Psychodrame Wauquiez, entretien Atlantico 2

Les propos tenus en off par le président des Républicains devant des étudiants de l’Ecole de management (EM) de Lyon (Rhône) continuent de provoquer des remous sur la scène politique.  S’il n’est pas question de défendre Laurent Wauquiez, ne peut-on pas voir dans cette affaire et les réactions qu’elle entraîne, un témoignage d’une vraie ligne de faille entre un pouvoir politique autocentré (et incapable de sortir de son agenda) et une population qui ne croit plus du tout à la parole officielle ?

Oui, je pense que cette polémique passionne le monde politique et médiatique mais rien n’indique qu’elle intéresse les Français. La disproportion est gigantesque. Laurent Wauquiez a tenu des propos dans un cadre privé et cette confiance a été trahie par l’un de ses interlocuteurs. Ses paroles sont évidemment contestables mais elles n’avaient rien de monstrueux. En démocratie, un chef de l’opposition a le droit de critiquer le pouvoir en place, même en termes excessifs et encore plus dans un cadre privé. Cela a déclenché un effroyable tollé. Depuis quelques années, la mode est au lynchage médiatique. La parole libre, non aseptisée, est vécue comme intolérable. Je pense sincèrement que ce psychodrame, tempête dans un verre d’eau, est inaudible pour les Français. Ils attendent que les politiques s’occupent de leurs problèmes, de chômage, de pouvoir d’achat, de sécurité. Les Français sentent bien que cette nième polémique furieuse vient à point nommé pour éviter de parler des vraies questions qui préoccupent les Français. Aujourd’hui, les politiques ne font que régler leurs comptes et défouler leurs rancœurs et jalousie. Ce phénomène de cour de récréation, depuis quatre jours, est tout simplement ridicule au regard des grands enjeux planétaires, la Syrie, la Turquie, l’Afrique. Il n’aura pour effet que de creuser encore le fossé entre la classe dirigeante et la nation.

Ne peut-on pas voir une forme d’hypocrisie dans les réactions des politiques  (Laurent Wauquiez n’est pas le premier à taper sur la gérance coûteuse d’Alain Juppé par exemple, et tout le monde peut tenir des propos « trash » en off) ?

En effet, je pense que cette hypocrisie est terriante. Il faut faire semblant de s’indigner, de pousser des cris d’orfraies. M. Wauquiez touche à un point sensible quand il parle de « dictature ». Bien sûr le terme est très excessif au regard de la la réalité historique des dictatures. Mais l’usage de mots excessifs pour choquer et provoquer une prise de conscience fait partie de la liberté d’expression. A l’époque de la présidence Sarkozy, combien de fois les médias et l’opposition ont fait usage des mots fascistes, réactionnaire, raciste, sans que cela ne gène personne? Les âmes sensibles, aujourd’hui, ne supportent pas que Wauquiez ait parlé de « dictature ». Or, au-delà de l’actuelle équipe au pouvoir, Laurent Wauquiez, en historien et en intellectuel politique, soulève-là une question fondamentale qui est celle de l’équilibre des pouvoir. Un système qui concentre dans un visage, un reflet médiatique, un nom, toute la substance du pouvoir politique, se substituant au gouvernement, au Parlement, aux partis politique, aux collectivités territoriales, ne peut que sombrer dans l’impuissance et l’échec. Le culte de l’image personnelle, la personnalisation à outrance du pouvoir conduisent au désastre. C’est tout ce que Laurent Wauquiez a voulu dire aux étudiants de l’école de commerce de Lyon. Visiblement, il a dit une vérité qui dérange pour susciter une telle déferlante de haine.

A l’heure où 83% des Français ont une image négative de la politique, que 9% seulement continuent à faire confiance aux partis (Cevipof janvier 2018), Laurent Wauquiez (s’il venait à assumer ses propos) ne pourrait-il pas paradoxalement incarner ce « langage du peuple » tant voulu par les Français et jusque-là jamais vraiment obtenu ?

Je pense que le peuple, le corps électoral est profondément fatigué des gigantesques polémiques qui caractérisent la politique française depuis plus d »une dizaines d’années. Il n’y a pas de « langage du peuple », ou le penser serait extrêmement méprisant. Les Français ne sont pas des imbéciles. Je suis bien convaincu que nul ne gagnera jamais de popularité dans la France profonde, ou périphérique, par des provocations stériles en particulier des attaques personnelles. Les dirigeants et responsables politiques ou médiatiques traditionnellement, sous estiment l’intelligence des Français et voient dans le peuple une entité indéfiniment manipulable par les émotions ou les mensonges. Les politiques doivent réinventer leur manière de parler aux gens en s’adressant à eux sur le ton de la vérité et de la sincérité. Il faut parler aux Français des problèmes de la désindustrialisation, de la balance commerciale, de la dette publique, des enjeux de l’immigration et du développement de l’Afrique, de la faillite du régime politique français, de la nécessaire refondation de l’Europe et de la démocratie. Le premier homme ou femme politique qui l’aura enfin compris aura pris un avantage décisif…

 

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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30 commentaires pour Psychodrame Wauquiez, entretien Atlantico 2

  1. Yves dit :

    « Il faut parler aux Français des problèmes de la désindustrialisation, de la balance commerciale, de la dette publique, des enjeux de l’immigration et du développement de l’Afrique, de la faillite du régime politique français, de la nécessaire refondation de l’Europe et de la démocratie.  »

    Excellent résumé de ce qui importe aux Français, merci pour cette formulation. Mais comment comprenez-vous que, depuis la campagne Fillon qui avait eu le courage de soulever toutes ces questions, la droite semble au contraire ne plus vouloir en parler ? C’est là dessus qu’on attend Wauquiez (ou un autre qui s’imposerait pour le faire…) ! Fillon n’est toujours pas remplacé…

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    • Yves, en effet, l’essentiel est de recentrer la politique sur les débats de fond en s’élevant au dessus du marécage des émotions passagères, polémiques, mensonges, lynchage et idolâtries en tout genre.
      MT

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    • Sganarelle dit :

      Non Fillon n’est pas remplacé mais aurait-il eu les coudées franches de sa politique?
      Wauquiez n’est pas un benet de la politique il sait ce qu’il fait . Il a peut-être conscience que si Macron rate son coup il a des chances pour que ce soient les idées dites d’extrême droite qui remportent le jackpot.
      Une vraie droite à l’horizon?

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  2. choix fatidiques dit :

    Un autre exemple de secteur d’activité où il ne suffira pas de parler aux Français de politique, mais où il faudrait réfléchir (puis changer de politique) :

    http://www.lettreducadre.fr/16103/la-gestion-de-lenvironnement-est-au-fond-une-gestion-de-la-restriction/

    Il est quand même fou que, dans une période où les politiciens recherchent des économies, ils jettent par la fenêtre près de 10 milliards par an chaque année en subvention à l’éolien et au photovoltaïque, ce qui, en France, ne sert strictement à rien.

    Et tous y ont trempé, notamment Sarkozy.

    Autres extraits de l’article :
    « En outre, une élection étant une mise en concurrence, vous voyez des politiques se faire élire sur un programme dans lequel ils expliquent : « Bonne nouvelle les amis, à partir de maintenant il va falloir gérer la restriction », alors que le voisin promet le monde merveilleux ? Certes, Yves Cochet a été élu député pendant des années en disant que le monde allait s’effondrer, mais il était bien une exception… L’Occident est bien parti pour se désintégrer en étant toujours dans ce déni. Je ne suis pas du tout sûr que la théorie économique s’amendera avant… »

    « J’ai une exception en tête : l’interprofession du champagne, qui regroupe l’ensemble des acteurs de cette filière. Ils ont réussi sur les dix dernières années à augmenter le nombre de bouteilles vendues tout en baissant leur empreinte carbone. Comment ? D’abord parce qu’ils l’ont voulu ! Ensuite, c’est une activité monoproduit, très standardisée dans les procédures. Quand vous avez une bonne idée (et ils en ont eu), vous pouvez la dupliquer partout. Enfin, cela a été possible parce qu’ils sont protégés de l’extérieur par leur appellation qui leur confère l’exclusivité sur leur produit. Ainsi, s’ils s’imposent des contraintes, qui font un peu augmenter les coûts de production, ils peuvent les répercuter beaucoup plus facilement que s’ils avaient des concurrents partout, proposant exactement le même produit fini. Là, je suis en train de vous dire que le libre marché et la protection de l’environnement vont être très compliqués à marier. »

    ***

    Les pachydermes énarchiques, si convaincus des vertus de la privatisation et de la mise en concurrence, tiendront-ils compte de ces conseils ? Très probablement, non.
    Mais, dans ce cas, ce n’est pas la peine de tancer les malheureux politiciens pour leur supposée superficialité et carriérisme. Que chacun commence par balayer devant sa porte…

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  3. Georges dit :

    Les révélations d’une figure politique sont un blanc seing d’une page refusée à ceux qui ne sont pas dupes ,au peuple affranchi mais pourtant rarement et réellement représenté .Donc aucun étonnement de notre part sur ces classiques comportements.

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  4. Jean-louis Michelet dit :

    Les deux cordons
    Dans des circonstances imprévues, le président des LR a pratiquement coupé un premier cordon qui le reliait encore à hier.
    Maintenant, il lui faut lier un deuxième cordon avec le peuple français…
    Voilà l’enjeu pour les années à venir et celui là sera autrement plus difficile que d’affronter une journaliste qui n’en a que le nom.

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  5. Colibri dit :

    « Le bien ne fait pas de bruit médiatique parce que le bruit médiatique ne fait pas de bien. »

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  6. Niccolo dit :

    Monsieur Wauquiez a provoqué un « cirque médiatique », c’est indéniable et pour peu de choses à y bien regarder. Evidemment, les médias ne s’y sont pas trompés. Ils connaissent le degré d’exaspération des Français, très bien décrit dans ce billet, et ils ont rempli copieusement les mangeoires ! Pour le coup, nous voici tous rassemblés autour de l’âne ! La plupart pour crier haro, quelques-uns pour de prudentes caresses.

    Effectivement, LW oublie – voire, n’a pas conscience – qu’au-delà du monde politique et des sympathisants qui s’en remettront très vite, il y a des électeurs qui ne tolèrent plus ce type de comportement. Arrogance, crâneries puériles, polémiques stériles etc … tout cela est à proscrire aujourd’hui.

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    • Lecteur attentif dit :

      Si l’on en croit le sondage de BFMTV de ce soir (70% des Français pour Wauquiez) peu de gens lui font des reproches et c’est une très bonne chose !…

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    • Aldo dit :

      Désolé Niccolo mais dans mon entourage et dans d autres entourages , Wauquier est plébiscité pour son courage de ne pas bêler avec les moutons zombis démagos et çà c est bon signe ; bien entendu l inquisition médiatique intello bobo va le harceler un max comme contre tous ceux qui gènent et ne se plient pas à leurs diktats .

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  7. Timéli dit :

    Dans le spectacle grand-guignolesque que nous donnent les médias, Laurent Wauquiez est devenu, depuis le jour de son élection à la présidence du parti LR, l’homme à abattre. Je pense que Macron est l’artisan de cette entreprise de démolition. Chacun(e) a son point de vue sur les récentes déclarations de LW à Lyon. Ont-elles été maladroites ? Trop franches ? Je pense que son tort, surtout, est d’avoir égratigné N. Sarkozy. Il aurait pu éviter brouille et règlements de compte au sein de son propre parti. Les médias se sont empressés d’en faire leurs choux blancs. Il n’y a que ça qui comptent pour les médias. Ils « boivent du petit lait ». Pour le reste, s’il a des preuves ou des assurances, iLW a bien fait de les dire : les gens ne veulent plus d’un langage politique trop policé, ils veulent la vérité, des discours sans langue de bois. Il faudra bien que l’affaire Fillon éclate au grand jour à un moment ou à un autre et ne reste pas étouffée. Le langage de LW peut être contesté mais il a le mérite de bousculer le politiquement correct.

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  8. Frederic_N dit :

    Franchement, Maxime votre soutien à Wauquiez me plonge dans un abîme de perplexité . Vous qui ne cessez de plaider pour un renouvellement de fond en comble de la pensée politique de droite ( la pensée de gauche se porte toujours bien dans les médias merci pour elle ) , comment avez vous fait pour vous laisser séduire par quelqu’un de cet acabit ? Complètement englué dans les querelles de personne ? et qui n’a pour tout viatique théorique que quelques commentaires ( saisis dans la presse de gauche) sur la stratégie médiatique de Trump et les difficultés du front national

    Permettez moi de vous dire où vous faites une erreur ( si vous aviez connu la gauche vous le sauriez). Elle est dans les grandes analyses que vous faites sur la crise des Institutions. Outre qu’elles sont discutables, elles sont trop faciles.. C’est facile de dire que la classe politique ne parle plus de l’intérêt général. Mais cela ne mange pas de pain .. Et aujourd’hui cela ne sert pas à grand chose.
    Ce qui servirait serait ceci : dire concrètement CE QU’EST l’intérêt général sur les sujets qui préoccupent. Par exemple aujourd’hui l’intérêt général à l’école c’est rétablir la priorité au français et à l’EVALUATION . Autre exemple ; l’intérêt national c’est diminuer drastiquement les dépenses sur les collectivités locales ..C’est à cela qu’on doit juger le gouvernement Macron et non pas à l’impression qu’il vous laisse sur le plan médiatique..
    Cela aurait un autre avantage. Celui de forcer la droite à s’identifier à l’intérêt national au lieu du sien propre. Et de l’obliger à arrêter deux choses
    – cette attitude stupide qui veut qu’on cherche à s’opposer bêtement par médias interposés .. Comme si la droite n’avait pas confiance dans son électorat – chacun sait qu’il sera là
    – cette attitude encore plus stupide qui consiste à râler contre les économies faites sur les collectivités locales parce qu’on a beaucoup d’élus locaux
    Mais pour cela soyez certains qu’on ne peut pas compter sur Wauquiez

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  9. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Cette affaire médiatique, qui n’en est d’ailleurs pas une, n’est qu’une tempête dans un verre d’eau qui ne durera que jusqu’à ce que d’autres « bullshits » prennent le relais.
    Ce n’est pas la première fois que les médias et les politiciens commentent pendant plusieurs jours les déclarations intempestives des personnalités. Parler de l’écume des vagues leur suffit.
    Si L. Wauquiez a agi volontairement ce qui semble probable, il devra assumer également lors des prochains scrutins, la défection d’un certain nombre d’électeurs de droite lassés de ces guéguerres de personnes, ceux-ci rajoutés à ceux qui ne veulent plus voter, permettront sans doute d’atteindre un taux d’abstentions record, mais il est vrai que ce n’est pas le premier souci des personnages politiques pour qui ne compte que leur élection même au rabais !
    Quant à son emploi du mot « dictature » pour caractériser le comportement du gouvernement, il conviendrait qu’il se souvienne que depuis le début de la Vème République, tous les gouvernements ont fonctionné de la même manière avec leur armée de députés obéissants y compris pendant la période où il était lui aussi un ministre discipliné et zélé.

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    • G Bayon, avez-vous lu mon article d’aujourd’hui dans le Figaro? Le mot dictature est bien sûr excessif mais il vise à soulever un débat sur un régime politique fondé sur la personnalisation du pouvoir à outrance, qui de toute évidence, est en train de faire naufrage.
      MT

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  10. choix fatidiques dit :

    Il ne suffira pas de leur parler des problèmes posés dans la dernière question, mais aussi de leur en parler dans le bon sens.

    Par exemple, il y a un déluge de propagande pro-Blanquer dans la presse de droite, sur le sujet de l’éducation.
    Or, non seulement il était en poste lors de la mauvaise réforme du lycée de 2010 (qui a fortement dégradé la formation en physique). Mais ce qu’il vient de proposer comme nouvelle réforme du lycée va encore dans le mauvais sens.

    Pourquoi supprimer les filières du lycée général ? C’est à la fois une mauvaise action de faire une rupture dans l’organisation (or, les filières sont là depuis au moins 100 ans), et de plus la réforme proposée réduit encore l’enseignement des sciences.
    Il est possible, sur ce point, que l’orientation littéraire de la réforme (plus de philo et d’histoire) soit de nature à amadouer les littéraires, qui ont des relais plus importants pour protester. Mais quel peut bien être le sens de réduire l’enseignement des sciences, compte-tenu de la nécessité d’innover ?
    Or, il y a bien réduction de l’enseignement des sciences, en volume horaire comme en variété des matières enseignées (deux choix d’option parmi : maths, physique, SVT, informatique ; alors que dans les années 1990 les élèves de S et C avaient de bonnes bases dans les 4…).

    Enfin, le lobby des universitaires en informatique semble devoir avoir le dessus, dans la création d’une matière dédiée (agrégation et Capes).
    Or, c’est absurde : il y a déjà une option informatique à l’agrégation de mathématiques, plus une épreuve de programmation pour tous les candidats. De plus, il y a des agrégations de physique-chimie ; d’histoire-géographie ; de biologie-géologie ; d’économie-sociologie ; de français-langues anciennes.
    Dès lors, pourquoi ne pas conserver une filière unique mathématiques-informatique ? La rationalité n’est plus assurée par les responsables.

    Il est donc important de rappeler que, dans les années 1990 :
    – le nombre de bacheliers scientifiques était à peu près au niveau actuel
    – il y avait une option de programmation, de 2h par semaine, pouvant être renforcée mais qui globalement était tout à fait ce qu’il faut
    – les tests TIMSS passés en terminale montraient que la France était de loin plus efficace que les autres pays en mathématiques, et plus efficace en physique.

    25 ans de réforme, de gauche mais aussi de droite, auront donc détruit un excellent système, et ont bien l’intention de continuer. En s’en prenant, à présent, au statut des professeurs, qui devront donc payer pour les c***eries des responsables politiques et administratifs.

    Je remarque que, hélas, seule l’extrême droite conteste cette réforme (communiqués de presse des différents partis).

    Tel est donc le problème à régler, celui de la trahison de la droite (et de la bêtise, attendue, de la gauche), ce qui va bien au-delà du recentrage, que vous souhaitez, des questions de personnes vers les problèmes politiques.

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  11. Hurluberlu dit :

    M. Laurent Wauquiez parait iconoclaste, mais celà demeure très relatif ! Il se garde bien de remonter aux sources de la situation actuelle, de recenser et d’examiner des erreurs dont certaines sont centenaires, et, qui ont été masquées puis « enterrées » par presque tous les responsables politiques en place, depuis qutre générations.

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  12. H. dit :

    Bonjour Maxime,

    Je suis en train de lire l’excellente biographie de Philippe Seguin que vous nous avez conseillée il y a peu. J’ y trouve plein de choses intéressantes qui éclairent crument la vie politique des trente dernières années. J’ai retenu deux phrases qui me semblent correspondre bien à la situation actuelle. L’une est ancienne et émane de Guizot (c’est aux pages 297-298): « La France est tranquille; le pouvoir s’exerce sans obstacle; mais la France est sans confiance et le pouvoir est sans force. » L’autre confirme ce que je pense et fustige les références incessantes faites à l’Histoire par des personnes qui généralement ne la connaissent pas et ne la comprennent pas : « Dans tous les cas, cette référence au passé, l’Algérie, Vichy et même l’affaire Dreyfuss, est la marque d’une immaturité démocratique profonde,viscérale, qui donne matière à réflexion. » (page 313)
    La stupide polémique, une de plus, à laquelle nous assistons montre à quel point cette immaturité affecte nos représentants. Dans un pays normal, elle devrait susciter une vraie réflexion et un vrai débat. En France, même sur une cour de récréation, on fait mieux.

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    • H, en effet, l’instrumentalisation de l’histoire était une grande préoccupation de Philippe Séguin, comme le raconte très bien M. Arnaud Teyssier qui fut l’un de ses collaborateurs!
      MT

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  13. Krakmuto dit :

    Je mangeais avec trois collègues ce midi, deux ne savaient même pas qui est Wauquiez.
    Donc assez d’accord avec votre billet, les gens s’en moquent de cette polémique. Car ce type n’imprime pas. Il n’a pas de charisme, il dit des « bullshits » dans les médias.
    Bon après, on a bien vu avec Hollande, qu’on peut devenir président en étant une sorte d’ectoplasme gazeux.

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  14. Vu du Mont dit :

    Le premier homme ou femme politique qui l’aura enfin compris aura pris un avantage décisif…Oui et rien ne dit que Laurent Wauquiez ne va pas s’en emparer. Mais il y a un temps pour tout. Le travail en région est en cours.

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  15. ADB dit :

    Il faut aussi parler du gaspillage pharamineux qu’est la « transition énergétique » qui conduit tout droit la France à la régression du niveau de vie et à la faillite !

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  16. Ce n’est un psychodrame surjoué que pour le microcosme journalistico-politique. Je vois mal un français s’offusquer (qu’il soit d’un camp ou d’un autre) de propos d’un homme politique qui soient critiques contre ses adversaires ou contre ses « amis » douteux. Quand à l’attaque contre Sarkozy, il est vraisemblable que beaucoup de français ne s’en feront pas une montagne car ils n’ont aucune illusion sur la façon dont les politiciens (particulièrement quand ils sont au pouvoir) mènent la guerre de l’information. Enfin, il n’est pas si idiot que cela pour un homme politique d’essayer de se démarquer de ceux qui, dans son propre camp, ont fini par échouer. Même si l’on reconnait quelques mérites à Sarkozy, il n’en reste pas moins qu’il a perdu et que donc il convient de ne pas y rester collé si l’on souhaite gagner. Macron a gagné en tournant une page, Wauquiez devra faire de même.

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  17. Mildred dit :

    Bravo, monsieur Tandonnet !
    Qu’on en finisse avec ces misérables polémiques de journalistes faméliques.
    Et maintenant c’est à Wauquiez de jouer !

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  18. Lecteur attentif dit :

    Bravo, Maxime. Ce dont la France a besoin, c’est de VERITE et d’ACTION. Naïveté ou calcul, peu importe la raison qui a poussé M. Wauquiez à ses « confidences ». Rien de ce qu’il a dit n’est choquant au regard de l’hypocrisie et de la lâcheté au pouvoir depuis tant d’années. Tout ce tintouin dans les media , les partis et la bien-pensance n’a d’autre but que de détourner les Français du fond des choses: mais ils n’en ont cure, je parle au moins pour ceux de la « France périphérique » où je vis, loin des émois orchestrés des métropoles.
    Il faut déjà saluer bien bas le chef de l’opposition pour avoir déjà osé ce qui devient impensable dans ce pays: utiliser sa liberté d’expression. S’il reste droit dans ses bottes et comprend que c’est à un « arc de la droite » que le pays réel aspire, il est certain de balayer les scories de 30 ans de décadence.
    Cordialement,
    JPR

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  19. Aldo dit :

    Bravo M. Wauquiez !

    Ce cours a été excellent, n’en déplaise à l’intelligentsia bobo socialo-bolchevique qui nous gouverne et qui cherche à discréditer tout de que fait la droite et particulièrement Laurent Wauquiez

    Bravo M. Wauquiez, un vent de fraîcheur souffle sur la politique et les esprits chagrins n’ont qu’à se regarder dans un miroir, tout ce qui a été dit n’est que pure vérité !

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