Sur le rôle de l’opposition en situation de crise (pour Atlantico avec M. Christophe Bouillaud)

  1. Manque de masque, SAMU débordé, hôpitaux désorganisés … Le gouvernement d’Emmanuel Macron semble totalement dépassé par l’ampleur qu’a pris l’épidémie de coronavirus. L’opposition doit-elle rester inaudible et respecter “l’union nationale “, ou au contraire doit-elle se faire entendre sur la désorganisation du gouvernement face à l’épidémie ?

Nous vivons une crise d’une extrême violence, peut-être la première panique planétaire issue de la globalisation qui combine une grande peur sanitaire, un effondrement financier et un désastre diplomatique majeur dans le monde occidental. Dans ce contexte dramatique, l’attitude la plus responsable consiste à s’abstenir de polémiques inutiles ou excessives. Nous avons des dirigeants qui tentent de faire face à leur responsabilité à tous les niveaux. Pendant que cette crise dure, critiquer leur action consacrée aux mesures concrètes, de manière systématique ou excessive, peut leur compliquer la tâche. En outre, certains métiers et services publics sont particulièrement exposés à l’épidémie : sapeurs-pompiers, médecins, personnels hospitaliers. Ceux-là sont à leur poste et font leur devoir. Ce serait manquer au principe de solidarité envers eux que de développer, pendant le déroulement de la crise, une attaque qui pourrait les atteindre, même indirectement, sur une supposée désorganisation.

  1. En prenant la parole, l’opposition ne se laissera-t-elle pas tenter par une récupération purement politique de la crise, en particulier à l’approche d’enjeux électoraux ?

On peut être dans une opposition franche et résolue à la politique actuelle – sur les déficits publics, les impôts, les retraites, la sécurité, l’éducation, et, en période de crise aussi dramatique, respecter l’action des autorités. Il me semble que toute arrière-pensée politique, dans une période aussi cruciale, serait inadmissible qu’elle vienne de pouvoir lui-même, exploitant une situation, ou des oppositions. Mettre à profit, aujourd’hui, en pleine calamité, la peur collective pour des raisons électoralistes, serait un signe express de démagogie, de la part des uns comme des autres. Cette attitude reviendrait à rajouter du chaos sur le chaos. Elle sera ressentie comme de la démagogie et se paiera plus tard dans les urnes. Il en sera tout autrement par la suite, une fois engagée la sortie de crise. Quand la période difficile sera derrière nous, il sera temps de faire un bilan de poser les bonnes questions et d’établir les responsabilités des uns et des autres et de sanctionner par les urnes des choix inadaptés ou toute forme de démagogie qu’elle vienne du pouvoir ou des oppositions.

  1. La prise de parole hier d’Emmanuel Macron avait pour but de rassurer les Français. Son discours vous a-t-il convaincu de la compétence de ce gouvernement à gérer la crise ? En fermant les écoles et en laissant les municipales se poursuivre, Emmanuel Macron n’a-t-il pas coupé l’herbe sous le pied de l’opposition ?

Il est difficile de le juger à chaud. Quoi qu’il dise, on lui reprochera de faire trop ou pas assez. Sa communication était longue et touffue pour une communication solennelle. Seul l’avenir permettra de porter un jugement objectif. On ne peut qu’approuver le fait d’avoir consulté M. Larcher et renoncé à sa demande à suspendre le processus électoral des municipales. En décidant la fermeture des établissements scolaires, il tente de se garder du reproche d’inaction ou d’indécision. Mais comment vont faire les familles, les pères et les mères qui travaillent ? Comment financer les mesures d’accompagnement annoncées ? Même si l’opposition doit s’abstenir de fustiger systématiquement l’action gouvernementale, il est aussi de son devoir de poser ce genre de question. Elle doit surtout mener une réflexion sur la dimension historique des événements pour en tirer les leçons. Dans quelle mesure la mondialisation et l’effacement des frontières ont-t-ils favorisé la rapidité de la propagation de cette épidémie ? Quelles précautions eût-il fallu prendre ? Quelles pratiques ont favorisé l’effondrement de la finance et de l’économie mondiale comme un château de carte ? Comment restaurer un système hospitalier prêt à faire face à toute situation d’urgence. Et au-delà, poser la question de la confiance des Français envers leur classe dirigeante, une confiance qui fait cruellement défaut dans des circonstances aussi tragiques.

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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34 commentaires pour Sur le rôle de l’opposition en situation de crise (pour Atlantico avec M. Christophe Bouillaud)

  1. Alceste T., misanthrope de passage dit :

    Vous nous dites qu’il ne faut pas faire de démagogie. Mais n’est-ce pas l’attitude classique des militants politiques qui ont quelque chose à se reprocher et veulent éviter qu’on en discute ?

    Deux questions démagogiques :
    – n’aurait-il pas été préférable de faire des quarantaines ou restreindre l’arrivée de gens (re)venant de Chine il y a quelques semaines, ce qui est nettement moins perturbant que les mesures actuelles ?
    – il y a 10 ans, une pénurie de médicaments aux US était signalée à cause des délocalisations en Chine. On a mentionné à nouveau il y a quelques jours que nous étions dans la dépendance de ce pays pour une part importante des médicaments. La droite LR et son idéologie néolibérale aurait-elle pu s’en soucier ?

    Bref, il en va de même que sur la politique migratoire : vous nous parlez de démagogie pour masquer le fait que vos décisions (celle de votre parti), imposées à la population, ont tout simplement été mauvaises.
    Nulle démagogie dans le fait d’en tirer les conséquences, et de ne plus vouloir vous voir au pouvoir…

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  2. cgn002 dit :

    Le drame tient dans l aveuglement du pouvoir : quand l image compte plus que la qualité de l action, c est l irresponsabilité qui s installe : cette dernière se caractérise par l appel aux autres après les crises provoquées ( les autres sont les opérationnels qui savent ce que c est que le devoir de ne pas se tromper) pour rectifier les insuffisances ou incompétences (manque de vision) des gouvernances.
    Cette crise se concentre d abord sur le problème des hôpitaux et du système de santé. La solution d ailleurs ne passe que par cette case puisque l objectif devrait logiquement être celui de pouvoir absorber une grande quantité de malades.
    Difficile de demander à un secteur que l on a délaissé pendant aussi longtemps (surtout les opérationnels qui portent le fardeau d une administration poussive et inefficace).
    L effondrement économique est la conséquence du confinement obligatoire. La solution résiderait dans la vaccination mais sera bien trop tardive…
    L effondrement financier (y compris des états in fine) n est pas sur, mais deviendrait de plus en plus probable si la pandémie perdurait sans solution médicale.
    NB: Imaginons que ce virus soit une « erreur » de manipulation des labos de Wuhan (spécialistes des virus suite au SRAS)…

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  3. Coucou dit :

    bonjour à vous, une vidéo bien intéressante,

    https://www.youtube.com/watch?v=_vLjJ8oG34w Eric Zemmour & Michel Maffesoli

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  4. Freddie dit :

    D’après Macron, rien (!!!) ne s’oppose à ce que même les plus vulnérables aillent voter. Hier sur Cnews, un spécialiste affirmait qu’on ne pouvait pas dire qu’il n’y avait pas de risque. Selon lui il n’y avait pas de sur-risque. Ailleurs dans la presse j’ai lu un médecin déclarant que le maintien des élections était complètement irresponsable. Donc, les toubibs auraient le droit d’avoir une opinion très critique. En revanche, les opposants politiques devraient respecter l’union nationale derrière le président, même s’ils estiment que c’est un danger public. Les morts auront tout le temps de contester quand la crise sera passée.

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    • Freddie, il me semble pour avoir vécu de l’intérieur ce genre de situation en moins grave, que quoi qu’on fasse ou dise, on est toujours exposé aux plus vives critique: pas facile non plus quand on n’est aux manettes. Pas sûr qu’il faille s’en prendre à Macron au titre de cette crise.
      MT

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  5. oli71 dit :

    @ Maxime Tandonnet
    Je n’arrive pas à souscrire à votre propos selon lequel « on ne peut qu’approuver le fait [pour E. macron] d’avoir consulté M. Larcher et renoncé à sa demande à suspendre le processus électoral des municipales ».
    La tenue des élections municipales dans un tel contexte n’a absolument aucun sens. De toute évidence, une part non négligeable du corps électoral n’ira pas se déplacer pour voter dimanche, à commencer par les plus âgés, qui redoutent légitimement d’aller voter. On est en train de leur dire qu’on fera les élections sans eux. C’est un non-sens…
    Je crois avoir compris qu’Emmanuel Macron et Edouard Philippe avaient l’intention de reporter les élections, mais y ont renoncé devant la vigueur des oppositions conjuguées des Républicains, de LFI, des socialistes et du RN, qui, pour des raisons bassement électoralistes, s’y sont opposés en hurlant au coup d’Etat. C’est absolument MINABLE….

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    • oli71, point de vue non partagé: je suis de l’avis qu’on ne peut pas suspendre la démocratie face à un virus aussi dangereux soit-il; après c’est à chacun de faire selon sa conscience et son courage. En ce qui me concerne (pardon de parler de moi), je m’entasse tous les jours jusqu’à l’étouffement dans le métro parisien et ne ressens pas une once de peur.
      MT

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    • carlo dit :

      @ Maxime Tandonnet
      « On ne peut pas suspendre la démocratie face à un virus aussi dangereux soit-il ».
      Le report des elections qui se tiendront demain n’aurait pas été une offense à la démocratie:
      – il ne s’agit que d’élections municipales
      – il y a au moins un précédent : les élections de 2007 avaient été reportées en 2008 pour un motif bien plus futile (calendrier électoral surchargé en 2007)
      – il n’aurait pas été illogique que les maires actuels continuent à gerer la crise pendant quelques mois au lieu de passer la main à des equipes inexpérimentées
      – la campagne n’a pas pu se dérouler normalement
      Neanmoins, EM s’est sagement rangé à l’avis des scientifiques qui lui ont garanti que voter n’était pas une conduite à risque
      On ne peut donc pas lui en faire reproche.

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    • carlo dit :

       » je ne ressens pas une once de peur. »
      Soit, mais il ne suffit pas de ne pas avoir peur. Il faut aussi se montrer responsable et ne pas prendre le risque de contracter la maladie soi-même afin de ne pas contaminer ensuite les autres.
      On peut avoir peur pour soi, mais on peut aussi avoir peur pour les autres.
      Certaines conduites, comme les rassemblements, sont à risque. Les rassemblements inutiles doivent donc être proscrits. Les décisions prises vont dans ce sens. C’est une bonne chose.

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  6. Sganarelle dit :

    On ne peut pas dire que la santé soit la priorité sur l’économie quand pour ne pas paralyser le pays on laisse fonctionner des métros bondés et on ne reporte pas des élections à risques
    Les plus de 70 ans doivent rester chez eux mais quid des soins et du ravitaillement ? On a vu ce qu’il en a été pendant la grande canicule.
    Gouverner c’est prévoir . Bien sûr on ne doit pas se diviser et L’opposition se doit de soutenir un gouvernement par ailleurs dépassé mais de là à le plébisciter et bailler devant ses incohérences il y a une marge. L’opposition pourra en fin d’épidémie seulement faire alors un bilan pour savoir qui a eu raison entre notre temporisation à la française et l’extrême rigueur italienne . Pour l’instant un peu de pudeur s’impose nous sommes tous des italiens.

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  7. Annick Danjou dit :

    Mais moi qui n’ai plus aucune confiance en notre président ou en son gouvernement, je crois qu’il prend des mesures avec certaines arrière pensées. Il est allé se promener dans les ephad et les hôpitaux pour montrer au citoyen béat qu’il prend tout cela au sérieux. Peut-être que oui?? Mais le fait de proposer que les bulletins de vote soient récoltés dans les ephad ne me dit rien qui vaille. Il dit aux vieux de ne pas sortir tout en leur disant quand même de bouger. Il faut éviter les déplacements tout en gardant les moyens de transport accessibles. il faut rester confiné tout en allant voter. Il vient parler 2 jours avant les élections en maître, protecteur, voire même bienfaiteur. C’est drôle je ne parviens pas à le croire.

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    • Annick Danjou, moi non plus, je n’ai pas la moindre espèce de confiance en eux, mais je constate qu’ils sont aux manettes dans une position ingérable et les laisse assumer leurs responsabilités.
      MT

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    • carlo dit :

      @Annick Danjou
      « Il est allé se promener dans les ephad  »
      ….juste avant qu’on nous dise d’éviter d’y aller.
      Mais Maxime Tandonnet a raison : c’est lui qui est aux manettes.
      Cela dit, depuis jeudi, il semble avoir pris la mesure de la situation et il a (enfin) décidé de suivre l’avis des scientifiques alors que, jusqu’à présent, son seul souci était de ne pas en faire trop.

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  8. Annick Danjou dit :

    Pas vraiment de rapport avec votre sujet Maxime mais je viens de recevoir un appel sur mon portable de la part de Agnès Buzin qui fait sa campagne ainsi en contactant des personnes sans en avoir demandé l’autorisation. Je trouve cette méthode scandaleuse. C’est une violation des données personnelles, je ne I’ai jamais autorisée à me contacter et ne lui ai pas donné mon numéro personnel. Il s’agit bien sûr d’un message enregistré et c’est bien domage car je lui aurais raccroché au nez. Le numéro qui appelle est: 01 88 33 35 77

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  9. Furax dit :

    « La république gouverne mal mais se défend bien »… après avoir obstinément démoli la maison France, et gouverné par la gabegie, le dernier avatar prêche « l’union nationale », comme toujours lorsque les mêmes causes produisant les mêmes effets néfastes, il est fait appel à la Sainte Union. Le danger passé, après plusieurs millions de victimes (voir 14-18!) dont beaucoup d’opposants ralliés à l’union! les sectateurs de la république reprennent leur entreprise de démolition et prévarication, ainsi que la chasse impitoyable aux réfractaires de l’instauration d’un « gouvernement mondial ». Bienvenue dans le monde totalitaire.

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  10. Michel Fremondiere dit :

    LA sortie de crise ? Quand ,,est la bonne question ,cela va durer un certains temps ,attendons les élections a venir ,après on verra ,il y aurait temps de chose a restaurer ,,,,,

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  11. carlo dit :

    « Dans ce contexte dramatique, l’attitude la plus responsable consiste à s’abstenir de polémiques inutiles ou excessives.  »
    Absolument, et c’est pourquoi il n’est pas opportun de revenir sur le manque de réactivité et d’anticipation dont a fait preuve le gouvernement alors même que la situation en Italie était devenue alarmante.
    Un changement s’est produit. Il faut le saluer, Il fait par ailleurs reconnaître que la décision de s’appuyer sur l’avis des scientifiques est empreinte de sagesse (en ce domaine comme en d’autres), de même que celle de faire de la protection de la santé des Français la première des priorités.

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  12. Pierre-Jean dit :

    @Maxime Tandonnet,
    Vous parlez d’un « effondrement de la finance et de l’économie mondiale comme un château de carte » : n’allez-vous pas beaucoup trop vite en besogne ?

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  13. Freddie dit :

    Voilà un texte bien légitimiste. Des opposants peuvent tout de même dire ce qu’ils pensent, sans forcément le faire uniquement par visée politicienne. Autour de moi, tout le monde pense que Macron se paie la tête des Français en enjoignant aux seniors de rester chez eux mais d’aller voter quand même. L’auteur n’est pas de cet avis, mais je ne vois pas pourquoi on s’abstiendrait de parler si on trouve Macron dangereux. Il a déjà montré amplement à quel point il se moquer des Français. En voilà une preuve de plus.

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  14. Alain De Vos dit :

    Assez des démonstrations fumeuses de notre Président et de sa clique; ces personnes devront rendre compte en temps voulu de leurs actes maléfiques concernant cette crise et ses conséquences. Décisions inopportunes et décalées.
    Macron est un fumiste, sans loi ni foi. Tout ce qu’il a fait durant sa campagne et durant son mandat le démontre. Alors pourquoi donc lui trouver encore la possibilité de discourir. Cela suffit, mettons-le dehors.

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  15. Papi 2.0 dit :

    « L’idéal, c’est quand on peut mourir pour ses idées. La politique, c’est quand on peut en vivre. »

    Charles Péguy

    Source: « La mémoire des vaincus » de Michel Radon.

    ISBN: 978-2-253-05950-9

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    • Papi02, merci beaucoup pour cette belle citation (pourquoi ce nouveau pseudo qui vous vieillit bien inutilement?)
      MT

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    • Papi 2.0 dit :

      Monsieur Tandonnet, la réponse est simple, c’est ainsi que m’appelle une de mes petites filles et ça m’a amusé. Et puis parce qu’aussi aujourd’hui je m’éloigne de ce que j’étais et entre dans le monde des grands parents. Et puis un peu aussi par réaction à ce monde où beaucoup de monde veut rester éternellement jeune. Mon corps me lâche c’est une expérience de vie intéressante.

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  16. Papi 2.0 dit :

    Pour faire face au présent et au futur proche un petit saut dans le passé:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Occident_au_Ve_si%C3%A8cle

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  17. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Ainsi au moment où les Gilets Jaunes préparent leur Acte 70, le Président de la République, acculé par le Corona virus, se présente devant le peuple comme le Père de la Nation. Ce n’est pas trop tôt !
    Reste à savoir comment il réussira à faire oublier aux Français, ces mutilés et ces morts chez les Gilets Jaunes, ces blessés chez les manifestants, les policiers, les pompiers et même les personnels de santé ?
    Comment fera-t-il pour faire oublier aux députés cet article 49-3 qu’on leur a jeté dans les jambes un soir où l’épidémie de Corona virus était déjà déclarée ?
    L’avenir nous le dira !

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  18. Yuri dit :

    Fermer les établissements scolaires, inciter les personnes âgées (qui votent à droite mais pas pour Trissotin) à rester chez elles, mais laisser les frontières ouvertes. Quand l’idéologie est au pouvoir, ça donne pour résultat l’incohérence et bientôt le chaos.

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  19. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Pas grand chose à rajouter à cette analyse que je partage en très grande partie.
    En fonction de l’évolution de cette pandémie, nous n’en sommes peut-être qu’aux premières mesures de restriction de circulation, pas sûr qu’elle suffisent puisque le phénomène Français ressemble très fort à la situation Italienne avec quelques jours de décalage.
    Fermer les frontières comme le demandaient certains leaders de partis politiques depuis quelques semaines n’aurait eu, à mon avis que peu de conséquence sur la circulation du virus. De tous temps et bien avant l’existence de l’espace Schengen, à l’époque où les frontières étaient bien gardées, les virus ne s’y sont jamais arrêtés.
    Je pense que de nombreux gouvernants ou anciens gouvernants qui ont participé activement depuis des décennies à l’affaiblissement extrême de notre système de santé et qui pour certain(e)s continuent de pérorer à longueur de journée dans les médias doivent aujourd’hui se rendre compte de leur impéritie et de ses conséquences dramatiques. Mais pour elles et eux pas de souci, quoi qu’il subvienne et notamment s’ils sont atteint par ce virus, ils se débrouilleront pour être les premiers à être pris en charge, même si d’autres malades plus fragiles doivent attendre et peut-être en mourir.
    Ainsi va le monde et ce n’est pas demain que cela changera.
    Quant aux conséquences économiques, elles seront probablement bien plus graves et plus durables que cet aspect sanitaire mas il est encore bien trop tôt pour en parler.

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  20. carlo dit :

    « En décidant la fermeture des établissements scolaires, il tente de se garder du reproche d’inaction ou d’indécision. »
    Cette décision ne relève pas de la logique du « en même temps » qui a été la sienne jusqu’à présent et qui l’avait conduit à des atermoiements, l’objectif étant jusqu’à hier d’eviter de prendre des mesures disproportionnées.
    De l’avis des scientifiques eux-mêmes, semble-t-il, la femeture générale des établissements scolaires permet de freiner la diffusion du virus.
    Désormais la priorité est bien fixée : c’est la santé des Français. On ne peut que s’en féliciter.

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