Leçons d’un sondage (élection européenne)

 

Pour le site d’information Atlantico:

1- 27% des Français voteraient pour la liste LREM aux prochaines élections européennes selon un sondage IFOP pour Valeurs actuelles réalisé entre le 7 et 9 mai, laissant ses adversaires politiques à près de 10 points. Derrière ce résultat, il apparaît que le total des candidats « à la droite » d’Emmanuel Macron, de Laurent Wauquiez à Marine Le Pen en passant par Nicolas Dupont Aignan,Florian Philippot et François Asselineau atteint 39% du total des votes. Si ce score est inférieur au total du 1er tour de l’élection présidentielle 2017, Emmanuel Macron est aujourdhui perçu bien plus à droite que l’année passée, soit 50% de l’électorat contre un tiers en mars 2017 (IPSOS Mars 2017) . Comment expliquer ce qui apparaît comme une droitisation de l’électorat français ?  Celle-ci est-elle artificielle ? 

La droitisation est une réalité qui ne cesse de s’accentuer. Elle s’observe à travers le bas niveau du camp de gauche, soit 28% de l’électorat au total en additionnant, NPA, PS, FI, Verts ce qui est extrêmement faible. Il faut y voir une tendance structurelle de l’opinion publique qui correspond à des évolutions en profondeur de la société, notamment l’inquiétude sur les sujets régaliens, contrôle de l’immigration et des frontières, insécurité, menace terroriste, communautarisme. Et dans l’avenir, ce phénomène ne peut que s’accentuer. Mais il faut voir aussi que les comparaisons dans le temps sont troublées par l’indéfinition de la position de LREM. Un grand flou règne aujourd’hui à ce sujet. Selon des sondages, M. Macron est perçu à droite par 50% de l’opinion. Mais il est ressenti aussi par une partie de la gauche comme venant de son camp, celui des socialistes et de la gauche. Il est un ancien ministre du président Hollande et ses principaux lieutenants viennent du PS. Une grande partie des socialistes se reconnaît en lui et dans les valeurs qu’il incarne. Certes son libéralisme économique, en tout cas théorique, peut déplaire à une partie de la gauche. Mais il y a aussi aussi un certain libertarisme sur les sujets sociétaux, sans-frontiérisme et multiculturalisme, une culture de gauche qui se retrouve dans ses diatribes contre la colonisation. Cette équivoque, noyée dans un culte de la personnalité entretenu par les grands médias officiels, transcende les clivages. Elle est un trait essentiel de la vie politique française actuelle. Elle se dissipera un jour, mais nul ne peut dire dans quel sens…

2- Cette situation pourrait-elle être annonciatrice d’une poursuite de la reconfiguration politique à droite de l’échiquier politique français dans l’optique des élections européennes 2019 ? 

Plusieurs choses frappent à la lecture de ce sondage. L’absence de dynamique en faveur de telle ou telle formation. L’élan du FN qui était à 30% en 2014 est brisé. Le parti du président à 27%, cela reste moyen dans un contexte économique international très favorable. 15% pour LR et 14% pour FI, on est à des niveaux « normaux »… Mais également, le morcellement de l’échiquier politique: 5 mouvements à droite selon ce sondage et autant à gauche. Le grand avantage de LREM est qu’il existe en tant qu’entité unique alors que les autres sont dispersés. Mais sa position est aussi extrêmement fragile. LREM existe par la seule personnalité du chef de l’Etat son unique élément fédérateur. Or, une crise de popularité ou d’usure du pouvoir est inévitable à plus ou moins long terme compte tenu de la surexposition médiatique qui entraîne un phénomène de lassitude et polarise sur lui les échecs et les déceptions. Dès lors, le soutien électoral de LREM risque de fondre comme neige au soleil. Pour autant, il n’est pas certain que les déçus du macronisme, le centre gauche et le centre droit, se retrouvent dans les partis traditionnels qu’ils ont quitté. D’autres formations risquent d’apparaître. A droite comme à gauche, rien ne permet de croire à des accords d’état-major entre les partis violemment hostiles les uns aux autres. La décomposition devrait donc se poursuivre, nous ne sommes pas dans une logique de reconfiguration ou de recomposition. Le paysage politique risque de se trouver de plus en plus morcelé et instable. Dans ce chaos, ce qui finit par prédominer, c’est l’allégeance de l’opinion à des personnages, des figures médiatiques. La désintégration de la politique en tant que débat d’idées et de projets, se traduit par son basculement dans l’idolâtrie. Ce n’est pas une bonne chose pour la démocratie.

3- Quels sont les enjeux pour Emmanuel Macron vis à vis de cet électorat de droite majoritaire ? Quelle est la vulnérabilité du « en même temps » d’ici aux élections ?

La politique française ne cesse de basculer dans le virtuel et de se déconnecter du réel. Le discours LREM sur la « transformation de la France » fonctionne plutôt bien. Il ne donne lieu à aucun doute dans la presse et les médias. C’est très étrange d’ailleurs, que si peu d’experts ou journalistes s’intéressent au fond des sujets. La loi sur la moralisation de la vie politique, les ordonnance sur le code du travail, la réforme de la SNCF, ont fait coulé beaucoup d’encre et suscité de véritables polémique. Mais bien peu se sont posés la question: qu’est-ce qui change vraiment? En quoi il y a-t-il « transformation » de la France? De fait, en se penchant sur la question, on voit mal en quoi les réformes auraient un impact sur les grands sujets du pays, ses prélèvements obligatoires les plus élevés d’Europe, sa dette publique de 100% du PIB, les contraintes réglementaires pour les entreprises. Si demain, les résultats ne sont pas au rendez-vous, en matière d’emploi, de pouvoir d’achat, de sécurité, le retour de bâton risque d’être violent. Les Français auront l’impression d’avoir été floués. Si ce phénomène de prise de conscience se produit avant les élections européennes, nous risquons d’assister à un effondrement rapide de LREM et d’avoir des surprises en faveur de tel ou tel mouvement selon la dynamique du moment dans des conditions qui sont aujourd’hui totalement imprévisibles. Bref, tout peut arriver lors de ces élections y compris un nouveau record d’abstention!

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
Cet article a été publié dans Uncategorized. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

28 commentaires pour Leçons d’un sondage (élection européenne)

  1. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Anticiper d’un an les résultats du vote des élection européennes me rappelle les sondages en 2016 relatifs à l’élection présidentielle de 2017. On a tous vu ce qu’il est advenu de ces sondages. Que d’argent public et privé dépensé pour engraisser cette nouvelle race de profiteurs sans vergogne et qui n’ont bien entendu aucune obligation de résultats ou la moindre responsabilité en matière d’interprétation des résultats aux questions orientées qu’ils posent.
    Décidément ces instituts de sondages ne prennent toujours pas en compte l’écœurement grandissant d’une grande partie des Français vis à vis de la politique et de ceux qui en ont fait leur raison de vivre et pour certains la déshonore.
    En écoutant et en discutant avec mes congénères : « les gens qui ne sont rien », je n’entends pas depuis juin 2017 une quelconque envie de s’y intéresser davantage.
    Gageons que le taux d’abstention et de votes blancs lors de ce scrutin seront probablement encore historiques mais soyons aussi sûrs que nos dirigeants nous diront comme à leur habitude qu’ils ont entendu la leçon et que bla, bla, bla…
    Par ailleurs, l’intérêt relatif qu’avaient porté un certain nombre de Français déçus et en mal de repère envers le FN afin de donner un avertissement aux autres partis politiques et aux gouvernements successifs depuis 2002 semble avoir fait long feu et ce n’est surement pas le changement de nom de Madame Maréchal ex Le Pen qui va y changer grand-chose. Elle ne reste que l’héritière d’une « dynastie » en voie de marginalisation et je dirais : tant mieux !
    Je ne crois pas non plus en l’émergence d’autres formations politiques qui dans le meilleur des cas ne récolteraient que des petites miettes du gâteau déjà bien grignoté par la désintégration amorcée des partis traditionnels de gauche et de droite, notamment depuis les élections de 2017.
    Je pressens qu’en 2019, un grand nombre de Français béats devant l’esbroufe d’E. Macron, mais constatant le peu de résultats liés à ses réformettes pourtant vantées par quasiment tous les médias, la stagnation du chômage, l’envolée continue des taxes et impôts, l’insécurité généralisée dans tout le pays, etc. ne se déplaceront pas pour aller une nouvelle fois soutenir celui qui les aura « roulé dans la farine ». De plus, et même si l’on dit que les Français ont la mémoire courte, un grand nombre d’électeurs se souviendront de l’élection européenne de 1995 et du peu de considération que certains politiques en ont pris, ce qui accentuera encore le nombre d’abstentionnistes.
    Mais que tout le monde soit rassuré, quel que sera le résultat de ce scrutin, E. Macron continuera contre vents et marées à vouloir imposer sa petite personne et ses idées pour diriger l’Europe et sans doute le monde. Un autre déjà, avec pourtant une tout autre envergure, avait essayé avant lui, on sait comment cela s’est terminé.

    J’aime

    • michel43 dit :

      Mme LE,PEN avait près de 11 millions de votants ,il y a un ans ,si vous penser que les électeurs se sont envoler ,on verra cela au Européenne ,et je crains fort que vous Fassier une erreur ,

      J’aime

  2. pier212 dit :

    Je crois que nous nous illusionnons sur les capacités politiques (ne parlons pas économiques) des électeurs!
    Il en a toujours été ainsi: ou l’électeur a de certaines connaissances (je pense aux enseignants (ne riez pas!!), mais ils sont murés dans leurs certitudes philosophico-politiques et vous assureront qu’il est nuit à midi si telle est la doxa, ou il fait partie du troupeau sans âme, ni réflexion qui a toujours suivi des bergers de préférence à la voix forte et flanqués de « patous » dévoués!
    Alors les programmes? Qui les lit? Il suffit de trouver 2 ou 3 slogans, faciles à retenir, qui feront mouche et « emballé, c’est pesé!
    Donc tout est possible, comme au loto!

    J’aime

  3. cyrildefayet dit :

    bonjour, j’ai lu un article très intéressant sur l’ancien secrétaire de Jean Moulin qui est encore en vie , il a 97ans, Daniel Cordier. il a publié plusieurs livres dont « Alias Caracalla » chez Gallimard.
    C’est passionnant, en même temps je me dis que ce que ces résistants ont réalisé, c’est extraordinaire; la majorité voulait l’armistice en 1940, une minorité s’est battue au péril de sa vie, Daniel Cordier dit « on peut porter tous les jugements qu’on veut sur les gens, on peut discuter du rôle de chacun dans l’histoire, mais il y a une chose avec laquelle on ne peut pas transiger, c’est la vérité  » (à lire, journal le monde 11 mai 2018)
    cyril de fayet

    Aimé par 1 personne

  4. E. Marquet dit :

    Peut-on m’expliquer à quoi rime un sondage aujourd’hui pour des européennes qui auront lieu dans un an.
    Hors Insee nous avons aujourd’hui 8 Instituts principaux qui se disputent la manne sondagière et 45,5 millions d’inscrits sur les listes électorales au 1er mars 2018, selon l’Insee. Les sondages sont fait en majorité par internet, et quelques rares fois par téléphone, ce qui rend illisible tout une part de la population qui n’a pas internet, et même plus de téléphone fixe, le mobile ayant pris la place.
    Il y aura je crois 74 députés français à élire au parlement, et à ce jour nous aurions 15 partis susceptibles de présenter des candidats !
    Pouvez-vous aujourd’hui me dire ce que ces partis ont l’intention de proposer ou de défendre en envoyant un des leurs au parlement européen. ?
    A part des querelles d’ego, des recasages de membres dont les partis souhaitent se débarasser, ou des tactiques partisanes, pouvez-vous me dire la rėflexion apportée à ce jour au choix de la personnalité la meilleure pour remplir le job, et pour faire avancer une Europe en panne, et dont pourtant on aurait bien besoin dans les tourments internationaux actuels.
    Quand les journaux rempliront-ils leur mission d’information en allant chercher les éléments objectifs permettant aux électeurs un choix éclairé, au lieu de commanditer des sondages ?
    Pourquoi commenter des sondages qui ne font que donner l’opinion à un moment donné de quelques 1000 personnes qui seraient probablement bien en peine de baser leur choix sur une vraie réflexion quant à l’intérêt du pays ?
    On espère sans doute que l’esprit moutonnier d’une population suivra car « chez nous le gros de la population est prêt à tout accepter pourvu qu’on lui assure son repos et qu’on la dispense de veiller elle-mème à ses destinées » comme disait je ne sais plus qui.

    J’aime

  5. Le mouvement vers la droite est clair. Il me parait vraisemblable que Macron va tenter de le capter par pur opportunisme/machiavélisme car il n’a guère de convictions à part celle de soutenir un certain oligarchisme. La droite mal assumée (LR) semble poursuivre sa chute et peut difficilement convaincre qu’elle a tiré un trait sur sa période honteuse et centriste. En revanche une droite assumée (conservatisme+souveraineté+identité+économie de marché) semble en gestation autour de Marion Maréchal qui a bien compris qu’elle doit couper les ponts avec le FN (nom de Le Pen abandonné) et faire une opération similaire à celle de Macron. Dans la mesure où elle est assez en phase avec le virage à droite de la population, il n’est pas impossible qu’elle renouvelle l’exploit Macron. Si en plus de couper les ponts avec le passé douteux du FN elle accepte une culture de compromis politique indispensable pour accéder au pouvoir (un parti extrême incapable d’alliance ne peut en aucun cas y arriver comme le passé du FN l’a bien prouvé), ses chances ne sont pas négligeables.

    J’aime

    • michel43 dit :

      voyez en Italie , , donc en FRANCE , une alliance des droites , toutes les droites ,et c’est gagner

      J’aime

    • Je comprends votre irritation devant une offre politique aussi décevante. Je ne fais qu’essayer d’observer et de deviner les manœuvres des uns et des autres. Il sera toujours temps de choisir la moins mauvaise solution quand nous serons consultés. Il me semble que nos forces politiques seraient bien inspirées d’essayer de comprendre la demande réelle et, si elles la pensent mauvaise (la majorité peut avoir tort !) , elles devraient argumenter sur le fonds. Se contenter de manipuler en poursuivant des objectifs contraires à la demande et en faisant semblant de la satisfaire est la pire des solutions.

      J’aime

    • JC Barescut, c’est sûr, je vous comprends très bien!
      MT

      J’aime

  6. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Ce qu’il y a de jubilatoire dans les sondages, c’est que chacun peut leur faire dire ce qu’il veut.
    Ainsi lorsque vous écrivez : « La droitisation est une réalité qui ne cesse de s’accentuer », on n’arrive même pas à vous comprendre puisque le sondage nous dit : LR 15, alors que l’UMP en 2014, était à 20,8 ! D’autre part, comment interpréter autrement que par la droitisation de Macron, que 73% de ceux qui ont voté pour lui à la présidentielle, lui restent fidèles, et même que 35% des électeurs de Fillon continuent à lui faire confiance ?
    De même, n’allez-vous pas trop vite en besogne quand vous voyez « l’élan du FN » « brisé » ? Le FN, qui en 2014 était à 24,9 % – et non à 30 % comme vous le dites – est passé à 17%, en dépit de la propagande des « chaînes d’abrutissement en continu ». Et peu importe qu’il garde sa deuxième place, en « faisant mentir tous ceux, nombreux, qui prédisaient son effondrement », ainsi que l’écrit l’analyste de Valeurs actuelles.
    Mais lorsque vous vous mettez à parler de « crise de popularité » ou d' »usure du pouvoir » que vous jugez « inévitable », en allant jusqu’à invoquer l' »effondrement rapide de LREM », on se dit que vous avez quitté les rives de l’analyse raisonnable pour aborder celles de la pensée magique.

    Aimé par 1 personne

  7. Citoyen dit :

    « un sondage IFOP pour Valeurs actuelles »… »laissant ses adversaires politiques à près de 10 points » !!!
    Ha,Ha, c’est à hurler de rire !
    Étonnant qu’ils ne soient pas allés jusqu’à 20 points d’avance ! … Quand on aime, on ne compte pas ….. mais IFOP, Valeurs actuelles,… déjà là, on a compris …

    « Macron est aujourd’hui perçu bien plus à droite que l’année passée » …. encore une belle rigolade … l’humour met du baume au cœur, dans cette décomposition avancé du pays …
    Le nuisible qui squatte le château essaie de faire prendre les vessies pour des lanternes, à tous les gogos qui n’ont que l’envie de se faire berner … et il y a du monde dans la salle d’attente …
    La seule certitude qui se dégage, est qu’il est en train de détruire le peu qui restait de ce pays. La suite risque d’être sanglante. Et le réveil avec gueule de bois est assuré.

    J’aime

  8. Vu du Mont dit :

    Ainsi donc au seul nom évoqué des Européennes, l’électorat se serait déjà réparti. A quoi bon, les mettre en oeuvre, nous ferions là une belle économie!
    Les élections européennes, ce sera d’abord des programmes et les programmes des différents partis sont à ce jour inconnus pour la bonne raison qu’ils sont en construction. Ainsi la parti socialiste y travaille, quant aux Républicains, la construction commencera en juin pour s’achever fin 2018. Autant dire que faire un sondage sur une telle élection qui donnera de fortes indications est plutôt imprudent.
    On comprend bien que Macron le tient pour un plébiscite d’autant qu’il a déjà annoncé la couleur, qu’il est déjà en route avec ses troupes.et que son intérêt est de rafler la mise pour pouvoir avancer ses pions un peu plus loin.
    Mais l’Europe que veulent les français prendra peut-être d’autres contour que le fédéralisme. Alors un peu de patience et voyons ce que chaque parti va proposer.

    J’aime

  9. ADB dit :

    La popularité de Macron et de ses sbires, à commencer par Philippe, est pour moi la preuve que Goebbels avait raison à propos de la propagande !

    J’aime

  10. Frederic_N dit :

    Bonjour Maxime
    Je note avec satisfaction que vous parlez enfin d’un phénomène réel, et votre jugement est juste : il y a en effet eu une droitisation de l’opinion . Et celle-ci s’explique très bien pour qui connait la gauche classique. Celle-ci a toujours expliqué que le rapport de forces qu’elle entretenait dans l’opinion tenait à la capacité des partis et des syndicats d’offrir une alternative de pouvoir. Quand la CGT a fait grève en 95, elle se servait de la perspective d’un retour possible de la gauche au pouvoir. C’est pour cela qu’elle a gagné. Or ce qui s’est passé avec Macron, et c’est un succès inestimable !, c’est la disparition de cette perspective, qui laisse « le mouvement social » sans perspective. Et sans perspective il perd forcément dans l’opinion. Pourvu que cela dure, on en a besoin
    Par contre il est temps d’ouvrir les yeux sur un autre point.
    IL N’Y A PAS en France de médias officiels qui soutiennent MACRON et votre analyse sur des médias bêtement pro-Macron est un MYTHE. Revenez sur terre : le bloc des médias bien pensants , le Monde, Libé et la RADIO publique se font systématiquement les porte-paroles de ce qui reste à gauche et sont revenus très à gauche. Ecoutez France info, que diable ! : ils ont peur du phénomène que vous citez et qui pourrait très bien les emporter. Et sur l’immigration ils tirent à boulet rouges ! Quant aux chaînes d’info, c’est à qui parlera le plus du « président des riches ». Ecoutez Bourdin ne serait-ce qu’une minute ! En fait Macron n’a qu’un journal et une radio pour le soutenir : les échos et BFM business
    Ah oui, j’oubliais…. La Croix aussi. Enfin, quand on ne touche ni à l’économique ni au social. C’est plutôt léger comme soutien inébranlable des médias !

    Aimé par 1 personne

  11. Florian Cherré dit :

    Très Franchement, je ne crois pas que les élections européennes ont une grande importance puisque que c’est la commission européenne, organisme non élu qui mène la politique intérieur et extérieur de l’union européenne.
    Ce sondage ne me surprend aucunement, le succès de LRM s’explique par l’adhésion des gagnants de la mondialisation, ceux pour qui tout va bien et qui ont tout à perdre. L’érosion des parties de l’opposition, qui n’ont d’opposition que l’étiquette, tellement ils ont dominé la vie politique depuis 50 ans, s’explique par le lâcher prise des perdants de la mondialisation, ceux qui ne croient plus en rien et qui n’ont plus rien à perdre.
    Peu importe que LRM s’effondre ou non, il n’est qu’un outil servant de marche pied à la mise en route d’une étape supérieure dont le but et les motivations restent pour le moins obscures…
    Il est assez perturbant qu’un homme comme Jacques Attali ait annoncé l’avènement de l’inconnu qui n’avait pas encore crée son propre mouvement en 2014, et qui annonce que le successeur sera une jeune femme parmi 3 ou 4 profils dont le chemin est déjà tout tracé…

    J’aime

    • Florian Cherré, je ne comprends pas bien la fin de voter billet, si vous pouvez être plus explicite.
      MT

      J’aime

    • pier212 dit :

      Aurait-il fait allusion à Jeanne? Pardon, je veux dire…. Marion!!
      Si oui, où la perturbation?
      En attendant LW serait passé de 8 à 17 points (mais ce n’est qu’un sondage)!
      Ma hantise c’est que ulcérés d’avoir été floués, nombre d’électeurs se réfugient dans l’abstention ou soient tentés de renverser la table en votant pour de « démago insoumis », mais qui sait compter au moins pour son compte)!

      J’aime

    • michel43 dit :

      et surtout pour Marine LEPEN ,,,

      J’aime

  12. Georges dit :

    Les eurocrates ,qu’ils soient de droite ou de gauche ,se sont octroyés( sans concerter le citoyen) une retraite de 9000€ par mois avec départ à 50 ans ou en ayant presté seulement 15,5 années de « labeur ».Nous pouvons comprendre pourquoi certains se sentent europhiles ou rêvent de terminer leurs carrières nationales au sein du temple lobbyiste .

    J’aime

  13. michel43 dit :

    Pour MOI???? Sarkozy-Hollande-Macron ,nous vides nos poches ,et continue a faire augmenter la dette ,les prochaines élections Européenne ,cela devrait une forte poussée des nationalistes ,et Macron devrait en faire les frais ,

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.