Trente ans déjà, 5 mai 1992, le discours prophétique de Philippe Séguin sur le traité de Maastricht (extraits)

« Mais qu’on y prenne garde : c’est lorsque le sentiment national est bafoué que la voie s’ouvre aux dérives nationalistes et à tous les extrémismes. »

Voilà trente-cinq ans que toute une oligarchie d’experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernants prend, au nom des peuples, sans en avoir reçu mandat des décisions dont une formidable conspiration du silence dissimule les enjeux et minimise lei conséquences. Que l’on m’entende bien : je ne viens ici donner de leçon à personne ; mais que l’on veuille bien, en retour, respecter ma propre démarche ! Je me serais d’ailleurs bien passé d’être là. Il eût mieux valu, à l’évidence, que des voix plus fortes que la mienne engagent le combat.

Elles ne l’ont pas souhaité, je me garderai de les juger. Je me contente de faire et d’assumer un autre choix. Ce n’est pas si facile.

A la décharge des absents, je reconnais bien volontiers que le conformisme ambiant, pour ne pas dire le véritable terro­risme intellectuel qui règne aujourd’hui, disqualifie par avance quiconque n’adhère pas à la nouvelle croyance, et l’expose littéralement à l’invec­tive. Qui veut se démarquer du culte fédéral est aussitôt tenu par les faiseurs d’opinion (…) au mieux pour un contempteur de la modernité, un nostalgique ou un primaire, au pire pour un nationaliste for­cené tout prêt à renvoyer l’Europe aux vieux démons qui ont si souvent fait son malheur.

Mais il est des moments où ce qui est en cause est tellement important que tout doit s’effacer. Et je ne parle pas ici au nom d’une France contre l’autre, car dès lors qu’il s’agit de la France, de la République et de la démocratie, il ne peut plus être question de la droite et de la gauche, l’enjeu, au. delà des partis, des clivages les plus naturels, des oppositions les plus légitimes, des querelles les plus anciennes, n’est rien de moins que notre communauté de destin. Et cette communauté de destin est gravement mise en péril par les accords, alors que ceux-ci ne sont ni la condition de la prospérité, ni la condition de la paix, Dans le monde tel qu’il est, l’idéal comme le réalisme commandaient de faire prévaloir une tout autre conception de l’Europe, voilà ce que je voudrais maintenant développer devant vous.

Monsieur le président, madame, messieurs les ministres, mes chers collègues, que l’on ne s’y trompe pas la logique du processus de l’engrenage économique et politique mis au point à Maastricht est celle d’un fédéralisme au rabais fonda­mentalement anti-démocratique, faussement libéral et résolument technocratique, L’Europe qu’on nous propose n’est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution : 1992 est littéralement l’anti 1789. Beau cadeau d’anniversaire que lui font, pour ses 200 ans, les pharisiens de cette Répu­blique qu’ils encensent dans leurs dis­cours et risquent de ruiner par leurs actes!

Je sais bien que l’on veut à tout prix minimiser les enjeux et nous faire croire que nous ne cédons rien d’essentiel en ce qui concerne notre indépendance! Il est de bon ton, aujour­d’hui, de disserter à l’infini sur la signification même du concept de souveraineté, de le décomposer en menus mor­ceaux, d’affirmer qu’il admet de multiples exceptions, que la souveraineté monétaire, ce n’est pas du tout la même chose que l’identité collective, laquelle ne courrait aucun risque. Ou encore que l’impôt, la défense, les affaires étrangères, au fond, ne jouent qu’un rôle relatif dans l’exercice de la souve­raineté,

Toutes ces arguties n’ont en réalité qu’un but : vider de sa signification ce mot gênant pour qu’il n’en soit plus question dans le débat.

La méthode est habile. En présentant chaque abandon par­cellaire comme n’étant pas en soi décisif, on peut se per­mettre d’abandonner un à un les attributs de la souveraineté sans jamais convenir qu’on vise à la détruire dans son ensemble.

Le procédé n’est pas nouveau. Il y a 2500 ans déjà, de demi-longueur en demi-longueur, Achille se rapprochait en courant de la tortue de Zénon sans jamais la rattraper.., Seu­lement, ce n’est là que paradoxe. Dans la réalité, Achille gagne bel et bien la course ; de même, à force de renonce­ments, aussi ténu que soit chacun d’eux, on va bel et bien finir par vider la souveraineté de son contenu. Car il s’agit là d’une notion globale, indivisible comme un nombre premier. On est souverain ou on ne l’est pas ! Mais on ne l’est jamais à demi. Par essence, la souveraineté est un absolu qui exclut toute idée de subordination et de compromission. Un peuple souverain n’a de comptes à rendre à personne et n’a, vis-à-vis des autres, que les devoirs et les obligations qu’il choisit librement de s’Imposer à lui-même.

Souvenez-vous du cri de Chateaubriand à la tribune de la Chambre, en 1816 : «  Si l’Europe civilisée voulait m’imposer la charte, j’irais vivre à Constantinople. »

La souveraineté, cela ne se divise pas ni ne se partage et, bien sûr, cela ne se limite pas.

Rappelons-nous d’ailleurs, pour avoir un exemple plus récent de ce que vous appelez de vos vœux, ce que put signi­fier pendant « le printemps de Prague» la doctrine de la souveraineté limitée, tant il est vrai que la « souveraineté divisée », « la souveraineté partagée», « la souveraineté limitée» sont autant d’expressions pour signifier qu’il n’y a plus du tout de souveraineté ! Et, de fait, quand on accepte de prendre des décisions à la majorité sur des questions cruciales, et dès lors que ces décisions s’imposent à tous sans pouvoir jamais être remises en cause ultérieurement à l’échelon national, on passe clairement de la concertation à l’intégration, Aussi, quand on nous dit que les accords de Maastricht organisent une union d’Etats fondée sur la coopération intergouverne­mentale, on travestit délibérément la réalité, Tout au contraire, ces accords visent à rendre inapplicable le droit de veto et à créer des mécanismes qui échappent totalement aux Etats,

Cela est vrai pour la politique monétaire et pour la poli­tique sociale. Mais cela le sera aussi pour la politique étran­gère et la politique de défense, D’ailleurs, vous nous l’avez rappelé, monsieur le ministre, les pays membres prennent eux-mêmes l’engagement de ne défendre que des positions communes au sein des organisations internationales, et cet engagement vaut aussi pour la France et le Royaume-Uni en leur qualité de membres permanents du Conseil de sécurité de l’O.N.U. : cette situation, contraire aux dispositions de la charte, plusieurs de nos partenaires l’interprètent déjà, nous le savons, comme une transition vers le transfert de ces deux sièges à la Communauté.

Tout ce dispositif est donc fort peu respectueux de la sou­veraineté des Etats membres tant en ce qui concerne la nature des règles de décisions que le caractère irréversible des transferts de pouvoirs envisagés.

Certains s’en accommodent. Quant à moi, Ce n’est pas l’avenir que je souhaite à mon pays. D’ailleurs, les tenants de la marche vers le fédéralisme ne cachent pas leur dessein. Ils veulent bel et bien, et ils le disent, que les progrès du fédéralisme soient sans retour en droit et, surtout, en pratique, et force est de constater que nous voilà d’ores et déjà pris dans un redoutable engrenage. Depuis que la règle de la majorité s’applique de plus en plus largement dans les prises de décision du Conseil européen et que les jurispru­dences convergentes de la Cour de cassation et du Conseil d’Etat admettent que les traités et le droit communautaire qui en est dérivé bénéficient d’une primauté absolue sur nos lois nationales, le Gouvernement, dès lors qu’il est en minorité au Conseil, non plus que le Parlement français, n’a plus son mot à dire pour infléchir les règles communautaires jugées inac­ceptables pour la France.

Où allons-nous si le juge, tout en déclarant qu’il ne veut pas censurer la loi, s’arroge le droit de la rendre inopposable ou inapplicable? La République, ce n’est pas une justice aux ordres : mais ce n’est pas non plus le gouvernement des juges, a fortiori quand il s’agit de juges européens qui font parler l’esprit des traités !

Craignons alors que, pour finir, les sentiments nationaux, à force d’être étouffés, ne s’exacerbent jusqu’à se muer en nationalismes et ne conduisent l’Europe, une fois encore, au bord de graves difficultés, car rien n’est plus dangereux qu’une nation trop longtemps frustrée de la souveraineté par laquelle s’exprime sa liberté, c’est-à-dire son droit imprescrip­tible à choisir son destin

Mais qu’on y prenne garde : c’est lorsque le sentiment national est bafoué que la voie s’ouvre aux dérives nationalistes et à tous les extrémismes!

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A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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42 commentaires pour Trente ans déjà, 5 mai 1992, le discours prophétique de Philippe Séguin sur le traité de Maastricht (extraits)

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  2. roturier dit :

    Je suggère la lecture du « Monde », article du 5 mai intitulé « Vu de l’étranger, le paradoxe des passions tristes françaises ».
    Pour qui peut le lire sur le web :
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/05/05/vu-de-l-etranger-le-paradoxe-des-passions-tristes-francaises_6124811_823448.html

    La larmoyante, catastrophée, dépressive, vitrioloesque teneur généralisée de ce blog de MT confirme cet article du « Monde ».

    Comme dit un correspondant du New York Times, « Les Français vivent du malheur comme les Anglais de la famille royale »….
    Et « The Economist » titre en novembre dernier ; « La France va bien, mais se sent malheureuse ».
    L’Hexagone serait, disent-ils, « dans le déni face à ses propres succès ».

    Mouchoirs pour les pleureuses! Kleenex pour toutes !

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    • Eric dit :

      Merci de détailler la liste de nos succès que vous avez pu identifier au cours des 10 dernières années.

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    • Philippe dit :

      Bonjour Roturier,

      « La France va bien, mais se sent malheureuse » Les gens du Monde ne doivent pas vivre dans la même France. Des étudiants sans logement, d’autres qui se prostituent pour payer leurs études, Des retraités de plus en plus nombreux qui vivent dans la précarité. et j’en passe. Des gens qui ont un salaire avec lequel ils survivent.
      Nous n’avons aucune leçon à recevoir des américains, lorsque l’on va dans les Etats centraux des Etats-Unis où la misère, la précarité médicale, vous saute aux yeux. Beaucoup de gens sont dans un état de précarité incroyable.
      Il est vrai qu’aujourd’hui en France tous les gens qui sont dans la peine on dit « C’est un ressenti » . Il est facile lorsque l’on pète dans la soie de dire que l’insécurité, la baisse du pouvoir d’achat, la précarité ne sont qu’un ressenti.
      Roturier vu vos propos, cela m’étonnerai que vous viviez qu’avec un SMIC, ou un minimum vieillesse de 910€. C’est vrai qu’aujourd’hui voir la situation tel qu’elle est c’est du complotisme, de la fake news, du fascisme.
      Je voyage dans toute la France, j’ai des stagiaires de toutes catégories socio-professionnelles. Pour une certaine catégorie cela devient de plus en plus difficile. Alors que des députées s’achètent de la lingerie fine avec l’argent du contribuable.
      Mais aujourd’hui, il faut tout accepter sinon on est un néonazi.
      Moi ne vous en déplaise je pense à l’avenir des mes enfants, de mes petits-enfants, comme l’on fait mes parents.
      Mais lorsque les fins de mois ne sont pas difficiles, il est facile de dire que les français pleurnichent, c’est vrai que Macron a dit à la Sorbonne, qu’il avait connu la précarité étudiante lorsqu’il ne lui restait que 1000€ pour faire le mois. Ma fille conseillère municipale aide des étudiants qui n’ont que 3€ par jour pour manger soit 90€ pour faire le mois.
      Avant de critiquer les français pleurnichards comme vous dîtes, et bien regardez les choses tels qu’elles sont et n’ont tel que l’on veut vous les montrer.
      Mais il est vrai à la vue de vos interventions que votre dieu Macron pourrait vous faire croire que la lune est une assiette et vous diriez oui c’est vrai.
      Je vous souhaite que jamais ,vous ou les membres de votre famille connaissent la précarité, ou l’accident de la vie,continuez d’être dans la bienpensance.
      Les dirigeants aiment et vénèrent les gens comme vous.

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    • cgn002 dit :

      Et il y a les français comme roturier qui demeurent dans le déni des échecs aussi flagrants soient ils ….
      C est ainsi que pour cette catégorie la vie est d autant plus belle qu elle est absurde et chaotique…

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    • Gerard Bayon dit :

      @roturier
      Quand je lis dans l’article du journal Le Monde que vous citez:
      « Pourtant, vue d’ailleurs, la France ne va pas si mal. Dans une tribune au New York Times publiée en janvier, le prix Nobel d’économie (2008) Paul Krugman lui décerne la couronne du pays occidental ayant le mieux géré la crise due au Covid-19, rappelant au passage toutes les vertus d’un modèle que les Anglo-Saxons qualifient volontiers de socialiste. »
      Je me demande comment un tel prix Nobel peut dire de telles âneries et le contraire de nombreuses études dont celle de l »Institut Lowy de Sydney, basée sur 6 critères.
      Dans cette étude indépendante, la France est classée 73ème sur 98 pays.

      Aimé par 3 personnes

    • roturier dit :

      @ TOUS :

      Ce que je cite n’est pas mon avis personnel, ni même celui du « Monde », mais ce dernier qui rapporte des opinions de journalistes étrangers qui vivent en France en tant que tels et qui la connaissent bien de ce fait.
      Observateurs professionnels, ils peuvent apporter éclairages et SURTOUT comparaisons. Ce qui n’est PAS le cas de l’immense majorité des Français.

      Me concernant, à 75 ans ayant trainé mes guêtres pendant des décennies dans d’autres pays, d’autres continents et d’autres langues (je suis Français et francophone d’adoption tardive) j’acquiesce volontiers à leurs dires.

      Demandez à cent grands voyageurs ayant bourlingué partout quels sont les dix pays où il fait le mieux vivre ; la France sera infailliblement dans TOUTES les listes ; souvent en bonne place.

      Vous et vos proches : avez-vous faim ? Soif ? Etes-vous malades sans possibilité d’accès aux soins ? Portez-vous des vêtements déchirés (sauf pour vous conformer à la mode…)? Etes-vous exposés aux éléments faute de toit au-dessus de la tête ? Etes-vous interdits d’exprimer un avis ?

      Vous l’ignorez peut-être, vu que vous n’avez jamais regardé (encore moins vécu…) hors de l’hexagone, mais vous faites très vraisemblablement parti du 10% (DIX pour cent !) des humains le mieux lotis sur la planète terre…

      Problèmes ? Certes. Il y’en aura toujours vu que la perfection n’est pas de ce monde.
      Améliorer ? OUI. On peut toujours ; au moins essayer.
      Mais il ne faut pas perdre l’essentiel de vue ; sinon on jette le bébé avec l’eau du bain ; à force de pleurnicher à grosses larmes on ne voit plus le réel, on s’enferme dans une logorrhée dépressive.

      C’est, essentiellement, ce que je reproche à la tonalité générale au vitriol, obsessionnelle et défaitiste, systématiquement noire de chez noire, tout sauf constructive, de MT.

      Je vous fais grâce (provisoirement…) des réflexions sur le virus révolutionnaire greffé sur l’ADN de la France pour des raisons historiques ; virus dont ce pays est fier alors qu’il devrait s’en méfier.
      Ainsi que sur les gamins puérils, gâtés pourris que vous êtes, à taper du pied et exiger que Maman République et Papa Président vous servent tout et son contraire sur un plateau d’argent et fissa.
      A force de cracher dans la soupe vous finirez par la manger et LA, vous aurez des VRAIES rasions à pleurnicher.

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    • pierre guillez dit :

      Bonjour moi aussi j’ai fait de longs séjours à l’etranger. Alors bien sûr si l’on compare notre mode de vie avec celui des pays en voie de developpement, Afrique Asie Ameriques centrale et du sud, ça fait beaucoup de monde qui a un mode de vie bien moins sur et bien moins confortable.
      Mais nous prétendons faire partie des pays ultra développé, des pays que je nomme sofistiques. Et si nous comparons avec ces pays, Allemagne Autriche Australie Canada par exemple, la France est loin derrière.
      D’un autre coté lorsque je compare la France de mes 20 ans, vers 1976, j’en etais si fier. Nous étions à la pointe de la technologie, Tgv, Ariane, atome, médecine, voitures, etc… c’etait le plein emploi. Les femmes avaient acquis l’egalité en droit et aussi dans la vie quotidienne, grâce à la contraception et à l’electromenager. Nos artistes etaient réputés.
      Alors nos parents avaient eu une vie de gros labeur, mais le resultat était merveilleux.
      Ceci dit effectivement je suis aussi dégouté de tous ces blogs et médias catastrophistes. La France a fait face avec panache à d’innombrables difficultés, et s’est toujours relevée.
      Je préfère ces 2 maximes, celle-ci du Général de Gaulle
      « L’homme de caractère aime les difficultés »
      Et celle-là d’un africain
      « Nous n’avons ni problèmes ni difficultés, nous avons des défis »

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    • Gerard Bayon dit :

      @roturier
      Vous n’êtes pas le seul à avoir bourlingué et travaillé de par le monde, c’est le lot de dizaines de millions de personnes dans tous les pays qui pour autant ne s’en vantent pas et ne sont pas stupides au point de ne pas se rendre compte que les conditions de vie sont très différentes d’un continent à un autre.
      Que vous apportent vos propos de misérabilisme à la limite du populisme pour comparer des situations non comparables et vous gausser des revendications des Français ?
      Certes il y a bien plus malheureux que les nous et l’on trouvera toujours des politiciens et des gens comme vous pour nous citer les bons exemples archi-connus permettant de clouer le bec à ces « salauds de riches » qui osent se plaindre alors qu’ils mangent trois repas par jour et dorment sous un toit solide. Un peu facile et sans vraiment grand intérêt puisque ni vous ni moi ne risquons d’apporter le moindre début de solution pour améliorer la vie de ces gens-là qui pour certains ne réclament rien et ne se plaignent même pas !

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    • roturier dit :

      @Pierre Guillez (et aux autres).

      « …lorsque je compare la France de mes 20 ans, vers 1976, j’en étais si fier. »
      Vous aviez 20 ans, c’est tout… On est fier de beaucoup de choses à 20 ans ; beaucoup moins plus tard. (Et quelles érections….LA fierté…).
      Moi aussi, j’ai eu mes 20 ans (quoique 10 ans avant).

      MAIS en mai 1968 vous aviez douze ans. Rappelez-vous : la France de mai 1968, en plein emploi, en décollage économique fulgurant, au sommet des 30 glorieuses, n’avait AUCUNE fierté ; elle vomissait ses « élites » et son système sur les barricades de Paris et d’ailleurs ; cela vociférait « Mao » et d’autres sornettes.

      Elle a donc le potentiel de vomir à tort et à travers. Cela continue et ce blog en est un bel exemple.

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  3. Monique dit :

    Zemmour a souvent cité P. Seguin « c’est la victoire posthume de Philippe Seguin » mais personne n’a rien compris ?

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    • cgn002 dit :

      C est le pb des visionnaires qui voient trop tôt, trop pertinament…
      Vive l impertinence et le triomphe de la médiocrité !!!!!!

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  4. georges dit :

    Il faut sortir de la CEE .

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  5. pierre guillez dit :

    Bonjour quand cela a commencé ? Au fur et à mesure de la perte des colonies, la France est devenue un petit pays, peu pleuple et avec peu de matières premières, donc incapable de faire face aux géants. L’union européenne devenait necessaire.
    Puis est venu le dernier Président entrepreneur, Giscard d’Estaing. Et si ma memoire est bonne ce fut aussi le dernier a tenter de s’opposer a la migration de masse.
    Après nous n’avons eu que des gestionnaires, des moulins à vent. La France a perdu sa richesse, intelligence savoir faire et industrie.
    La dernière étape fut l’oeuvre de Sarkozy, impardonnable, le retour dans l’OTAN et la négation du referendum de 2005.
    L’union européenne resisteta t elle au conflit en Ukraine ?

    Aimé par 3 personnes

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