Liberté, liberté chérie

La liberté d’expression et d’opinion, dans le respect des lois qui protègent les personnes, est le socle de toute démocratie et d’une société de liberté. Dans une interview au Figaro Vox, l’avocat François Sureau dénonce son sacrifice, dans l’indifférence générale. Voici une information, édifiante et inquiétante, qu’il faut répandre et faire connaître le plus largement possible:

La commission des lois de l’Assemblée doit examiner mercredi une proposition de loi «visant à lutter contre la haine sur Internet» défendue par une députée LREM de Paris. Le texte entend transférer aux opérateurs de plateformes en ligne la responsabilité de supprimer les contenus estimés haineux dès lors qu’ils leur ont été signalés, sous peine de lourdes sanctions financières. Si le but affiché par la proposition de loi est louable, elle risque de provoquer censure et autocensure sur tous les sujets de société qui font polémique, s’inquiète l’écrivain et avocat François Sureau, ardent défenseur des libertés publiques, et auteur, en particulier, de Pour la liberté. Répondre au terrorisme par la raison (Tallandier, 2017). La liberté d’expression et d’opinion, principes à valeur constitutionnelle, sont menacées par cette proposition de loi et, plus généralement, sacrifiées par notre époque, déplore François Sureau.

 

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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25 commentaires pour Liberté, liberté chérie

  1. Georges dit :

    Commémoration de l’opération Bagration qui repoussa l’armée allemande de plusieurs centaines de kilomètres .Cela correspond au débarquement de Normandie( avec beaucoup plus de victimes russes) mais personne n’en parle.Oubli historique monde médiatique?

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  2. Timéli dit :

    Chacun a sa propre définition de la liberté.
    Pour moi, elle demeure la valeur fondamentale de la morale et doit consister à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui.
    Ceci dit, citons, pour sourire, ce qu’a dit Henri Mondor : « La liberté, c’est comme la santé : quand on s’en occupe, c’est qu’on l’a perdue »…
    Plus sérieusement, rappelons ce propos de Nelson Mandela, qui connaît bien le prix de la liberté : « Que règne la liberté ! Car, jamais, le soleil ne s’est couché sur réalisation humaine plus glorieuse ».
    Enfin, pour approfondir notre réflexion sur le sujet : « C’est par la grâce de Dieu que nous avons ces trois précieuses choses : la liberté de parole, la liberté de pensée, et la prudence de n’exercer ni l’une ni l’autre »…
    Bonne fin de semaine à tous les acteurs et actrices de ce blog !

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  3. Patrice Charoulet dit :

    Cher Maxime
    J’avais scribouillé ce qui suit AVANT de lire vos rélfleixons sur FS. Je viens de les lire avec intéret
    à l’instant.

    EN LISANT LA PRESSE QUOTIDIENNE

    J’ai parcouru quelques quotidiens nationaux. Trois pages ont retenu mon attention. Tout d’abord,
    dans Le Figaro, un long entretien avec François Sureau, écrivain et avocat aux Conseils, sur la question de la liberté d’expression. J’en attendais beaucoup. Il ne m’a pas entièrement convaincu.
    Je préfère mille fois la législation française à la législation américaine en la matière.. Je n’admettrai jamais qu’on pense et qu’on dise  : les nazis ou le KKK ont le droit de dire et d’écrire tout ce qu’ils veulent. Et, même en France, on peut dire les pires horreurs sous le couvert de l’anonymat. Je le déplore et je souhaite une évolution.

    Un deuxième page m’ a paru très riche. Le Figaro a donné la parole à MichelDuclos, qui fut ambassadeur de France à Damas et qui est maintenant conseiller spécial à l’Institut Montaigne. Tout ce qu’il dit de cette région du globe est éclairant et nous change des banalités dont on nous abreuve la plupart du temps. J’adore ses propos sur Bachar el-Assad :y
    « Ce n’est pas parce qu’il a passé un an à Londres dans un hôpital qu’il est occidentalisé. »

    Enfin, Le Monde offre une pleine page à Philippe Raynaud, professeur de philosophie politique à Paris II . Je recommande l’analyse qu’il y fait de la droite française.Il parle posément avec toute l’objectivité qu’on lui connaît. Je suis plus passionné que lui et j’ai moins de titres. Et je demeure fidèle ma famille.

    P.-S.  Dans une chronique judiciaire du Figaro, cette phrase de Me Hervé Temime au tribunal :
    « Si j’ai tort, qu’on me mette un bonnet d’âne. » Pas banal. C’est l’occasion , si l’on connaît mal cet avocat renommé, de relire son dialogue d’une heure avec Philippe Bilger, qu’on trouvera facilement en le cherchant.

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  4. EMarquet dit :

    Il est piquant de voir que ce projet de loi visant à lutter contre la haine sur internet est proposé par Mme Avia, avocate et députée parisienne, qui a eu son moment de célébrité après avoir présumément mordu un chauffeur de taxi, pour une course à 12€ non réglée !!!
    Croit-elle vraiment qu’une loi peut résoudre ce qui relève de la civilité ?

    Au lieu de protéger la liberté d’expression, La ReM, majoritaire à l’Assemblée, se sert de son pouvoir législatif pour y porter atteinte, de même qu’elle exerce pressions et menaces tant sur son groupe que sur les élus des partis de gauche ou de droite, en déconfiture actuellement. Son but non dissimulé étant, semble-t-il, de former un grand parti unique. Il n’est que de voir ses affiches en vue des municipales 2020, où l’électeur est enjoint de voter LREM par une Marianne le doigt pointé : «  La République c’est vous », du même tonneau que « Moi ou le chaos ».

    En même temps, ces militants des temps nouveaux nous ont vanté le tout numérique et ses possibilités de communications universelles. Ou vous étiez branchés ou vous étiez ringards ! Ils ouvrent la boîte de Pandore et s’étonnent des maux qui s’en échappent ! « Dieu se rit de ceux qui maudissent les conséquences des causes qu’ils chérissent » (Bossuet)

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  5. Coucou dit :

    Bonjour

    A force de tout voir, on finit par tout supporter.
    A force de tout supporter, on finit par tout tolérer.
    A force de tout tolérer, on finit par tout accepter.
    A force de tout accepter, on finit par tout approuver.

    Saint Augustin

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  6. André Lugardon dit :

    Chant pour la belle saison

    Rien ne ressemble plus à l’inspiration
    Que l’ivresse d’une matinée de printemps,
    Que le désir d’une femme.
    Ne plus être soi, être chacun.
    Poser ses pieds sur terre avec agilité.
    Savourer l’air qu’on respire.

    Je chante ce soir non ce que nous devons combattre
    Mais ce que nous devons défendre.

    Les plaisirs de la vie.
    Le vin qu’on boit avec des camarades.
    L’amour.
    Le feu en hiver.
    La rivière fraîche en été.
    La viande et le pain de chaque repas.
    Le refrain que l’on chante en marchant sur la route.
    Le lit où l’on dort.

    Le sommeil, sans réveils en sursaut, sans angoisse du lendemain.

    Le loisir.

    La liberté de changer de ciel.

    Le sentiment de la dignité et beaucoup d’autres choses

    Dont on ose refuser la possession aux hommes.

    J’aime et je chante le printemps fleuri.

    J’aime et je chante l’été avec ses fruits.

    J’aime et je chante la joie de vivre.

    J’aime et je chante le printemps.

    J’aime et je chante l’été, saison dans laquelle je suis né.

    Robert Desnos

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Desnos

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  7. Janus dit :

    La première atteinte grave à la liberté d’expression est le fait d’un centriste, démocrate chrétien, (comme quoi les catholiques ne sont pas à une contradiction près) proche de Jean Monnet, européiste et plusieurs fois ministre : René Pleven. Il n’y a rien de bon à attendre des tiedes : A menager la chèvre et le chou, ils font le lit des pires dérives avec le sourire aimable et la componction de ceux qui fréquente la fabrique.
    La suite a démontré que la liberté d’opinion et d’expression ne se réglemente pas. De cette dérive découle logiquement le pouvoir exorbitant et antidémocratique des petits juges.
    La France n’en est pas encore dans la situation de l’Allemagne ou il y aurait environ 2000 prisonniers politiques pour délit d’opinion (Comme quoi on n’échappe pas à ses tropismes…), mais ça viendra inéluctablement si le « centriste » Macron continue hardiment son travail de destruction de tout ce qu’il exècre.

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  8. Gerard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Les libertés d’opinion et d’expression affirmées par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 n’ont été jusqu’à maintenant reconsidérées qu’à deux reprises : sous la Restauration par Talleyrand et Fouché et sous le régime de Vichy. Je ne pense pas que le projet de loi du gouvernement remette gravement en cause ces principes fondamentaux qui autorisent chacun d’entre nous à penser, à croire, à affirmer et exprimer par tous les moyens qu’il juge approprié ses opinions même contraires à celles de la majorité. Nos médias à juste titre, très chatouilleux sur ce sujet ne supporteraient surement pas toute restriction de la liberté d’opinion et intellectuelle.
    A ce sujet, n’oublions jamais les 12 victimes de Charlie hebdo le 7 janvier 2015.
    Ces libertés impliquent nécessairement le respect d’autrui mais les propos diffamatoires, racistes, incitant à la haine ou au meurtre que l’on trouve tous les jours sur les réseaux sociaux sont devenus insupportables et intolérables. Si le projet de loi se limite à interdire ce genre de propos voire à les sanctionner, alors j’y suis favorable et je fais à priori confiance en priorité aux lobbies des médias et ensuite à la sagesse de nos députés pour ne jamais remettre en cause ces principes primordiaux de notre République et de notre démocratie.

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    • Philippe Dubois dit :

      La liberté d’expression ne se divise pas
      La seule limite devrait être l’appel à la violence et la diffamation.

      « Si le projet de loi se limite à interdire ce genre de propos [les propos diffamatoires, racistes, incitant à la haine ou au meurtre] voire à les sanctionner, alors j’y suis favorable »
      Qu’appelez vous propos racistes ?
      Est-ce une simple interrogation sur les bienfaits infinis d’une immigration de masse en provenance du tiers mondes
      Est-ce une parole qui aura été décrétée comme telle par le CRAN, Le CCIF, le MRAP

      « je fais à priori confiance en priorité aux lobbies des médias et ensuite à la sagesse de nos députés »
      A votre âge, on ne devrait plus croire au Père Noël

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    • Anonyme dit :

      Comme le dit Philippe Dubois, vous êtes bien naïf, puisque déjà dans le cadre actuel les tentatives d’intimidation sont légion.
      Voyez ces deux exemples récents :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Vanneste#Homosexualit%C3%A9
      https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Zemmour#Poursuites_judiciaires

      où même si parfois la justice a fini par donner tort aux associations la pression pour empêcher les gens de donner leur point de vue est considérable.

      Quant à la résistance au lobbying, on a encore vu un exemple récent suite à l’agression verbale contre Finkielkraut en début d’année : il y avait eu à cette occasion une autre demande de durcissement de la loi, Macron avait dans un premier temps indiqué y être défavorable avant de finir par devoir céder.

      Comme le disait, parmi bien d’autres, Emmanuelle Gave avant de devoir quitter la liste de Dupont-Aignan, la liberté d’expression est destinée à protéger les opinions qui dérangent. Quel est l’intérêt d’une liberté de dire ce qui ne dérangerait personne ?

      Dernier exemple sur la manière dont on peut craindre que la loi soit appliquée :

      Bref, comme d’habitude, les conservateurs de leurs biens vont laisser faire, puisqu’on leur dit que c’est pour leur bien.
      On va leur dire qu’il s’agit de punir d’autres personnes, des méchants, peut-être même d’inquiétants électeurs d’extrême-droite plus ou moins adeptes du Ku Klux Klan, et ils approuveront benoîtement, tout en vociférant pour qu’on réduise les dépenses publiques…les mêmes s’étonneront ensuite de se retrouver à 8% dans les urnes.

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    • Gerard Bayon dit :

      Merci Philippe Dubois de votre commentaire.
      Rassurez-vous, il y a malheureusement bien longtemps que je ne crois plus au Père Noël. Lorsque je parle de propos racistes, il ne s’agit pas des critiques sur telle ou telle tenue ou pratique ni sur les bienfaits d’une immigration non contrôlée mais sur les calomnies que l’on entend et que l’on lit contre telle ou telle race, couleur de peau ou ethnie soi-disant inférieure à une autre, comme on peut le lire et le voir à longueur de temps sur internet.
      Je conserve malgré tout la faiblesse de croire encore au bon sens mais surtout en la puissance des lobbies dont celui des médias qui ne laissera surement pas passer une loi qui les priverait de leur matière première et de leur raison d’être.
      Ceci dit, je maintiens qu’il faut absolument lutter fermement et sans doute par la loi, contre le déferlement de haine sur internet qui ne cesse de croître sans que cela n’émeuve grand monde.
      Cordialement.

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    • Philippe Dubois dit :

      @ Gerard Bayon : 21 juin 2019 à 08:49
      « celui des médias qui ne laissera surement pas passer une loi qui les priverait de leur matière première et de leur raison d’être. »

      La raison d’être des médias aux ordres, i.e. presque tout l’audiovisuel et la quasi totalité de la presse subventionnée, c’est de formater les esprits sur le vivrensemble et le réchauffage.
      Les journaux en sont déjà largement au stade de l’autocensure dans leurs articles et dans la censure réelle pour les commentaires.
      Quant au reste, n’oubliez pas
      – Christophe Barbier qui semblait dire que la France pourrait prendre exemple sur la Chine pour le contrôle des réseaux sociaux.
      – que ce sont les syndicats de journaliste de France 3 qui ont demandé des sanctions contre Clément Weill-Raynal, le journaliste qui, en 2013, a filmé avec son téléphone et révélé le « mur des cons »
      – la tentative de Laetitia Avia d’introduire l’islamophobie dans le projet de loi
      https://www.causeur.fr/laetitia-avia-islamophobie-haine-en-ligne-162517

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  10. Tracy LA ROSIÈRE dit :

    LE MONDE IDYLLIQUE DU POLITIQUEMENT CORRECT
    Vous avez aimé les procès staliniens, vous plébisciterez donc le régime diversitaire du « politiquement correct ».
    Mathieu Bock-Côté – un cousin de la Belle province – en à fait le sujet de son livre  » l’Empire du politiquement correct » , sous-titré « Essai sur la respectabilité politico-médiatique ».
    L’empire du politiquement correct n’assume-t-il pas quelque cousinage avec la dictature – une dictature politico-médiatique réinventée à la mode d’un progressisme radieux ( forcément diversitaire), aux accents des codes intolérants du bon vieux temps des procès de Moscou ?
    Tout opposant à la modernité, à l’Europe fédérale, à l’immigration sans bornes, voit sa santé mentale suspectée. Ce n’est plus un opposant, c’est un scandale moral, voire un malade mental. Ainsi, de l’usage banalisé du suffixe « phobe ». Or, qu’est-ce qu’une phobie : c’est la « crainte déraisonnable à l’égard d’objets, de situations où de personnes, dont le sujet reconnaît le caractère injustifié, mais qu’il ne peut surmonter » (Larousse). C’est donc un dérèglement psychique. Cela relève de la psychiatrie. Un euro-sceptique sera un europhobe ; critiquer l’islam sera taxé d’islamophobie ; celui qui s’oppose au multiculturalisme sera xénophobe, à la théorie des genres un transphobe….autant de malades qu’il conviendra de rééduquer ou de soigner. Il va sans dire qu’on les écartera du débat public. Infréquentables (Libération : « Eric Zemmour n’est qu’un symptôme de la «maladie obsessionnelle» qui frappe notre société »).
    Comme l’écrit P. D’Iribarne dans son essai sur l’islamophobie « Parler de phobie installe, par ce seul jeu de langage, l’image de réactions malsaines et écarte le désir de chercher à comprendre ».
    L’émergence d’un « homme nouveau » promise à l’aune du progressisme ( au sens d’une déconstruction des codes anciens : les traditions, le langue, l’Histoire… autrement dit, au sens sociétal et non plus d’une vision sociale) ne saurait faire l’économie d’un nouvel ordre moral diversitaire : logique indigéniste ou post coloniale, dénonciation de la suprématie du blanc, déblanchiement de la société ( voir Delphine Ernotte, patronne de France Télévision: « On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça change » ; l’acteur noir Eddie George interprétant Jules César, à Nashville, en 2012…), négationnisme du racisme anti-blanc (Le racisme anti-Blancs décomplexé n’est jamais décrit comme tel parce qu’il est assimilé à une impossibilité théorique. Lorsque le chanteur noir Nick Conrad qui hait les blancs dit vouloir tuer les bébés blancs il n’est pas raciste parce qu’il ne fait qu’exprimer une défense contre le racisme dont il aurait été victime…), théorie de l’appropriation culturelle… L’idéal diversitaire mérite bien une promotion justifiant « un harcèlement médiatique permanent pour amener les populations à s’y convertir et pour identifier ceux qui résistent à ses sirènes ».
    Déni des réalités, mensonges, censure, novlangue…la fin, souvent justifie les moyens !
    Le déni du réel est consubstantiel du politiquement correct : plus les sociétés se décomposent, plus nous chantons les vertus d’un monde ouvert, hybride, métissé, recomposé, divers, pluriel, affirme l’auteur dans un entretien donné à Valeurs Actuelles (2 mai 2019).
    La sémantique à pris valeur de combat. « L’euphémisation » des mots dénature leur sens. « Le politiquement correct est reconnaissable à travers son rapport au langage « . C’est la novlangue visant, finalement, à rendre « impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer » . Et une formule existe pour définir la sortie des balises imposées par le politiquement correct : « le dérapage ».
    L’aspiration à la censure peut prendre l’aspect de l’outrance. On pense au CRAN « qui a voulu en finir avec les statues de Colbert et retirer son nom des établissements scolaires pour sa responsabilité historique dans l’esclavage ». Ailleurs, « on justifiera une forme de ségrégation à travers des Journées racisées non-mixtes […] dont les blancs sont proscrits » ! « La chose peut aller encore plus loin ». Ainsi de cette « université londonienne qui a fait signer aux humoristes appelés à se produire sur place un contrat où ils s’engagent à présenter un humour non offensant ». Le contrat frisant la caricature stipulait « en signant ce contrat, vous acceptez notre politique de tolérance zéro envers le racisme, le sexisme, les discriminations fondées sur la classe sociale, l’âge et le handicap, ainsi que l’homophobie, la biphobie, la transphobie, la xénophobie, l’islamophobie, l’antireligion et l’anti-athéisme » (P. 188). L’humour n’est décidément plus ce qu’il était !
    On ne saurait accabler l’homme de gauche de manipuler des concepts tordus et de tordre le cou à la réalité… mais l’homme de droite ? Que lui a-t-il pris de ne plus vouloir assumer sa position ? Le chapitre intitulé « Ce que la gauche appelle la droite » ne fait que tracer un tableau trop connu de ses égarements, ses complaisances, sa veulerie, de sa naïveté, bref de sa culpabilité, dans ce qui accompagne la déliquescence de nos sociétés.
    L’obsession de l’homme de droite est qu’on ne le dise pas trop à droite ( madame Pécresse ?) . Et, en effet, « qu’est-ce qu’être trop à droite, sinon être trop loin de la gauche ? » ( p. 103). Enfin, ne comptons pas sur les élites pour sauver quoi que ce soit d’un monde qui s’écroule.
    Les élites « tiennent à conserver leurs situations, préfèrent se plier au nouveau monde plutôt que lutter pour que survive l’ancien. […] On pourrait parler de l’instinct de survie des bourgeoisies ».
    Bref, « La démocratie libérale semble devenue étrangère à elle-même et des groupuscules idéologiques radicalisés parviennent à s’emparer de l’esprit public ou du moins, à le soumettre à leurs obsessions. C’est ce qu’on appelle le politiquement correct. » On peut craindre que ça ne produise que du ressentiment, voire des révoltes.

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  11. Sganarelle dit :

    Les parlementaires s’ennuient et pondent des lois qu’on ne respecte pas tant elles sont nombreuses et souvent ridicules. L’histoire ne dit pas quels sont les pays les personnes les objets qu’il est de bon ton de ne pas haïr… il serait nécessaire de faire une liste pour ne pas commettre d’impair. Déjà le fait de dire «  je n’aime pas «  vous donne une étiquette de raciste ou d’homophobe au choix , mais si en plus vous osez donner des justificatifs alors vous aggravez votre cas.

    Pourtant «  Sur quelque préférence une estime se fonde
    Et c’est n’aimer personne que d’aimer tout le monde « 
    disait Molière qu’on ne cite plus souvent..il est vrai que le sujet de français au Bac citait madame Chedid qui est comme chacun sait une gloire nationale .
    On régresse ..on régresse ..et ce monde insipide sans amour et sans haine glisse dans un ennui mortel.

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  12. François Martin dit :

    Merci! remarquable article.
    Je devrais avoir le droit de penser tout ce que je veux. Jusqu’à présent c’est le cas, tant qu’il n’y a pas un capteur de pensées obligatoirement inséré dans mon cerveau et relié au Ministère de la Pensée Juste. Jusqu’à quand?
    Je devrais avoir le droit de dire et d’écrire: « je hais les Bordelais », si c’est mon sentiment, indépendamment du fait que cela n’a strictement aucun intérêt (mais je peux aussi poster sur Facebook une photo de la pizza que je suis en train de manger, et cela n’en a pas plus). Est-ce que j’en aurai toujours le droit?
    Je devrais avoir le droit de dire et d’écrire « les Bordelais sont inférieurs en tout aux autres hommes », si c’est mon opinion, indépendamment du fait que c’est totalement débile et que cela n’a strictement aucun intérêt (mais je peux aussi écrire que la Terre est plate et cela n’a pas plus de valeur ni d’intérêt). Est-ce que j’en aurai toujours le droit?
    Je n’ai pas et n’aurai jamais le droit de dire et d’écrire « il faut massacrer les Bordelais ». Ce serait contraire à la loi et si je le faisais, il serait légitime que je sois puni. Mais il n’y a aucun besoin d’une nouvelle loi pour ça.
    Vous remplacez « Bordelais » par ce que vous voulez…
    Je précise que je suis d’origine bordelaise et que je n’ai rien contre les Bordelais (sinon je ne lirais pas cet excellent blog).

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  13. pabizou dit :

    La liberté d’expression ne devrait être restreinte que par la limite de la diffamation . Toutes les autres atteintes sont inacceptables et pour la plupart contre-productives car rendant impossibles toutes les confrontations d’opinion ce qui est le meilleur moyen d’enkyster les problèmes . En s’interdisant de les poser on s’interdit de les résoudre

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  14. Citoyen dit :

    Avec cette loi débile (une de plus, on ne les compte plus) vous savez ce qu’il vous reste à faire, Maxime … Une proposition qui est valable pour beaucoup d’autres …
    Cela consister à loger votre blog sur des serveurs situés à l’étranger, … dans des  » pays libres « , … au moins pour ce qui est de l’expression …

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  15. artofuss dit :

    A reblogué ceci sur MEMORABILIAet a ajouté:
    Si cette loi passe, nous pouvons dire adieu à la liberté d’expression…

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  16. Anonyme dit :

    Je ne crois pas que le but de ce projet de loi soit louable (car l’époque est déjà bien trop partiale en faveur des minorités, et cela va renforcer les associations qui sont dans cette logique).

    Par ailleurs, cette tendance à la censure est de longue date (je me souviens d’avoir lu, il y quelques années, le compte-rendu des débats à l’Assemblée sur la loi Pleven, et noté avec amertume quelques réflexions aussi arrogantes qu’ineptes, à la lumière de l’expérience, de députés de droite).
    Elle est renforcée par son instrumentalisation à des fins politiques, par exemple pour empêcher la droite de considérer le FN comme un parti parmi d’autres (et, finalement, pour empêcher la droite de mener la politique qui aurait été nécessaire au pays).

    Si bien que l’absence de volonté de la droite de s’opposer à cette tendance joue, sans doute, un rôle non négligeable dans sa déconfiture actuelle.

    La droite, c’est à présent seulement la droite comptable (avec un peu de décorum pour appâter l’électeur) :

    et elle n’est même pas fichue de le faire avec compétence et dans le bon sens. C’est dire si elle est mal partie, et si elle aura fait des dégâts irrémédiables par ses orientations à présent pluri-décennales.

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  17. Mildred dit :

    Les « réformes » de l’Acte II du quinquennat vont aller bon train, et seront très difficiles – voire impossibles – à arrêter, qu’elles plaisent ou ne plaisent pas. Ainsi le permet notre « démocratie » avancée !
    Alors merci qui ? Merci à tous ceux qui, aux élections présidentielle et européenne, ont voté pour Emmanuel Macron, ainsi qu’à tous ceux qui ont préféré rester chez eux au lieu de se rendre au bureau de vote ! Au moins que ceux-là nous épargnent leurs jérémiades !

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  18. Il faut distinguer haïr et ne pas aimer. Il me semble que le droit de ne pas aimer doit être respecté et qu’il se confond avec le droit d’avoir une opinion et de l’exprimer. L’essentiel est qu’il n’y ait pas agression ou encouragement à des agressions par d’autres. Dire « je n’aime pas » n’est pas une agression, pas plus qu’une argumentation pour démontrer ce que l’on pense être une erreur ou pas plus qu’une caricature.
    Avant de s’en prendre à des internautes un peu excessifs et sans doute inoffensifs même s’ils sont un peu limités intellectuellement, il faudrait s’en prendre aux manifestations de haines bien plus caractérisées. Est il normal que des pompiers ou des secouristes soient accueillis à coup de pierres dans certaines zones de non droit ? Ne devrait on pas immédiatement rétablir l’ordre dans ces zones ?

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    • michel43 dit :

      ne penser vous pas, que la classe d’en HAUT ,est franchement limités intellectuellement ,qui nous pondent des lois que personne n’applique ,des internautes inoffensifs,, alors que font certains Musulmans qui sont sur internet, ,pour fabriquer des explosif ?

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  19. michel43 dit :

    LREM,,,arrêter d « en ,merder les FRANCAIS ,,sinon cela va mal finir, ,,les gens veulent dire ce qu’il pense ,que cela vous plaise ou NON,, ,,la liberté est a ce prix LA ?

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