense avoir purgé sa peine quinquennale, il en reprend pour cinq ans. Seul le taulier change, le règles NON !
    C’est l’histoire de « Au pays des souris » de Thomas Clément Douglas qui revient encore et encore.
    Sans défaitisme ou pessimisme, rien ne changera à l’exception de l’âge de l’électeur à qui ils auront volé (encore) cinq ans de sa vie !

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