Au-dela du brouillard

téléchargementIl n’est pas toujours facile de s’élever au dessus du brouillard de bêtise, de haine et de propagande, qui nous enveloppe en permanence. Ce n’est pas le matraquage anti-Fillon qui m’étonne, mais son intensité, sa durée, sa réussite, le succès d’une telle déferlante de haine et surtout la faiblesse des résistances intellectuelles face au lynchage. Pourquoi lui, et pas les autres? Telle est la question interdite. La tempête politique française fait partie d’un ouragan qui dévaste la vie politique de l’Europe et du monde occidental. Je ne fais qu’essayer de me repérer dans le brouillard. Je crois que nous avons complètement changé d’époque,  mais la vie politique continue à avancer sur les schémas anciens, un peu comme un canard décapité. Nous avons eu l’époque des princes qui régnaient leur vie durant et transmettaient le pouvoir à leurs enfants, dans le contexte de sociétés traditionnelles stables. Puis est venu la grande fracture de la révolution industrielle, la destruction des valeurs et des structures traditionnelles, l’ère des masses urbaines déracinées, l’essor des grands médias, radios et télévisions, qui assenaient un message unilatéral et qui ont engendré des chefs politiques, à la tête des nations pour une durée temporaire, soit élus démocratiquement, soit dictateurs, incarnant en tout cas, dans leur personne, le pouvoir. Mais aujourd’hui, nous sommes dans un autre monde, celui d’Internet et des réseaux sociaux. La parole appartient à tout le monde. Toute personne qui émerge de l’anonymat a vocation à être moquée, ridiculisée, traînée dans la boue. La sagesse, la connaissance, la vérité sont noyées dans un océan d’insultes et de mensonges. Les idées d’autorité, d’intérêt général, de bien collectif s’incarnant dans un homme ou une femme ont sombré dans le néant: elles se font encore entendre mais plus personne n’y croit. Toute personne qui prétend porter en elle-même un message sérieux ou un projet de société a vocation à être prise pour cible et démolie. Bien sûr, dans ce contexte, des trublions vaniteux, braillards et démagogues, peuvent faire illusion quelque temps. Mais diriger un Etat dans ces conditions est inconcevable. Sans l’autorité naturelle et sans la confiance, les ordres, transmis à une bureaucratie se perdent dans le grand marécage de l’indifférence ou de la mauvaise volonté. C’est pourquoi nous devons repenser le pouvoir politique en profondeur. Il doit prendre de nouvelles formes, moins personnalisées, plus collectives, discrètes et modestes. Il est plus compliqué de discréditer et de couvrir de grotesque un gouvernement de 15 hommes et femmes qui décide collectivement ou une Assemblée qu’un personnage ultra médiatisé supposé incarner à lui seul l’autorité voué à sombrer dans le ridicule et l’impuissance.

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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42 commentaires pour Au-dela du brouillard

  1. J.R dit :

    @M.T : « Les idées d’autorité, d’intérêt général, de bien collectif s’incarnant dans un homme ou une femme ont sombré dans le néant »
    Sans vous manquer de respect, si vous ne comprenez pas « la bêtise » et l’égarement du commun au moment de cette compagne politique, d’une nullité toute américaine, c’est peut-être que vous êtes un privilégier. Je m’explique, n’étant pas de gauche, ça mérite explication. Vous soutenez les réformes de M. Fillon, mais vous n’aurez pas à en souffrir, juste à vous en féliciter derrière votre clavier, lors de de la baisse du chiffre du chômage, qui ne dira rien de la réalité des pauvres gens. Le problème de votre héros, c’est qu’il a tweeté que des gens gagnaient beaucoup sans travailler – à qui faisait-il allusion. Fillon, si je lui retire un tempérament, de façade, conservateur, sur la question des mœurs, veut acter l’entrée dans la mondialisation-mondialisée, dans laquelle Macron se sent comme un poisson dans l’eau – en maquereau, je suppose. Pour vous l’immigration c’est des chiffres, vous ne regarder pas en chien de faïence la communauté qui habite en bas de chez vous, vous ne la côtoyée pas. Fillon n’incarne pas l’intérêt général, mais l’intérêt des gens bien, qui ont envie de croire que leur propre intérêt va relancer l’économie et l’emploi, et entrer en résonance avec celle des autres… Autrefois René Rémond relevait trois droites : légitimiste (elle est honnie), bonapartiste (trop vulgaire visiblement) et orléaniste (qui sert aux commentateur à désigner une droite classique). Marine Le Pen n’incarne pas la dernière tonalité, mais elle a récupéré les deux tonalités orphelines, que votre parti ne sait plus incarné, parce qu’il est à genou, à l’image de M.Fillon, et devant la gauche, et devant les médias que vous faites semblant d’ignorer.

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    • JR, elle a surtout récupéré l’héritage de son papa. Beurk, beurk, beurk…
      MT

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    • J.R dit :

      « Beurk, beurk, beurk… » Marine Le Pen, oui, surement… mais si jamais sur un malentendu Fillon pouvait doubler Macro(n) dans un virage – j’emploie le langage des amateurs de courses automobiles, pardon – la toute dernière semaine, et atteindre un super 22% pour se qualifier contre le Mal incarné… C’est quand même cool. Pas si « Beurk » Marine, pratique pour gouverner sans l’intérêt général, pour son propre intérêt. Marine si elle existait pas, faudrait l’inventer… Et puis l’annonce aujourd’hui pour récupérer une partie de son électorat… Fillon est comme vous, il pense que le clivage est entre les imbéciles et les gens qui détiennent la vérité. Il prend les gens pour des c…
      On croit qu’il a une grande frange, mais en vérité il n’a pas de front… sans faire de mauvais jeu de mots.

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  2. Annick dit :

    Maxime, je reviens pour un courte conclusion.

    Ce sont bien les schémas anciens qui nous coulent. Du moins ceux que nous appliquons depuis un siècle et demi.
    Changer les hommes, les institutions, la Constitution, ne servira à rien.
    C’est la gestion du pays qui est à revoir, quel que soit celui au pouvoir.
    Il faut libérer notre pays, en forçant l’État à retourner dans ses seules sphères régaliennes.

    Amicalement,

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  3. Annick dit :

    Bonsoir Maxime,

    C’est Gérard Bayon qui tape dans le mille quand il nous écrit, parlant du rôle de la politique, et donc de l’État :

    « …consacrés uniquement aux domaines régaliens de l’Etat (Défense, Sécurité, Justice, Education Nationale, Santé, Affaires Etrangères, Finances) tous les autres domaines étant rendus à la Société Civile bien plus capable et à même de les gérer bien plus efficacement.

    Encore que, quant à la Santé et l’Éducation, mieux vaudrait aussi libérer ces secteurs, d’autant que l’on sait qu’ils seront parmi ceux qui contribueront le plus à la croissance économique.

    Nous crevons à force d’être ligotés, contraints par un État qui ne cesse de s’étendre et de vouloir se mêler de tout. Un État juge et partie au sein duquel des « supermen » omniscients et omniprésents, mettent leur grain de sel dans tous les domaines alors qu’ils n’ont aucune compétence pour le faire.
    Que vient faire le politique dans les Transports, dans l’Industrie, dans l’Énergie, dans le Commerce, dans l’Éducation, la Formation, la Santét( l’Hôpital), les Assurances, les Banques, et j’en oublie.
    Quelle formation si pointue aurait-il pour savoir comment gérer tous ces domaines. Une seule vie ne lui suffirait pas. Pourtant il le fait, en « pondant » des piles de règlementations, en distribuant des subventions, en imposant des monopoles, en taxant à tort et à travers.

    Le seul remède à ce qui nous arrive, c’est la LIBERTÉ.
    Non pas la liberté réduite à relever la tête et à être fiers d’être ce que nous sommes, ou à affirmer nos convictions, non, la Liberté telle qu’elle fut établie en même temps que la révolution industrielle en Grande-Bretagne.
    « La liberté de chacun doit pouvoir s’exercer dans 3 domaines, rappelle Charles Gave que je cite, dans son livre « LEtat est mort (avec majuscule à état), vive l’état (avec minuscule) ».

    Ces 3 domaines sont :

    1- « La liberté politique . Ici on retrouve le vieux slogan de la guerre d’indépendance américaine ; « Pas de taxation sans représentation ». Tout taxe prélevée par le Pouvoir ne peut être licite que si eslle est d’abord votée par ceux qui vont la supporter? Seuls les citoyens (directement comme en Suisse) ou leurs représentants (démocraties parlementaires) ont la légitimité d’exiger que les autres citoyens consacrent une part importante de leur travail ou de leur épargne au paiement des impôts. »

    *Remarque perso : Les montagnes de dettes que nous sommes en train d’accumuler et que nos enfants, petit-enfants et arrières-petits enfants qui ne sont pas encore nés et n’ont donc pas pu accepter librement, sont une ignominie, une mise en esclavage.

    Je continue la citation de Charles Gave :
    2- « La liberté sociale. Chacun doit être libre d’aller ou ne pas aller à l’église, au temple, à la synagogue, la mosquée, dans sa loge ou sa cellule du parti, d’adhérer ou non à un syndicat (libre de toute protection et subventions, et non obligatoire), d’envoyer ses enfants à l’école de son choix, celle-ci étant également libre, de créer des associations (j’ajoute : non subventionnées) de manifester librement. Dans ces libertés, la liberté de la presse joue un rôle essentielle (j’ajoute encore : presse non subventionnée)

    2- La liberté économique, dont le support normal est le contrat entre les parties qui se décline en liberté de vendre, d’acheter, d’embaucher ou de débaucher, d’épargner ou de dépenser. Dans ce cadre chaque homme est propriétaire du fruit de son travail et personne ne doit pouvoir l’en priver, ce qui interdit à l’évidence l’esclavage ou le servage. Forcer les autres à travailler contre leur gré devenant impossible, seul le progrès technique permet d’accroître le niveau de vie. les sociétés qui permettent l’esclavage briment l’invention et ne peuvent donc que stagner. »

    Dans la suite du texte, C. Gave explique que, pour appliquer cette liberté et cette sécurité juridique, il fut décidé de « circonscrire l’État à ses fonctions régaliennes (police, défense nationale, justice et administration centrale) et lui interdire tout incursion dans les domaines économiques ou sociaux.
    En contrepartie L’État a le monopole de la violence légale ; il peut mettre en prison quiconque n’obéit pas aux lois. Prérogative dangereuse qui doit être encadrée et implique de limiter la puissance de l’État, selon la règle de la séparation des pouvoirs (Montesquieu) qui oppose l’Etat à lui-même…
    …L’application sans défaut de ces règles simples mena fort logiquement à la plus grande hausse du niveau de vie moyen de l’Histoire entre 1800 et 1914. A partir de 1914 les choses changent grandement. Une nouvelle religion fait so apparition, le socialisme, qui soutient que l’Etat ainsi constitué est un Etat « bourgeois » donc haïssable et non légitime, que les prolétaires doivent s’emparer de cet Etat et que le gouvernement de ces prolétaires qui n’a pas besoin d’être élu, doit envahir les sphères sociales et économiques pour faire régner la justice sociale…. »

    Ensuite, l’auteur poursuit avec l’arrivée de Keynes en 1936, (après la dépression des années 30)
    « qui va fournir la justification intellectuelle permettant aux forces de l’étatisme de se lancer enfin à l’assaut de la sphère économique et sociale dont on les avait chassées depuis un siècle et demi. »

    Ce sont toujours les thèses keynésiennes qui sont appliquées aujourd’hui, doublées de la gestion « communiste » du pays.

    Gave terminait ce chapitre en disant :
     » En ce début de XXI ème siècle (il a écrit son bouquin en 2007, mais avait déjà averti dans un ouvrage précédent) nous arrivons enfin au terme de cette erreur intellectuelle qui a traversé tout le XX ème siècle et permis à l’État de se réintroduire dans les secteurs où il n’avait rien à faire, au nom de la nouvelle religion.
    La chute inévitable de cette religion qui adore une fausse idole, l’État, se déroule sous nos yeux depuis plusieurs décennies, mais en plusieurs épisodes. »

    Suivent la chute de l’URSS, du mur de Berlin, de l’effondrement progressif de la version molle du socialisme, et de son avatar français, le social-clientélisme qui permet toutes les corruptions.

    Puis, sont exposés des graphiques qui, tous, démontrent que plus l’État s’étend, plus la croissance chute, plus le chômage monte. Cercle vicieux que nous connaissons si bien.

    Mon texte est long et je m’en excuse. Il fallait cependant développer afin que chacun puisse en tirer les conclusions évidentes.

    Amicalement,

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  4. Frère Jacques dit :

    La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur
    Qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène,
    Et qu’ensuite on n’entend plus. C’est une histoire
    Racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur,
    Et qui ne signifie rien. *
    (William Shakespeare, Macbeth)

    Life’s but a walking shadow, a poor player
    That struts and frets his hour upon the stage,
    And then is heard no more. It is a tale
    Told by an idiot, full of sound and fury,
    Signifying nothing.

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  5. ultimateway dit :

    @Timéli : personne ne dit le contraire, mais on a justement besoin de réduire les dépenses de l’état et pas forcément en cassant le service public mais en l’optimisant, et en éliminant la corruption.
    Si notre choix actuel se résume à voter pour un voleur de gauche ou pour un voleur de droite ce n’est plus dans le brouillard que nous sommes, mais dans la boue jusqu’au coup.

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  6. ultimateway dit :

    Bonjour Maxime, dans le brouillard nous y sommes tous ! Je ne vois pas comme vous de matraquage anti-Fillon. François Fillon est simplement le catalyseur de la colère d’une très grande partie de la population. Son programme veut soigner les conséquences mais ne s’attaque pas aux causes, et pour cause (sic) il est partie prenante de cet état de fait avec ses amis de droite comme de gauche.
    Maxime vous écriviez vous même en 2015 :
    « Il paraît que 20% des parlementaires français ont recruté leur femme, leur enfant, ou un proche familial (lien ci-dessous). Avec de l’argent public, c’est scandaleux. Pourquoi un tel privilège, une telle confiscation dans un pays qui compte 5,5 millions de chômeurs ou tant de jeunes qui ont tant de mérite galèrent de stage en stage, de CDD en CDD. C’est toute une mentalité qui est en cause.  »
    En quoi Fillon pourrait ne pas être concerné par cette mentalité que vous dénonciez ?.
    Je ne voulais pas le croire mais nous avons effectivement la droite la plus bête du monde aussi corrompue que la gauche et ses délires fiscaux.

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    • ultimateway, vous avez raison de me rappeler cela. Pour tout vous dire, je n’ai pas changé d’avis à ce propos. Tout ce qui m’intéresse c’est la France et le résultat des élections de 2017 et l’avenir.
      MT

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    • ultimateway dit :

      Maxime, croyez bien que moi aussi, et que jamais je ne me suis posé autant de questions sur le bulletin que je mettrais dans l’urne (ou pas). Difficile dans le brouillard médiatique qui nous enveloppe de distinguer la réalité de la partialité.

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  7. Nycthéméral dit :

    Bonjour à toutes et à tous,

    Nous sommes nombreux, je pense, à être d’accord sur le fait que les temps ont changés, et avec, nos façons de penser et d’appréhender la chose publique.

    Soit, supprimons le Président de la République qui, de nos jours, ne sert plus qu’à exacerber les « égocentrismes » de tout bord, et n’a plus, de toute façon, que les directives de Bruxelle à exécuter, et à convaincre de leurs bien fondé les citoyens..
    Mais alors quoi ?, une collégialité d’individus, un « gouvernement » qui ne seraient composé que de personnalités émergentes des 2, voire 3 tendances politiques ? « gauche », « droite », « extrême droite » … ne laissant plus aucune possibilité de trouver autre chose que ce qui est dénoncé sans arrêt dans votre blog, à savoir, « toujours les mêmes », « arrivistes » de tous poils, et autres « copinages » pour obtenir la place de « premier Ministre » (car il faudra bien nommer une personne pour « Présider » cette « collégialité »….) et supprimer le choix « citoyen » de cette personne, qui à partir d’une vision de la France qu’il présente à l’occasion de cette élection, nomme un Chef de gouvernement qui compose une équipe, chargée de conduire une politique qui tend à suivre le chemin défini par le Chef de l’état et « validé » par les citoyens. (le principe de la 5ème, quoi..)
    Obtenir 500 signatures de grands électeurs pour prétendre se présenter à l’élection Présidentielle est une condition déjà « sélective » et « restrictive » du nombre de candidats, mais au moins, laisse encore un petit espoir de voir émerger cette personnalité « différente » (pas un « sauveur ») des états majors habituels.

    Vous remarquerez que cette fois, je ne cite personne, car sauf « oubli » ou « censure » de votre part, monsieur Tandonnet, ma dernière participation à votre blog n’a pas été mis en ligne (ou ai-je fait une mauvaise manipulation ?, toujours possible..) . Loin de moi l’idée d’une polémique (nous sommes déjà bien servi de ce coté, en ce moment !!) et même je peux comprendre que votre blog n’a pour ambition que de commenter l’actualité politique, et pas de mettre en opposition ici, les programmes que les candidats sortent peu à peu, chacun leur tour (j’avais peut être faire l’erreur de placer un lien menant au programme d’un des candidats) et de pouvoir « échanger » sur telle ou telle mesure, « bonne » ou « mauvaise ».
    A mon sens, cela est dommage, car encenser, critiquer, ou se morfondre sur le délabrement de la République, et de nos « élites », en citant toujours les mêmes noms, ne fait pas avancer le « smilblic », et l’on continu à ne parler que de ceux que l’on connaît déjà, et dont les médias nous rabattent les oreilles.

    Les « petits » candidats comme on les appellent, n’ont certes pas l’intérêt de ces médias, ni l’argent pour avoir des équipes de « communicants » ou des « agences en communication », donc on les oublis facilement.
    Lorsque les médias les invitent ou les interrogent, c’est encore pour leur demander ce qu’ils pensent de ceux de leurs concurrent(e)s qui font l’actualité… Dommage, car ainsi nous n’offrons pas l’espoir d’une « alternative » possible (?) pour notre France bien amochée aujourd’hui (car faudrait-il pouvoir mettre leurs « programmes » sur le « grill » et pas seulement la veille de l’élection…) .
    Nous nous plaignons, mais nous ne faisons rien pour que cela change…

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    • Nyco (désolé votre pseudo est trop compliqué), si l’un de vos commentaires n’est pas apparu, c’est un problème technique, pour le reste jue suis d’accord avec vous!
      MT

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  8. hugues dit :

    « Je déteste le brouillard. Il vous cache du monde, et inversement. Vous sentez que tout a changé, que l’on ne peut plus se fier aux apparences.  »

    Maxime, la citation originale (Eugene O Neill, prix Nobel de littérature 1936) commence par « j’adore le brouillard… ». Je l’ai donc adaptée pour refléter le sens de votre article 🙂

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  9. souris grise dit :

    bonjour Maxime , bonjour à tous .

    loin de vous jeter la pierre , mais il me semble que c’est trop tard pour réfléchir, sauf dans le très long terme ..on va en avoir pour plusieurs décennies de socialisme , et ça va faire un mal considérable et irréparable …il nous sera impossible de nous révolter , car aussitôt muselés .

    je lis les commentaires sur le fig , et je suis sidérée quand qu’on demande la guillotine pour les époux Fillon ..mais vous vous rendez compte jusqu’où ça va ???
    quand les socialistes vont lâcher leurs fauves ça va être terrible …

    vous avez raison de parler de réseaux sociaux , car eux aussi font un mal insidieux , vous parlez de la révolution industrielle , mais je préfère parler de la révolution tout court qui a changé la face du monde …le brouillard va rester épais ..perso je dirais l’orage va gronder pour nous , du moins pour ceux qui sont de droite , je dis ça car vous verrez combien vont retourner leurs vestes et tomber dans giron de Macron , ou de l’extr dte …, mais si il y a ce duel , ce sera Macron avec 90% des voix …
    je suis liquéfiée .
    amitié Maxime .
    Chris .

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  10. Jean-Louis MICHELET dit :

    Brouillard et brouillage médiatique.
    Ce brouillard et brouillage médiatique ne sauraient cacher cette lumière tant attendue par une très grande majorité de français.
    Elle viendra obligatoirement car aucune société ne peut indéfiniment vivre dans l’ombre ni dans les contre vérités permanentes, les deux associées menant toujours à l’obscurantisme, source de biens de malheurs.
    Et la France moins que toute autre Nation.
    Quand viendra t-elle ? Par qui ? Personne ne le sait.
    Restons optimistes.

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  11. peine perdue... dit :

    J’imagine bien que l’activité de blogger politisé n’est pas drôle tous les jours.

    Mais quand même…essayez-vous vraiment de nous vendre la ligne de défense de l’équipe Fillon, sur le complot médiatico-judiciaire pour empêcher le bien de triompher des forces obscures ? J’ai peine à le croire.

    M. Fillon doit en partie son succès aux « primaires » à son dénigrement de ses concurrents, dont votre ancien patron, sur ce qu’il considérait être leur manque d’exemplarité. Ne serait-ce que pour cette raison, un intérêt particulier de la presse et de l’opinion pour une affaire le concernant serait inévitable.
    Mais y a-t-il même intérêt particulier de la presse envers cette affaire ? Ce n’est pas sûr, sauf si vous avez connaissance d’autres affaires d’emplois fictifs à but d’enrichissement personnel, auquel cas il faut en faire part à l’opinion pour aider votre candidat (et faire oeuvre de salubrité).

    D’autre part, c’est bien lui qui propose, entre autre, de réduire les indemnisations chômage supposées abusives. Or, le dernier article du Canard sur le sujet semble montrer que c’est lui qui abuse franchement des dispositifs de compensation des licenciements, puisque son épouse qui n’en a matériellement pas besoin et qui avait déjà retrouvé un emploi, etc etc.
    Donc il est bien normal que cela lui pète au nez. Son programme est un programme égoïste, et son comportement en est le symbole.

    Bien sûr, il y a les inconditionnels de l’UMP à la caboche particulièrement épaisse (le bien nommé noyau dur, comme l’appellent les dirigeants de l’UMP) qui ne demande qu’à avaler ces salades, mais c’est bien 50% d’électeurs qu’il faudrait rallier, et vous ne réussirez sans doute pas facilement à leur faire croire qu’il y a lynchage.

    Enfin, un système collectif ne protège pas des scandales à retombées politiques (cas de Christian Wulff, de zu Guttemberg en Allemagne ; cas de Chris Huhne en Angleterre ou de plusieurs parlementaires) et ne protège pas non plus de la démagogie partisane.

    Ce n’est pas la faute des institutions si l’UMP, qui est pourtant rémunérée sur fonds publics pour jouer son rôle de parti, n’a pas été foutue de régler les querelles de personnes en son sein. Vous nous parlez d’un système collectif, et vous espèrerez sans doute par là écarter encore plus le peuple de la capacité de choisir son destin. Mais pour rédiger le programme de l’UMP dans un tel système collectif, il faudra bien choisir qui tient le stylo. Et on a vu (c’est le principe de la candidature de Sarkozy aux primaires) que cela verse tout aussi facilement dans la démagogie partisane.

    Bref, il n’y a pas de lynchage, et il faut arrêter de vouloir tripatouiller la constitution. Il y a quand même bien autre chose à faire pour les énarques dans l’Etat, et s’ils ne s’intéressent pas à autre chose ils n’ont qu’à renoncer à leur prééminence sur les autres composantes de l’Etat, vu que celle-ci ne servirait alors à rien de positif.

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  12. Anne-Marie dit :

    A reblogué ceci sur La Nouvelle Conscienceet a ajouté:
    Les idées d’autorité, d’intérêt général, de bien collectif s’incarnant dans un homme ou une femme ont sombré dans le néant: elles se font encore entendre mais plus personne n’y croit. Toute personne qui prétend porter en elle-même un message sérieux ou un projet de société a vocation à être prise pour cible et démolie.

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  13. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Les ennuis actuels de F. Fillon sont très probablement dus à notre médiocre Président qui utilise tous les coups tordus possibles pour que le pouvoir demeure encore 5 ans à la gauche au travers de la candidature Macron. A cela s’ajoute côté F. Fillon : une communication défaillante et inadaptée, de mauvais conseillers qui ne l’informent pas que ce n’est pas le fait de faire travailler sa femme et ses enfants qui pose problème aux Français mais le montant des salaires complètement décalés de la vraie vie et enfin la volonté de ses avocats de poursuivre la controverse sur le plan judiciaire au lieu de calmer le jeu.
    Bien sûr il ne faut pas oublier les médias hargneux, méchants et pour beaucoup, à la solde du pouvoir de gauche, qui ne lâcheront pas l’os tant qu’il subsistera un tout petit bout de viande et tant qu’ils ne seront pas arrivés à mettre Macron sur orbite présidentielle.
    Repenser le pouvoir politique ? Et si l’on se dispensait du poste de 1er ministre qui ne sert plus à grand-chose pour n’avoir qu’un Président entourés de quelques ministres (une dizaine maxi ?) consacrés uniquement aux domaines régaliens de l’Etat (Défense, Sécurité, Justice, Education Nationale, Santé, Affaires Etrangères, Finances) tous les autres domaines étant rendus à la Société Civile bien plus capable et à même de les gérer bien plus efficacement. D’autres idées: deux mandats électifs maximum quels qu’ils soient, suppression du Conseil Economique Social et Environnemental qui ne sert qu’aux amis du pouvoir, réduction drastique des subventions à l’ensemble des médias, syndicats professionnels, associations diverses à but très discutable, etc.

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    • Gérard Bayon, il ne faut pas supprimer le poste de Premier ministre: par définition, le chef de l’Etat incarne la France et le PM gouverne: cette suppression aboutirait à aggraver l’impuissance de la politique française.
      MT

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    • Cyril45 dit :

      @ Gérard Bayon
      J’adhère à votre analyse, sauf sur un point où je rejoins presque Maxime Tandonnet.
      Presque parce que je pense qu’un roi en tant qu’incarnation de la nation et un premier Ministre qui gouvernerait avec un gouvernement resserré seraient une bonne solution. Un resserrement ministériel qui a bien existé sous la 4ème république, par exemple avec Pierre Pflimlin (une vingtaine).
      Plus d’élection présidentielle précédant les législatives, mais ces seules élections pour définir une orientation. Économie en passant, sans négliger l’arrêt de ces guéguerres pour savoir qui sera calife à la place du calife.
      Cordialement.
      Cyril

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  14. Mildred dit :

    Réfléchissez, monsieur Tandonnet, réfléchissez ! Mais pendant que vous vous adonnez à cette louable occupation, il en est d’autres qui nous donnent déjà le fruit de leurs réflexions.
    Ainsi, ce matin sur Radio Classique, un intervenant dont j’ai oublié le nom, affirmait que les institutions de la Vème République ne fonctionnaient plus, puisqu’elles avaient été pensées pour que s’opposent deux forces politiques, l’une de droite, l’autre de gauche, qui toutes deux sont aujourd’hui à l’agonie.

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    • Mildred, c’est ce que je dis aussi de billet en billet…
      MT

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    • Curmudgeon dit :

      Sont-ce vraiment les institutions qui, fondamentalement, ne fonctionnent plus ? Ou ne seraient-ce pas plutôt les mœurs, certains usages.

      Le premier alinéa de l’article 20 de la constitution de 1958 est-il appliqué ? Non. Il a été immédiatement contourné de fait par le général de Gaulle.

      Cette idée naïvement légaliste que tout ira bien mieux quand nous aurons incrémenté d’une unité le numéro de notre république est bien optimiste. Vingt ans après, on nous expliquera que la solution des problèmes, c’est de passer à la VIIe République.

      Devise de l’Université de Pennsylvanie : « Leges sine moribus vanae », les lois sans les mœurs sont vaines.

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    • Mildred dit :

      Si les choses sont si évidentes pour vous aussi, monsieur Tandonnet, pourquoi ne pas en tirer la seule conclusion qui vaille, à savoir : il faut changer les institutions et donc changer de République ?
      Attendez, laissez-moi deviner : si Fillon ou Macron sont élus en mai prochain, ils seront l’un et l’autre, Présidents d’une République où ils seront en position de force et n’accepteront jamais de changer les institutions.
      En revanche si c’est Marine Le Pen qui est élue, pour peu qu’elle n’ait pas réussi à se constituer une majorité forte, il se pourrait que, comme cela se passe actuellement aux États-Unis pour Trump, l’Administration se lance dans un bras de fer de manière à déstabiliser la nouvelle Présidente et, pourquoi pas, la voir quitter le pouvoir et laisser le champ libre pour instaurer un nouveau pouvoir, avec de nouvelles institutions ?
      J’ai juste ?

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    • Mildred, plus que les institutions, ce sont les mentalités qu’il faut changer. La Constitution de 1958 est parfaite, sauf qu’elle n’est pas appliquée. Quant à votre raisonnement, je suis bien d’accord, mais il s’applique aussi à Macron: un président tout juste élu et sans majorité et c’est la fin du régime…
      MT

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  15. Tracy LA ROSIÈRE dit :

    Monsieur TANDONNET,
    Vous vous posez la question « Pourquoi lui, et pas les autres? »
    Je ne vous fais pas l’injure de croire que vous ne comprenez pas.
    C’est parce que nous avons à faire à la Droite la plus bête du monde!
    Elle n’a eu de cesse, depuis trente ans de courir après les idées « progressistes » pour les imiter, les devancer parfois, en s’évertuant, surtout, d’être toujours dans les clous de la « bien pensance » avec des scrupules de jeune fille pour exposer des idées franches.
    M. FILLON a voulu bousculer les quilles.
    Il en paie le prix.
    Je renvois vos lecteurs à l’article du jour de BOIZARD.
    C’est court, c’est simple, c’est explicite.
    http://fboizard.blogspot.fr/2017/02/affaire-fillon-la-droite-molle-ne-peut.html

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  16. Theotimedesavoie dit :

    M. Tandonnet,

    C’est peu dire que vous êtes à côté de la plaque comme toute la pseudo-élite française depuis au moins 20 ans!

    Effectivement, et vous le sentez vous-mêmes, arrêtez vos analyses grandiloquentes. Le constat est simple, la classe politique française est pourrie du dernier maire de campagne au président de la République car le système admistrativo-politique auquel vous appartenez les corrompt.

    Osez écrire « C’est pourquoi nous devons repenser le pouvoir politique en profondeur. Il doit prendre de nouvelles formes, moins personnalisées, plus collectives, impersonnelles, anonymes. » démontre votre total aveuglement intellectuel.

    En effet, nous avons d’un pouvoir :
    – plus proche et plus personnel
    – moins collectif et plus local
    – moins anonyme et plus proche des problématiques locales et personnelles des Français.

    A moins que vous ne vous soyez très mal exprimé, je vous fais part de mon total désaccord avec votre vision politique plus centralisée encore qu’aujourd’hui!

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    • Theotime de Savoie, vous avez pris le temps de lire mon billet et je vous en remercie, mais pourquoi ne pas saisir cette occasion pour essayer de vous élever au dessus de l’agressivité et des préjugés et de comprendre ce que je tente de vous dire?
      MT

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    • Roland dit :

      Heureusement qu’il existe de grand visionnaire comme vous Monsieur Theotimedesavoie ! En novembre 2016, sur ce blog et si je ne me trompe pas, vous aviez fait allusion à un éventuel scandale qui pourrait éclabousser Fillon. Votre message a depuis disparu. Et bien le « scandale » est arrivé, mais bien entendu ce n’est pas un coup monté contre lui.

      Quant à moi j’aime bien lire Monsieur Tandonnet et partager ses utopies.

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    • Rolnd, ce ne sont pas des utopies justement mais la réalité…
      MT

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    • Theotimedesavoie dit :

      M. Tandonnet,
      Donnez-moi des leçons de modération bourgeoise tant que vous voudrez, la situation de la France trahie, abandonnée, défigurée, violée par la classe politique de ces 40 dernières années me donne envie de hurler!

      Croyez-moi, Je suis très modéré dans mes propos sur votre blog.

      Seul un changement radical peut sauver la France, et celui-ci ne peut être conduit par
      Une classe politique corrompue et faillie.

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  17. Curmudgeon dit :

    Quel est le nom du président de la Confédération Helvétique ?

    Oui, je sais, « la Suisse est un petit pays », « les Français ne sont pas des Suisses », « Vous n’allez tout de même pas comparer ».

    Historiquement, c’est cette veine d’arguments dont on avait extrait des pépites telles que « Le régime républicain est totalement inadapté à un grand pays comme la France ».

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  18. Curmudgeon dit :

    « Que nous dit Fillon, aujourd’hui, sinon qu’il n’a rien commis d’illégal? Et, pourrait-il ajouter, il s’est, au regard des pratiques habituelles dans le microcosme aristocratique parisien, montré plutôt raisonnable.

    Que lui répond l’opinion publique? Que la légalité n’a rien à avoir dans cette affaire. Que tout est une question de valeur et de morale.

    Et c’est bien le reproche que l’on peut faire à François Fillon: celui d’avoir oublié que les pratiques en vigueur dans l’élite parisienne n’ont libre cours que parce que les Français ne les connaissent pas. C’est d’ailleurs pourquoi la technostructure française déteste la transparence: elle sait parfaitement que si les Français savaient, les choses changeraient. »

    http://eric-verhaeghe.entreprise.news/2017/02/10/quelques-petites-choses-non-dites-dans-le-fillongate-2/

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    • Timéli dit :

      Si nous plaçons l’affaire Fillon sur le seul plan de la morale, alors, nous pourrions, sans le moindre scrupule, établir une longue liste d’affaires concernant la gauche et le PS en particulier tout aussi sinon davantage immorales, avec de l’argent des contribuables. En ce moment, sur internet, même si nous n’en parlons pas, elles circulent sur internet.

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