Inquiétante et fascinante incertitude

Voici deux contributions récentes, l’une pour le site Atlantico, et l’autre pour le Figaro Vox. Au fond, elles consistent davantage en interrogations qu’en affirmations. La décomposition de la politique française s’accélère à vive allure. L’équipe au pouvoir semble en perdition. Cela n’est pas nouveau mais ce qui caractérise la période actuelle, c’est l’absence apparente de toute issue, toute alternative crédible. Elle est à la fois inquiétante et fascinante. Tout peut en sortir. Jamais sans doute, dans la vie politique française, l’incertitude n’a été aussi forte et nous sommes face au vertige de l’inconnu. Les analystes se sont bigrement trompés en mettant l’accent sur la « stabilité » d’un système politique qui permettrait de continuer à gouverner malgré une situation confuse. Absurde: ils confondent solidité et rigidité. Cette stabilité n’est que le voile du gouffre qui s’est creusé sous les pieds de la classe dirigeante. De toute évidence, c’est un régime politique, fondé sur le culte de l’image narcissique et les manipulations qui atteint aujourd’hui ses limites. Mais pour en changer, il faut bien que quelque chose se passe. A court terme, je verrai peut-être, au vu des exemples historiques, l’arrivée au pouvoir d’une équipe d’hommes d’expérience, déterminés à changer le cours des choses le temps de trouver une issue à la crise politique et à donner un nouveau départ au pays. Evidemment que cela n’a rien d’une solution miracle, mais plutôt d’un choix de salut public provisoire et de sauvegarde. Et ce n’est qu’une hypothèse…

Maxime TANDONNET

Quel recours dans l’hypothèse d’une déstabilisation et du chaos?

La France est entrée dans une grave crise politique dont le mouvement des gilets jaunes est un symptôme. La rupture entre la classe dirigeante ou influente et la France profonde atteint en ce moment son paroxysme. Elle ne date évidemment pas de l’ère Macron mais elle a franchi aujourd’hui un point de non retour. Pour la première fois, une équipe dirigeante a fait depuis 18 mois le choix de s’identifier à la France des élites en opposition frontale avec la France profonde, méprisée en tant que « populiste ». Elle en paie aujourd’hui le prix fort.

Les spécialistes de la vie politique française se félicitent de la supposée stabilité du régime politique français, permettant au pouvoir de garder indéfiniment le cap sans être menacé par les troubles. Ils confondent solidité et rigidité. Un système qui met à l’abri le pouvoir politique de toute responsabilité et de sanction des fautes commises, favorise une rupture dramatique entre les dirigeants et l’opinion. La négation des crises au sommet de l’Etat se traduit par une profonde crise de société et l’émergence de tensions violentes qui rendent la France ingouvernable et la menace à tout moment d’une explosion tragique.

Le système politique français, dangereusement fondé sur une personnalisation à outrance, vacille sur ses bases. Entièrement adossé à l’exaltation de l’image hors sol d’un personnage élu avec la bénédiction de la sphère médiatique, annihilant toute autre source d’autorité et d’enracinement du pouvoir dans la réalité du pays – un gouvernement, des ministres, le Parlement, les partis, les élus locaux – il se révèle d’une fragilité extrême. Dès lors que cette image bascule, inévitablement, de l’adoration aveugle à la défiance puis au rejet viscéral, toute la belle construction s’effondre comme un château de cartes. Et la France entre en turbulence…

Quels sont les recours possibles pour le pays, en cas d’effondrement? La particularité de la situation actuelle est qu’elle n’offre aucune solution politique alternative crédible dans le contexte d’un éparpillement des forces politiques: ni le PS, ni les Insoumis, ni les Républicains, ni le RN, intrinsèquement isolé, ne fournissent la perspective d’une majorité susceptible (en cas de dissolution de l’Assemblée) de former les bases d’un gouvernement. Dans une telle situation, quelles peuvent être les solutions de recours?

L’histoire offre des exemples de recours autour d’une personnalité susceptible de ressusciter la confiance et l’unité d’un pays sombré dans l’abîme, avec des succès inégaux et parfois de retentissants fiascos. Dans les temps modernes, depuis la IIIe république, le critère essentiel est celui de l’expérience. La France dans la tourmente se rassure toujours en s’en remettant à un personnage qui a fait ses preuves d’une manière ou d’une autre.

A la suite de l’invasion prussienne et de la chute de l’Empire en 1870, la France se donne à Thiers. Cette figure dominante de la politique française tout au long du XIXe siècle, s’est alors imposée en deux ans et demi comme le fondateur d’une République et « Libérateur du territoire ». En 1926, face à la violence de la crise financière, le pays rappelle avec succès Poincaré, déjà deux fois président du Conseil et ex-président de la République. Puis le retour comme chef de gouvernement d’un autre ancien président de la République, Gaston Doumergue, à la suite des émeutes du 6 février 1934 qui firent des dizaines de morts à Paris ne permit qu’un éphémère apaisement. En juin 1940, à l’issue de la débâcle militaire, la classe politique confie le pouvoir au prestigieux « vainqueur de Verdun », ouvrant l’une des pages les plus sombres de l’histoire… En mai-juin 1958, tandis que la guerre d’Algérie plonge la France dans les ténèbres, le recours au général de Gaulle s’impose dans la douleur. En mai 1968, le recours s’appelle Georges Pompidou, même s’il a la particularité d’être déjà en place…

L’élection présidentielle ne se prête pas à l’avènement d’un « sauveur »: l’émergence d’un recours est aléatoire et imprévisible, conditionnée par l’événement, sans rapport avec la régularité d’une échéance quinquennale. En revanche, en cas d’effondrement, d’un chaos généralisé et d’une disparition de l’autorité, l’Elysée n’aurait d’autre choix que de s’effacer et de s’en remettre à un chef de gouvernement – Premier ministre – puissant et capable de ramener l’ordre et la confiance. Les noms d’hommes d’Etat expérimentés, susceptibles d’être rappelés avec les pleins pouvoirs, dans des circonstances d’une exceptionnelle gravité, ne sont pas légion. Celui de Sarkozy vient d’abord à l’esprit. D’autres sont possibles, tels Larcher, de Villepin ou Védrine. La parole est à l’Histoire…

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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52 commentaires pour Inquiétante et fascinante incertitude

  1. Janus dit :

    « Les noms d’hommes d’Etat expérimentés, susceptibles d’être rappelés avec les pleins pouvoirs, dans des circonstances d’une exceptionnelle gravité, ne sont pas légion. Celui de Sarkozy vient d’abord à l’esprit. D’autres sont possibles, tels Larcher, de Villepin ou Védrine. La parole est à l’Histoire… » ecrivez-vous. Je ne crois pas que ces gens aient en quoi que ce soit l’envergure que vous leur prêtez. Et si selon vous le personnel politique au sens large ne comporte que ces individus ayant les capacités à prendre en charge la France en plein chaos, il ne nous reste plus qu’à prier Dieu qu’il nous préserve de ceux la aussi !
    De toute façon, nous n’en sommes pas encore là.

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  2. clerc dit :

    Les politiques ,les syndicats,et la grande partie de la presse subventionnée vivent de nos impots.ils ne souhaitent pas que cela change.les citoyens ,ces naïfs croient qu’ils gèrent le pays .
    Le seul programme des cadidats à l’exeption peut être de fillon était d’être elus.Celui ci proposait une baisse des dépenses et une augmentation de la tva pour baisser les charges des entreprises.pour se démarquer, micron à augmente la csg et taxe en douce tous azimuts
    .mais le programme de fillon a été approuvé par une très large majorité des républicains .après la scandaleuse éviction de celui ci,avez vous entendu les élus républicains défendre ce programme pourtant plebicite par leurs élèc teurs?
    Il existe une solution pour se débarrasser de ces nuisibles.réussir à imposer un référendum instituant des votations comme en suisse .bien sur que le site me se protège, mais les gilets jaunes et leur incroyable popularité peuvent être une opportunite

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  3. Bernderoan dit :

    Eh oui, la décomposition avance, pas assez vite à mon goût.
    Macron, petit paon, a porté la France sur l’autel de la mondialisation avec toutes ses composantes et ses dérivés délétères. Il suffisait d’écouter ses discours pré-électoraux pour penser ce qui allait se passer. D’autres avaient commencé avant lui. Mais les Français avaient-ils, dans le respect de nos institutions, une autre solution que Macron au moment de l’élection ? À l’évidence non.
    Je partage totalement l’avis que le changement ne passera pas par les urnes. Un bouleversement politique est nécessaire.
    Mais de grâce Maxime, épargnez-nous la proposition Sarkozy ! À mes yeux, Macron est son digne successeur. La mise en parallèle me semble relativement aisée. Votre vue de l’intérieur est à l’évidence différente de la nôtre. Mais pour un jugement objectif, ne faudrait-il pas porter un regard sur les deux à partir d’une même position ?
    Quant à Larcher, Villepin et Védrines, pourquoi pas. Mais nous n’en sommes pas encore là. La marmite boue, mais le couvercle n’a pas encore sauté.

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  4. artofuss dit :

    Une incidente, dont il ne faut pas, à mon sens, négliger la signification: personne ou presque n’a fait remarquer l’absence quasi totale de la « diversité » dans les manifestations de « gilets jaunes ». Les nombreuses photos publiées sont à ce sujet éloquentes: voilà bien longtemps qu’elles n’étaient pas aussi « homogènes » sur le plan ethnique !!!!!
    Qu’en déduire sur le degré d’intégration des allogènes ???

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  5. E. Marquet dit :

    « Arrivée au pouvoir, d’une équipe d’hommes (vous avez oublié : et femmes, pour ne pas être discriminant) d’expérience [….] » Cela fleure bon le « Comité de Salut Public ». Mais au vu des exemples historiques, pour cela il nous faut d’abord une Révolution que d’ailleurs certains appellent de leurs voeux. Est-ce vraiment la solution ?
    Un Président intelligent et clairvoyant, au lieu de préparer sa réélection en servant les intérêts de son électorat, pourrait très bien former un gouvernement restreint de sauvegarde de la République et de la Démocratie, avec des hommes (et femmes) d’envergure.
    Notre Jupiter en pleine déconfiture en aurait-il le courage et la capacité ? Où trouverait-il ces individus remarquables ?
    Il devrait lire pour en tirer profit les deux livres de Pierre de Villiers :
    « Servir » et « Qu’est-ce qu’un Chef ».

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    • E Marquet, quand je dis « homme », c’est au sens large d’être humain, mais bonne lecture que vous recommandez!
      MT

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    • E. Marquet dit :

      J’avais compris ! Mais c’était un clin d’oeil au délire néoféministe actuel. Dernier exemple la joute verbale entre Brune Poirson et le sénateur Gérard Longuet. L’obstination de l’une à exiger qu’on l’appelle Madame LA Ministre, qui valait l’obstination de l’autre à l’appeler Madame LE M. Longuet aurait pu clore l’incident en l’appelant Madame La Secrétaire d’Etat, le problème était résolu. Il est agaçant de voir tant de débats importants noyés dans des futilités ! La transition écologique et ses conséquences sociales (ras-le-bol manifesté par les Gilets jaunes) ne méritent-elles pas un débat sérieux !

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  6. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Inquiétant et fascinant aussi, le sort réservé à Carlos Ghosn par vos amis japonais ! Gageons que ce sera le sujet d’une de vos prochaines cartes postales !

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  7. Citoyen dit :

    Pour ce qui est des limites, oui, on commence à les apercevoir juste devant nous … le bord du gouffre n’est pas loin ….
    Il faut dire que le micron fait très fort !
    Un peu à l’image de la mémère Merkel, qui vient d’entamer son mandat de trop, avec ses inepties sur l’invasion migratoire, mais tout de même après avoir fait plusieurs mandats honorables, le micron, lui, qui est un rapide, un impatient, fait infiniment plus fort … Dès le début de son premier mandat, il est déjà dans son mandat de trop !… Et là, il faut reconnaitre la performance …
    Ce ne serait qu’un moindre mal, si la population n’avait pas à en supporter les conséquences. Mais vu la déconnexion complète de l’individu, et de toute sa clique, avec la réalité du pays, tout est fait pour s’enfoncer d’avantage, entrainant le pays avec lui par le fond …
    Et comble de bonheur, on a déjà les nuisibles précédents, qui sentant l’odeur de la charogne, postulent pour revenir.
    D’une manière ou d’une autre, il va bien falloir sortir de cette spirale infernale …
    Et vous n’avez, Maxime, que « Sarkozy, Larcher, Villepin ou Védrine » en portefeuille ?… Vous n’allez pas faire beaucoup d’affaires, c’est très mal côté en bourse !…
    S’il ne s’agit que de fait illusion deux semaines, en dernier recours, on pourra peut être ressortir Giscard et Chirac du placard, en les dépoussiérant …

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    • Citoyen, il ne faut pas tout ramener au cours de la bourse, le destin d’une nation, c’est tout autre chose!
      MT

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    • Citoyen dit :

      Erreur !
      Il fallait lire : « S’il ne s’agit que de faiRE illusion … »

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    • Citoyen dit :

      Maxime, l’allusion à la bourse est une boutade, une métaphore, pour dire que la liste que vous proposez ne dispose pas d’un crédit considérable dans l’opinion, et pas suffisant pour être perçus comme des recours possibles …

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  8. Christophe dit :

    Bonsoir Maxime
    Le vrai problème qui n’est jamais évoqué est celui de la place que l’État prend dans la vie des français.
    Je le pense depuis peu,nous devons reprendre nos libertés tant individuelles que publiques.
    Je reste persuadé qu’une entreprise quelle soit publique ou privée peut parfaitement travailler sans nécessairement se tourner vers la puissance publique.Il y a là une révolution intellectuelle et psychologique et mentale à opérer de ce coté ci.
    Je crois hélas!que les temps et les esprits ne sont pas encore arrivés à maturité pour mettre en place ce changement salutaire et hygiénique.
    L’état d’esprit en France depuis le début de l’an 2000 est pestilentiel.

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  9. Galatine dit :

    Ce matin,dans le quotidien « Ouest France »,il y avait un très intéressant éditorial d’un certain Jean Michel Djian, écrivain et journaliste,surtout dans ce qu’il dit de l’inconscient de son auteur.
    On peut être certain que ce type de propagande éditoriale sera régulièrement assénée aux lecteurs du journal jusqu’aux prochaines élections européennes,pour commencer…

    Bien sûr,l’article démarre avec l’éternelle reductio ad hitlérum et le spectre du retour des années 30, tout en insistant lourdement sur le fait qu’Adolf Hilter est arrivé au pouvoir après des élections.
    On comprend l’allusion à laquelle veut en arriver l’auteur: les élections ne sont pas une condition suffisante à la démocratie,le peuple peut être trompé et suivre un mauvais berger: une bonne dose de pédagogie lui est alors nécessaire pour le ramener sur le chemin de la raison.
    Et si ce n’est pas suffisant,pourquoi ne pas garder les bons électeurs et écarter les mauvais,ces nouvelles classes dangereuses,suivant la formule de Berthold Brecht: « si le peuple vote mal,il faut changer le peuple ».
    Je suis certain que Jean Michel Djian traduit ainsi les pensées inavouées des nombreuses élites économiques,politiques et culturelles, qui ne le proclament pas encore ouvertement mais chez qui l’idée fait son chemin.

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    • michel43 dit :

      le peuple vote MAL,,,,,,voyez le SARKOZY,

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    • drazig dit :

      Rappelez-vous le référendum sur l’adhésion de la France au traité de Lisbonne; le résultat fût NON à 55%. Et vous savez le résultat: le traité est adopté. Nous ne sommes pas en démocratie, pas d’illusion.

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    • PenArBed dit :

      Michel Rocard (27 août 1992, journal Ouest-France) : « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. »
      Malheureusement déjà en 2001 le compte n’y est pas. Le 15 décembre 2001 à Laeken (Belgique) le Conseil européen sur l’avenir de l’Union européenne pose un diagnostic en 7 pages :
       »(…) En résumé, le citoyen demande une approche communautaire claire, transparente, efficace et menée de façon démocratique. (…) Il ne fait pas de doute que l’Europe doive à cette fin se ressourcer et se réformer ».
      Comme rien ne change, en 2005, par référendum la France comme les Pays-Bas disent  »non ». Puis en 2008 c’est au tour de l’Irlande….
      Comme rien ne change, en 2018, après la Grèce, le Royaume-Uni et le groupe de Visegrad, c’est donc l’Italie qui annonce démocratiquement vouloir un autre modèle européen. Pour autant, Macron passe son temps à dire une chose et son contraire. Comment peut-on suivre notre  »1er de cordée » quand dans son discours  »Initiative pour l’Europe » du 26 septembre 2017 à la Sorbonne, il nous dit :  »Nous n’avons pas les mêmes cultures, parlementaires, historiques, politiques ni les mêmes sensibilités. Et nous ne changerons pas cela en un jour », mais nous dit également en bon fédéraliste supranational, comme si, il y avait  »un seul peuple européen » :
       »Je défends, pour 2019, des listes transnationales qui permettront aux Européens de voter pour un projet cohérent et commun. (…) Et je souhaite qu’aux élections suivantes, le vrai pas en avant puisse être que la moitié du Parlement européen soit élue sur ces listes transnationales ».
      A l’évidence, l’actualité donne raison à De Gaulle tout comme à Philippe Séguin : De Gaulle (Mémoires d’espoir) :  »L’arbitraire centralisation provoquera toujours en retour la virulence des nationalités ». Séguin (en 1992 à l’Assemblée nationale) :  »Qu’on y prenne garde, c’est lorsque le sentiment national est bafoué que la voie s’ouvre aux dérives nationalistes et à tous les extrémismes! »

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    • Galatine, pas vu cet article, mais c’est sûr que vous ne me donnez pas envie de le lire…
      MT

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  10. Déa dit :

    Il est nécessaire de s’interroger sur l’obstination de Macron. Il a fait des paris et il n’obtient pas les résultats escomptés. Notre problème n°1 le chômage dû à la désindustrialisation de la France, du chômage, une consommation atone et une croissance qui n’est pas au rendez-vous. Il n’y a pas de désendettement malgré une imposition accrue. Taxation, csg, imposition, le pouvoir d’achat se contracte donc pas de consommation donc pas de croissance. Et donc un mouvement qui dit sa défiance. Cette politique est en oeuvre, elle ne donne pas de résultats il faut en changer.
    Au prétexte que le gouvernement ne cédera pas, il ne fait pas demi-tour.
    Maintenant l’heure à sonner! Ou ce gouvernement fait amende honorable et construit autre chose ou il faut le remplacer par un autre gouvernement avec un autre président. Il ne s’agit pas de l’avenir des individus qui compose ce gouvernement, il s’agit de l’avenir de 66 millions de français. C’est loin d’être la même chose!

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    • Déa, vous avez raison, mais on ne remplace pas un président comme ça, et d’ailleurs, par qui? (NB, vous devriez changer de pseudo, celui-ci est franchement compromettant!!!)
      MT

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    • E. Marquet dit :

      Monsieur Tandonnet,
      « Dea » veut dire « déesse » en latin ! (sans accent sur le « e »).
      Rien de compromettant !
      Le patronyme du politique auquel vous pensez sans doute s’écrivait «Déat » avec un
      « t » au bout et un accent aigu sur le « e ».
      Ambiguité des pseudo…..

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    • E Marquet, oui, je sais, mais quand même, même sans le « T », ça fait un peu bizarre comme pseudo…
      MT

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  11. Fredi M. dit :

    Ce qui est fascinant c’est de voir avec quelle rapidité ce gouvernement, son chef, son parlement, se sont rendus insupportables aux yeux de la majorité des Français.
    Il faut dire que, comme ses prédécesseurs, Macron et son boys band sont, comme vous le dites, très éloignés des préoccupations du peuple qu’ils aimeraient tant passer par pertes et profits.

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  12. Gerard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Mon côté potache attardé me fait dire que vous avez oublié (sans doute volontairement) un nom parmi les hommes d’Etat expérimentés… : celui qui trépigne déjà des pieds dans les librairies de Tulle !
    Bref, passé cette note d’humour, il faut bien constater que nous commençons à rentrer dans cette période de chaos que beaucoup d’entre nous avions annoncée depuis plusieurs mois. Les cotes de popularité de nos gouvernants ne cessent et vont très certainement continuer de chuter jusqu’à quand ? Le pouvoir actuel se coupe jour après jour de tous ses soutiens qui auraient pu l’aider ou tout au moins le conseiller et l’épauler. Quoi qu’en dise E. Macron, aucune réforme parmi celles annoncées ne peut être engagée par ce gouvernement jusqu’à la fin du quinquennat sans prendre le risque d’une très forte contestation de la population devenue majoritairement rétive aux sacrifices de plus en plus injustes qui lui sont demandés par un pouvoir déconnecté des réalités et méprisant.
    Si la succession d’attentats depuis janvier 2015 avait permis à F. Hollande de se maintenir au pouvoir en « roi fainéant » jusqu’en mai 2017, je ne crois pas que les Français soient prêts d’accepter une situation identique pendant encore 3 ans et demi, qui plus est en étant constamment malmenés et méprisés.
    De fait, toutes les solutions démocratiques envisageables de recours semblent d’ores et déjà exclues. La dissolution de l’Assemblée Nationale à laquelle E. Macron aurait beaucoup de difficultés à s’y résoudre, nous entrainerait dans une cohabitation sans vraie majorité et la situation deviendrait ingérable et encore plus destructive pour notre pays. Le renoncement au pouvoir est une solution inacceptable, infamante et ignominieuse pour le narcissique E. Macron qui refusera de l’envisager, La destitution en application de la Constitution est également inenvisageable puisque le seul motif possible : « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour.  » ne peut être retenu et ne sera jamais votée par le Parlement actuel.
    Alors que reste-t-il aux Français pour en finir avec ce pouvoir autocrate ? La solution viendrait-elle donc de la rue avec l’aide en sous-main et bienveillante d’une police et d’une armée elles aussi malmenées ?

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    • Philippe dit :

      Gérard Bayon,

      Renoncer au pourvoir ce n’est pas envisageable pour nos politicards d’opérette. Souvenez-vous de Mitterrand désavoué en 1986, mais ne démissionna pas, on vit la première cohabitation.
      Chirac désavoué en 1993 et rebelote cohabitation.
      Combien de sénateurs, de députés, de ministres cherchent toujours une place après avoir été battu. Ils s’accrochent au pouvoir comme des morpions sur un pubis.
      Ce ne sont pas des hommes d’honneur, ils n’ont pas de patrie, pas de convictions, pas d’amour propre ce sont des parasites.
      Regardez ce gouvernement où des politiques, aujourd’hui ministres ont retourné leur veste pour être au gouvernement. Le Maire en est l’illustration, un opportuniste doublé d’un faux-cul.
      Imaginez ces politicards en 1940, ils auraient été de beaux collabos et ensuite de bons résistants de la dernière heure pour sauver leurs fesses.
      Je suis admiratifs des hommes et femmes d’Etat des pays nordiques, qui, lorsqu’ils sont battus retournent à leurs activités premières, et ne s’accrochent pas tel des morpions. Et je dis bien hommes et femmes d’Etat pas politicards. Allant souvent dans ces pays, j’ai vu des ministres manger au restaurant avec le peuple, payant leur addition discutant avec eux en toute simplicité. Imaginez cela en France ! Impossible !
      Et force est de constater que les monarchies constitutionnelles se comportent comme de vraies Républiques et la République Françaises comme une monarchie ou le roi et ses ducs, ses marquis, ses bouffons méprisent le peuple.
      On est loin de l’intégrité du Général de Gaulle qui en 1946 quitta le pouvoir et en 1969 désavoué tire sa révérence. Mais c’était un homme d’Etat !

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    • G Bayon, à mon avis, la solution, enfin, plutôt la conséquence de l’effondrement sera la nomination d’un Premier ministre puissant et l’effacement présidentiel, une sorte de cohabitation artificielle (qui ne réglera rien mais fera gagner du temps…).
      MT

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  13. Passim dit :

    Fillon, revient.

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    • michel43 dit :

      il est MORT ,,,,,tout comme notre SARKO

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    • drazig dit :

      Laissez-le dans le conseil d’administration de sa société de capitaux. Il touche les dividendes et fait bénéficier sa boite de son carnet d’adresses (ce qui en dit long sur la connivence « affaires-politique »)..

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  14. PenArBed dit :

    Honoré de Balzac : Tous ces prétendus hommes politiques sont les pions, les cavaliers, les tours ou les fous d’une partie d’échecs qui se jouera tant qu’un hasard ne renversera pas le damier.

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  15. Colibri dit :

    @Maxime Tandonnet, à ses lectrices et lecteurs,

    Mon point de vue d’instituteur de campagne à la retraite, une espèce en voie de disparition:

    A partir de Valéry Giscard d’Estaing nous sommes tous passés, de gauche comme de droite, au rouleau compresseur idéologique suivant:

    1. En finir avec l’héritage gaullo-communiste.
    2. En finir définitivement avec le programme national de la résistance.
    3. En finir avec les services publics pas à pas.
    4. En finir avec le statut de fonctionnaire à vie.
    5. Privatiser privatiser privatiser

    Maxime Tandonnet a souligné dans un de ses blogons que désormais dans notre pays on ne débat plus on abat. Je partage son point de vue. Je ne veux pas faire de sur enchère mais je trouve que notre époque se caractérise aussi par une absence de débats. En voici quelques exemples:

    Pas vraiment de débat public pour faire un bilan « du rouleau compresseur idéologique ». Positif? Négatif? Mitigé? Désastreux?

    Pas de débat pour faire un bilan de la guerre d’Afghanistan, d’Irak, de Libye, de Syrie.

    Pas du tout de débat sur la force de dissuasion nucléaire.

    Pas de débat pour savoir qui sont aujourd’hui nos amis? Nos alliés?

    La liste est incomplète et je laisse à chacun le soin de la compléter.

    Mon commentaire est libre de copier-coller. J’accepte toutes les remarques à venir et toutes les critiques à venir. Ménagez moi tout de même un peu si vous le pouvez .

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    • michel43 dit :

      je vous ménage ,,,,le principal débat l » IMMIGRATION ,,,,tout va se jouer sur cela

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    • PenArBed dit :

      La IIIè République a vu plus de 100 gouvernements là où, sur la même période, l’Angleterre en a vu une vingtaine et les États-Unis quatorze. La IVè nous a donné 17 présidents du Conseil et 22 gouvernements sur 12 ans.
      La Vè a une constitution solide mais il n’y a plus de  »talents » sur étagère tandis que les médiocres restent majoritaires.
      Nos politiciens qui nous avaient fait du  »responsable mais pas coupable » viennent au sujet des assistants parlementaires lors de la dernière présidentielle de nous faire du  »ce n’est pas moral mais c’est légal ».
      Faute de ne pas pouvoir changer le peuple ce dernier n’est plus sollicité par référendum.
      On ne peut plus rien attendre de notre classe politicienne.
      Quant aux médias dominants (Presse,TV,Radios), en permanence, l’insignifiant occulte l’essentiel.
      Soyons patient
      Bernanos écrivit à ses amis en 1942 : Ne vous tourmentez donc pas, la France a inventé Jeanne d’Arc, elle a inventé Saint-Just, elle a inventé Clemenceau, elle n’a pas fini d’en inventer ! C’est son affaire !

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    • Sganarelle dit :

      Des « débats » il n’y en a que trop jusqu’à la cacophonie.. je parlerai plutôt d’absence de « dialogues » .. chacun y va de son monologue qui couvre la parole de l’autre , chacun suit sa petite idée sans écouter ni produire d’arguments solides . Tout est au superficiel et l’intérêt à la TV comme ailleurs c’est de faire du sensationnel et de l’audience.

      On marche mais on n’avance pas.

      Pour pouvoir vraiment changer les choses il faudrait avant tout sortir de cette tour de Babel et ensuite cesser de penser que le changement en tout est la panacée, mieux vaut l’amélioration parfois de ce qui existe déjà , enfin se méfier des « idées innovantes des candidats potentiels.. (la brillante idée inutile et onéreuse d’un service militaire d’un mois par exemple .. ) l’exemple du gaspillage vient de haut ( piscine à Brégançon ou redécorations à l’Elysée ) ne pas oublier que les symboles ( impôts sur la fortune) ont énormément d’importance dans l’esprit des citoyens et les images une fois enregistrées collent à la peau d’un dirigeant.

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    • Colibri, et puis, une chose qui devrait être importante pour l’ex instituteur que vous êtes, une entreprise larvée de démolition de l’intelligence collective pour faire passer tout le reste!
      MT

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    • Colibri dit :

      Michel43 merci de me ménager. Je ne voyage pas assez, je ne sors pas assez de chez nous. Je n’ai pas une vision d’ensemble de la France. Je vais donc limiter mon commentaire à vous affirmer que chez nous en ce moment c’est n’est pas l’immigration qui fait débat mais les gilets jaunes. Avec beaucoup de personnes qui les soutiennent et quelques personnes seulement qui s’inquiètent de la tournure que ça prend.

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    • Colibri dit :

      PenArBed, merci de votre commentaire. Bernanos est un auteur qui m’intéresse beaucoup et que je connais trop peu.

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    • Colibri dit :

      Sganarelle, oui vous avez raison, votre remarque est juste et pleine de bon sens, à quoi bon débattre si on ne s’écoute pas et s’il n’y a pas dialogue. Merci de nous le rappeler.

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    • Colibri dit :

      @maximetandonnet, vous avez écrit « une entreprise larvée de démolition de l’intelligence collective pour faire passer tout le reste » , j’ai eu souvent envie d’écrire sur ce sujet sur votre blog mais je n’ai jamais osé le faire pour ne pas envahir votre blog de mes états d’âme.

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  16. Infraniouzes dit :

    Homme providentiel écrivez-vous. Certes et on en trouve quelques uns dans notre histoire contemporaine. Mais ils ont tous émergé à la suite d’un catastrophe politique ou d’une débâcle militaire. Je rajoute à votre liste Bonaparte, qui après avoir durement réprimé l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV, fait ses campagnes victorieuses en Italie et en Egypte est poussé au coup d’état par son frère et quelques autres.
    Mais aujourd’hui, où chercher un homme providentiel dans ce magma gluant qu’est le monde politique français. Et il peut se le permettre grâce à l’apathie et le respect républicain des citoyens.
    Moi j’aurais bien vu Carlos Gohn, capitaine d’industrie de première ordre et qui a fait ses preuves dans le monde dur du capitalisme international. Mais est-il intéressé par la politique ? De toute façon il serait rejeté par le monde politique des énarques. Ce type n’est pas de leur caste. Et grâce à Dieu, ses ailes blanches qui lui auraient permis de monter encore plus haut sont noires du goudron qu’on réserve aux tricheurs. Ouf, on a eu chaud dans la promotion Voltaire.

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  17. michel43 dit :

    d’abord nous avons encore quatre ans a attendre ,ensuite RN et LR doivent avec MDA faire un programme de gouvernement ,je sais très bien votre aveuglement contre RN de Mme LEPEN ,mais aucune autre solutions pour retrouver le pouvoir ,regarder l » ITALIE ,,,gauche et droite s » allie ,,se ne sera pas le cas en FRANCE , pour cette Europe le RN est le favori ,et LA,,,Macron va se prendre une claque ,donc tout ceux que vous citer sont mort pour notre France,,,paix a leur âmes,,,,

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  18. Addict dit :

    Effectivement tout vacille, nous sommes attaqués de façon sociale par les gilets jaunes, économique par le Japon (garde à vue du président de Renault Nissan), l’Europe vacille, les élections se profilent avec un changement de paradigme, la question migratoire fait tanguer notre parlement Européen… Les politiques devront calmer et apaiser leurs revendications personnelles, nous sommes sur un bateau à la dérive. Notre Monde est mouvant, être plus respectueux doit devenir une norme.. Sinon l’anarchie prendra le pas.. Les responsables sont nos élus. Lorsque des personnes représentent la nation, elles portent une charge morale, des valeurs républicaines, qui montrent le maintien du corps de notre société.

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