Les sables mouvants

sans-titreNous vivons une époque politique très particulière. L’incertitude est la maîtresse du monde. Nous ne pouvons rien prévoir, rien anticiper. L’opinion atteint un niveau de versatilité, d’imprévisibilité sans précédent. Le pays est littéralement déboussolé, par le contexte des massacres terroristes qui l’on ensanglanté, par le désastre du chômage et de la fragmentation, du repli identitaire, la montée des haines et de la violence, de la pauvreté qui atteint des records, par les excentricités des dirigeants politiques. Il ne faut pas y voir à proprement parler une colère, celle qui provoque des émeutes et des guerres civiles, mais plutôt un sentiment d’anomie, de nihilisme, de scepticisme radical, de dégoût de tout, un climat plus propice à la révolte qu’à la révolution. En France, nous marchons sur des sables mouvants. Qui pouvait s’attendre à la rentrée de septembre, à la chute d’Alain Juppé, que tout le monde ou presque voyait futur président de la République, à celle de Nicolas Sarkozy et de François Hollande? Qui pariait sur le succès « aux primaires de la droite et du centre », de François Fillon? Ce phénomène touche le monde occidental: Brexit, Trump, référendum italien Renzi, Merkel en mauvaise posture, paralysie de l’Espagne, etc. L’opinion semble gagner par la frénésie de prendre le contrepied de  tout ce que le monde politico-médiatique veut lui imposer. Dès lors, la vie politique paraît livrée à tous les vents et toutes les tempêtes, à des courants obscurs, aux retournements les plus stupéfiants. Dans 4 mois, nous aurons de grandes élections en France. Il serait folie de penser que  tout est gagné d’avance pour le camp des républicains modérés, le nôtre. L’imprévisible est roi et rien ne se passe jamais comme attendu. Dans le monde actuel, toute certitude semble destinée à être contredite par les événements, tout calcul voué à être brisé… L’avenir est otage des soubresauts de l’émotion collective. Il suffit d’un rien pour que tout bascule. Démentir les sondages devient le défouloir collectif des peuples. Vertige de l’inconnu: des passions explosives fermentent et peuvent s’embraser sous l’effet de la peur, de l’humiliation ou de l’incompréhension, provoquer un cataclysme électoral.  les scénarios les plus invraisemblables peuvent désormais se produire et plonger le pays dans une affreuse tragédie. Ne rien exclure, pas même la victoire du néant. Rien ne permet d’écarter l’arrivée à l’Elysée d’un M. Valls,  M. Mélenchon ou Mme Le Pen, ou autre, puis un furieux chaos parlementaire, une paralysie générale, l’achèvement de la descente aux enfers de la France. Se tenir prêt à l’invraisemblable pour tenter de le conjurer par tout moyen: telle est la seule attitude valable aujourd’hui.

Maxime TANDONNET

 

 

 

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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48 commentaires pour Les sables mouvants

  1. de Cydelah dit :

    « L’opinion semble gagner par la frénésie de prendre le contrepied de  tout ce que le monde politico-médiatique veut lui imposer. »
    L’opinion est comme le reste déboussolé. L’opinion sent bien depuis longtemps que quelque chose ne tourne pas rond. L’opinion voudrait bien, mais ne peut point face à la fracture identitaire désormais bien enracinée.
    Que penser pour l’exemple et que faire à cette situation qui je n’imaginais même pas jusqu’à ce qu’un commentateur d’un autre blog désormais aussi bine connu (JAS), mette en lien cette vidéo :
    https://vid.me/12Ss
    P.S. Elle provient de FDS, mais doit exister ailleurs.
    Cdt

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  2. Christophe dit :

    Peut-être faut-il en passer par là pour repartir vers autre chose.En vérité,ce monde va mal depuis que les frontières ont été ouvertes:chute du mur de Berlin et implosion du monde soviétique.Et puis il faut bien admettre que l’introduction de l’Euro n’ a rien arrangé.

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    • Timéli dit :

      D’accord avec vous : tant qu’il n’y aura pas un nouvel ordre mondial, le monde va rester dans le flou et l’incertitude.

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  3. Curmudgeon dit :

    Dire que la pauvreté atteint des records en comparant implicitement 2015 avec 2014, n’est-ce pas se donner trop peu de recul pour une annonce aussi gravement dramatique ?

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  4. Mildred dit :

    Monsieur Tandonnet,
    Permettez-moi de dire une fois de plus, et c’est assez rare ici, que je ne suis pas d’accord avec votre analyse de la situation politique française.
    Comment pouvez-vous ignorer que le peuple français – du moins celui qui se déplace encore vers les urnes – chaque fois que l’occasion lui en a été donnée s’est prononcé contre cette « mondialisation heureuse » que l’oligarchie de droite comme de gauche qui se partage le pouvoir depuis des décennies, voulait à toute force lui vendre ?
    Le référendum de 1992 – dit de Maastricht – n’est passé qu’à une très faible majorité, et depuis de référendum perdu en montée régulière du FN, l’oligarchie a continué à gouverner dans l’aveuglement, à l’abri d’une loi électorale qui lui est favorable, profitant sans vergogne des avantages du système, pendant que les classes moyennes et populaires étaient laminées.
    De Cameron en Renzi en passant par Hollande – sans oublier l’Autriche, la Wallonie, le Portugal, la Grèce etc. – c’est, de proche en proche, l’Europe tout entière qui vit la fin d’un monde. Et cette fois il sera sans doute beaucoup plus difficile de faire avaler aux électeurs que le renouveau pourra se faire sur l’air d' »on prend les mêmes et on recommence » !

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  5. charles902 dit :

    Bonjour Monsieur Tandonnet,
    s’il est vrai que « l’opinion semble gagnée par la frénésie de prendre le contrepied de tout ce que le monde politico-médiatique veut lui imposer », il me semble par contre erroné d’en conclure que le peuple est otage de ses émotions. Il ne s’agit pas là d’un « défouloir collectif des peuples » ou du. « vertige de l’inconnu » , c’est, je pense, le contraire: l’opinion rejette désormais la gesticulation systématique qui est la démonstration du manque d’idées et de réalisme de ses élus et exige le retour du concret.
    Les français ne sont pas totalement niais. Ils ont réagit de manière responsable devant l’incohérence de ceux qui l’ont représentée, en les éliminant sans pitié.
    Cette lessive a été faite à droite: pourvu qu’elle le soit également à gauche, terre de l’opinion probable et du fascisme de la pensée unique.

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    • Dalain dit :

      C’est avec sagesse et discernement que les électeurs de la primaire à droite se sont prononcés. Ils ne sont pas otages d’idées toutes faites. Ils sont nombreux pour faire, justement, cette démonstration. Tout à fait d’accord avec Charles902

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  6. Curmudgeon dit :

    « La pauvreté qui atteint des records ». Quelles données numériques ? On compare quelle année avec quelle année ?

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  7. Ghislain dit :

    (L’opinion semble gagnÉE par la frénésie…)
    Par ailleurs, je tenais à dire que pour ma part je souscris à votre prescription : le septennat non renouvelable.

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    • Merci Ghislain!
      MT

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    • de Cydelah dit :

      @ Ghislain / 7 décembre 2016 à 18:02
      Bonjour,
      7 ans avec Hollande ! je ne l’imagine pas ?
      Les gouvernements calaient en général leurs actions sur le temps qui leur était imparti. 2 fois 7 ans, puis étonnamment maintenant 2x 5 ans pour le même programme. A la vitesse à la quelle va le monde désormais dans nombre de domaines, il est fort improbable que nous revenions aux 7 ans même en un seul mandat. Je verrais assez bien un 4+2 :
      4 ans pour faire, et 2 ans pour apporter la preuve des (premiers) résultats avec la direction prise. Alors on ouvre la possibilité d’un second mais dernier +2, soit au final 8 ans (4+2+2 =8).

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  8. Frederic_N dit :

    Dans les situations de crise, ce ne sont pas les grandes masses qui décident. Ce sont les groupes qui sont capables de garder une cohérence dans l’adversité. A un moment il faudra que ceux qui se réclament de la culture européenne se regroupent ..
    C’est pourquoi je suis persuadé que les débats intellectuels sont tout sauf vains aujourd’hui

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  9. H. dit :

    Rebonjour,

    La dernière en date de l’exécutif: « Justice : la Cour de cassation sera-t-elle « sous le contrôle direct » du gouvernement ? » (http://radiovl.fr/justice-cour-de-cassation-sera-t-controle-direct-gouvernement/) ou comment fouler aux pieds la déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789. (L’article 16, qui a valeur constitutionnelle, dispose qu’il faut une séparation des pouvoirs. Or avec le décret de ce 5 décembre, il semblerait qu’il y ait une confusion des pouvoirs judiciaire et exécutif).

    la descente aux enfers prend forme.

    Bon après-midi

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  10. Kadoc Le Vannetais dit :

    Maxime, je suis convaincu que ce que nous voyons est la décomposition d’un système qui a donné pendant très longtemps l’impression de la stabilité mais qui n’était en fait que rigide.

    Les systèmes rigides absorbent les chocs en se fissurant sans changer de forme plutôt qu’en s’adaptant aux mouvements de ses fondations. Et le drame est que, ne changeant pas de forme, on a facilement l’impression trompeuse que la structure est intacte alors que les fissures sont en train de s’accumuler et de le fragiliser, jusqu’au choc de trop qui provoque l’effondrement de l’ensemble d’un seul coup.

    La France vit avec un système politique et intellectuel au sens le plus large qui ne s’est essentiellement pas adapté depuis les années 70, faisant peser tout le poids de cette inadéquation de plus en plus marquée sur les classes les plus modestes puis maintenant sur les classes moyennes, priée d’encaisser les chocs sans piper mot, en particulier sous l’injonction permanente de la rhétorique du « Bien » et d’une définition étroite et intéressée du champ du discours « acceptable » par et pour les élites, et en fait à leur seul profit .

    La création et la montée du FN comme une sorte de léproserie de la contestation populaire a été de ce point de vue un véritable chef-d’œuvre de neutralisation de toute remise en cause, de tout feedback. Mais la neutralisation progressive du Parti Communiste dans les années 80 a participé de cette même tendance.

    Et note importante, pas de complot ici, pas de conciliabules machiavéliques dans des salons enfumés pour exclure le peuple. C’est une tendance naturelle de toutes les élite des vouloir s’affranchir de l’accountability (désolé, pas de mot vraiment adéquat en français), de vouloir « s’autonomiser », de ne plus avoir à rendre de compte de leur action et des sources de leur pouvoir. C’est un phénomène entièrement naturel et prévisible, une constante de l’histoire humaine.

    Le résultat, ce désordre désespérant et apparement incompréhensible, est hélas parfaitement prévisible. L’atténuation du feedback et la rigidification concomitante du système, des tendances qui se nourrissent l’une de l’autre, sont une constante de toutes les crises majeures, un concept applicable tout autant à la crise des subprimes de 2007, à la chute brutale des régimes autoritaires pendant le « Printemps Arabe » ou aux gigantesques feux de forêt de Yellowstone de 1988.

    C’est toujours la même histoire. Chaque fois qu’on étouffe le mécanisme de réaction et de correction, on ne fait qu’accumuler et masquer les fissures jusqu’à ce que tout tombe « d’un coup ». Le paradoxe apparent est que pour éviter les crises majeures, il ne faut surtout pas rechercher la stabilité mais au contraire autoriser des « crises » fréquentes mais limitées, qui permette au système à s’adapter peu à peu sans tomber et sans accumuler les fissures cachées.

    C’est d’ailleurs pour ça que en je suis en particulier absolument horrifié par une de vos prescriptions favorites : le septennat non renouvelable. Au contraire, il faut aller vers un système politique qui permet aux oppositions de se manifester rapidement, et de se manifester au sein du système plutôt que de s’accumuler en dehors.

    Ce qu’il nous faut, ce sont des dispositions comme l’élection de l’Assemblée à la proportionnelle et le référendum révocatoire. Cela aurait permis par exemple aux problématiques portées par le FN de s’exprimer beaucoup tôt plutôt que les laisser se métastaser dans le pays comme elles le font depuis trente ans, ou de couper court au mandat catastrophique de François Hollande, plausiblement dès 2014, plutôt que les cinq ans que le pays va devoir subir de ce monsieur.

    Ça mènera parfois à des décisions injustes ou précipitées mais elles sont largement préférables à ce que nous voyons aujourd’hui. Il va aussi sans dire que la tutelle d’une bureaucratie totalement déresponsabilisée comme celle de l’Union Européenne est absolument intenable.

    La clé, c’est le feedback, la responsabilisation, le fait que les gouvernants rendent des comptes, rapidement et sans pouvoir s’isoler de la sanction. Je vous concéderai que ce concept peut paraître un peu éthéré. Mais il est crucial. Si vous avez un peu de temps et d’appétit pour ce genre de réflexions, l’auteur/penseur le plus pertinent et le plus général sur le sujet est sans doute Nassim Nicholas Taleb.

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    • Kadoc, bravo pour cet excellent billet que je rejoins en tout point mais attention, quand je parle de retour au septennat cela implique que le chef de l’Etat se limite à présider, arbitrer, qu’il laisse le Premier ministre responsable devant l’Assemblée gouverner et que l’on cesse cette monstruosité anti républicaine du président-Jupiter.
      MT

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    • Kadoc Le Vannetais dit :

      Désolé, Maxime, mais le mandat unique et le retour au septennat n’y changeront rien.

      Si vous voulez découpler le président des affaires quotidiennes, alors il faut éliminer le lien entre élection présidentielle et élection législative, c’est à dire soit supprimer complètement la prérogative présidentielle de dissoudre l’Assemblée, soit la limiter pour empêcher un président nouvellement élu de dissoudre dès son arrivée. Sinon, ce que vous obtiendrez sera une succession de cycles à la 1981-1988, cinq ans d’alignement entre Palais de l’Elysée et Palais Bourdon suivis par deux ans de cohabitation. Et restreindre ou supprimer l’article 12 amène ses propres problèmes.

      Quant au mandat unique, je vous accorderai que, dispensé de la perspective de la réélection, le président serait en principe plus détaché du souci du complaire à sa majorité et plus à même de présider dans l’intérêt du pays plutôt que celui du parti ou de son égo. Mais en réalité, et vous connaissez cette réalité bien mieux que moi pour avoir arpenté vous-même les couloirs de l’Elysée, le perspective de la réélection serait simplement remplacée par la volonté du président et (surtout) de son équipe de contrôler sa succession, désigner et préparer son successeur et autant que possible le contrôler, un fois élu. Les logiques de groupes et de partis sont trop fortes pour espérer quoi que ce soit d’autre.

      Un exemple d’un tel système est en vigueur au Mexique depuis 1928, avec le principe dit du sexenio. Tous les mandats exécutifs sont uniques et interdisent aux élus de jamais se représenter. Mais en pratique, il a simplement déplacé l’objectif de la réélection à celui de la succession sans pour autant résoudre le problème sous-jacent. Il l’a même sans doute fait empirer, comme il incite les élus à développer et installer des machines politiques pour assurer leur pérennité politique et personnelle et les en rend complètement dépendants. Dans ces conditions, et par delà les circonstances particulières au Mexique, à sa culture et à son histoire, le système politique involue inévitablement en un régime d’écuries politiques et de réseaux d’obligations et de dépendances mutuelles.

      Et puis, dans les faits, la poursuite de la réélection n’est plus vraiment un problème. La réalité et les citoyens se sont déjà largement chargés de lui : Chirac réélu en 2002 par la seule grâce d’un accident industriel à gauche, Sarkozy sèchement renvoyé par les électeurs en 2012 (et par son propre camp il y a quelques semaines), Hollande enfin suffisamment conscient du mépris qu’il inspire aux français pour ne même pas oser se représenter. Si l’élu de 2017 arrive à l’Elysée avec la seule perspective de 2022 à l’esprit, ce n’est pas un problème d’institutions mais d’intelligence de base du personnel politique.

      On verra, à supposer qu’il soit élu, si Fillon est plus malin que ça, comme ça semble être le cas. Au moins, la primaire à droite aura peut-être servi à quelque chose de ce point de vue. Mais, même si Fillon est plausiblement moins médiocre que la moyenne, je ne suis guère optimiste.

      C’est la nature même de la politique. Elle attire inévitablement ceux pour qui le but de l’élection est de pouvoir jouir des prérogatives de la fonction plutôt que d’en assumer les responsabilités, ceux pour qui les manœuvres d’appareil sont la seule voie de promotion personnelle. Et pour peu que le système politique soit un peu trop stable pour le bien du pays, voire proprement calcifié comme c’est le cas en France, c’est même rapidement le seul type de profil que l’on retrouve en politique, tous les autres trop dégoûtes de ce petit jeu pour y consacrer leurs efforts, d’autant plus que les bons ont généralement la possibilité de s’épanouir dans d’autres voies que la politique. Et c’est comme ça qu’on finit avec un apparatchik complètement dépassé par les événements comme Hollande à l’Elysée.

      C’est véritablement cela qu’il faut changer : dissuader les apparatchiks en puissance, leur rendre la politique suffisamment dangereuse pour qu’ils dégagent d’eux-mêmes et laissent la place à un personnel politique de meilleure qualité. Maintenant, comment parvenir un tel résultat ? Sagement, je laisserai ça à un autre billet, si vous n’y voyez pas d’inconvénient 🙂

      PS: Excellent billet dans le Figaro. Mais je ne suis toujours pas d’accord sur le septennat. Par contre, oui, vous avez tout à fait raison et faites œuvre particulièrement utile à rappeler que, pour tous leurs vices, la 3ème et la 4ème avaient l’avantage d’un lien étroit entre exercice pouvoir et responsabilité. Mais hélas, et c’était là le vice majeur, la mise en œuvre de ce lien était dévolue à l’Assemblée Nationale, une institution elle-même souvent caractérisée par un degré vertigineux d’irresponsabilité et de partitocratie. Paradoxalement et tristement, ce qui faisait que le système marchait occasionnellement assez bien, c’était le plus souvent les haines mutuelles et les ambitions personnelles au sein de chaque camp, qui empêchaient les logiques de parti de l’emporter complètement.

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  11. H. dit :

    Bonjour Maxime,

    Touchons-nous le fond ou ne sommes-nous qu’au début de la descente vers les enfers? Je pencherai plutôt pour la deuxième hypothèse mais je voudrais me tromper.
    Bruno Bertez résume très bien la situation dans son dernier post: « …Les questions de personne n’ont aucune importance, c’est le fond, la logique même de la gauche qui est en cause. En France, la contestation du système herité de la lutte des classes est encore vive , or pour gouverner la gauche doit obligatoirement abandonner cette prétention à la Révolution! Ce qui la divise et la place minoritaire. Le mensonge des campagnes électorales suffit à être élu, mais pas réélu. Le revirement pragmatique de Hollande en son temps a joué comme un révélateur de cette question plus profonde qui reste en suspens : le réaménagement, la recomposition de la politique française… » (https://brunobertez.com/2016/12/07/presidentielles-2017-la-gauche-reste-eliminee-le-mal-de-la-gauche-est-fondamental/). Il ajoute également qu’au jour d’aujourd’hui le désaveu est complet (qui en doute?): « …Aucun candidat de gauche, ne serait en mesure de se qualifier pour le second tour de la présidentielle. Selon un sondage BVA-Salesforce pour la presse régionale et Orange diffusé mercredi Fillon et Marine Le Pen passeraient le cap du premier tour dans tous les cas de figure… » .
    Une victoire de cette gauche ou de MLP serait une tragédie pour le pays mais je ne vois aucun challenger pour relever le défi posé.

    Bonne journée

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  12. alexrebelde dit :

    Tout cela était prévisible. Ce n’est que pure logique.
    L’évidence même.
    Et on en est qu’au début.

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  13. Gérard Bayon dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Vous avez raison, nous vivons dans l’incertitude dans la plupart des domaines et j’en arrive même à me demander si dans la « sphère politique », certains ne commencent pas à penser comme B. Brecht :  » Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple ».
    Rappelons quand même à tous nos politiques qu’en démocratie le véritable patron c’est encore le peuple.
    Comme vous, je n’exclue pas la victoire du néant en mai prochain. De toute façon, le futur Pt de la République ne disposera, dans le meilleur des cas que d’une majorité relative mais à coup sûr d’une opposition forte et puissante relayée par toutes les organisations syndicales, associations diverses et variées de gauche ou de droite selon le parti au pouvoir et de médias serviles ou opposantes. C’est dire que peu de choses changeront chez nous dans les prochaines années.
    Au-delà de notre nombrilisme habituel, personne ne parle plus des crises de l’Europe notamment :
    – le prochain départ de M. Schulz qui reconnaît « un état lamentable à l’intérieur de l’UE » et qui peut amener une modification de l’équilibre des forces politiques à Bruxelles,
    – l’allègement de la dette grecque (180% du PIB) qui ne fait que retarder les décisions que personne ne veut prendre, sans parler des dettes de l’Italie, du Portugal…qui continuent de contourner le règles de discipline budgétaire…jusqu’à quand ?
    – La déliquescence de la politique de sécurité et de défense commune de l’Europe qui ne pèse plus grand chose face à la Chine, la Russie et les Etats-Unis.
    – l’arrivée continue des migrants essentiellement Africains, passée depuis nos petites élections internes sous silence par l’ensemble des médias.
    – etc.
    Le principal danger n’est-il donc pas ailleurs que dans notre microcosme franchouillard ?

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  14. Q dit :

    La fin du satus quo est une necessite pour les jeunes et un peu moins jeune, seuls les vieux s’y opposent qui contrairement a leurs enfants, ont tant a y perdre.La plutocratie a ses limites tous comme la doxa otholiberale/globaliste/anti-peuple.

    Bon débarras

    Il est sur que Fillon, n’a pas gagne, il va devoir convaincre plus que les retraites.Apres les debats qui vont avoir lieu, pas sur que plus d’Europe, d’austerite, moins de fonctionnaires, enthousiame les gauchistes a voter contre leurs interets.

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  15. Didier Bous dit :

    Vous décrivez pourtant plutôt bien les directions que nous allons prendre. Les débiles profonds de LR vont gouverner, faire exploser le chômage et la pauvreté. L’anomie ne sera pas possible parce que la situation sera insupportable et nous nous révolterons par les urnes ou dans la rue.
    La droite est une droite de vieux, cette génération organise un dernier pillage de la société avant de disparaître et les aisés sont trop peu nombreux pour tenir le pays démocratiquement.

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  16. colibri dit :

    Le regard d’Alain Duhamel sur notre pays, sur ce qui le caractérise: « L’inconstance et la discorde. La première, une permanence depuis l’Ancien régime, s’est accentuée avec la démocratie. (…) Nous sommes le seul pays qui, en deux siècles, a connu quinze constitutions, soit quinze régime politique différents. Et, depuis 1981, toute majorité sortante est irrémédiablement battue, avec, pour résultat, l’impossibilité de mener une action politique durable. Quant à la discorde…(…) « Si les Gaulois étaient capables de s’unir, ils seraient invincibles » disait déjà Jules César. Nous n’avons pas changé. La France est le paradis de la querelle politique. Conséquence: « le courtermisme » de nos dirigeants, obligés de gouverner le nez sur les sondages et l’actualité. »

    Source: Le Pélerin magazine du jeudi 10 novembre 2016 page 7.

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  17. colibri dit :

    Michel43 a écrit un commentaire récemment où il évoque les robots. Leur montée en puissance dans nos vies et les conséquences au niveau de l’emploi. Ce matin, France Inter, pardon par avance pour celles et ceux qui n’aiment pas cette radio, a consacré un très bref reportage sur un magasin expérimental d’Amazone aux USA. Il n’y a plus de vendeurs et de vendeuses. Tout se fait avec des systèmes dits d’intelligence artificielle. Nous voyons bien déjà des caisses sans caissière dans les grandes surfaces. Demain sans doute circuleront des rames de métro, de tram,de trains sans conducteur. Sur les autoroutes pourront circuler autobus, camions sans chauffeur. Si ce type de société se met en place que ferons-nous de celles et ceux qui perdront leur travail? Nous leur verserons un salaire minimum garanti pour rester chez eux?

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    • Philippe Dubois dit :

      Les rames de métro sans conducteur existent déjà à Lille et sur certaines lignes de la RATP (rentre avec tes pieds).
      Il faut des travailleurs qualifiés pour concevoir et fabriquer ces robots

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    • ultimateway dit :

      Ca va bien plus loin, c’est l’industrie 4.0 qui se met en place . Il n’y pas que les emplois à faible qualification qui seront touchés, mais tout ce qui peut être remplacé par une IA … et comme les progrès de l’intelligence artificielle sont fulgurants, ça veut dire à peu près tout le monde… Effectivement le futur de l’humanité n’est vraiment pas rose, sauf pour quelques privilégiés et encore de manière temporaire. Est-ce que l’homme se laissera sombrer sans réagir ou est-ce que l’instinct de survie surmontera la désespérance ambiante ? Ce qui est certain, c’est que le futur annoncé est une impasse pour l’humanité.

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    • drazig dit :

      Ceux qui n’ont pas de travail devront s’en créer un.
      Mais il faut que l’Etat lui laisse la possibilité de le le faire sans entraves de toutes sortes ce quoi la France d’aujourd’hui s’emploie avec ardeur.
      Pas d’aide, un code civil de 150 pages pas plus, et les divers autres codes 50 pages pas plus constitutionnellement. Et le pays sera prospère.

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    • michel43 dit :

      comment en est t »on arriver LA.. Bonne question ,cars Maxime devrais relire, mes écrits des Années en arrière ,les politiciens et leurs conseillés, haut fonctionnaires, on pas vue arriver le changement de société ,obnubiler ,pars le Front National ,pars un état a structures soviétiques ,qui décide de tout ,impose sa volonté partout ,grace a la puissante administrations ,ses syndicats et Associations ,Pour garder le pouvoir , Gauche – Droite ,on supprimer la proportionnelle ,de Mitterrand ,au régionales, on a assister a une chose, unique au Monde ,L.UNION des partis contre un SEUL. et entendre SARKOZY , préférer HOLLANDE a la droite National ,lui qui a trahie le peuple ,qui avais oser lui dire NON. 45 ans d’échec ,l’Etat en faillite ,SNCF RATP AIR FRANCE EDF FRANCE TELEVISIONS HOPITAUX REGIONS VILLES et tout le reste ,PIRE. des centaines de milliers d’étrangers musulmans arrive tout les ans en FRANCE ,ou il y a des millions de chômeurs ,3.5 M de mal loger ,10 M de travailleurs pauvres moins de 1300 euro , 9 M de retraiter a 800 euro ,pour survivre ,EUX regarde la télévisions ,et voie que les étrangers illégaux on la des aides , logement tout les soins GRATUIT , carte de TEL; j’en passe et des meilleurs ,si les FRANCAIS était pas des VEAUX..il y a longtemps que cela aurait exploser ,et on pourrait le voir, dans les urnes, cars nos sois disant ,on 50 ans de retard,

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    • colibri dit :

      Oui vous avez raison Philippe Dubois, je date un peu, le métro de Toulouse fonctionne aussi sans conducteur de rames. Je repose ma question autrement est-ce que les créations d’emplois dues au progrès sont plus importantes que les pertes d’emplois dues au progrès? Je pense que le progrès est une bonne chose en soi mais je comprends les doutes et les inquiétudes de certains.

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    • Anonyme dit :

      Pars contre ; les riches sont de plus en plus RICHE ,les pauvres sont de plus en plus PAUVRES ; les chômeurs pars MILLIONS et on fait rentrer tout les ans des centaines de Milliers d’étrangers ,Musulmans , la majorité illégaux et personne n’ose le DIRE ,Merci le droit du sol , pensez vous un instant, qu » il repartiront ? et bien NON..ici Soigner Loger Aides Financières ; la vérité est gênante ,pour la majorité des gens

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    • alexrebelde dit :

      J’ai passé près de 30 ans dans l’informatique et le Hight-Tech, avec un passage par la robotique et…, effectivement, nous devrions être plutot inquiets. Au minimum.
      Cela fait déjà quelques années que des visionnaires tels que Bill Gates, Wozniak, Hawking et d’autres tirent la sonnette d’alarme et disent que l’on devrait avoir peur, et que même eux, flippent, concernant l’IA (Intelligence Artificielle) et les répercussions dans notre vie de tous les jours. Pourquoi ? Parce que l’homme n’est pas prêt.

      Depuis longtemps, déjà, on estimait que la capacité de calcul des processeurs dépasserait celle de l’homme à partir de 2047. En fait, ce sera bien plus vite. A partir de ce moment là, conjugué à l’AI qui progresse à la vitesse grand V, il va se produire un basculement.
      Alors, imaginez… Imaginez toutes les répercussions possibles !
      Même si vous passiez des années à essayez d’imaginer toutes les utilisations, et conséquences, vous ne trouveriez même-pas le dixième de celles-ci.
      Ce que je sais, pour l’avoir constaté, c’est qu’à ce jour, la réalité à toujours dépassé la fiction. Et tout ce que le cerveau humain peut imaginer, il peut le réaliser. Et les conséquences sont souvent catastrophiques.

      Stephen Hawking : l’automatisation et l’IA vont décimer les emplois de la classe moyenne

      http://rue89.nouvelobs.com/2016/08/26/faut-avoir-peur-lintelligence-artificielle-258570

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    • Q dit :

      Que cela soit par delocalisation (augmentation des profits et baisse des salaires) our par automation (augmentation des profits et baisse des salaires), c’est encore la lutte Capital vs Travail.

      De moins an moins de gagnants et de plus en plus de perdants, bon courage pour la suite 😉

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    • de Cydelah dit :

      @ michel43 / 7 décembre 2016 à 08:56
      Je vous ai lu avec attention, C’est dommage que vous ne fassiez pas l’effort de vous relire, car votre nombre de fautes d’orthographe est sidérant, et vous décrédibilise de fait.
      P.S. Mois aussi j’en fais des fautes de plus en plus . L’âge peut-être ?

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    • michel43 dit :

      OUI vous avez RAISON. Depuis de Années chez Maxime , je ne changerais PAS.et jamais, je me servirais du CORRECTEUR , je suis comme cela , pas de faux semblant pour paraître BCBG

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    • Suzanne dit :

      J’ai adoré les romans d’Isaac Asimov.
      Et j’avais une admiration pour certains humanoïdes qui avaient plus d’éthique, de morale et d’empathie que de nombreux humains. La méthode des devoirs (programmés) des humanoïdes envers les humains devra sans doute être appliquée?

      En fait, je crois que préfèrerais parfois avoir des voisins humanoïdes tels certains d’Isaac, que certains humains ml dégrossis et se croyant les meilleurs, eux seuls connaissant la  »vraie » vérité.
      Et puis avoir des robots pourraient sans aucun doute favoriser l’émergence de métiers sympas…

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