Réflexion sur l’avenir de l’Outre-Mer

Me voici de retour d’un long périple Outre-Mer, aux Antilles et en Guyane, pour une mission professionnelle (sans aucun rapport avec le sujet du jour). La France disposait jadis, jusqu’aux années 1960, d’un empire « où le soleil ne se couche jamais », forgé entre le XVIe et le XXe siècle. Les républicains au pouvoir, de 1870 à 1960, en particulier Jules Ferry, y voyaient le symbole de la fierté nationale, estimant que la République française avait un « devoir de civilisation » sur les peuples non-européens. Ce principe, qui paraît indécent aujourd’hui, était au coeur du politiquement correct de l’époque, de la pensée convenable, de « gauche », et s’en dissocier revenait se marginaliser et diaboliser. Il en reste aujourd’hui un chapelet de territoires d’Outre-mer, principalement aux Antilles, dans le Pacifique et l’Océan Indien.

Cet Outre-Mer est gravement malade. Il vit largement sous perfusion de la métropole. Il n’a quasiment plus d’industrie, son agriculture est affaiblie, son commerce est essentiellement local. Le RSA, les allocations familiales et de chômage y constituent les ressources vitales. Les seuls emplois offerts sont le secteur public (Etat, collectivités territoriales, mairies). Une partie de ces territoires est frappée par un inquiétant déclin démographique (Guadeloupe, Martinique), une autre subit une forte immigration illégale qui aggrave les problèmes de pauvreté et d’exclusion (Mayotte, Guyane). Ces territoires ne se voient pas d’avenir et n’offrent plus de perspective à leur jeunesse.

Le courage, la compétence et le patriotisme de l’immense majorité leurs habitants ne sont évidemment pas en cause. Ils se sentent Français et aiment la France d’une manière que bien des métropolitains pourraient leur envier. Mais ils souffrent, bien plus que n’importe quelle région française, d’un mal typiquement français: l’assistanat. Alors que certains pays alentours connaissent un développement économique rapide liée à l’initiative privée (le Surinam, voisin de la Guyane, Maurice, face à la Réunion), l’Outre-Mer Français est étouffé par l’assistanat. Ainsi, à Mayotte, le RSA représente un revenu mensuel 10 fois supérieur au revenu moyen d’un travail aux Comores. Comment entreprendre dans ces conditions? Outre-Mer, le coût de la vie est exorbitant, bien plus élevé qu’à Paris et le chômage, notamment des jeunes pulvérise tous les records. Des économies sous perfusion n’encouragent pas leurs habitants à prendre des initiatives dans l’agriculture, le commerce, l’industrie, et à développer l’économie.

La perfusion serait-ce un outil destiné à préserver la dépendance de ces territoires? Tout gouvernement responsable devrait se pencher sans délai sur ce problème. Mais comme toujours, on préfère ensevelir la poussière sous le tapis. Or, le statu quo est inconcevable: il conduit à la ruine et à la misère. La solution inverse, celle de l’indépendance de ces territoires, n’est pas non plus envisageable: non seulement ils représentent un atout stratégique essentiel, mais surtout, beaucoup trop petits pour se suffire à eux-mêmes, ils tomberaient tôt ou tard sous la dépendance d’autres puissances. Or, il existe une autre formule alternative, une troisième voie: celle de l‘autonomie ou de la fédération. La France assure leur sécurité et leur représentation en politique étrangère. Mais pour le reste, l’organisation interne, l’économique et le social, elle leur accorde toute l’attitude pour vivre leur vie, avec une subvention globale pour chaque territoire, dégressive sur dix ans, afin de leur donner le temps de trouver leurs marques. Ce n’est pas seulement une affaire d’économie, mais d’espérance et de dignité.

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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37 commentaires pour Réflexion sur l’avenir de l’Outre-Mer

  1. Robert Marchenoir dit :

    « Le courage, la compétence et le patriotisme de l’immense majorité leurs habitants ne sont évidemment pas en cause. Ils se sentent Français et aiment la France d’une manière que bien des métropolitains pourraient leur envier. Mais ils souffrent, bien plus que n’importe quelle région française, d’un mal typiquement français: l’assistanat. »

    Donc, ils souffrent. On leur a imposé l’assistanat. Ils n’en veulent pas. Année après année, ils ont voté contre l’assistanat, pour « l’ultra-libéralisme », et ils ont refusé les allocations.

    Et pourtant, l’assistanat leur est tombé dessus. Un peu comme un cyclone, ou le cancer.

    Mais ils luttent. Ils sont courageux, compétents et patriotes. En fait, ils valent mieux que nous. Des fois que vous seriez accusé de « racisme ».

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  2. Anonyme dit :

    L’outre mer mais c’est nous ,la soi-disant métropole.

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  3. Annick Danjou dit :

    Macron est à Marseille à la recherche, entre autres, d’un bon candidat pour remplacer l’actuel maire. Va t’il aller flâner sur le cours Belzunce pour se rassurer en ce qui concerne les indemnités chômage, les allocations familiales et tous les avantages versés à ces gens encore jeunes afin qu’ils puissent flâner toute la journée à la terrasse des kebabs bistros, des Istanbul cafés, des Tunis délices etc… quant à rencontrer les habitants de l’espace Méditerranéen, je peux l’accompagner dans mon quartier, ils sont logés gratos et les jeunes africains qui passent leur journée au sport de l’autre côté de la rue et qui logent dans la résidence étudiante, sont heureux… inscription gratuite sac à dos en cadeau… alors Maxime vous parlez de l’outre mer, venez à Marseille c’est moins loin et les mêmes causes produisent les mêmes effets. Ceci pourrait répondre en partie au vote Lepen dans les DOM dont parle Patrice Charoulet, les gens qui bossent et qui crèvent en on marre de se faire bouffer la laine sur le dos… C’est tout simple mais qui veut entendre cela? Certainement pas les politiques qui nous gouvernent.

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    • Mildred dit :

      Vous avez raison, mais ce n’est pas seulement à Marseille, mais dans toutes les villes tenues par LR que Macron s’est « chargé du recyclage des notables qui mendient aux portes de son palais », comme l’écrit Denis Tillinac, « et les responsables LR … au mieux, ils attendront Godot en se faisant oublier, au pire la cacophonie hâtera leur décès. S’il advient, la parentèle ne se bousculera pas aux obsèques. Déjà elle piétine dans la salle d’attente de la Macronie… » Et de conclure sur la « modernité » : « C’est une idole sans foi ni loi, l’alibi d’un renoncement qui condamne les âmes à la désespérance, et le pays à la déliquescence… Car les tendances observables dans le corps électoral promettent une opposition frontale de classe entre la France des favorisés de l’économie-monde et celle ramant à contre-courant dans les territoires périphériques. L’Histoire nous enseigne que ce genre de confrontation peut mal tourner. »

      «  »La droite et le centre » en état comateux » – Valeurs Actuelles du 13 au 19 juin 2019

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    • michel43 dit :

      OUI,,,vous avez RAISON, ,et cela est dans toute les villes de France

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  4. Anonyme dit :

    Votre billet critique un « principe, qui paraît indécent aujourd’hui, [et] était au coeur du politiquement correct de l’époque, de la pensée convenable, de « gauche », et s’en dissocier revenait à se marginaliser et à se diaboliser ».

    Je vous propose donc, sur la base de la réaction d’un syndicaliste que vous estimez, d’examiner un aspect du politiquement correct de droite, ou en tout cas des réformateurs de tout poil qui sévissent depuis trop longtemps et ne sont pas pour rien dans le malaise actuel : la conviction qu’il faut coller partout des petits chefs et étendre leurs pouvoirs.

    1) la réaction :

    2) un constat : il y a encore 25 ans, comme en attestent les comparaisons internationales de l’époque, le système scolaire français était encore un des meilleurs, en terme de qualité.

    Or, il était à l’époque très centralisé, et ne reposait pas sur des pouvoirs importants à des hiérarques locaux (les chefs d’établissements) ou à des DRH quelque peu artificiels.

    3) puisque vous parlez régulièrement de la restauration du système scolaire, on pourrait imaginer que la solution la plus simple serait d’en revenir à ce qui a, un jour, fonctionné et qui correspond encore largement à l’existant. C’est à dire à annuler, tout simplement, les réformes mises en place depuis et qui n’auraient pas donné satisfaction.

    4) Mais les réformateurs ne le veulent pas, et préfèrent continuer la fuite en avant des réformes néfastes.
    En conséquence, les électeurs cherchent ailleurs, et à l’exception des retraités qui ne sont plus concernés, ils se détournent des macronards aussi bien que des figaresques.

    Ils ont bien raison…mais le plus simple pour tout le monde serait que vous autres, réformateurs, veniez, enfin, à résipiscence.

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    • pabizou dit :

      Je pourrais vous proposer une bien meilleure solution, qui elle a fait ses preuves, instaurer un chèque éducation versé aux établissement et faire sauter tous les pédagogistes, syndicalistes, et autres résidus du communisme causes de l’échec scolaire français, et laisser les parents exercer leurs propres choix en mettant le public et le privé en situation de concurrence libre et non faussée

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  5. Patrice Charoulet dit :

    J’ai lu avec intérêt vos réflexions sur les DOM. Je n’ai rien à dire là-contre. Je voudrais juste signaler un point assez particulier. J’ai travailllé dans plusieurs pays étrangers pendant vingt ans, puis douze ans dans le département français de La Réunion. Et depuis neuf ans, je vis retraité dans ma ville natale, Dieppe.
    Or douze ans passés à La Réunion m’avaient donné l’impression de bien connaître ce DOM. J’ai été sidéré d’apprendre qu’aux derrières européeennes, le parti Le Pen était arrivé premier dans toutes les communes de l’île, même dans des bastions communistes inexpugnables et définitifs. Ne comprenant pas ce qui était pour moi une énigme j’ai envoyé des mails à plusieurs amis pour leur demander de m’éclairer. Malgré leurs explications, je ne comprends toujours.pas. Il y a deux ou trois lustres, M; Le Pen était accueilli par des cailloux à sa sortie de l’aéroport et on lui criait en créole (je traduis) : « Raciste, dehors ! »
    On me dira que des résultats voisins ont été obtenus par ce parti dans d’autres endroits très étonnnants de la France métropolitaine. Peut-être, mais La Réunion !

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    • Patrice Charoulet, très intéressant, merci!
      MT

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    • Tracy LA ROSIÈRE dit :

      Vous avez vécu à La Réunion. Moi aussi. Vous ne comprenez pas la raison pour laquelle les Réunionais votent désormais FN. Mais ça saute aux yeux. Vous avez constaté, comme moi, la progression migratoire. Or qu’apporte cette migration ? Rien sinon la misère, l’insécurité, le désordre… le problème est exacerbé par le fait que toute la population ( ou presque) vit sur une bande littorale étroite. Depuis trente ans on a laissé la situation se dégrader et quand une connerie était à portée on s’en est emparé : la départementalisation de Mayotte . Le nec plus ultra !

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  6. Bernard dit :

    Bonsoir Maxime,
    Il y a quelque chose qui ne semble pas vous avoir été présenté lors de votre séjour dans les Caraïbes Françaises. Toutes – ou presque – les importations de produits sont exclusivement entre les mains des Békés. Oui la Guadeloupe et dans une moindre mesure la Martinique sont sous perfusion mais c’est tellement plus facile de gagner la même chose sans travailler**. Vous pourriez nous conter les frasques de Lucette Michaux-Chevry. En janvier 2018 nous étions pour la quatrième fois chez mon frère là bas. Coupures d’eau, électricité qui arrive à 380 volts au lieu de 220. Nous étions à St François, belle commune touristique: les routes ce ne sont pas des nids de poule mais des nids d’autruche. Un dimanche matin ostensiblement le boucher n’avait pas envie de servir un zoreille. Sur le marché en rotonde 1 euro la banane: les blancs peuvent payer. La Réunion où nous résidons quatre – voire un peu plus – mois par an ne connait pas ces désordres. Oui la vie est chère car là aussi ce sont des familles qui tiennent les rênes des importations: pas des békés mais chacune de ces familles d’origines ethniques diverses est spécialisée: meubles/ électro-ménager, voitures, grandes surfaces etc… Nous étions là bas en novembre 2018 au début des gilets jaunes. Notre ministre des Outre mer Annick Girardin a fait preuve d’un courage peu ordinaire vis à vis de ces manifestants. La justice locale n’a pas cherché à refuser de s’engager. Deux jours de pillages: arrestation des responsables et peines de prisons fermes. Il n’y a pas eu de troisième jour, c’est vrai que le Préfet avait déclaré le couvre-feu.
    Tout ce que je vous écris c’est pour souligner que ces situations locales sont aussi de la responsabilité du Pouvoir Central. De temps en temps on crée une commission pour étudier les raisons de ces marges énormes par rapport aux prix de la Réunion et après ? Que dalle et qui sont les responsables… ? Je vous laisse la réponse que votre position de Haut Fonctionnaire ne peut pas ne pas connaitre.
    ** Cela me rappelle les dernières découvertes de la presse que l’on gagne plus en étant au chômage qu’en travaillant. Là encore cela me fait penser à une poule qui découvre un couteau.

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  7. Gerard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Pourquoi ne pas se poser aujourd’hui la question qui fâche : en dehors de l’intérêt purement stratégique d’être la 2ème puissance maritime du monde et sur lequel on pourrait discuter, combien coûte à la France de vouloir à tout prix conserver ces « confettis d’empire » ? Nous avons du mal à nous séparer de nos bijoux de famille qui ne rapportent plus rien et nous coûtent de plus en plus « un pognon de dingue » dont nous ne maîtrisons même pas la généreuse distribution.
    Les Anglais que nous aimons tant critiquer ont su traiter leurs anciennes colonies en créant au début du XXème siècle, le Commonwealth ; ils ne s’en portent pas plus mal et continuent d’y être présents et d’y porter leurs valeurs.
    L’heure n’est plus à vouloir transformer des non-Européens en Français et de faire que nos colonies ressemblent le plus possible à la France.

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  8. pabizou dit :

    désolé mais si je n’ai pas compris qu’avez vous voulu dire par « la solution de l’indépendance….ils représentent un atout stratégique essentiels mais surtout, BEAUCOUP TROP PETITS pour se suffire à eux-mêmes » . Même si je vous rejoint sur l’aspect stratégique Kourou, plateau maritime, nickel et autres minerais il ne me semble pas nécessaire de sous estimer les capacités de ces populations a s’occuper de leur destin sans nous, ce qui ouvrirai le porte à des accords gagnant-gagnant au lieu d’entretenir des dépendances malsaines comme c’est le cas aujourd’hui . Sionattend d’être dans une situation inextricable en métropole pourfaire ces choix, nous n’auront plus les moyens de garantir nos intérêts stratégiques . C’est cette situation de dépendance le problème, supposant que le problème des dettes françaises nous saute à la figure, pensez vraiment que devant l’impossibilité de continuer à payer toujours cela les mettra en situation de discuter raisonablement? Croyez vous vraiment que des gens qui vont, à un moment ou un autre nous reprocher de les avoir laissé tomber seront en état de discuter? Moi pas . Quant à tomber sous la dépendance d’états tiers, en continuant comme aujourd’hui,c’est nous qui les pousserons dans leurs bras .

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    • pabizou, je veux dire qu’avec 200 ou 400 000 habitants, il est absurde de parler d’indépendance (supposant une diplomatie, une armée pour se défendre), sauf à constituer un « micro-Etat ».
      MT

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  9. Anonyme dit :

    Comme me le disait de manière ironique un ancien collègue, un jour où nous discutions d’un nouveau projet de réforme de notre service (ex service en ce qui me concerne) par quelques énarques, peu d’années après une autre réforme des mêmes ayant mis le foutoir : « je laisse faire les spécialistes en réorganisation ».

    Je pense toutefois que modifier le lien politique des DOM avec la métropole est une mauvaise idée, bien dans la ligne des projets sarkozystes ou macroniens sur la Corse, l’Alsace, le droit à l’expérimentation, etc.
    Comme le dit un autre commentateur, la volonté d’ingérence étrangère ne pourra manquer d’en être renforcé. Anglo Saxons et Chine un peu partout, Brésil en Guyane (Kourou), etc.

    Mais, comme dit au premier paragraphe, comme je ne peux rien y faire, je laisse faire les spécialistes en sciences politiques, qui nous ont déjà ébloui par leurs résultats sur l’Europe, l’immigration raisonnable et les privatisations :

    https://www.christianvanneste.fr/2019/06/23/alstom-un-desastre-social-et-national/

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  10. Anonyme dit :

    Puisque vous avez pompé sur les Anglais :

    https://en.wikipedia.org/wiki/British_Overseas_Territories

    il faut le faire jusqu’au bout :

    https://en.wikipedia.org/wiki/Economy_of_Bermuda

    l’avenir des DOM est là, dans le blanchiment de l’argent dégagé pour les fabuleuses élites dirigeantes françaises par un programme de réforme de l’assistanat enfin sérieux (suppression des retraites, travail des enfants, rétablissement de l’esclavage, etc) nous permettant de nous aligner sur les compétiteurs internationaux.

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    • pabizou dit :

      Avec ce genre de réflexions, je comprend que vous ayez choisi ce pseudo . Je vous invite cependant a jeter un oeil sur les performances de certains micro-états . Il me semble que vous appartenez à l’espèce, malheureusement pas en voie de disparition qui (pense?) qu’il peut avoir des paradis fiscaux sans enfer fiscaux .

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  11. Philippe Dubois dit :

    C’est justement pour se débarrasser de cet outre-mer encombrant que jupinet est en train de brader les Iles Eparses à Madagascar.
    Ce nuisible fait vraiment tout ce qu’il peut pour démembrer la France.

    Cela dit, il n’y a pas qu’en outre mer que l’initiative privée subit les avanies d’une administration étouffante : en métropole aussi : il suffit là aussi de comparer avec les voisins.
    L’assistanat est juste la conséquence de l’incapacité de la France en général à développer une économie de marché prospère.

    Le cas de Mayotte me semble très particulier et je pense que Chirac, premier ministre, a fait une grosse erreur en la dissociant des Comores : même si l’achat de Mayotte est antérieur au protectorat sur les Comores, l’intervalle reste faible par rapport au temps long de l’histoire.

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  12. pabizou dit :

    Bonjour . Vous parlez de la taille de ces territoires comme d’un obstacle à leur dévellopement . Comment expliquez vous la réussite de Maurice en dehors du fait qu’il y a eu l’influence anglaise et l’action de sir Jugnauh qui à su faire démarrer l’économie, même si la réussite d’un pays est due au peuple ainsi que la réalité ne le démontre pas, et cela au pire moment, alors que l’agriculture mauricienne voyait les cours de sa production s’effondrer . C’est le choix de libéraliser l’économie, de responsabiliser l’individu qui a permis le « miracle Mauricien » . C’est le choix d’un homme et d’un gouvernement qui ont compris à temps que le socialisme et l’économie confié a des gens qui n’en ont qu’une vision theorique biaisée par la suffisance du sachant n’ayant jamais mis « les mains dans le cambouis » qui veut tordre la réalité pour préserver son petit morceau de pouvoir de parasite incompétent . Alors oui, c’est bien les peuples qui réalisent les miracles économiques mais il est un peu facile d’oublier que c’est, d’abord, parce que les principes de base qui le permettent sont bien souvent dépendant de décisions politique . Trouvez moi un seul exemple, sur les 50 dernières années en France où les clowns à roulettes qui prétendent diriger ont montrer autre chose que l’impossibilité d’agir autrement que pour renforcer leur pouvoir sans une seule seconde s’apercevoir qu’ils étaient les principaux responsables de l’échec et de la régression économique de la France . On ne peut pas demander à la société civile de réussir en l’ obligeant à courir avec une tonne de contraintes inutiles par rapport à la concurrence extérieure . Je n’avais pas le temps de commenter hier votre article sur D.Trump mais il me semble regrettable que vous ne vous soyez pas aperçu que c’est ce que lui a fait après les années catastrophe d’Obama, quand aux « experts » qui ne cesse de l’accuser de tout et n’importe quoi ils feraient mieux d’aller chercher leurs éléments d’analyse ailleurs que sur les journaux noyautés par les démocrates . Trump est ce qu’il est, on peut ne pas apprécier sa personnalité mais il est un peu facile de traiter de nul quelqu’un que l’on ne comprend pas, particulièrement quand la réalité des faits vous hurle le contraire si l’on veut l’entendre . Je précise, pour éviter tout malentendu que je ne suis vraiment pas fan du bonhomme qui a la fâcheuse habitude de se comporter en éléphant dans un magasin de porcelaine . Il n’est pas difficile de s’apercevoir que son soi-disant protectionnisme n’est en fait qu’un rééquilibrage de relations et d’échanges totalement faussées par plusieurs des partenaires des USA , la Chine en particulier . Désolé pour cette réponse 2 en 1, mais l’occasion fait le lar(r)on?..désolé Alzheimer a encore frappé

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    • Pabizou, je n’ai pas parlé de la taille de ces territoires comme obstacle à leur développement, vous m’avez très mal lu, ou bien je m’exprime très mal.
      MT

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  13. Stéphane B dit :

    Je ne sais pas si vous vous êtes donné le mot avec h16, mais il vient de ressortir un billet fort à propos concernant l’assistanat
    http://h16free.com/2019/06/23/63954-redite-depenses-sociales-un-pognon-de-dingue

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  14. Stéphane B dit :

    Bonjour

    La maladie de l’Outre-Mer, c’est l’assistanat écrivez-vous. Mais c’est aussi le même fléau qui touche la métropole. Pourquoi voulez-vous que les gens aillent travailler, entreprendre, quand un couple au RSA avec deux enfants peut mieux vivre grâce à toutes les aides de l’Etat, des collectivités et des associations à but lucratif que si ces deux membre,s ou même un seul, travaillaient ? Cela plonge aussi le pays dans la crise, car l’argent qui leur est donné ne sort pas (excusez moi l’expression) du cul d’une licorne. Seulement, les problèmes qu’induisent les aides sociales sont pour l’instant beaucoup moins ici, mais je crains fort que cela ne dure pas.

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    • StephaneB, oui, enfin, en Guyane, la caisse d’allocations familiales est la première source de revenu du département.
      MT

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    • Stéphane B dit :

      Oui, mais alors pourrais-je vous dire. En effet, s’il n’y avait pas la CAF, les gens se bougeraient et feraient preuve de créativité pour vivre.
      Et puis, il n’y a pas qu’en Guyane que cela se passe. Avec 7 millions d’allocataires de minimas sociaux, la CAF est le premier employeur de France.
      Bref, le socialisme tel que nous le vivons en France, mais aussi partout dans le monde, c’est magique. Une superbe usine à fabriquer du pauvre. Aussi, au lieu d’empiler lois et règlements qui contraignent l’activité économique et empêchent la création, pourquoi ne pas faire l’inverse en osant aller vers plus de liberté pour tous ?

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  15. André Lugardon dit :

    Voici ma participation aux échanges en cours:

    https://developpement-durable.blogs.la-croix.com/les-bons-et-les-mauvais-cotes-de-nos-societes-techniciennes/2019/06/12/?from_univers=lacroix#_ga=2.3687731.242088677.1561280435-1260524594.1465198072

    J’ajouterai que pour mes parents et grands-parents « il n’y avait pas photo »: le progrès c’était bien. Je le pense aussi. Mais au fil des ans dans mon métier d’instit j’ai vu des collègues, de jeunes parents d’élèves, des élèves remettre en cause le progrès. Non sans raison.

    A suivre donc …

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  16. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Avons-nous encore les moyens d’avoir un Outremer ? La réponse est apparemment NON !
    Notre Outremer est-il moins bien traité que certaines régions françaises défavorisées ? La réponse est, semble-t-il, NON aussi !
    « Cet Outremer est gravement malade » écrivez-vous. Mais qui, après l’acte XXXII des Gilets Jaunes, les manifestations de Belfort, des personnels hospitaliers, des professeurs, la désindustrialisation, le chômage de masse, la dette publique, etc, oserait prétendre que la France n’est pas gravement malade aussi ?
    Alors plutôt que d’incriminer nos dirigeants, mieux vaut écrire des articles contre le président Trump, histoire de détourner l’attention des électeurs des vraies causes de leurs malheurs.

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    • Stéphane B dit :

      Bonjour

      Il ne faut pas voir que ce que rapporte Maxime dans ce billet et estimer que l’Outre-Mer nous coûte trop cher. Pour l’instant, ou du moins en surface, oui. Votre réflexion sur le coût de l’Outre-Mer est la même que font certains à propos des enfants. Ils coûtent trop chers et nous n’avons pas les moyens d’en avoir plus.
      L’Outre-Mer nous sert en géopolitique pour asseoir notre présence, mais ce n’est pas le plus important. Non, ce qui est important, c’est ce qui ne se voit pas et que nombre de chroniqueurs n’expose pas, y compris Maxime dans ce billet.
      Je veux parler de la richesse des fonds marins avec en particulier les nodules. Certes, pour l’instant, nous ne savons pas les exploiter. La recherche est au stade embryonnaire, mais tous les pays savent que ces nodules sont très riches en minéraux, y compris rares. Ils sont un bien très important pour l’économie de demain. Et grâce et avec chaque zone exclusive exclusive (200 milles nautiques soient environ 360km) qui entoure chaque territoire ultra-marin, la France a le deuxième territoire mondial. Cela ne se voit pas, mais c’est pourtant le plus important à avoir à l’esprit quand on parle territoire ultra-marin. Il n’y a pas que les îles ou côtes qui comptent, la mer les entourant ou les bordant sont bien plus importantes.
      L’Outre-Mer est donc une richesse nationale, mais on ne sait pas le mettre en valeur, du moins pour l’instant.

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    • Mildred, les malheurs de la France (métropolitaine) et les excentricités de ses dirigeants, j’en parle aussi, et même très souvent.
      MT

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  17. michel43 dit :

    Bizarrement , rien sur la Nouvelle-Calédonie ,qui se sente bien Français , mon fils qui y tiens un restaurant , déplore ce fait ,puis la Guadeloupe ,ou mon frère y vie depuis plus de 30 ans ,beaucoup d’aide de l’état ,beaucoup de produit arrive de France ,donc chère ,quoique certains jeunes se sont mois a produire locaux ,et cela marche ,les Comores ,grave erreur du SARKO ,amis de certains pays Musulmans et contre l « avis du Président des Comores ,que faire,,,,,l’Etat doit donner plus de liberté a ceux qui dirige ,laisser le priver s’organiser pour produire local ,donc moins chère ,la communauté Européenne ne doit plus imposer sa loi ,et eux doivent pouvoir acheter dans certains pays proche ,Pourquoi ne pas donner les pleins pouvoir a ceux qui dirige ,,,et la métropole d’arrêter d » imposer ses lois ,la vie n’est pas la même qu » en France ,,,en attendant ,le contribuable paye ,,,,pourquoi pas un référendum ,?

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  18. artofuss dit :

    Pardon, lire: « ce qu’elle pourrait faire », etc…

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  19. artofuss dit :

    Vous avez raison sur le fond.
    Mais, pour m’intéresser beaucoup à la question, ( voir mon blog) j’ai tendance à penser que ces territoires risqueraient, si l’autonomie économique leur était donnée, de tomber dans l’escarcelle de la Chine, en phase d’acquisition rapide de points d’appui stratégiques. Il n’est que de voir l’influence qu’elle est en train d’acquérir ici même, chez nous, dans l’hexagone, pour imaginer celle qu’elle, pourrait faire au loin et dans des territoires encore plus…disons, malléables.

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    • artofuss, mais le statu quo n’est pas viable, il conduit soit au dépérissement (Martinique, Guadeloupe) soit à l’explosion (Mayotte, Guyane), sauf peut-être la Réunion qui s’en tire peut-être un peu moins mal.
      MT

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    • artofuss dit :

      C’est tout à fait vrai: ce que je veux dire, c’est que nous (et bien d’autres pays) sommes actuellement pris dans un étau entre nos problèmes nationaux et des grandes manoeuvres stratégiques mondiales. Le danger est justement dans cette contradiction et j’ajoute que la mollesse des réactions européennes face à la Chine (voire la complicité objective de certains, je pense à l’Italie, au Portugal, à l’Espagne etc….) et les critiques contre le seul pays qui essaie de contrer Pékin (les USA de Trump) ne rendent pas très optimiste sur l’avenir. Je ne vois pas de solution, et ne peux m’empêcher de penser à un « Munich » géostratégique, comme il en existe déjà sur les questions migratoires, l’islamisme, etc…Charybde et Scylla ???

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