Une période trouble

La période politique que nous traversons est extrêmement trouble, sans précédent à de nombreux égards. En voici dix caractéristiques:

  • La déconnexion, ou perte de contrôle: depuis six mois, chaque samedi donne lieu à une explosion de troubles et de violences. C’est la première fois depuis longtemps que l’Etat ne parvient plus durablement à restaurer l’ordre public. Sa mission fondamentale est d’assurer l’ordre et la tranquillité publique. Jusqu’à présent, des secousses survenaient ponctuellement, puis elles étaient suivies d’un retour au calme. Désormais, la courroie de transmission entre le sommet de l’Etat et la société semble rompue: les commandes ne répondent plus et la réalité échappe à tout contrôle.
  • La folie des grandeurs: dès lors que le monde des réalités échappe aux autorités, il faut compenser l’impuissance par des expressions grandiloquentes (« transformer la France », « bouleverser l’Europe ») ou des annonces tonitruantes censées produire une impression de mouvement, à l’image du projet fantasmatique de supprimer les grands corps de l’Etat qui existent depuis deux-cents ans…
  • L’incapacité à décider: décider, c’est tout autre chose qu’impressionner par des annonces. La décision diffère de l’annonce: elle s’inscrit dans le réel et non la communication. Elle consiste, dans les périodes troubles, à faire des choix, à trancher, à prendre des risques: changer de Gouvernement, organiser de nouvelles élections, un référendum, agir concrètement, sur le réel. Mais noyée par  l’obsession de se préserver, la notion même de décision a disparu.
  • Le déni de réalité: cachez ce chaos que nous ne voulons pas voir. La  société française est entraînée dans un mouvement de désintégration : violences quotidiennes, actes de barbarie qui se répandent, désœuvrement d’une partie de la jeunesse (2 millions sans formation ni emploi), chômage de masse (5 millions de personnes), pauvreté (huit millions), fragmentation du pays par le repli individuel et le communautarisme, hausse continue des flux migratoires, aggravation dramatique de la dette publique et de la pression fiscale. La politique moderne consiste à s’étourdir dans la provocation et la polémique, et noyer ainsi dans le bruit  le drame d’une société en décomposition.
  • L’atomisation de la politique: la politique française est totalement déstructurée. Elle n’a plus une majorité et une opposition, mais une kyrielle de formations au nombre d’une bonne douzaine, dont aucune ne dépasse selon les sondages un niveau d’adhésion populaire supérieur à 10% de l’opinion (24% avec une abstention de 60%). La vie publique se présente comme un champ de ruine: un Gouvernement réduit à néant, un Parlement inféodé, des partis politiques discrédités, des collectivités territoriales affaiblies.
  • La vanité comme principe fondamental: sans doute est-ce là l’aboutissement d’un processus de long terme. Au fond, au-delà de tous les habillages, l’unique point de repère, la boussole de tout engagement, n’est plus rien d’autre que la vanité et le culte du je narcissique. L’intérêt de la nation et de son peuple et tout autre dessein collectif passent au second rang. La sublimation de l’ego, à travers le maintien le plus longtemps possible a pouvoir et la réélection deviennent les ressorts fondamentaux d’une vie publique.
  • Le dérèglement éthique: chacun sait, surtout depuis Machiavel, que morale et politique ne font pas toujours bon ménage. Mais la politique actuelle se caractérise par l’anéantissement de toute forme d’éthique et au-delà, du sens de la dignité: les trahisons, meurtres du « père », les retournements de veste, les mensonges et volte-face, les manipulations de l’opinion publique, les coups de communication, les contradictions invraisemblables, la propagande effrénée sur les écrans de télévision, deviennent, jusqu’à l’absurde, les ressorts banalisés de la vie publique. D’où cette impression étrange de la disparition de toute limite à la perfidie. Rien ne semble pouvoir les arrêter. Et comment ne pas se demander: jusqu’où iraient-ils?
  • L’abêtissement des élites dirigeantes: c’est à tort que l’on confond trop souvent intelligence et malignité. L’intelligence authentique suppose une juste vision de soi, des autres et de l’avenir. Les dirigeants politiques, aveuglés par la vanité, sont incapables de cette prise de distance, privés de la capacité à regarder le monde et l’histoire autrement que sous le prisme de la vanité. Ils courent à leur perte et ne le savent pas. Ils sont malins bien sûr, ou plutôt désinhibés, capables de tous les mauvais coups pour s’imposer la place des autres mais le vice ne se confond pas avec l’intelligence, l’aptitude à comprendre les choses. Tel est le fruit amer de plusieurs décennies de déclin  du niveau intellectuel de la France dite d’en-haut.
  • La défiance généralisée: l’immense majorité de la population vit dans l’indifférence et la défiance. Elle ne voit pas dans la politique la perspective d’une amélioration de la vie quotidienne ni même de la préparation d’un destin collectif. Elle se détourne du spectacle politico-médiatique.  Les dirigeants nationaux  ne croient pas au bon sens populaire, persuadé que le peuple est indéfiniment malléable et manipulable. Telle est leur erreur fondamentale. Les gens dans leur ensemble sentent quand on se moque d’eux et réagissent généralement au mépris par le repli et l’indifférence – quand ce n’est la révolte.
  • L’avenir décomposé: jamais dans l’histoire de la vie politique française l’avenir n’avait été aussi incertain, insaisissable. 2022: la réélection de l’occupant de l’Elysée avec sa majorité LREM paraît improbable, tant le discrédit pèse sur le pouvoir et ne peut que s’aggraver en 3 ans; l’avènement d’un pouvoir lepéniste, cumulant l’Elysée et une majorité à l’Assemblée est difficilement concevable, tant ce parti fait l’objet d’un rejet viscéral des trois-quarts du pays; une reprise de pouvoir par les Républicains (LR), suppose une remontée spectaculaire dans l’opinion qui est loin d’être acquise; un basculement à l’extrême gauche est encore plus hypothétique. Que sortira-t-il de ce chaos? Une poursuite indéfinie de l’effritement pour de longues décennies encore avec une situation totalement erratique à la sortie des urnes (2022)? Une effroyable tragédie, un choc profond qui rebattra les cartes et donnera à la France la chance d’un nouveau départ? Franchement, je n’en sais rien du tout.

Maxime TANDONNET

 

 

 

 

 

 

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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19 commentaires pour Une période trouble

  1. Anonyme dit :

    M, BARESCUT avez vous seulement regarder les villes gérer part le RN,, ,,surement PAS ,,,on peut le critiquer a juste raison ,la, ,,,vous avez tort

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  2. Sganarelle dit :

    Pour la nostalgIe on peut regarder « Rembobina «  une émission souvenir sur la chaîne du Sénat qui nous permet de mesurer à quel point la politique et les gouvernants sont différents de ce qu’ils sont maintenant..
    Hier soir il y avait un moment de vie partagée avec Pompidou qui a voulu montrer une vie simple proche du terroir et des français et il a réussi son message. On devrait dire « sa com. » mais le mot n’existait pas trop et puis quand la pub est bien faite on ne s’en aperçoit pas.
    Pompidou me fait penser au président Coty et j’ai une pensée émue pour ces hommes que le pouvoir et la gloire ne grisaient pas au point d’oublier l’essentiel. La mégalomanie et la paranoïa actuelle étant les deux écueils jusqu’à la caricature. . On a vu petit à petit la fonction se déliter les élus se comportant comme des nouveaux riches.
    Un moment d’émotion en voyant le président Pompidou traverser Paris en voiture il nous dit alors qu’il regarde le visage des français et comment ils sont « pour voir s’ils sont heureux »

    Une autre époque et un autre homme .

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  3. jfsadys dit :

    Ce matin quand j’ai terminé la lecture du texte du jour , « Une période trouble » j’ai pensé à la phrase connue de Gallilée: « Et pourtant elle tourne « … la France. Malgré la gauche en confettis, la droite en miettes. Le pays ne s’est pas arrêté de travailler. Il n’y a pas eu à ce jour de grève générale.J’ai éteint mon ordinateur. J’ai pris la voiture. J’ai roulé plus d’une heure pour rendre visite à une personne hospitalisée « en ville ». Il y avait toujours des gilets jaunes aux rond-points tout le long du trajet mais repoussés loin des péages. Il y avait du monde tout le temps sur les quatre voies de l’autoroute. Aussi bien à l’aller qu’au retour. Oui nous vivons une période trouble en France mais aussi dans le monde. Dans la journée j’ai reçu le lien suivant sur mon smartphone: https://www.breizh-info.com/2019/04/27/117490/etats-unis-trump-chute-aigle-proche-par-bruno-guigue?fbclid=IwAR2a93C9fGb4FTJx4GezG65cZCI0A_4oykZ1HXne1Rssez66gKrDHnCpNcg
    Je ne sais pas même pas qui me l’a envoyé.mais j’ai trouvé sur internet qui est l’auteur de ce texte. Voir lien suivant: https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Guigue. Notre pays, le monde est plein de contradictions, de conflits, de paradoxes. L’Histoire n’est pas terminée comme l’avait affirmé un historien américain contemporain dont j’ai oublié le nom. . Elle est … en marche…

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  4. E.Marquet dit :

    F.Bayrou qui, à défaut d’avoir pu lui-même arriver au sommet, depuis 2017 s’est proclamé faiseur de Roi, promoteur d’une République exemplaire, et conseiller du Prince, se félicite aujourd’hui dans les médias du discours du Président Macron qui constituerait « une révolution » « pas seulement l’ensemble des mesures mais la philosophie qui porte ces mesures ». EM aurait apporté « les choses les plus profondes qu’on pouvait imaginer ». La « philosophie » de cette « révolution » étant « le progrès pour tous en demandant le meilleur à chacun ». Ce serait « plus qu’un grand projet national. C’est la réponse – si on arrive à la mettre en oeuvre – ( serait-ce là un fugitif éclair de lucidité de Mr Bayrou ?) aux grandes inquiétudes de toutes les démocraties occidentales » et ce serait « un projet de société qui se porte vers ce que nous avons de plus précieux ».
    On se pince !
    Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, et pire sourd que celui qui ne veut rien entendre.
    Avec des zèbres de cette espèce on ne risque pas de sortir de sitôt de la confusion actuelle.

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    • Citoyen dit :

       » F.Bayrou,… promoteur d’une République exemplaire …  »
      Bayrou a toujours été fervent d’un humour très particulier (qu’il est le seul a comprendre). Là, ça doit être, au moins, du 4eme degré …

       » EM aurait apporté « les choses les plus profondes qu’on pouvait imaginer »  »
      Là, il devrait surveiller la qualité de ses breuvages, le Bayrou … Ce n’est pas très bon pour sa santé !

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  5. Gerard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Lorsque j’entends certains politiciens (toujours les mêmes) dont je n’ai même pas envie de citer les noms, se gargariser des propos et des décisions d’E. Macron lors de sa conférence de presse, ainsi que les commentaires de certains journalistes godelureaux énamourés je ne peux qu’acquiescer à votre analyse du jour.
    Lorsque le Président de la République lance un soi-disant grand débat qui, toujours d’après des proches, aurait rencontré un très grand succès et pour lequel il a lui même proposé les questions que devaient se poser les Français et qu’il balaie d’une main dédaigneuse les plus fortes propositions de ces « gens qui ne sont rien » : prise en compte du vote blanc, baisse générale des impôts et de la TVA, abandon des privatisations, révision des conditions d’attribution de certaines aides sociales, réduction de la dépense de l’Etat….comment continuer de lui accorder la moindre confiance ?
    Lorsque E. Macron ne peut que constater qu’il n’a plus qu’une adhésion très limitée d’une minorité de Français, qu’il est incapable de gérer un conflit social qui perdure depuis plus de cinq mois et qu’il ne prend aucune décision pour remettre en cause son gouvernement et sa majorité, on ne peut que reconnaitre que notre démocratie est bien malade.
    Mais aussi lorsque l’on se rappelle qu’en avril 1969 le général de Gaulle a quitté le pouvoir à la suite d’un vote de rejet lors d’un référendum relatif à la régionalisation et à la réforme du Sénat et que 50 ans plus tard on se pose toujours les mêmes questions, on ne peut qu’observer que notre vie politique est bien anémique et minable et que deux générations de politiciens ont été bien loin d’avoir la vision et la clairvoyance qu’avait eu un vrai homme d’Etat dans un contexte très différent.

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  6. Je partage votre constat catastrophique. Mais que faire ? Il faut trouver une stratégie pour en sortir et ce n’est pas forcément la ligne droite qui permettra le mieux d’atteindre l’objectif. Le prétendu camp du bien étant solidement occupé par Macron (et ses prédécesseurs), il faut sans doute faire un crochet par le camp du mal avant de revenir vers un mieux. Et il faut arrêter de croire qu’un tel crochet serait sans retour. Même si l’on peut légitimement répugner à la fréquenter, notre extrême droite est quand même plus civilisée que les dictatures du XXème siècle et n’a pas le potentiel pour produire les horreurs du XXème siècle (contrairement à l’extrême gauche qui basculerait facilement dans l’horreur si elle atteignait la masse critique). Il est vrai que notre extrême droite n’est pas très compétente économiquement mais on ne peut pas non plus dire que la pensée économique de Macron soit très élaborée et il est manifestement prêt à tout pour garder le pouvoir.

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  7. Janus dit :

    Votre constat est partagé, mais comment renvoyer dans les oubliettes de l’histoire la clique actuellement au pouvoir si, dans le cadre démocratique et constitutionnel qui est le notre, il n’y a ni parti politique crédible, ni personnel politique adéquat ? La propagande distillée matin et soir par les médias collabos rend toute réaction collective improbable, les gilets jaunes ne représentant que la part souffrante de notre pays.
    Si Macron perd les élections de 2022, ce qui semble probable mais non certain, qui sera en mesure de le remplacer et d’entamer le redressement de la France ? Qui aura le courage, les vertus morales et l’armature intellectuelle pour cela ? Certainement pas l’Infâme cohorte des ambitieux lémuriens qui constituent la pseudo opposition d’aujourd’hui .

    Comme Diogène avec sa lanterne en plein jour, nous cherchons …

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  8. carlo dit :

    La période actuelle est également caractérisée par une forme de folie nihiliste. Plus rien ne doit être comme avant. Le progrès, tel que le conçoivent les progressistes, doit faire table rase de tout le passé. C’est ainsi qu’il faut détruire le code du travail, la SNCF, le statut des fonctionnaires, et même l’école, notamment grâce à la mort, voulue, du livre. Quant aux destructions qui n’ont pas été programmées, il peut en « sortir un bien ». Profitons donc de l’incendie de Notre-Dame pour « rebâtir » une église plus conforme aux « enjeux » du monde contemporain …
    Cette folie nihiliste qui s’est emparée de nos dirigeants explique beaucoup de choses, en particulier le culte du je narcissique, à l’image de Néron chantant sur les ruines de Rome, le dérèglement éthique, l’atomisation politique (qui est l’objectif non dissimulé d’EM) et bien sûr la défiance généralisée, qui en est la conséquence.
    Se rend-on toujours compte que ce n’est pas le monde ancien que les progressistes veulent détruire mais bien le monde lui-même, c’est-à-dire le monde réel ?
    Qui ne voit que les violences du samedi sont à l’image de celles que les politiques font subir à la société depuis de trop nombreuses années ?
    La même folie nihiliste est à l’œuvre partout : « chaos d’en haut, chaos d’en bas ».

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  9. Anonyme dit :

    Tandonnet, des sous :

    https://www.latribunedelart.com/incendie-apres-notre-dame-les-jeux-olympiques-menacent-aussi-la-bibliotheque-nationale

    « Il ne s’agit pas ici directement d’une question de budget, puisque la Bibliothèque nationale paie pour cette prestation, mais bien d’une insuffisance d’effectifs, c’est-à-dire de cadre d’emplois, l’État voulant limiter, même pour une fonction comme celle-ci, le nombre de ses fonctionnaires. Voilà donc une nouvelle pierre dans le jardin du gouvernement, qui n’en manque pas, et notamment cette fois du ministère de l’Intérieur qui joue le rôle de tutelle pour les sapeurs-pompiers. »

    https://www.atlantico.fr/decryptage/3571367/vieillissement-natalite-solidarite-entre-generations–le-sondage-qui-montre-ce-que-francais-et-allemands-attendent-de-l-europe-sur-nos-defis-demographiques-ifop-jerome-fourquet

    « Si les Allemands mettent également « les conditions de vie difficiles pour les familles » en haut de classement (46%), c’est cette fois-ci à égalité avec « la faiblesse des politiques familiales, l’insuffisance des aides accordées aux familles avec enfants » (46% contre 16% seulement en France). On mesure ici la différence de moyens accordés aux politiques familiales de part et d’autres du Rhin, les femmes allemandes devant bien plus que les femmes françaises cesser leurs activités professionnelles pour pouvoir élever leurs enfants, faute notamment de structures de garde suffisantes. »

    (et aussi :

    « On notera par ailleurs que dans les deux pays, le recours à une population extra-européenne plus jeune, option mise en avant par la Commission européenne notamment au moment de la crise des migrants débutée en 2015, n’est cité qu’en dernier recours. » )

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    • Anonyme dit :

      C’est bien beau de vouloir baisser les dépenses publiques, mais où ? Et, si d’aventure ce n’était pas possible, ne faudrait-il pas arrêter de marteler ce thème ?

      Par exemple, vous voulez également restaurer l’école. Mais d’une part, je vous avais fourni un document OCDE montrant que la France dépense déjà, sur l’ensemble de la scolarité, beaucoup moins que les autres pays avancés par élève. Et, d’autre part, Blanquer est actuellement encore en train de détruire une partie du lycée, comme il l’avait déjà tenté avec la droite en 2009, au nom d’économies budgétaires.
      Donc, si vous voulez restaurer l’école il faudra bien y dépenser plus ; et si vous insistez pour dépenser moins sans dire où, cela ce termine en nouvelles destructions à l’école.

      On ne peut bien sûr pas réduire les dépenses militaires, où les autres pays ne dépensent pas assez (mais, s’ils dépensaient assez, ils nous retanneraient sur le siège à l’ONU et les idéologues actuels de droite comme de gauche pourraient bien le leur donner).

      Il faut manifestement augmenter les dépenses de sécurité intérieure (police, prison).

      Les retraites baissent modestement grâce à la désindexation, ce qui est nécessaire. Mais ce n’est pas là que les choses vont beaucoup baisser, puisque j’imagine mal LR s’en prendre de front à son électorat. C’est d’ailleurs bien ce qui s’était passé avec Fillon, qui parlait de les augmenter.

      Les dépenses de santé sont parfois évoquées, ainsi que les fonctions support de l’Etat. Mais cela revient à passer au privé des fonctions actuellement publiques, ce qui dans le meilleur des cas ne change rien en terme de coût.

      Donc finalement, où comptez-vous faire des économies qui soient des économies réelles (c’est à dire, pas un transfert au privé de dépenses qu’il faudra continuer à payer) ???

      Si vous continuez à dire aux gens qu’ils paient trop d’impôts (ce que chacun n’est que trop enclin à croire spontanément) alors que vous n’avez pas de réelle réduction de dépenses possibles, que se passera-t-il ?
      Il se passera que les gens vont se chauffer à blanc, à la première primaire venue ils choisiront un Fillon leur parlant de 7% de baisses de dépenses, vous serez obligé d’écrire une tribune Atlantico pour lui dire de se modérer, il ne l’écoutera pas et il se fera donc rétamer dès le premier tour.

      Donc mieux vaudrait arrêter cette rengaine démagogique.

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  10. Anonyme dit :

    Votez Tandonnet, et il baissera les impôts tout en relevant l’école et en maintenant les retraites.

    L’effort de défense sera constant, les allocations familiales rétablies, les dépenses de sécurité intérieures augmentées, ainsi que la protection du patrimoine historique.

    Bien plus, il se baignera lui-même dans une Seine dépolluée, avant 10 ans.

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  11. Liber dit :

    Augmentation exponentielle de la dette, remontée des taux (qui aura bien lieu un jour), faillite de l’état français, mise sous tutelle de l’Europe et du FMI, les mondialistes de Bruxelles et d’ailleurs nous trouverons bien une nouvelle marionnette pour l’Elysée. Dictature des minorités agissantes (écolos, LGBT, végans, pro-migrants …..) avec le soutien des forces de l’ordre qui ne se posent jamais de question et l’appuis sans faille de la magistrature progressiste. Revenu universel pour calmer le bas peuple, élections obligatoires pour préserver la « démocratie »
    l’Elite au pouvoir nous promettra 1000 ans de bonheur si nous nous tenons bien sages, et nous serons bien sages ….
    Tout cela est déjà en marche dans cette période « trouble » dont vous parlez
    Je suis pessimiste ?
    C’est de la science fiction ?
    J’ai déjà vu cela quelque part, il suffit de regarder l’histoire.

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  12. ADB dit :

    Chaque fois que j’ai l’occasion de m’entretenir avec un politique, avec l’un (ou l’une !) de ceux qui ont le désir, la volonté, l’opportunité de nous diriger, d’en établir nos règles et notre conduite (avec une tendance de plus en plus forte à empiéter sur nos libertés individuelles), je suis effaré par la méconnaissance et l’incompréhension des règles et des principes naturels qui régissent les faits et les phénomènes physiques et techniques. Ceci explique sans doute pour une bonne part le chaos dans lequel nous nous enfonçons, inexorablement sans doute.

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  13. Citoyen dit :

    Et face à ce constat, très réaliste, de la décomposition de ce pays, c’est à chacun de prendre ses dispositions, en attendant un éventuel effondrement, sinon en accélérant sa venue …
    Pour ceux qui ont des avoirs à protéger, il seraient bien inspirés de les mettre à l’abri hors des frontières, si ce n’est pas déjà fait … Pour les autres, une solution consiste à bâtir son économie parallèle, pour construire des remparts autour de soi …

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    • michel43 dit :

      Mais l »économie parallèle existe depuis très longtemps, trafics de drogue ,de cigarettes ,prostitutions , trafics de voitures et pièces de c’est voitures volée ,

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    • Citoyen dit :

      Ce qui indique, michel43, que certains d’entre eux avaient compris avant l’heure, qu’il n’avaient pas grand chose à attendre de ce système, et avaient anticipé leur réponse … dans le sens accélération de l’effondrement …

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  14. Curmudgeon dit :

    « Tel est le fruit amer de plusieurs décennies de déclin du niveau intellectuel de la France dite d’en-haut ».

    Depuis quand environ cette chute (réelle ou supposée) est-elle constatable ?

    Quelles en sont les causes principales ?

    Puisqu’elle affecterait la France d’en-haut, et que celle-ci est recrutée en partie dans les Grands corps, qu’est-ce que ça dit sur les Grands corps ?

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  15. michel43 dit :

    vaste rigolade ,une reprise du pouvoir part LR,, ,ce temp la est bien finie, nous ne somme plus du temps ou nous étions proche du millions de compagnons ,la réalité est dans l’union des droites ,sinon on verra comme en Italie gauche et droite ensemble ,ce que je ne souhaite pas ,mais ne rêvons pas ,la solutions serait des élections ,mais jamais ce président ne le fera ,cars il les perdrait ,alors ,il va continuer son cirque ,lorsque des Européennes ,il va falloir lui donner une leçons ,écraser sa liste et voter pour tout les autres ,lorsque je voie les traites de notre droite le rejoindre , je comprend que beaucoup d’électeurs voteront pour le RN de Mme Lepen ,après les GJaunes continuerons , sauf révolte du peuple ce que je ne crois pas

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