
C’est sans doute la première fois que dans ces pages, je présente une bande dessinée. De fait, je n’ai jamais compris les détracteurs de cet art dont le dédain s’explique sans doute par une image dominante de titres vulgaires ou bâclés. La bande dessinée peut aussi combiner dessin et littérature et s’imposer alors comme un art. Cadeau de Noël de mes enfants trouvé hier matin au pied du sapin, je parle de ce livre car il a tout d’un authentique chef d’œuvre que j’aimerais faire partager. Des textes sublimes, des dessins somptueux, une histoire formidable… Le récit se situe pour l’essentiel au lendemain de la première guerre mondiale. Il oppose la médiocrité ou le cynisme de la société aux splendeurs de la nature, la forêt et les montagnes du Vercors – et aux élans de générosité qu’elles inspirent. En quelques mots, l’histoire retrace l’idylle entre un enfant sauvage, protecteur des derniers ours dans le Vercors, défiguré pendant la première guerre mondiale et d’une jeune artiste, sculptrice, qui lui rend un visage. Il est à la fois extrêmement sombre et gorgé d’émotion, de vie et d’espérance, comme souvent dans les chefs d’œuvre de toute beauté. L’auteur est certainement un homme très simple et sans ostentation à l’image de son héros et aux antipodes du monde contemporain qui glorifie l’argent et l’esbroufe narcissique que nous subissons en ce moment. A la suite d’une polémique récente visant le neuvième art, il a décidé d’arrêter définitivement de faire des albums. Une attitude exactement conforme à l’esprit de son œuvre.
MT
Je ne voudrais pas faire de la pub pour Netflix, mais je profite de cette trêve culturelle pour parler d’un film que j’aime bien, toujours par Bong Joon-ho, exclusivité Netflix.
Il s’agit de OKJA.
« Okja (hangeul : 옥자 ; RR : Ok-ja) est un film de science-fiction3 américano-sud-coréen coécrit et réalisé par Bong Joon-ho, sorti en 2017. Ce récit d’une amitié entre une fille et un cochon géant pose la question de la consommation de viande dans la société industrielle.
Il a été projeté au Festival de Cannes en mai 2017, puis diffusé sur Netflix4. »
En plus du message, c’est un film dont les personnages sont très drôles, et pas trop militant.
A la fin, une fois que les activistes sont sortis de prison, ils se retrouvent dans un bus pour de nouvelles aventures, et on voit alors une mamie banale se transformer en activiste et rejoindre le groupe des jeunes . Tant qu’une mamie banale pourra se transformer en activiste, rien n’est perdu.
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Bonsoir Maxime Tandonnet, toutes et tous,
Je suis allée discrètement voir qui était Jean Marc Rochette que je ne connais pas, oui, j’ai dû consulter le grand fakir Wikipedia et j’apprends, outre qu’il est fort sympathique, que c’est un peintre, un sculpteur, un illustrateur et un auteur de bande dessinée français. Je suis certainement la seule, mais je ne lis jamais de BD, ce n’est pas la conséquence d’un voeu mais simplement parce que je n’y trouve pas les émotions d’un roman. C’est notre ministre de l’EN qui comprendrait si je lui confessais que je ne comprends pas les dessins.
J’ai eu l’idée de demander à ma fille si ce nom lui disait quelque chose et là, stupeur, elle m’a dit oui, c’était un alpiniste chevronné qui a abandonné sa carrière de guide de haute montagne à la suite d’un accident.
J’ai une fille passionnée de glaciers et de hauteurs, elle a franchi il y a quelques années, 7400m avec une équipe chevronnée, on a dû la redescendre dans un caisson elle faisait un oèdème dû au manque d’oxygène…. depuis je déteste la montagne. J’ajouterai d’ailleurs que les trois guides de l’équipe qui l’accompagnaient sont morts une nuit d’avalanche, dans leur sommeil, quelques temps après.
Je vais réparer mon inculture mais son livre est-il le dernier, je lis qu’il renonce à la suite d’une polémique sur cetgte dernière reine ? merci de cette découverte
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Merci Maxime pour ce cadeau d’actualité et de qualité partagé 🎁
Ils sont RARES !!
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Bonjour Maxime,
Merci pour cette petite recenssion autour d’un album de BD. J’ai, personnellement, beaucoup appris dans les BD. Il y a évidemment tous les classiques de la BD franco-belge, très souvent plus profond qu’on peut le croire au premier abord, et puis toute la production sortie depuis les années 70 où le pire côtoie trop souvent le meilleur. Il faut savoir trier. J’en recommanderai trois : « L’Arabe du futur », « Aya de Yopougon » et l’excellentissime « La guerre d’Alan ». On les trouve facilement dans les bonnes librairies.
Bonne journée
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On peut dater l’âge d’une personne à la lecture de ses premiers bandes dessinées…
Ainsi il y a ( dans le désordre) les merveilleux desssins de Benjamin Rabier , les Bicots les Bibis Fricotin le Sapeur Camembert et famille Fenouillard puis les Tintins etc etc et tout ce petit monde qui a suivi notre enfance et celle de nos parents avec Bécassine qui maintenant serait une insulte à notre chère Bretagne sans compter les fessées à Pim Pam et Poum qui n’ont d’égales que les misères infligées par la mère Mac Miche au bon petit diable..
Les bandes dessinées ont été le précurseur et l’initiateur de nos lectures classiques qui sont venues ensuite , nous avons avec elles appris à lire appris à penser appris à rêver nous qui n’avions pas l’informatique et pas même de télévision nous recevions en merveilleux cadeaux de Noël une de ces bandes dessinées auxquelles nous devons nos plus beaux souvenirs et auxquelles adultes et vieillards nous disons merci.
Bravo aux parents qui au lieu d’offrir un écran offrent un livre à leurs enfants et merci monsieur Tandonnet de nous dire que la bande dessinée peut aussi être un Art.
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Merci Sganarelle de nous rappeler ces joyaux de notre enfance … plus particulièrement du peu connu » Bicot « , vision joyeuse et enrichissante de l’Amérique, qui a été éliminé du répertoire pour la raison qu’on ne saurait utilisé dans les usages formatés de notre temps de mots connotés.
J’ai la collection complète … je la réserve au premier de mes descendants qui fera l’erreur de s’installer chez les ricains !
Je possède aussi la première édition – non expurgée – de Tintin au Congo, elle vaut de l’or !
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saurais utiliser
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saurait utiliser !
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Il en est des BD comme des livres certaines sont magnifiques et inoubliables.
A quelques jours de mes soixante dix ans je viens de lire pour la première fois de ma vie en entier la lettre d’Emile Zola « J’accuse ».
https://www.retronews.fr/justice/echo-de-presse/2018/01/10/lisez-le-jaccuse-de-zola
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« Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre de l’innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu’il n’a pas commis. »
dénonce Zola.
Et Clemenceau, appelé au tribunal, montre du doigt un crucifix, selon lui coupable de toute l’affaire.
Parmi les défenseurs de Dreyfus, on trouve aussi Daniel Halévy. Celui-ci, pas plus que Péguy, n’avait été enchanté par la récupération politique de l’Affaire.
Dans ses papiers, trouvés après sa mort, on trouve plusieurs articles relatifs à une autre erreur judiciaire, qui n’a pas mobilisé la gauche et qui ne passionne pas les progressistes du début du XXIe siècle.
Il s’agit d’un homme, accusé d’avoir tué toute sa famille, et emprisonné pour cela à vie. Halévy avait rassemblé plusieurs articles, car il croyait à l’innocence de cet homme. Et cette innocence fut finalement établie, après sa mort.
Et tout le monde s’en est foutu, car il n’y avait pas moyen, avec cette erreur judiciaire-là, de taper sur le nez de leurs adversaires politiques.
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@gribouille, la justice des hommes est comme les hommes : imparfaite. Et la justice divine souvent difficile à discerner. Merci de votre commentaire instructif.
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Bonjour à toutes et à tous,
Comme c’est dommage de renoncer face à quelques crétins idéologues du moment dont les idées ne leur survivront certainement et fort heureusement même pas.
Si l’on peut comprendre des moments de résignation devant tant de sottise, la bonne attitude reste le combat que mènent une majorité de Français et qui finira bien par mettre fin à ces âneries.
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Bonjour à tous,
Adaptés de son oeuvre, le Transperceneige, une série Netflix et un film.
Source Wikipédia:
Snowpiercer, ou Le Transperceneige au Québec, est une série télévisée dystopique et post-apocalyptique américaine créée par Josh Friedman et Graeme Manson et diffusée depuis le 17 mai 2020 sur le réseau TNT1. Il s’agit de l’adaptation de la bande dessinée française Le Transperceneige de Jacques Lob , Benjamin Legrand et Jean-Marc Rochette (1982), déjà adaptée en long métrage Snowpiercer, le Transperceneige (설국열차) de Bong Joon-ho (2013).
Dans les pays francophones, la série est proposée depuis le 25 mai 2020 sur Netflix. »
D’après le synopsis, le monde est devenu une vaste étendue glacée, et quelques survivants ont trouvé refuge dans un train en perpétuel mouvement.
C’est aussi très bien.
Rien à voir avec le réchauffement climatique.
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