4 septembre, la République

sans-titreJe ne suis pas bien sûr qu’on enseigne encore cette belle date dans les collèges et les lycées. Je vais la tester ce soir sur mes enfants… Le 4 septembre 1870, la République est proclamée à l’Hotel de Ville par une poignée de grands Messieurs, Jules Simon, Jules Favre, Léon Gambetta, Jules Ferry. Elle est d’abord un corps de valeurs: l’intérêt public avant tout, le désintéressement, la volonté générale, le rejet de toute personnalisation du pouvoir, culte de la personnalité, des privilèges, jeux courtisans, histoires de famille en politique, respect du peuple et suffrage universel comme unique source de l’autorité… La République vécue non pas comme l’antithèse de la monarchie, mais comme un mode de comportement dans la vie publique, ne serait-elle pas notre unique planche de salut et espoir de sortir du marasme actuel? Je ne résiste pas à la tentation de ce Chant du départ, l’hymne républicain par excellence. Un peu d’air frais nous fera du bien!

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A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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14 commentaires pour 4 septembre, la République

  1. dissident dit :

    votre republique, ou nous a t elle menee? je ne parle pas de la situation actuelle, je veux dire qu aucun roi de France aurait laisse massacre un million trois cent mille jeunes Français, pertes du conflit 14 18,

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  2. Frederic_N dit :

    Je ne voudrais pas apparaître trop critique. Vous avez manifestement raison sur bien des points. Mais il y a une claire ambiguité dans votre présentation de la République, qui est d’abandonner toute idée de RESPONSABILITE ( individuelle). Est-ce un lapsus? Chez beaucoup de gens qui pensent comme vous , à droite mais aussi à gauche ce ne l’est pas en tout cas.
    Certes vous êtes favorables à cette valeur , mais « à titre privé » . Dans la réalité, vous limitez la République à la seule participation à la vie publique – et c’est bien votre obsession que de maintenir cette participation. Mais en vous taisant sur ce point vous considérez de facto que la République ne doit rien exiger de ses citoyens dans la vie sociale et qui donnerait droit à participer à la vie publique : chez vous ce droit est inconditionnel. Or c’est cela la responsabilité : c’est lier la participation à l’écriture de la loi – le droit civique – à la prise en charge de ce qui fait tenir la société et qui ne relève pas de la loi. Le travail par exemple, mais il y a d’autres enjeux : toujours d’ailleurs difficiles et « désagréables » à exiger des citoyens, en tout cas « peu rentables politiquement ». Mais si vous ne le faites pas vous encouragez tous les comportements déviants : et notamment celui qui consiste à se désinvestir de son travail et vivre la vie politique à partir de son simple intérêt. L’assistanat, les clientélismes de tous poils sont les fils légitimes de cette conception « républicaine »
    Je ne doute pas que votre définition s’appuie sur une tradition française. Vous aurez de « grands noms  » à son appui. Mais soyons clairs : c’est bien cela notre faiblesse, c’est ce qui explique la faiblesse de notre réaction en 40, puisque c’est bien connu : c’est seulement les élites qui ont échoué, c’est toujours la faute des autres. C’est ce que nous payons encore aujourd’hui. Ce que nous vivons aujourd’hui est simplement la conséquence de cette vision des Gambetta et consorts
    Je ne suis pas sûr , dans le désastre actuel qu’il faille s’en réclamer.
    Je ne saurais trop vous engager à relire Locke

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  3. Danjou annick dit :

    Merci de nous le rappeler Maxime, je fais suivre à mes petits enfants.

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  4. François dit :

    Maxime,
    N’idéalisez pas la République, même si c’est à l’évidence l’un des moins mauvais des régimes possibles. C’est, à mon avis, le prélude à bien des déconvenues. La France ne se réduit pas à un régime spécifique, c’est par trop manichéen. De surcroît, quelles qu’aient pu être les intentions de ses fondateurs, la III° république, comme les suivantes, n’a pas échappé aux travers des hommes. Le pouvoir rend fou et ce n’est pas le spectacle qui se déroule sous nos yeux qui va me contredire.

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  5. espritlibre dit :

    Un court commentaire pour vous remercier de cet hommage à notre République, au moment où Valls2 vient de perdre un premier truandeur fiscal. Ce n’est pas parce que le Trésor public m’a appliqué une pénalité de 10% l’année dernière pour une déclaration de revenus faite avec quelques jours de retard ( ce qui n’était donc ni une fraude, ni un non-paiement de l’impôt, mais un problème de date sur internet) que je devrais me mettre en colère. J’avais été tellement ravi que pour une fois une loi soit appliquée dans toute sa rigueur et que l’Etat fasse preuve de l’Autorité qui lui fait défaut habituellement… En ce qui concerne la République, chacun aura des souvenirs émus et attendris. Pour ma part je pense à l’Ecole de Jules Ferry ou à la souveraineté du peuple, piétinées depuis des décennies par la fausse droite et la fausse gauche. Vous imaginez Jules Ferry dans une cour de collège aux côtés de Vallaud-Belkacem ou lisant la dissertation d’un bachelier 2014? Voyez-vous Clémenceau visitant un quartier de banlieue? Les Français ne veulent plus de cette ripoublique et le feront payer bientôt à ceux qui la desservent.

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  6. Annick dit :

    Bonsoir Maxime,

    Le chant du départ, je l’ai appris et chanté à l’école, en Algérie, dans mon bled paumé où personne n’ignorait la date du 4 septembre 1870 ; voilà pour la petite histoire de ces Français que De Gaulle qualifiait de « Français, mais pas comme vous et moi » !

    Il y aurait beaucoup à dire en réponse à votre billet. Ce soir, je n’ai pas envie d’aller au-delà de ce que vous en dites, et que j’approuve.
    Une chose pourtant me semble essentielle : « la liberté guide nos pas ».
    C’est la liberté que nous avons perdu au fur et à mesure, et son corollaire indispensable : la responsabilité.
    Nous avons fait de la fonction présidentielle, une machine à décisions dictatoriales, surpuissante, et exempte de toute responsabilité devant le Parlement et le gouvernement.
    Je crois que là est le problème de notre système.

    Amicalement,

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  7. fredi maque dit :

    Pour ce qui est de la monarchie et des privilèges de droit divin, lire Michelet vous en dégoûte.

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  8. fredi maque dit :

    Tout au long du 19ème siècle il y a eu des républicains sincères du moins en apparence. Ils poursuivaient l’oeuvre de leurs prédécesseurs qui n’ont pas fait dans la nuance, c’est le moins que l’on puisse dire. C’est après que ça se gâte.
    Muray, qui trace une droite qui va de Robespierre à Staline en passant par Hitler avec une argumentation difficilement contestable, explique celà très bien dans son 19ème siècle à travers les âges.
    Quoiqu’il en soit que reste-t-il de ces idéaux aujourd’hui ? Que valent-ils encore ?

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  9. Ribus dit :

    Le chant du départ est hymne républicain sans aucun doute et un hymne…..????
    patriotique! !
    Quand la Droite va -t-elle enfin retrouver ce mot et oser le prononcer sans rougir?

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  10. michel43 dit :

    et THEVENOUD.. cela continue ,cette GAUCHE qui donnait des leçons.. LUI et les autres..LE 4 SEPTEMBRE 1870.. ils s »en foutent.. L » AIR deviens,IRRESPIRABLE.., au sommet de l »ETAT et a DROITE et a GAUCHE qui soutiendrons le PREMIER MINISTRE.

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  11. koltchak91120 dit :

    le rejet des privilèges, des jeux courtisans, histoires de famille en politique, respect du peuple et suffrage universel comme unique source de l’autorité.

    Euh, vous êtes vraiment sérieux ?

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  12. Orage dit :

    Bonjour Maxime!
    J’ai 60 ans et je me souviens être tombée sur une « rue-du-4-septembre » à Béziers, me demandant pourquoi l’année était exclue, ce qui m’aurait permis de chercher sur internet. Autant vous dire qu’à l’époque du lycée personne n’en avait parlé. Alors ne parlons pas de cette génération!

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  13. michel santo dit :

    Merci de me le rappeler Maxime Tandonnet. Ai mis votre billet en ligne sur mon Blog via le vôtre…

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  14. Coriolan dit :

    « L’existence du politique est déterminé par le parti qui est conditionné par l’idéologie. » Alain BESANCON, historien.

    « Pour beaucoup, l’avenir revé n’est souvent que le retour à un passé idéalisé. » Robertson DAVIES, écrivain.

    – Pierre AVRIL. La Vème République. Histoire politique et constitutionnelle. PUF.

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