Et après mai-juin 2017? Le sujet fondamental

xvm6e05672a-afe0-11e6-8924-aaf6bf1e52eaVoici mes réponses aux questions du site Atlantico sur l’avenir politique de la France après les élections de 2017, ce matin même.

Concrètement, au regard de la situation actuelle, à quoi ressemblerait un quinquennat Fillon ? Sommes-nous en train de nous diriger vers un quinquennat besogneux marqués par les traces qu’auront laissées les affaires de la campagne et les poisons distillés par la primaire ?

Vous posez une question essentielle, ignorée dans le débat actuel qui se limite à l’écume des choses et aux émotions le jour le jour: que peut-il se passer après les élections de mai juin 2017? Nous sommes plongés dans un chaos sans précédent et nul ne veut ouvrir les yeux. M. Fillon garde en effet ses chances d’être élu, au delà du maelstrom actuel. Il reste deux mois. Son lynchage médiatique ne peut pas durer éternellement et finit par lasser l’opinion. A l’approche des élections, le passionnel va laisser la place au principe de réalité. Dès lors, l’envie d’alternance reviendra au premier plan. Quant à M. Macron, il commence à montrer son inexpérience et ses limites. Le mythe peut s’effondrer à tout moment. M. Fillon, en tête-à-tête au second tour avec Mme Le Pen aurait alors toutes les chances de gagner. Oui, mais après? De fait, tout le système politique français repose sur le prestige présidentiel et l’autorité qu’il confère au titulaire de la fonction. En réalité le président a fort peu de pouvoirs propres et sa capacité d’action dépend de son autorité sur une majorité. Or, la fonction présidentielle est totalement discréditée depuis quelques années. L’élection du chef de l’Etat au suffrage universel ne suffit plus à assurer son autorité. La fonction est déjà gravement affaiblie mais en outre, les conditions de son éventuelle élection, par défaut, à l’issue d’un scandale, vont encore réduire sa marge d’action. M. Fillon, quoi qu’il arrive aura un mal fou à trouver une majorité stable et cohérente pour faire voter les mesures prévues par son programme. Nous vivons une révolution institutionnelle que personne ne veut voir: la disparition de l’autorité présidentielle sur laquelle reposait le régime.

Si on regarde l’échec de 1997 (qui s’explique largement par l’incapacité à gérer le traumatisme Chirac-Balladur), et les guerres vécues par la droite pendant tout le quinquennat de François Hollande, peut-on imaginer que François Fillon serait un président capable de régner sur autre chose que le périmètre du palais de l’Élysée ? (Matignon pourrait lui échapper sous la pression des Sarkozystes, le groupe parlementaire de l’assemblée également). 

La chance électorale de François Fillon, c’est que la situation serait encore infiniment pire pour Mme le Pen ou pour M. Macron, ses principaux adversaires selon les sondages. La première se trouverait face à une Assemblé résolument et quasi unanimement hostile. Elle ne pourrait absolument rien faire et la crise de régime atteindrait son paroxysme. On n’ose imaginer jusqu’où une situation de ce type conduirait la France. Quant à M. Macron, qui n’est pas soutenu par le parti socialiste, il se retrouverait face à une Assemblée hétéroclite, sans majorité, et une France totalement ingouvernable. Les analyses et les commentaires, noyés dans le sensationnel, oublient de rappeler ces évidences. Un éventuel quinquennat de M. Fillon s’annonce extrêmement chahuté. Plus encore que Sarkozy peut-être, il est détesté par la plupart des médias. Sa posture de conservateur, libéral, chrétien, provincial, soutien des « manif pour tous » et son style réservé, distant, le voue à une vindicte dont on a du mal à se représenter les proportions qu’elle risque de prendre, dans la presse, sur les radios, les télévisions et les réseaux sociaux. Il aurait le profil type du président paria, bouc émissaire des frustrations et des angoisses de la société françaises. Dans ces conditions, comment   asseoir une autorité sur la majorité dont les déchirements idéologiques et les rancoeurs personnelles ne cesseront de s’aggraver au fil de son humiliation quotidienne?

Peut-on dire que le Penelope Gate a finalement eu un effet positif pour le candidat LR en l’obligeant à rassembler plus largement des voix au sein de son parti (auprès de François Baroin, Nicolas Sarkozy etc…) ?

En vérité, tout dépendra de l’attitude de M. Fillon face à une situation aussi trouble et chaotique. Je ne le connais pas assez pour pouvoir préjuger de ce que sera son analyse de l’état du pays et son comportement. Il serait à mes yeux suicidaire de continuer comme si rien ne s’était passé. Le modèle du chef de l’Etat issu du quinquennat présidentiel, sur-médiatisé, tout puissant, donnant l’illusion de tenir seul la barre du pays me semble définitivement et radicalement obsolète. Cible du monde médiatique et des réseaux sociaux, l ‘« hyper président » à la mode française depuis les années 2000, devient inévitablement un gibier de potence réduit à parer les coups et à faire peu à peu naufrage dans l’impuissance, la fuite dans la communication à outrance et l’humiliation nationale. Mon vœux le plus cher est que le futur chef de l’Etat ait la lucidité de comprendre ce phénomène. Dès lors, la seule solution qui s’offre à lui pour réussir son mandat est de piloter le pays dans une relative discrétion médiatique, s’appuyer sur un puissant Premier ministre, des ministres déterminés et audacieux, et une majorité engagée sur la réalisation d’un programme législatif établi en pleine concertation avec elle. Il me semble que le dialogue, la confiance, la concertation, le partage du pouvoir et des responsabilités, le choix délibéré du collectif, sont la seule issue pour le prochain chef de l’Etat. Sans quoi, nous allons au désastre assuré.

Maxime TANDONNET (pour Atlantico)

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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40 commentaires pour Et après mai-juin 2017? Le sujet fondamental

  1. Frederic_N dit :

    Juste ce mot du fond de ma province. Je suis frappé par le décalage entre la pertinence de vos analyses : oui, si Fillon est élu, il sera l’objet d’une haine homérique et sa seule solution sera d’y faire face avec lucidité ; et ce que vous proposez . Ok en termes de posture, Fillon aura tout intérêt à un profil reculé, à s’appuyer sur un premier ministre fort. Mais dire cela c’est la méthode Coué. Car comment un premier ministre sera-t-il fort? Certes il peut donner l’image du dialogue. Mais d’opportunité de dialogue il n’en aura pas : il est acquis désormais que la gauche va se réfugier dans une attitude quasi révolutionnaire. Ouvrez grand les oreilles : vous verrez même que les secteurs militants de la gauche en reviennent à l’islamophilie. C’est tout dire
    Partant de là la question qui se pose n’est pas tant celle des relais de pouvoir au sein du Parlement ( j’espère que Fillon aura l’intelligence de casser ses frondeurs dès le départ). Elle est de savoir s’il pourra s’appuyer sur une base politique dans le pays. Et là ce ne sera plus aux autres ( le parti, les médias.. ) , mais à nous de jouer

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  2. cyril dit :

    bonjour Maxime,
    le vote anti-système a le vent en poupe, mais le problème est que ces candidats n’auront pas de majorité législative derrière eux…, comme vous l’expliquez très bien.
    Que pensez vous de Nicolas Dupont Aignan ? il dit des vérités et a un discours plutôt cohérent.
    Cyril

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  4. Kadoc Le Vannetais dit :

    Maxime,

    Le dispositif clé de la 5ème, ce n’est pas vraiment l’élection au suffrage universel du Président de la République. Ce n’est qu’un moyen pour permettre aux français de shunter le régime des partis.

    Le dispositif crucial, c’est le référendum, renforcé par la jurisprudence du Conseil Constitutionnel du 6 novembre 1962, parfaitement limpide et implacable, qui élimine complètement le pouvoir d’obstruction que le Parlement croyait posséder via l’article 89. Si le Président de la République décide d’aller directement au peuple, le Parlement et le gouvernement n’ont aucune importance et aucun moyen à s’opposer à lui.

    Tout ce qui compte, la seule question qui importe dans la situation de blocage total des institutions, de véritable hold-up du pays par les partis installés, c’est de savoir si oui ou non le prochain locataire de l’Elysée aura le courage de passer par dessus la tête des partis et du discours dominant pour en appeler directement au peuple et rétablir la suprématie de la volonté majoritaire et de la souveraineté nationale par dessus les intérêts particuliers et les corps intermédiaires.

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    • Kadoc, faux! Le PR ne peut faire de référendum que sur proposition du gouvernement ou conjointe des deux assemblées (art 11). Et le gouvernement peut être renversé par l’Assemblée nationale.
      MT

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    • Kadoc Le Vannetais dit :

      Maxime, vrai !

      Enfin, quand même, vous savez très bien que ni De Gaulle, ni Debré n’étaient des imbéciles. Vous n’imaginez tout de même pas qu’ils allaient volontairement rendre le dispositif clé de leur réforme constitutionnelle otage du parlement…

      La proposition du gouvernement prévue par l’article 11 est une pure formalité et ne requière pas l’aval direct ou indirect du parlement.

      Ce que vous semblez oublier, c’est une innovation, très importante en cas de crise, de la constitution de 58 par rapport à la 3eme et la 4eme : le président de la république n’a pas besoin du parlement pour former un gouvernement.

      Il dispose du gouvernement à sa guise, via l’article 8 et la faculté de nommer et révoquer le premier ministre comme il le souhaite, et via le premier ministre, tout le reste du gouvernement. Le gouvernement assume ses fonctions immédiatement.

      L’usage veut que le premier acte du gouvernement soit de présenter à titre d’investiture une déclaration de politique générale à l’approbation de l’assemblée nationale au titre de l’article 49 alinéa 1. Mais ce n’est qu’un usage, pas une obligation.

      Donc, si un président de la république a besoin d’un gouvernement pour proposer un référendum, il peut l’avoir sans demander l’autorisation de qui que ce soit.

      Ce que l’assemblée nationale peut faire en rétorsion s’il n’est pas consulté, c’est bien évidemment une motion de censure, c’est-à-dire, d’un point de vue politique, d’empêcher ouvertement le président de s’adresser directement aux français et donc de se poser en obstacle au droit des français d’exercer la souveraineté qui leur aient explicitement reconnue par la constitution. Bon courage aux parlementaires qui auraient voté une telle motion de censure pour retrouver leur siège après la dissolution qui ne manquerait pas de suivre…

      On n’a jamais vu ce cas de figure se jouer, pour la simple raison que dans les cas précédents d’opposition entre le président et le parlement, l’ambition de l’occupant de l’Elysée de l’époque n’était surtout pas de présider aux destinées du pays (une tache pour laquelle ils n’avaient de toute façon plus beaucoup de légitimité) mais simplement de poursuivre la jouissance de son bail jusqu’à la fin du contrat de location, rue du Faubourg Saint-Honoré. Donc, engager un bras de fer avec le parlement, vous n’y pensez pas…

      Par contre, un président fraîchement élu et fort de son élection, même chaotique, peut très bien passer en force s’il le souhaite.

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    • hugues dit :

      @Kadoc

      Le référendum est un instrument de démocratie populaire: vouloir l’utiliser à tout bout de champs, c’est tuer la démocratie représentative, le seul système démocratique qui vaille.

      Vouloir utiliser le referendum pour des questions constitutionnelles (de fond, de méthode plutôt que des choix conjoncturels) me semble normal. Vouloir l’utiliser pour le reste est simplement un chemin directe vers la dictature (dictature du plus grand nombre, dictature de la rue, dictature des sondages, dictature des médias, etc.): le « peuple » dans son sens holistique a un age mental de 10 ans (comme tout groupe d’ailleurs) et n’est pas apte à gouverner (comme un gosse, il est émotionnel plutôt que rationnel, il évalue son intérêt à court-terme et il n’évalue pas le coût-bénéfice à moyen et long terme, il pense à sa petite personne plutôt qu’a l’intérêt general, Il est facilement instrumentalisable, etc.).

      La démocratie représentative c’est donner sa confiance à une personne mature, expérimentée (ou un groupe de personnes) dont on juge qu’il représentera de manière sensée (avec ses doutes, en pesant les choses) ses intérêts et aspirations et ceux de la France. Il peut être sanctionné aux prochaines élections si l’on juge qu’il s’est trop trompé ou son bilan déplorable. Mais si le « peuple » se trompe, que fait-on alors ? Je vous laisse imaginer vers quoi on irait…Il y a des tas d’exemples dans l’Histoire.

      Nous souffrons d’un affaiblissement de la démocratie représentative car les parlementaires n’exercent plus leur role: ils sont dans une logique de parti, pour leur intérêt personnel et electoral. Ils ne se mettent plus en danger de peur de perdre leur mandat qu’ils considèrent comme un job, un CDD qu’ils espèrent renouveler (exemple des frondeurs de Gauche sous le quinquennat de Hollande qui n’ont jamais osé aller jusqu’à censurer le gouvernement). Ils sont liés par les intérêts financiers relatifs au financement de leur parti ce qui, in fine, impacte leur campagne électorale et donc leur CDD de parlementaire. C’est le mode de financement qui est mauvais: Ce sont les candidats qui devraient être financés (sous condition, par exemple de faire plus de 10% des voix et plafonné) et non pas les partis auxquels ils appartiennent.

      Les électeurs en sont les principaux responsables: ils élisent et réélisent des « barons locaux » (sensés les protéger de leurs « peurs », pour certains en espérant bénéficier de gestes clientélistes) plutôt que des personnes convaincues et prêts à combattre pour leurs idées et faire avancer l’intérêt général.

      Non le pouvoir du « peuple » c’est la dictature assurée, le pouvoir délégué à des représentants, qui ont des comptes à rendre lors des élections, est le seul système démocratique qui vaille.

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    • Kadoc Le Vannetais dit :

      Je parlais de Mitterrand et Chirac, évidemment. Le contexte de 1962 était particulier. Et malgré ce contexte dramatique de quasi-guerre civile, les députés avaient d’ailleurs eu à voir ce qu’ils devaient voir aux législatives de novembre, en particulier les centristes.

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    • Kadoc Le Vannetais dit :

      @hugues

      Il ne s’agit pas de débattre ex cathedra du bien fondé de tel ou tel type de gouvernement, seulement de rappeler qu’il existe un dispositif de sortie de crise à la disposition du président déjà prévu et pleinement utilisable dans la présente constitution. Charge ensuite au futur président de savoir ce qu’il souhaite faire de cet outil, ou s’il préfère continuer de faire comme ses deux prédécesseurs.

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    • Q dit :

      @hugues

      « démocratie représentative »

      2005 est passe par la

      Un gouvernement gouvernant sur la base de referundums a plus de legitimite que nos parlementaires incompetents/paresseux (a cause du cumul de mandat qui les empeche de travailler reellement et de devenir competent).

      Cela ne devrait pas etre le cas, mais vu les nullites qui sont places comme parlementaires/senat, il n’y a rien a attendre d’eux.

      il y a besoin d’un bon coup de balais, le status quo est proprement degeulasse.

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  5. pier212 dit :

    MT ne fait que revenir aux fondamentaux de la constitution de 1958 que Michel Debré a rédigée faisant preuve d’un immense sens de l’anticipation, car il savait bien que tous les présidents n’auraient pas la sature du Général.
    Rappelons donc que l’art.5 dispose « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État.
    Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités.  »
    Tandis que l’art.20 stipule « Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation.
    Il dispose de l’administration et de la force armée.
    Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50. »
    Le Président, et c’est le cas en cohabitation, n’avoir qu’un rôle effacé ce qui ne veut pas dire « soliveau » ,laissant à son Premier Ministre et son gouvernement le soin de « déterminer et conduire la politique de la nation ».
    Ce serait la voie de la sagesse quand on voit où ont conduit les façons de faire de N. Sarkozy et surtout Hollande!

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  6. Annick Danjou dit :

    Il y avit une tribune sur Nice matin hier de Denis Jeambar, au sujet des élections et des candidats, dommage que je ne puisse pas vous envoyer le PDF car c’est vraiment bien vu

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  7. M.H. dit :

    Pour la première fois depuis quelques semaines on voit pointer une lueur d’espoir et nous allons continuer à nous battre pour que le seul candidat valable de ces élections réussisse à contrecarrer les machinations antidémocratiques contre lui !

    http://www.lepoint.fr/justice/affaire-fillon-13-juristes-denoncent-un-coup-d-etat-institutionnel-18-02-2017-2105756_2386.php

    Petit à petit la vérité se fait jour et on mesure à quel point on essaye de nous manipuler !
    Nous soutiendrons toute action possible permettant de mettre un terme à ces agissements dignes d’une république bananière!

    FF sortira de cette crise renforcé ainsi que son parti qui a tout intérêt à se battre à ses cotés !

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  8. Mildred dit :

    Monsieur Fillon « garde ses chances », Monsieur Macron « commence à montrer… ses limites » – sous-entendu : tandis que Madame Le Pen reste accrochée à sa première place dans les sondages – donc n’importe qui peut espérer l’emporter contre elle, et pourquoi pas M. Fillon ?
    M. Fillon est donc élu, et c’est là que tout se gâte : il est « détesté de la plupart des médias », « il devient inévitablement un gibier de potence réduit à parer les coups et à faire peu à peu naufrage dans l’impuissance… et l’humiliation nationale » – et j’en ai passé – sauf s’il écoutait les recommandations de Monsieur Tandonnet, ce qui est loin d’être sûr !
    Il n’y a pas de doute : ça fait envie !

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  9. rasdubitume dit :

    Si F FILLON arrive à l’Elysée en mai , il est certain que cela ne sera pas le même homme que celui désigné en novembre 2016 par les électeurs de la primaire
    La première inconnue sera la composition de l’assemblée nationale, il y a fort à parier qu’à l’issue de l’élection présidentielle perdue dans cette hypothèse par le Front National que les électeurs frontistes ou de gauche par le jeu des triangulaires envoient à la chambre un nombre important de représentants frontistes ce qui risque de peser sur la rapidité des réformes
    la seconde inconnue sera l’environnement international : élections en ALLEMAGNE, élections en Italie, gestion de la crise grecque,
    enfin le choix du 1er ministre, ce ne serait d’ailleurs que la seconde fois qu’un premier ministre serait président; le précédent POMPIDOU est ambigüe à cet égard
    eu égard à la situation, un binôme serait souhaitable mais sera t il possible?
    une hypothèse semble écartée maintenant ce ne pourra pas être un technicien ou un membre de la société civile

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  10. Timéli dit :

    Ce qui est à craindre, car probable, c’est le « matraquage » judiciaire, bien appuyé et relayé par les médias, dont va être victime régulièrement F. Fillon en mars et avril, jusqu’à la veille du premier tour de la présidentielle. Pour ma part, je ne comprends pas comment les Français ne s’insurgent pas davantage contre cette parodie de nuisance à l’encontre de FF. C’est comme s’ils acquiesçaient !!! A moins qu’au moment de déposer leurs bulletins de vote dans l’urne les électeurs, loin du bruit et de la fureur, soient touchés par le bon sens. J’ose y croire, mais c’est loin, très loin d’être acquis. Car, lorsque le mal est fait et s’avère aussi organisé, il est bien difficile d’y échapper !

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  11. Ghislain dit :

    Pourquoi croyez-vous qu’un certain nombre de députés ne seraient pas prêts à virer casaque et à soutenir l’heureux élu des Français (ce qui serait une manière de prendre acte de leur choix) ?

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  12. Jean-Louis MICHELET dit :

    Allègement du dictionnaire.
    Dans la nouvelle version du dictionnaire Larousse ,il est prévu , à juste titre , de supprimer le mot  » légitimité  » .
    Dans notre pays et ailleurs aussi , cela vaut pour un nombre incalculable de personnes.
    Le Président , c’est d’actualité mais il ne faudrait pas oublier les élus , les chefs d’entreprise , les pères et mères de famille,les professeurs , les gendarmes , le curé et même les Académiciens ces derniers jours….
    La liste est longue , je vous laisse compléter.

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  13. PG93 dit :

    Je suis désolé, mais je ne partage pas votre avis au sujet des chances de François Fillon.
    Jusqu’à hier, j’étais convaincu qu’il devait maintenir sa candidature, même s’il n’avait aucune chance d’être élu.
    Sa déclaration, hier, dans les médias, selon laquelle il ne se retirera pas, même s’il est mis en examen, change profondément la donne.
    Aucun candidat LR ne pourra remporter l’élection du mois de mai. En revanche, il est peut-être encore temps, pour les LR d’essayer de limiter la casse pour les prochaines législatives. Soutenir un candidat qui a tant glosé sur le fait qu’on ne pouvait être candidat à l’élection présidentielle alors qu’on est mis en examen (cf. le parallèle entre De Gaulle et sarkozy) et soudainement affirmer le contraire lorsque cela concerne sa personne, ne pourra avoir qu’un effet dévastateur dans l’opinion publique. La défaite est assurée, il convient au moins d’essayer de sauver l’honneur…

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    • PG93, mais il n’y a personne d’autre de crédible!
      MT

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    • ultimateway dit :

      @PG93 : on se demande où veut en venir FF. Ses réactions ne font que l’enfoncer au yeux de l’opinion publique. C’est une attitude suicidaire pour la droite. Comme je regrette Sarkozy qui avait réussi à rassembler le mouvement. J’avoue que je suis écoeuré . Il y a un total manque de lucidité et de compréhension de ce qui se passe dans l’opinion. Est-ce de l’autisme, de la bêtise ou simplement du mépris pour les électeurs ?

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    • hugues dit :

      Moi c’est le contraire !!

      Il est trop tard maintenant pour remplacer Fillon, il n’a pas le choix il doit continuer, qu’il le veuille ou non. Sinon ce serait un échec assuré et la victoire de Macron ou même MLP. Je suis persuadé qu’il sera le prochain PR et assez largement au premier tour devant Macron.

      La fronde au parlement a toujours existé: c’est même plutôt sain et cela fait même parti du système !! Par contre un parlementaire peut avoir une posture de frondeur pour la galerie et ne pas aller jusqu’au bout de ses convictions de peur de perdre son mandat.

      C’est surtout cette attitude hypocrite (illustrée par les soi-disant frondeurs de Gauche durant le gouvernement Valls) que les électeurs devraient sanctionner. Je pense qu’ils vont le faire et je ne donne pas cher de la peau de deux types de parlementaires PS:

      – ceux qui ont soutenu Valls et qui maintenant se rangent derrière Hamon
      – ceux qui étaient frondeurs sous le gouvernement Valls et qui ont néanmoins voté les budgets et/ou qui n’ont pas censuré le gouvernement quand ils étaient appelés à le faire.

      Macron va se charger des premiers et Mélenchon et les écolos des seconds 🙂 . Le PS va être très minoritaire à l’Assemblée Nationale.

      Ce sera un bon avertissement aux futurs députés LR: l’incohérence et les postures purement électoralistes seront payées cash !! et ceci sera d’autant plus vrai dans l’électorat de droite républicaine.

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    • Kadoc Le Vannetais dit :

      Si Fillon arrive à boiter jusqu’au second tour, il sera élu face à Le Pen, par simple mécanique électorale. Il sera mal élu, mais élu.

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  14. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Si F. Fillon était élu, ce que j’espère, sa majorité parlementaire serait une peau de chagrin surtout lorsque l’on voit parmi les élus LR actuels les futurs frondeurs qui avancent à peine cachés et qui lui pourriront son quinquennat pour se venger de la défaite de leur ex champion et les soutiens de Bayrou et autres centristes qui eux aussi s’opposeront par principe à toute réforme venant de lui.
    Le futur quinquennat de Fillon se finirait alors dans le chaos.

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  15. Christophe dit :

    Maxime!

    Voici une formule attribuée à Alfred de Vigny: »Le meilleur gouvernement est celui dont on entend peu parlé et qui coûte le moins cher aux citoyens. »

    Vous avez,Maxime beaucoup lu sur l’histoire de France.Souvenez-vous que les républiques en France ont toujours très mal terminées:par exemple la IIIième c’est terminé comme on sait et puis la IV
    je pense qu’il y a encore des français,certes âgés qui se souviennent comment cela c’est terminé!

    A titre personnel,je reste persuadé que l’élection du président de la république au suffrage uninominal direct à deux tours est une erreur.Je ne comprends toujours pas pourquoi il faut voter deux fois pour élire une personnalité politique!

    Il serait intéressant de savoir ce que pense nos voisins de ce qui se passe en France.Ils doivent totalement être effarés,ils doivent se dire que les français sont des fous.

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    • carine005 dit :

      +1
      Le suffrage à 1 seul tour éviterait bien des magouilles et des ralliements douteux qu’il faut rétribuer par des postes ensuite.
      Idem pour les législatives

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    • Kadoc Le Vannetais dit :

      C’est vrai que la suffrage à deux tours est sans doute le pire que l’on puisse avoir dans un contexte de sclérose politique complète comme le notre. Pour peu que les partis dominants réussissent à confiner le vote contestataire dans une léproserie électorale comme le FN, ils sont collectivement indélogeables, entièrement dispensés de devoir rendre des comptes … jusqu’à ce que 50% + 1 électeurs se retrouvent lépreux.

      Et là, ça se passe mal, avec une opposition totalement impréparée devenue majoritaire sans jamais avoir été associée au préalable à l’exercice du pouvoir.

      Par comparaison, le suffrage à un tour, au moins dans un contexte parlementaire, à la façon britannique, a le mérite de ne requérir qu’un tiers de l’électorat pour bouleverser l’entre-soi confortable d’un bipartisme enkysté.

      Mais l’exemple américain montre aussi que ce n’est pas non plus la solution miracle, même pour la Chambre et le Sénat, presque entièrement bicolores, et qu’il peut susciter l’abstention et l’apathie tout aussi bien que notre système. Quant à l’élection présidentielle là-bas, c’est encore une autre histoire.

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