Les derniers événements sont dramatiques, pas pour M. de Rugy, mais pour le pays. L’élection de M. Macron s’était faite en 2017 sur le thème d’un « nouveau monde » de vertu qui devait succéder à l’ancien corrompu, incarné dans le Fillongate. Le nouveau monde s’est effondré avec l’affaire Benalla et aujourd’hui l’affaire Rugy. Et ce n’est sans doute qu’un début. La décomposition s’accélère, s’amplifie jusqu’à la nausée, jusqu’au vertige. Qu’est-ce que cette république des donneurs de leçon, marchands de vertu, qui se roulent dans leurs privilèges? Qu’est-ce que cette république des mouchards, des boites aux lettres, des officines de délation et de calomnie qui prospèrent sur le goût du lynchage, et cette effarante lâcheté? Qu’est-ce que cette république de lâches qui prétendent servir le pays, mais ne servent que leur démence vaniteuse et fuient à la première secousse? Lâcheté, oui: il n’y a pas eu de jugement, pas même de mise en examen, pas même d’illégalité manifeste commise, pas mort d’homme, juste une polémique. Ses amis les plus proches qui lui juraient fidélité, sentant le vent tourner, ont crié haro sur le baudet. Innommable cynisme, innommable lâcheté. A ce rythme, pas un seul ministre pas un seul dirigeant politique ou gouvernemental, pas le moindre gouvernement n’est possible au-delà de quelques semaines. Dans un univers fondé sur l’image vaniteuse – plutôt que le service de la France – quand l’image est touchée, tout s’effondre. Le régime dans lequel nous vivons est totalement foutu. Il repose sur la démence vaniteuse d’une poignée de médiocres qui n’ont pas d’autre objectif que de se gaver sur la bête et de se maintenir le plus longtemps possible sous les ors des palais dorés. La question n’est pas seulement de changer les hommes. Tant que la politique française ne retrouvera pas le sens de l’intérêt général et du courage politique, rien ne sera plus possible. Imaginez vous les uns et les autres, de l’extrême gauche à l’extrême droite, les idoles politico-médiatiques, dans pareil contexte? Il faudrait une autre approche de la politique, des hommes ou femmes totalement indifférents à leur image et à leur destin politicard, assez honnêtes pour se montrer irréprochables, assez fort pour mépriser les crachats, obsédés par le seul intérêt de la France. Mais rassurez-vous, cela n’existe plus.
Maxime TANDONNET
» Qu’est-ce que cette république des donneurs de leçon, marchands de vertu, qui se roulent dans leurs privilèges? Qu’est-ce que cette république des mouchards, des boites aux lettres, des officines de délation et de calomnie qui prospèrent sur le goût du lynchage, et cette effarante lâcheté? Qu’est-ce que cette république de lâches qui prétendent servir le pays, mais ne servent que leur démence vaniteuse et fuient à la première secousse? »
Réponse : ……………………. La gôche (et assimilés) dans toute sa splendeur !…
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Je ne m’imaginais pas que l’on puisse faire pire que le précédent président.
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Notes de lecture juillet 2019, de l’Algérie d’hier et d’aujourd’hui:
« Au désastre de la guerre des années 1990 se sont ajoutées des catastrophes naturelles dans les années 2000; des séismes à répétition, dont l’un a provoqué plus de 2000 morts, et des inondations tout aussi destructrices. Ces éléments sont importants, puisque chaque catastrophe se trouve reliée à la précédente, bien que de nature différente. Ces catastrophes sont associées par une commune appartenance à la sphère du tragique. (…) Dans les discours des personnes en analyse se retrouve tel quel cet aspect du tragique, au point d’entendre parler « d’acharnement du sort », de « condamnation à la catastrophe » voire de « punition divine », ce qui évoque « la colère des dieux » dans la mythologie grecque. Cette collusion entre les monstruosités humaines des années de guerre et les ravages de la nature a eu pour effet une accentuation de la religiosité: prières, revoilement des femmes, etc…, pour tenter de limiter « la colère des dieux ». Dans les deux cas, entre ciel et terre, Dieu était de mise: un Dieu obscur contre une nature peu clémente qui conduisait à faire appel à la protection du divin. Les cris silencieux de détresse lors des massacres et des meurtres durant ce que nous qualifions de « guerre intérieure » sont restés sans fin. Ils furent relayés par d’autres pertes humaines liées au dérèglement du ciel et de la terre. L’insensé de la barbarie des hommes se renforçait et se consolidait par les imprévus de la nature. Une étrange puissance de l’aléatoire régnait, alors que les sources et les causes échappaient à l’entendement. Les questions relevant du « comment en sommes-nous arrivés là? et « pourquoi ce déferlement de pertes hémorragiques? » – les morts, les disparus, les massacres et la barbarie – restaient lettres en souffrance. Un désarroi massif s’est répandu, à partir de la dimension collective d’une détresse envahissante et insaisissable. Les bords du dedans et du dehors, si protecteurs habituellement, devenaient fragiles et poreux. Le tissu social s’est fragmenté et cela a propulsé les sujets dans des sentiments d’insécurité et de danger permanents. Cette situation nous conduit à penser que nous avons affaire à des subjectivités qui véhiculent un grave « trauma social » dont les causes et les remèdes se cherchent encore. »
Source: « Le trauma colonial » de Karima Lazali » aux Editions la découverte » pages 19/20.
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« Ses amis les plus proches qui lui juraient fidélité, sentant le vent tourner, ont crié haro sur le baudet »
Je ne vois là nulle lâcheté. En se soutenant mutuellement, les ho.fe.mmes politiques renvoient une image détestable. Dans une république, les citoyens doivent être vertueux, mais comment espérer qu’ils le soient si leurs élus ne donnent pas l’exemple ?
Comment peut-on imaginer se sortir d’une telle affaire en se proposant -simplement- de rembourser les dépenses injustifiées ? Que dirait-on d’un voleur dont la sanction consisterait à devoir rendre l’objet volé dans le cas où il serait découvert, ou d’un candidat à un examen surpris en train de frauder et seulement condamné à repasser l’épreuve ?
Je vois là une manifestation supplémentaire de l’idéologie libérale qui imprègne de plus en plus notre société, idéologie en vertu de laquelle il faut libérer à tout prix l’initiative individuelle, n’avoir ni tabou ni totem et faire preuve de pragmatisme, c’est-à-dire, en fait, n’avoir aucun principe.
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COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS
Mesures à prendre : 50 ans de retard ! Au moins !
Euh ! Gouverner c’est prévoir.
Bonne soirée à tous
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Si l’on s’indigne du gouvernement Philippe, ce n’est pas au nom d’un credo particulier, c’est au nom d’un principe tout général et universel, au nom de la conscience. Les de Rugy et autres Bayrou, Ferrand, Flessel .. n’auraient pu sans se renier contester le droit du pouvoir à pourchasser les goulus. Ce sont les droits de la conscience que nous opposons aux gloutons des deniers publics ..
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