En Marche et les municipales (pour Atlantico avec M. Christophe Bouillaud))

Emmanuel Macron a déjà fait comprendre qu’il n’accordait que peu d’importance aux élections municipales. Pourtant, alors que la grogne au sein même de son parti monte et des proches de la première heure -Cédric Villany par exemple, quittent les rangs sans remords- ne commet-il pas une erreur ? 

 Aujourd’hui, les élections municipales sont fondamentales pour la vie de la cité. 58% des Français font confiance à leur maire contre 23% au président de la République selon le sondage CEVIPOF sur la confiance des Français en 2019. L’échelon de proximité est vital pour la démocratie. Le lien personnel que les Français entretiennent avec leur maire contraste avec la rupture démocratique, entre le peuple et la sphère dirigeante nationale. Les Français ressentent leur maire et la municipalité comme étant au service du bien public, au contraire des autorités nationales qui leur donnent le sentiment d’être enfermées dans une bulle de mépris et d’arrogance. L’avenir de la démocratie se joue beaucoup au niveau des municipales. Un chef de l’Etat soucieux du bien commun ne peut qu’ attacher la plus haute importance à ces élections. Quant à l’aspect politique, ou politicien des choses, il va de soi que la situation de LREM à la mairie de Paris, la dissidence de M. Villani, son exclusion et la faillite de la candidature de M. Grivaux qui veut transférer la gare de l’Est hors de Paris pour créer un Central Park (sic), sont désastreux pour l’image du quinquennat. Le « nouveau monde » ? Nous l’avons devant les yeux se disent les Français

Si les élus LREM n’hésitent plus à quitter le parti et alors que les crises se multiplient, un échec du macronisme aux élections municipales ne risquerait-il pas de redéfinir les rapports de force entre Emmanuel Macron et le parti qu’il a créer ? Le Président ne s’en trouverait-il pas mis en position de faiblesse, avec ses compétences et son autorité plus largement remis en question par les membres de son parti ? 

 Nous voyons bien que LREM, parti champignon réunissant des individus de toutes origines politiques, de droite, du centre ou surtout de gauche, réunis dans l’opportunisme d’une élection présidentielle, est en train de sombrer aux municipales et voler en éclat. Les manœuvres destinées à atténuer l’échec en supprimant les étiquettes politiques dans les communes de moins de 9000 habitants peuvent masquer l’ampleur du désastre, mais pas l’éviter. Il me semble que tout cela correspond à une certaine conception de la vie politique et gouvernementale. C’est l’idée qu’un personnage unique et isolé, surmédiatisé, une sorte de demi-dieu hors sol, sans relais dans le monde des réalités, dont l’image omniprésente, est relayée par les médias, suffit à incarner à lui seul le pouvoir politique. Dans ce cas, il n’a pas besoin de parti, ni de majorité, ni même de gouvernement ou de Parlement. C’est vers cette situation que l’on se dirige inéluctablement. Le danger de cette conception de la politique est évident : elle pousse à son paroxysme la déconnexion entre le peuple et le pouvoir central. La politique devient avant tout une affaire de posture et de communication, sans véritable préoccupation pour les équilibres de la société, les préoccupations des citoyens et l’intérêt général. Cette vision d’un pouvoir déconnecté des réalités et des relais vers le terrain que sont les partis politiques, les maires, les députés et les sénateurs, est propice au dégoût et au chaos.

Finalement les municipales n’annoncent-elles pas la fin prématurée d’un parti qui n’a jamais existé que par et pour Emmanuel Macron ? Comment pourrait-il survivre à la défaite annoncée ? Quelle attitude Emmanuel Macron devrait-il adopter pour stopper l’hémorragie en vue ? Devrait-il dès aujourd’hui désigner un fusible ?  

 En dehors du soutien au président de la République, LREM n’a aucune raison d’être, aucune unité politique, idéologique, ni même d’identité commune. Son délitement va de pair avec l’affaiblissement de l’Elysée. Il survivra tant que durera la présidence Macron, même très diminué et conservera une majorité précaire à l’Assemblée nationale. Il disparaîtra avec la fin de l’ère Macron soit en 2022 soit plus tard. Mais il est sûr que la déliquescence de ce parti et l’absence d’ancrage territorial et d’élus de terrain sont une faiblesse pour 2022. Il sera difficile pour M. Macron de rejouer sur l’effet de surprise ou de sidération en 2022 comme en 2017. Si en plus il ne dispose d’aucun relais de terrain pour défendre son bilan et sa candidature, les choses risquent de se révéler compliquées. Pour interrompre le cycle infernal, il faudrait poser la question de confiance au peuple c’est-à-dire du retour devant les urnes par référendum ou élections législatives. Dans la Ve République, c’est le seul moyen pour un chef de l’Etat de se re-légitimer.

 

 

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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43 commentaires pour En Marche et les municipales (pour Atlantico avec M. Christophe Bouillaud))

  1. carlo dit :

    « Il serait peut-être temps de comprendre que le monde a changé et que les solutions ne se trouvent plus dans le passé, mais chez ceux qui ont compris avant nous et ont ouvert des voies que les gens comme vous refusent de regarder préférant accuser le libéralisme »
    C’est ce que ne cesse de répéter EM …
    Les libéraux ont de la chance. Eux ont leur candidat pour 2022.

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  2. lugardon dit :

    Suite et fin: hors parti il existe les gilets jaunes les zadistes les Black Blocs.

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  3. lugardon dit :

    Participation 3 il existe désormais des écologistes qui sont plutôt des écologistes des villes que des charmps.

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    • lugardon dit :

      champs

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    • Citoyen dit :

      Les écologistes des villes, lugardon, sont, soi des écolo-bobos, soi des pastèques … , quand ils ne sont pas un mix des deux …

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    • Citoyen dit :

      C’est « soit » qu’il faut lire (x2)

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    • lugardon dit :

      @citoyen, soit 🙂 et j’ai oublié dans mon listing les personnes qui ont décidé de vivre autrement et qui ne sont pas visibles et qui préfèrent mobiliser toute leur énergie pour vivre autrement plutôt que pour manifester ou se manifester et se rendre visibles. Je ne sais pas s’il y en a en ville car je ne vis pas en ville mais il y en a ici et là dans la campagne française où je vis.

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  4. lugardon dit :

    Participation 2 : Il existe une droite Jean-Marie Le Pen Marine Le Pen une droite Asselineau une droite Dupont-Aignan une droite Bayrou une droite Sarkozy une droite Juppé une droite Fillon qu’est-ce que cela va donner aux prochaines élections?

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  5. lugardon dit :

    Lu le commentaire suivant sur le blog de Koz:

    « À propos de la gauche, si on regarde les choses sur un temps plus long, je crois qu’avec le recul on verra, dans les suites que le gouvernement Hollande-Valls a données aux attentats, une des principales étapes de sa désintégration. L’idéologie de gauche s’est historiquement définie par trois grands éléments : la protection des intérêts de la classe ouvrière et plus généralement des salariés, la défense de toutes les minorités, et les grands principes des droits de l’homme. Sous la pression de l’économie et de l’évolution de l’électorat, la gauche a renoncé à représenter les travailleurs. Sous la pression de l’obsession identitaire résultant de la mondialisation, elle a renoncé à défendre les immigrés, utilisant le prétexte laïciste pour légiférer sur le voile, avant d’agiter le symbole de la déchéance de nationalité, propriété incontestée de la droite dure jusqu’à aujourd’hui. Et enfin, sous la pression de la peur du terrorisme, elle engage un recul considérable et difficilement réversible des libertés. Que reste-t-il donc aujourd’hui qui justifie l’existence de la gauche? »

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  6. Sganarelle dit :

    La droite n’a pas survécu à Fillon et elle continue d’agoniser..La gauche est en ruine et ce qui survit ( mal ) des deux partis ce sont les extrêmes .
    Reste Macron en pis- aller…
    L’avenir est incertain mais le schéma inscrit à l’avance reste probable ainsi que le délitement du pays.
    A qui profite le crime?

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    • souris grise dit :

      Bonjour Sganarelle .

      A qui profite le crime ??? Aux écolos et toute la dérive qui ira avec .
      dans ma ville 140.000 habitants en comptant l’ agglomération :
      lerem , le modem , l’udi , le ps ,et les écolos tous unis pour les municipales .
      Qu’est-ce qu’il me reste à moi , à nous ??? Perso pas question de voter pour cette clique !
      Chris .

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  7. carlo dit :

    @ Maxime Tandonnet
    « il n’y a pas eu de réforme du bac mais l’achèvement de sa destruction, ni plus ni moins »
    Il y a bien eu une reforme du bac qui a justement consisté en « l’achevement de sa destruction ». EM lui a donné le coup de grâce.
    « Quant aux cheminots, ne vous inquiétez pas pour eux  »
    Je ne m’inquiète moins pour les cheminots que pour la SNCF qui, grâce à cette réforme, devient une entreprise comme les autres … prête à être privatisée. « Ne soyons pas dupes » et ne minimisons pas l’œuvre destructrice d’Erostrate.

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    • Citoyen dit :

       » la SNCF qui, grâce à cette réforme, devient une entreprise comme les autres … prête à être privatisée.  »
      Ha ha ! .. Si c’était vrai, carlo, ce serait une très bonne nouvelle dans l’intérêt de tous (surtout pour ceux qui paient ! … et qui ne prennent jamais le train …) …
      Mais pas de panique, carlo, cela ne risque pas d’arriver … Ce n’est que du pipô, comme toujours en Sociale …

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    • Citoyen dit :

      …  » Socialie « 

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  8. Timéli dit :

    Je pense que Macron sait que les candidats LREM vont prendre une « déculottée » aux municipales. Il feint donc de ne pas attacher d’importance à ce scrutin en affichant un faux détachement de façade, alors qu’au fond de lui-même son orgueil est atteint et qu’il ne peut masquer ses inquiétudes pour l’avenir de son parti. Au train où vont les choses, on peut lui prédire un K.O. debout !

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  9. carlo dit :

    « M. Grivaux (…) veut transférer la gare de l’Est hors de Paris »
    .. et supprimer par conséquent une gare parisienne. Encore un projet d’essence nihiliste.
    On n’a pas assez remarqué que les projets-phares du pouvoir sont tous de ce type : supprimer le statut de cheminot, supprimer les régimes spéciaux de retraite, supprimer les filières du bac …
    On comprend bien dès lors les réactions du pouvoir après l’incendie de Notre-Dame : on la rebâtira « plus belle encore », et on construira une flèche « adaptée aux enjeux de l’époque  » ( sic). Le hasard fait finalement bien les choses. Pereat mundus !
    On remarquera aussi que la SNCF est l’obsession du pouvoir en place (le statut de cheminot, le regime spécial de la SNCF, maintenant le déplacement d’une gare). Est-ce pur hasard ? La SNCF n’est-elle pas le symbole par excellence de tout ce qu’exècre ce pouvoir exécrable (les statuts, les services publics, la nation, le programme du conseil national de la resistance…) ? Et le train ne représente-t-il pas l’ancien monde, le nouveau monde étant celui des bus Macron et surtout des avions, mode de transport privilégié de ces élites mondialisées, unique soutien du pouvoir en place ?

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    • carlo c’est vrai que la SNCF avec ses 20 milliards de dette et l’effondrement de la qualité du service (pannes retard, etc),mériterait un sacré toilettage, mais tout autre chose que cette guignolerie macronesque.
      MT

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  10. Annick Danjou dit :

    Si vous n’avez pas vu le dernier article de R de Castelnau, En voici un extrait qui montre que le roitelet trouve des soutiens partout et les plus inattendus :

    Mais dites-nous, Monsieur Badinter, la violence physique depuis plus d’un an ce n’est pas ce qui a manqué. Le déchaînement des violences policières avec leur terrible bilan vous a laissé muet et encore cette fois-ci vous n’en avez pas dit un mot. Vous ne montez sur vos grands chevaux que pour une violence symbolique très marginale. Sans rien dire sur ce que subit le peuple français de violences politiques, de violences sociales et de violences physiques tout court. Et quand vous ajoutez que les opposants « ont tous les moyens, toutes les libertés » c’est simplement un mensonge. La liberté d’expression est lourdement mise en cause dans notre pays quand des gens sont condamnés à de la prison pour avoir scandé « Castaner assassin » dans une manifestation. Quand des lois liberticides sont adoptées en cadence comme la loi fake news, la loi anticasseurs (la liberté constitutionnelle de manifestation est une liberté d’expression), l’effrayante loi Avia, sans que cela provoque chez vous la moindre contrariété. Pas plus que la répression de masse du mouvement social des gilets jaunes avec ses 3000 condamnations pénales et ses 1000 peines de prison infligées dans des conditions de légalité approximatives et dans une urgence complètement anormale. Les milliers de gardes à vue préventive (!) qui sont autant de séquestrations arbitraires ne vous ont guère ému non plus. En revanche, vous tonnez et sonnez le tocsin pour deux initiatives peut-être malvenues mais en tout cas sans aucune conséquence.

    Cette sortie consternante a été mise par beaucoup sur le compte du grand âge. C’est à la fois insultant et faux, Robert Badinter ayant fait consciemment ce qu’il pensait nécessaire. Prendre la défense d’un régime qui entretient désormais des rapports lointains avec une démocratie représentative républicaine, mais qui protège les intérêts de sa classe.

    C’est peut-être désolant, mais aujourd’hui Robert Badinter est dans le même camp que le préfet Didier Lallement.

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  11. carlo dit :

    ————————————————————————————————————–« Le « nouveau monde » ? Nous l’avons devant les yeux se disent les Français »
    Ce que nous avons sous les yeux, c’est la fin de notre monde, de notre modèle social, de notre système de retraite, de notre école, de nos services publics …
    Certes, tout cela avait commencé avant EM, mais son élection a incontestablement accéléré le processus en cours. Les forces nihilistes qu’il a su libérer s’en donnent désormais à cœur joie, au grand bonheur de la bourgeoisie mondialisée et de la gauche caviar.
    Merci à Erostrate, comme l’a si bien surnommé Janus, je crois.

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    • pabizou dit :

      Modéle social en faillite, systéme de retraite en faillite pour financer les retraites des fonctionnaires non provisionnées, notre école et son ascenseur social en panne, un niveau scolaire proche de -l’infini pour un coùt supérieur à tous ceux qui sont devant, nos services publics de plus en plus chers pour des services de moins en moins performants . Devant une réussite aussi éclatante je comprend que vous soyez nostalgique d’un passé qui ne reviendra pas quoi que vous puissiez dire . Même la Suéde a compris que c’est le privé la clé de la réussite économique et sans une économie performante tout le reste est hypothéqué . Il serait peut-être temps de comprendre que le monde a changé et que les solutions ne se trouvent plus dans le passé, mais chez ceux qui ont compris avant nous et ont ouvert des voies que les gens comme vous refusent de regarder préférant accuser le libéralisme dans un état qui a 57% de prélevement,ce qui est totalement incompatible avec un état libéral .

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  12. carlo dit :

    « C’est l’idée qu’un personnage unique et isolé, surmédiatisé, une sorte de demi-dieu hors sol, sans relais dans le monde des réalités »
    Sans relais, mais capable cependant d’imposer sa volonté envers et contre tout.
    La réforme du bac s’est faite, malgré l’opppotion des professeurs. La suppression du statut de cheminot – qui prépare celle du statut des fonctionnaires – a eu lieu. La réforme des retraites – qui prépare le passage à un système par capitalisation – se poursuit, en dépit de l’opposition – vaine jusqu’à présent – d’un grand nombre de Français.
    Ne nous plaignons pas qu’il n’agisse pas et reprochons lui plutôt de faire ce qu’il fait. Il vaut en effet toujours mieux ne rien faire que de mal faire. Primum non nocere deinde curare.
    Seule consolation : ses projets pour l’Europe n’ont heureusement pas abouti, faute de soutien de la part de nos partenaires européens.
    De grâce, qu’il s’ôte de l’esprit qu’il a été élu pour réformer, alors que de très nombreux électeurs du 2d tour ont voté pour lui afin de faire barrage à MLP.
    Se rend-il compte que, s’estimant trahis, ces mêmes electeurs ne revoteront peut-être pas pour lui en 2022 ?

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    • pabizou dit :

      La suppression du statut de fonctionnaire est plus que souhaitable, elle est indispensable . Trouvez moi une seule raison de conserver cet héritage d’une époque qui est désormais révolue . Aux 30 glorieuses ont succédés 30 piteuses, la reconstruction d’aprés guerre est terminée depuis longtemps, le CNR était un nid de coco et une grande partie des renoncements qui en ont résulté explique presque à lui seul la catastrophe et le marasme actuel . Le socialisme et toutes ses dérives, fascisme, communisme, nazisme n’ont jamais fonctionné nulle part . Demandez vous pourquoi et si vous ne trouvez pas la réponse, achetez un gros paquet de kleenex, nous sommes dans un monde qui bouge sans cesse, et de plus en plus vite, et personne ne peut plus aujourd’hui avoir de vision de long terme, c’est en cela que l’homme providentiel n’existe plus (s’il a existé) . Aucun pays ne peut survivre avec une administration trop abondante et se mêlant de tout et surtout de ce qui ne la regarde pas . Toute caste, lorsqu’elle a atteint une masse critique doit justifier son existence et augmenter son pouvoir pour continuer à exister et conforter ses privilèges . A nous de la renvoyer dans les poubelles de l’histoire et tant pis pour les réacs enfermés dans le passé

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    • Pierre-Jean dit :

      @Carlo,
      Je suis enseignant, dans le supérieur et non en lycée. Mais, ayant enseigné en lycée pendant cinq ans et connaissant donc un peu la situation, je peux vous confirmer la grande nocivité de la réforme Blanquer du lycée et du baccalauréat, avec pour conséquence une dégradation sans précédent des conditions de travail des enseignants. L’utilisation de l’expression « conditions de travail » me vient naturellement à l’esprit, ce qui est très significatif : l’on n’est plus très loin maintenant d’un travail ouvrier. Des esprits étroits et bien endoctrinés me répondront qu’en évoquant la situation des enseignants je ne considère pas les élèves : je répondrai à mon tour à ces cuistres que pour bien enseigner à des élèves qui pourront ainsi apprendre, un minimum de sérénité est requis.

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    • il n’y a pas eu de réforme du bac mais l’achèvement de sa destruction, ni plus ni moins. Quant aux cheminots, ne vous inquiétez pas pour eux ils ont largement sauvegardé leurs privilèges à moins qu’ils ne les aient encore renforcés. Ne soyons pas dupes…
      MT

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    • carlo dit :

      @ Maxime Tandonnet
      « il n’y a pas eu de réforme du bac mais l’achèvement de sa destruction, ni plus ni moins »
      Il y a bien eu une reforme du bac qui a justement consisté en « l’achevement de sa destruction ». EM lui a donné le coup de grâce.
      « Quant aux cheminots, ne vous inquiétez pas pour eux  »
      Je ne m’inquiète moins pour les cheminots que pour la SNCF qui, grâce à cette réforme, devient une entreprise comme les autres … prête à être privatisée. « Ne soyons pas dupes » et ne minimisons pas l’œuvre destructrice d’Erostrate.

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    • carlo dit :

      @ Pabizou
      « La suppression du statut de fonctionnaire est plus que souhaitable, elle est indispensable »
      « la reconstruction d’aprés guerre est terminée depuis longtemps »
      « nous sommes dans un monde qui bouge sans cesse, et de plus en plus vite »
      « tant pis pour les réacs enfermés dans le passé »
      Eh bien, réjouissez-vous, c’est exactement ce que pense EM et ce qui guide son action. Il ne vous reste plus qu’à souhaiter qu’il soit réélu en 2022.
      « Aux 30 glorieuses ont succédés 30 piteuses »
      Et pourtant, ce n’est pas faute de faire des réformes libérales depuis 30 ans et de nous soumettre aux injonctions de la Commission européenne.

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    • carlo dit :

      @ Pierre-Jean
      « un minimum de sérénité est requis »
      En effet, pour les enseignants comme pour les élèves que cette réforme ne peut que déstabiliser un peu plus.

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    • lugardon dit :

      @pabizou, mon point de vue que vous ne partagerez pas sans doute est qu’il n’y a pas d’état qui fonctionne sans fonctionnaire. Certaines personnes actuellement pensent qu’il y a trop d’état et d’autres qu’il n’y a pas assez d’état. De quel côté va pencher la balance?

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    • lugardon dit :

      @Pierre Jean, les contacts que j’ai gardé dans l’Education Nationale me font les mêmes remarques que vous.

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    • lugardon dit :

      gardés

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  13. carlo dit :

    « Un chef de l’Etat soucieux du bien commun ne peut qu’attacher la plus haute importance à ces élections. »
    Qu’il y attache de l’importance est une chose, mais est-ce son rôle de se mêler du « casting » ? Avait-il à recevoir Cédric Villani à l’Elysée pour tenter de le faire renoncer à sa candidature ? Est-ce pour cela que les Français mette à sa disposition autant de moyens ?
    Faut-il lui reprocher son manque d’autorité ou plutôt le fait qu’il se comporte comme un vulgaire chef de parti ? Après avoir usurpé les fonctions de son 1er ministre, n’usurpe-t-il pas maintenant celles de Stanislas Guerini ?

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  14. Citoyen dit :

    « – Emmanuel Macron a déjà fait comprendre qu’il n’accordait que peu d’importance aux élections municipales. …  »
    Certainement qu’Il a dû oublier de mettre son nez rouge pour dire ça !…
    Parce que, « en même temps », son acolyte Rantanplan se démène comme il peut, pour faire en sorte que les votes dans les petites communes (faut bien reconnaitre, pas très favorables à cette engeance), de moins de 9000 habitants, n’apparaissent pas, pour minimiser l’effet de la baffe qu’ils sont censés prendre !
    Difficile de vouloir tout et son contraire …

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  15. Anonyme dit :

    la de-legitimation de LREM ne sera pas évidente puisque les petites et moyennes communes sortent du champ de mesure.
    le résultat sera basé sur les grandes villes et sera ainsi artificiellement rehaussé en sa faveur…

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  16. olivier seutet dit :

    A lire vos conclusions sur le délitement de nos institutions, comment ne pas regretter toutes ces modifications qui en sont lourdement responsables :
    – Le remplacement du septennat par le quinquennat qui a conduit à l’alignement des législatives sur la présidentielle et la création de facto d’un tunnel de cinq ans sans consultation du peuple sur les grandes orientations du gouvernement ;
    – L’abandon du cumul des mandats qui a spécialisé les élus entre des fonctions nationales et locales ; du coup un parlement hors sol, incapable de brider les tentations centralisatrices de l’état ; et de plus des députés choisis de fait par des directions de parti, puisque les ténors préfèrent leur mandat de maire ou de président de région ;
    – Le fâcheux traité de Lisbonne qui a entériné, malgré les volontés des français, la création d’un salmigondis européen inefficace, sans âme, sans projet.
    Rien de tout cela n’a été approuvé par voie référendaire. Quand le peuple sera-t-il consulté ?

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  17. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Que vous le vouliez ou non, ce sont bien les institutions de la Vème République qui autorisent le Président Macron « personnage unique et isolé, surmédiatisé… (à) incarner à lui seul le pouvoir politique » !
    Et comme l’organisation d’un référendum ou le retour aux urnes, sont aussi de sa compétence, il lui suffit de ne pas y recourir pour continuer assez tranquillement son mandat, alors que le pays est à feu et à sang depuis de longs mois, au sens propre comme au sens figuré !

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  18. louis BERNET dit :

    E.Macron n’attachera que peu d’importance au résultat national des municipales. C’est conforme à sa politique à son état d’être. Les municipales ce sont des consultations au plus près de tout citoyen. Ca lui est étranger. C’est « une prise de température » politique des « gens » qui savent, abstraction faite des mots d’ordre nationaux, éléments de langages stratégiques des partis politiques. Les « gens » donc savent pour qui ils votent. Si les candidats sont attachés à tel ou tel parti politique le citoyens local le sait. S’ils sont hostiles par exemple au RN, vont-ils avoir l’idée saugrenue de faire élire pour leur mairie des candidats de ce parti ? De même, s’ils condamnent la politique d’E.Macron, ses comportements, vont-ils avoir l’idée tout aussi saugrenue de faire élire des porteurs de cette politique à savoir des candidats LREM ? Ainsi donc de Nice,Toulouse, Angers, Nancy etc…est-ce un idée saugrenue du Comité stratégique LR que d’implanter des LREM localement ? Selon le niveau de rejet de Macron-LREM il y a fort à parier que le vote RN s’imposera, pour qui, ne cautionne pas l’équipe en place. Ainsi la projection de LREM quant à la conquête de nombreuses mairies par RN se révélera exacte.—Mr Tandonnet vos analyse-synthèses sont de haut niveau. Que pensez-vous de la stratégie de la nouvelle Direction LR pour les municipales ? Merci (C’est pas facile…je sais)

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    • Annick Danjou dit :

      La stratégie n’est certainement pas bonne au vu de ce qui est écrit ci dessous.
      Je pense personnellement que C Jacob n’était pas le bon candidat mais ceci dit
      que va t’il se passer?

      Julien Michel
      L’ancien parti présidentiel a annoncé avoir 58.000 adhérents à jour de cotisation au 31 décembre 2019, comme le rapporte mercredi L’Opinion. Une chute vertigineuse alors que LR revendiquait 238.208 adhérents au 31 décembre 2015.

      Et comme on pouvait s’y attendre, l’élection de Christian Jacob à la présidence en octobre dernier n’a pas amélioré la situation. À l’automne, 62.401 adhérents avaient en effet voté pour départager l’ancien patron du groupe LR à l’Assemblée, et les deux députés Julien Aubert et Guillaume Larrivé. La baisse s’est donc prolongée.

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    • Louis Bernet difficile de répondre, je ne connais pas cette stratégie je peux simplement dire que les compromissions sont suicidaires.
      MT

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  19. Gerard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Que face au prochain désastre électoral prévisible, E. Macron déclare qu’il n’accorde que peu d’importance aux élections municipales, rien que de plus normal puisqu’il ne s’agit que de la réaction habituelle d’un enfant capricieux à qui l’on refuse le jouet convoité.
    L’échec plus que probable du candidat de l’Elysée : B. Griveaux à Paris et des membres du gouvernement appelés à sa rescousse, la claque infligée par C. Villani quelques minutes après son entrevue avec le président qui lui avait demandé de se rapprocher du candidat officiel LREM, montrent que le soi-disant « peu d’importance » n’est en fait qu’un nouveau gros mensonge.
    Nous y sommes tellement habitués depuis l’affaire Benalla…
    Par ailleurs, on peut raisonnablement espérer que le Conseil d’Etat saisi par l’opposition au sujet de la note de C. Castaner contraindra le ministre de l’Intérieur à en revoir sa rédaction plus que provocatrice et confirmant par avance la catastrophe électorale pour « La République E. Macron ».
    Quels que soient le résultat des débats et du vote du Parlement sur le projet de réforme des retraites et le bilan des élections municipales, il ne faut pas s’attendre à ce que le président pose la question de confiance au peuple. Comme pour les municipales, il en connait par avance la terminaison qui le conduirait à devenir un président potiche : inenvisageable pour un tel autocrate. Tout juste consentira-t-il peut-être à procéder à un léger remaniement ministériel, juste pour donner l’illusion de commencer l’acte III du quinquennat.
    L’agonie de ce gouvernement est interminable et douloureuse pour les Français qui ont déjà trop perdu de temps avec ce genre de politiciens. Qui ou quel évènement pourrait accélérer les soins palliatifs ?

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