Nostalgie, nostalgie

imagesL’actualité me déprime tellement que je ne sais plus de quoi parler. 3,3 millions de chômeurs? La politique de la terre brûlée fiscale? la polémique sur le droit du sol? De rencontre en rencontre, je n’entends plus qu’un son de cloche partout: quel pays! Quel désastre! Ce soir, j’ai envie d’une petite plongée dans le passé, dans la France du fond de l’histoire. Quand j’écrivais mon livre 1940, un autre 11 novembre, éditions Tallandier,  en 2007- 2008,  j’ai rencontré des personnes très âgées, nonagénaires, qui avaient connu la période de l’Occupation. Elles m’ont raconté leur vie d’un autre temps, d’une autre époque. En 1941, la France occupée, martyrisée, se trouvait au fond du gouffre mais tout espoir était permis tant sa grandeur survivait dans la conscience des Français. Voici le récit d’une personne dont je ne sais si elle est encore en vie, sur la base des notes prises lors de notre rencontre. C’est entièrement authentique, j’en donne ma parole d’honneur.  Lisez, elle exprime tout simplement la France.

Récit de Marie-Thérèse Froux (épouse Raymond) 1941-1942

« Tous les matins, en arrivant en classe, à l’école primaire de Sartrouville, je faisais chanter La Marseillaise à mes élèves. Le directeur de l’école l’a appris et m’a aussitôt convoquée dans son bureau. La Marseillaise était alors un chant interdit, maudit, sacrilège aux yeux des autorités d’occupation.

– Vous vous rendez compte de ce que vous faites ? Vous voulez anéantir la réputation de l’école ? Vous voulez provoquer une descente des Allemands dans notre établissement ? Vous pensez que nous n’avons pas assez d’ennuis comme ça ?

– Je croyais faire mon devoir, monsieur le directeur.

J’ai donc mis fin à ce rituel patriotique.

En revanche, moi qui suis d’origine lorraine, j’ai enseigné à mes élèves La Marche lorraine : « En passant par la Lorraine avec mes sabots. » Pouvait-on me reprocher de leur faire chanter ce refrain à la fois si enfantin et si lourd de sens ?

Oui, car le directeur m’a convoquée une deuxième fois. Alors très en colère, il me traite de folle furieuse et me jure que « tout ça va mal finir pour moi ».

Il n’était pas spécialement collaborateur ; il n’était rien du tout ; il avait la frousse, c’est tout, pour sa situation, pour sa sécurité. En revanche, à mon grand étonnement, les parents d’élèves, que je rencontrais à la sortie des classes, ne m’ont jamais fait la moindre remarque. Les paroles de La Marche lorraine, ils ont pourtant bien dû les lire dans les cahiers de leurs chers petits.

Et puis un jour d’hiver, alors que mes enfants, mes élèves, pâles comme la mort, avaient froid, faim et peur des bombardements, je leur ai dit : « Il y a un général, à Londres, qui veille sur nous et qui viendra un jour nous délivrer. »

C’en était trop sans doute. Je suis convoquée, pendant l’hiver 1941-1942 par le commissaire de Sartrouville. C’est un monsieur trapu, le regard sombre qui porte une petite moustache. Il m’attend debout derrière son bureau, en costume-cravate, l’air solennel, entouré de deux fonctionnaires en uniforme. Je n’ai rien oublié de ses propos.

– C’est une honte, mademoiselle! Des parents vous ont confié leurs enfants pour que vous les éduquiez dans le droit chemin ! Et qu’en faites-vous ? Vous les entraînez dans l’errance et le mensonge. Mademoiselle, cela va vous coûter très cher ! Sachez que le maréchal Pétain sait où est le bien de notre pays! Vous n’avez pas à critiquer sa parole, surtout en face de jeunes enfants!

La leçon de morale, prononcée sur un ton de rage froide, dure dix bonnes minutes. Puis il fait signe à ses deux fonctionnaires de sortir : « Laissez-nous messieurs ! »

Son visage se décrispe soudain. Il s’assied derrière son bureau. À ma grande stupéfaction, une fois les deux policiers sortis, il me demande de m’asseoir à mon tour et, sur un ton adouci, me tient un tout autre langage.

– Mademoiselle, ce que vous faites est imprudent et surtout inutile. Je suis avec vous, de tout mon cœur. Mais les provocations ne servent à rien. Une enquête est en cours vous concernant. Je n’ai pas pu l’éviter. Il y apparaît que vous avez participé à la manifestation du 11 novembre 1940…

– Mais, c’était il y a plus d’un an.

– Oui, mais vous avez été dénoncée et de plus le dossier de l’enquête n’a fait que s’épaissir… Ils savent absolument tout sur vous. Vous allez être arrêtée par la Gestapo d’un jour à l’autre. Je vous ai convoquée pour vous prévenir et vous dire de partir sans attendre. Ne retournez pas chez vous. Prenez le premier train pour rejoindre vos parents à Lyon où vous serez en sécurité, en zone libre.

Cet homme s’appelait le commissaire O.., d’origine corse et chef de l’un des principaux réseaux de Résistance.

J’ai pris le premier train pour Lyon. Grâce à lui, j’ai échappé à une arrestation de la Gestapo, probablement à la torture et à la déportation.

Lui est mort en déportation.

Après la Libération, je n’ai pas voulu retourner à l’Éducation nationale : trop de souvenirs et d’émotion. Je me suis engagée avec passion dans l’action en faveur des prisonniers de guerre de retour d’Allemagne. Ayant été révoquée pendant la guerre pour « sympathie gaulliste » et hostilité envers le régime de Vichy, je n’ai eu aucune difficulté à être réintégrée dans la fonction publique en 1948, d’autant plus qu’entre-temps, j’ai réussi ma licence de droit. J’ai choisi un poste de rédacteur au ministère en charge des prisonniers de guerre et c’est dans ces fonctions que j’ai fait carrière. »

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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22 commentaires pour Nostalgie, nostalgie

  1. UneVoix dit :

    @Christophe

    Pour compléter Maxime.
    Ce que l’on donne dans les médias c’est souvent les « Catégorie 1 ». CAD les chômeurs n’ayant pas travaillé dans le mois à plein temps. Cela exclu bien évidement les radiés et toutes les autres catégories. Il y a au moins 8 catégories, il me semble. Entre les plein temps / mi-temp au mois / à la semaine, saisonnier etc… Le comptage est bien évidement influencé par X ou Y directive « venant d’en haut ». 3 ou 5M, c’est un chiffre bien bas en comparaison des réalités. CAD des gens qui voudraient bien avoir une activité rémunérée à plein temps mais qui n’en obtiennent pas.

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  2. Annick dit :

    Bonjour Maxime,

    Je suis toujours émue par ces récits de « petits soldats de l’ombre », anonymes et magnifiques.
    Notre Histoire est faite d’actes de bravoure, mais aussi de lâcheté coupable.
    C’est notre héritage, et pour ma part je le prends tout entier sans le morceler selon l’air (idéologique) du temps.
    Mais, ce qui m’inquiète aujourd’hui c’est bien « la perception de la France dans la conscience des Français ». Perception tellement manipulée par l’école, les médias, la kyrielle d’associations, d’indignés de tous poils, sans oublier les politiques, qui nous abreuvent de leurs utopies, s’approprient l’Histoire pour servir leurs chimères de culpabilité obligatoire, et nous obligent à la justification perpétuelle.
    Quel sera le fruit de toutes ces idées fausses dans la tête de nos jeunes et des « nouveaux » Français ?

    Quant au droit du sol, je partage entièrement l’avis de Malika Sorel:

    Vous accusez le droit du sol. Pourquoi ?

    Devenir français est un processus qui doit être personnel, car il faut être prêt à assumer d’inscrire ses propres descendants dans un nouvel arbre généalogique qui n’est pas celui de ses ascendants biologiques et culturels. Il y a là une véritable rupture, très difficile à assumer. C’est pourquoi, aujourd’hui, pour une multitude de raisons, peu de gens ont le désir de devenir français. Ils prennent les papiers parce qu’ils savent que c’est le sésame avec lequel ils n’auront plus jamais faim. Ils sont honnêtes et l’avouent : je ne suis pas français, j’ai juste les papiers. C’est la classe politique, dans son ensemble, qui ment et occulte ce que signifie l’identité française. La communauté française reste pour l’instant silencieuse car elle est bâillonnée mais, comme dans tous les pays du monde, elle n’est pas prête à accepter comme françaises des populations étrangères à son identité. Il y a aujourd’hui, en France, une négation fondamentale du droit des Français à être français.

    J’y ajoute juste une question :
    A quel niveau de peuplement considèrerons-nous que ça suffit, que nous sommes débordés, incapables d’entretenir une telle masse ?

    Bien à vous,

    http://www.lespectacledumonde.fr/index.php?view=article&id=365%3Adossier571&option=com_content&Itemid=55

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  3. UneVoix dit :

    @Drazig:
    Je parle du cas français bien évidement. Le DAF c’est une autre histoire. D’ailleurs; une sécurité sociales et une garantie de l’emploi au prix d’une dissolution des syndicats (1933) disons autoritaire… Mouais. C’est comme les banques et la création monétaire, l’idée n’est pas venu en un jour.

    Il était peintre aussi…

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  4. Frederic_N dit :

    Bonjour Maxime. Je donne ici la copie du texte d’un certain Le Goff dans le Monde. C’est assez bien dit, et sans doute utile à tous ici . Bonne continuation
    « Guerre des gauches dans la majorité
    Briser l’influence du gauchisme culturel

    Jean-Pierre Le Goff

    Ce qu’on appelle l’affaire Leonarda a fait apparaître une nouvelle fois l’opposition qui existe depuis longtemps entre une gauche politique et sociale et un gauchisme sociétal qui s’est approprié le magistère de la morale. Ce dernier accentue la coupure de la gauche avec les couches populaires et mine sa crédibilité. En refusant de rompre clairement avec ce courant, la gauche au pouvoir récolte les fruits amers de ce qu’elle a semé.
    Des représentants du gauchisme sociétal appellent les lycéens à reprendre la lutte, multiplient les leçons de morale envers le gouvernement et un peuple considéré comme des « beaufs » fascisants. Par un paradoxe historique et la grâce électorale du Parti socialiste, certains, toujours prompts à jouer la société contre l’Etat, à considérer l’idée de nation comme xénophobe et ringarde, se retrouvent ministres et représentants de la nation. De nouveaux moralistes au pouvoir entendent éradiquer les mauvaises pensées et comportements en changeant les mentalités par la loi. Ils sont relayés par des militants et des associations qui pratiquent la délation, le lynchage médiatique et multiplient les plaintes en justice. La France vit dans un climat délétère où l’on n’en finit pas de remettre en scène les schémas du passé : « lutter contre le fascisme » toujours renaissant, « faire payer les riches » en se présentant comme les porte-parole attitrés des pauvres, des exclus et des opprimés de tous les pays du monde, en développant un chantage sentimental et victimaire contre la raison.
    La confiance dans les rapports sociaux, la liberté d’opinion et le débat intellectuel s’en trouvent profondément altérés. Le chômage de masse, l’érosion des anciennes solidarités collectives et les déstructurations identitaires qui touchent particulièrement les couches populaires paraissent hors champ de ce combat idéologique entre le camp du progrès revisité et l’éternelle réaction. Des pans entiers d’adhérents, de sympathisants ou d’ex-militants ne se reconnaissent pas dans les camps ainsi tracés, tandis que le désespoir social gagne chaque jour du terrain. Ils désertent et s’abstiennent, quand ils ne sont pas tentés par les extrêmes pour exprimer leur protestation.
    Dans une situation où les tensions s’exaspèrent, le cynisme et les calculs politiciens décrédibilisent la parole politique et la puissance publique. Quand l’Etat devient à ce point incohérent, la société se morcelle et le débat tourne à la confusion. Le plus surprenant en l’affaire est la légèreté avec laquelle on dénie cette réalité en pratiquant la langue de caoutchouc pour dire tout et son contraire avec aplomb.
    La gauche au pouvoir est en panne de projet et de vision : elle n’en finit pas d’essayer tant bien que mal de réduire la dette et les fractures sociales et fait du surf sur les évolutions sociétales problématiques, en essayant de satisfaire les intérêts contradictoires de sa majorité et de ses clientèles électorales. La perspective difficile d’une inversion de la courbe du chômage, outre son caractère incertain, ne peut être le remède miracle au mal-être français. Les fractures sont à la fois sociales et culturelles. Le roman national est en panne, écrasé entre une version pénitentielle de notre histoire et un avenir indéterminé au sein d’une Union européenne qui pratique la dérégulation et ne parvient pas à maîtriser les flux migratoires.
    Un pays qui ne sait plus d’où il vient et où il va perd l’estime de lui-même. Il faut aborder les questions qui dérangent en dehors des tabous et des invectives : quel rapport la gauche entretient-elle aujourd’hui avec la nation? Les références éthérées à l’Europe et aux droits de l’homme ne peuvent tenir lieu de réponse à cette question; l’attachement au modèle social ne peut suffire. Qu’en est-il de ce « cher et vieux pays » au sein de l’Union européenne et dans le monde? La gauche devrait expliquer de façon cohérente et crédible le sens qu’elle donne désormais à la République face aux groupes de pression qui font valoir leur particularité ethnique, communautaire ou religieuse en considérant la laïcité comme discriminatoire.
    La question n’est pas celle de maintenir à tout prix une majorité divisée sur des questions essentielles, mais de la crédibilité de la puissance publique et de l’unité du pays dans la période difficile qu’il traverse. Un tel enjeu suppose d’en finir avec la pratique de la « synthèse » et ses salmigondis, de trancher le noeud gordien entre l’angélisme et le sens de l’Etat qui enserre la gauche au pouvoir et l’entraîne vers la débâcle. L’affaire Leonarda en aura été l’occasion manquée. C’est l’avenir d’une gauche républicaine et sociale, attachée à l’état de droit, respectueuse des libertés d’opinion et du débat intellectuel, qui est désormais en question.

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  5. drazig dit :

    @UneVoix
    Relisez l(histoire. Les bases de la sécu et de son économie ont été lancées par Adolf., un socialiste…Aïe, aïe, aïe.

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  6. Freddie dit :

    Comme à l’époque, il y a ceux qui défendent une femme attaquée dans la rue (vous), d’autres qui se mettent à plusieurs pour la violenter, et une grande majorité qui fait mine de ne rien voir…

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  7. Freddie dit :

    Je vous comprends Maxime. Vous avez l’impression que les gens n’ont plus de valeurs, et qu’il n’y a plus de gens courageux comme à cette époque. Quand on se penche sur l’histoire du peuple de base de cette époque, on a pourtant l’impression que les gens étaient comme aujourd’hui : quelques héros, quelques salauds, la masse qui fait le gros dos. Et les gens qui se tirent dans les pattes. C’est du moins ce qu’on voit en s’intéressant aux détails quotidiens de cette époque là (exemple : à la libération, le maire d’un village qu’on a dû prendre dans une autre ville car les rancoeurs locales étaient trop fortes, etc). Mais, vu de 70 ans plus tard, on ne se souviens plus que des héros, qu’on commémore. Nous ne subissons plus la médiocrité passée, alors que nous prenons en pleine face la médiocrité d’aujourd’hui. Gardez le moral, Maxime, ce n’est pas pire aujourd’hui ! Et il y a toujours des gens courageux. Comme à l’époque, c’est la minorité.

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    • Freddie, je suis particulièrement sensible à ce que vous écrivez, c’est plein de justesse, de bon sens et de sagesse!
      Merci beaucoup pour ce précieux conseil à la fin de vote commentaire!
      Maxime

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  8. Christophe dit :

    Bonjour Maxime Tandonnet!

    Etes-vous certains qu’il y a en France 3.300.00 chômeurs?Personnellement j’en doute.Je ne dispose pas de chiffres,je pense qu’il y en 3 fois plus.

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  9. UneVoix dit :

    Thomas dit:
    « Cette nostalgie est instrumentalisée par ceux dont l’intérêt est de conserver le système économique et social installé en 1944-47, en réaction contre l’Occupation.
    Or ce système est obsolète (fort logiquement, 70 ans après) et l’enjeu majeur pour notre pays est d’en sortir avant la ruine – « 

    Relisez l’histoire. La sécu donc son économie fait partie du plan des résistants bien avant la fin de la guerre. Le système n’est pas obsolète. Il a simplement été miné par de multiple réforme, passez moi l’expression, « à la con ». C’est là que les bactéries attaquent. Si vous ne me croyez pas. Aller voir ce que donne outre Atlantique le résultat de ce genre d’action au final. C’est « Funky ».

    Le système initial n’a pas perduré bien longtemps. Et pourtant c’est probablement celui qui a le mieux fonctionné. A part peut être les années Mitterrand et encore. C’est parce que le système a été abâtardi qu’il parait bancale. Pas l’inverse. L’idée de base est très bonne gérable et sans dettes. La fameuse dette c’est 1973. Avant c’est l’équilibre.

    Je vous conseille l’écoute de Franck Lepage sur Youtube (long mais tellement bon) notamment sur les retraites. La lecture de Fabienne Brutus pour son livre sur l’ANPE et ses rouages. Rassurez vous pour Pôle Emploi c’est le même « bastringue ». De grande soirée en perspective sans la télé.

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  10. Frederic_N dit :

    Le message est passé, et il est loin d’être inutile..

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  11. drazig dit :

    Merci, Thomas 7:55.

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  12. Thomas dit :

    Cette histoire est très belle Maxime, mais aujourd’hui nous devons nous méfier d’une trop grande nostalgie pour la Résistance.
    Cette nostalgie est instrumentalisée par ceux dont l’intérêt est de conserver le système économique et social installé en 1944-47, en réaction contre l’Occupation.
    Or ce système est obsolète (fort logiquement, 70 ans après) et l’enjeu majeur pour notre pays est d’en sortir avant la ruine – dans le respect des valeurs de la République, bien sûr.
    Avez-vous remarqué que depuis des années, pas une semaine ne passe sans qu’une affiche dans le métro, un programme à la télévision ou la radio, une couverture de magazine nous rappelle que nous avons été occupé entre 1940 et 1944? Il s’agit d’entretenir notre culpabilité pour empêcher notre révolte.
    Nous avons besoin de modèles, mais dans l’intérêt de la France nous devrions diversifier nos sources. Je voudrais qu’on parle davantage de l’héroïsme inouï des français entre 1914 et 1918, du bonheur des français à la Belle Epoque, de nos grands industriels du 19ème siècle, de nos voyageurs du 18ème siècle, etc.
    Pensez-y!

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    • michel43 dit :

      moi,THOMAS, je vous ais COMPRIS,,,,,, on a surememt peur du frontt national,,,vous devez le penser…….. Alors,,on nous ressort le slongan….Fachos,, et le reste seulement, les gens on evoluer,,les gens avec,,ils sont au courant de tout, UMP–PS, on lamentablememt echouer…reste,la droite national, peut t..elle faire pire. bien sur que NON et a voir la guerre interne a droite et a gauche…..les gens se disent…..pourquoi PAS EUX…….sans langue de bois…..MOI

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    • michel43, pourquoi ramenez vous tout en permanence au fn?
      MT

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    • michel43 dit :

      POURQUOI,,,,,tout simplement,parceque,il sera incontournable..dans L..3AVENIR, vous le savez bien … apres 2014, et les Europeenne, notre droite,va enfin.. se rendre compte,que pour revenir au pouvoir,un accord sera necessaire., cela semble gener de nombreuses personnes deconecte de lla realite … Maxime. je crains ,vraimemt et vu la folie socialistes,,,,la droite national va peser tres..tres.. lourd dans notre pays.on en reparlera en 2014

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    • Thomas, bien sûr, c’est affaire de sensibilité personnelle. A mes yeux l’épopée du général et de la résistance est l’un des moments fondateurs de notre histoire, avec une poignée d’hommes isolés qui du fond de l’abîme croient malgré tout en l’avenir et choisissent de se sacrifier pour leur pays.
      Maxime

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  13. michel43 dit :

    on oublie souvent,un autre GENERAL,, Leclerc de Hautecloque, et de tres nombreux ,resistants anonymes, qui on lutter dans le maquis, et on payer de leurs vie ,le fait de vouloir defendre leurs pays,notre famille fut decimer, reste,un courrier,ecrit avant de mourir sous la torture ,il avait 18 ans, ROLAND etudiant, denoncer, et OUI.. comme a ANGERS pour les notres.,,,, la guerre interne des maquis. chut,,faut pas le dire….. LA FRANCE, en rentrant dans cette Europe, la…ne pouvait lutter ,et a 27 EN PLUS, un foutoir,,,300 000 personnes travailles en FRANCE, en gardant,le droit de leurs pays ,LA premiere entreprises de FRANCE, ne peut lutter ,resultat- faillite,depots de bilan, misere.chomage., on ne parle JAMAIS de l..outre Mer ,pire que chez nous..la droite molle ne comprend rien a la situations ,et va nous proposer des reformettes, aucunement adapter a la situations de notre pays, notre avenir,, se sera forcement. des larmes, cars,il va falloir couper dans ,toutes les aides,a l..interieur et a l..exterieur , je suis en Espagne, ce pays paye les betisses des socialistes, qui abusais des aides .EUROPEENNE…ON CONSTRUIT partout . a cote de chez moi, 2000 logements inachever,,,,eux..on la preference national,,,pour le travail. je pense que tout les pays de notre Europe, paye le fait que les politiciens , ne sont JAMAIS responsables de la gestions de leurs pays.. TOUT le monde sait ,pour la GRECE, que les grands escros, sont les POLITICIENS, de tout bords.. on attend, sereñememt 2014..la surprise,sera de taille, vu les hausses,dans TOUT les domaines, , la lachete de notre peuple et OUI Maxime… personne ne bouge, on devrait etre tous dans la rue, syndicats,associations, UNP et la droite national, communistes,partis de gauche, Routiers. automobilistes, Moterds, et BIEN.. RIEN les ANCIENS, eux en AVAIT,,,,,,,se n..est plus le CAS en 2013 triste, je suis ,,,pour mom pays

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  14. Duff dit :

    Bonsoir Maxime,

    C’est à cause de genre d’histoires qui font la grande Histoire avec un « H » majuscule que cette période n’a pas fini de me passionner. Tellement de notions sur lesquelles il est indispensable un jour de réfléchir se sont si violemment entrechoquées. La nature humaine dans son expression médiocre comme aussi dans sa grandeur, ce qu’est la France et de ce qu’on lui doit…

    Je ne suis pas surpris de vous voir évoquer subtilement ces grandes questions qu’on pensait à tort, réglées, débattue, bonnes à rester cantonnées dans un livre à qui l’on offre juste la perspective de goûter la poussière offerte par l’oubli dans un placard, un grenier. Quel insupportable décalage avec l’actualité indécente, frisant le minable et qui pourra fort bien être balayée par encore plus risible au train où vont les choses, si j’en crois l’interprétation actuelle que je fais de la formule « En 1941, la France occupée, martyrisée, se trouvait au fond du gouffre mais tout espoir était permis tant sa grandeur survivait dans la conscience des Français ».

    La France compte 3.3 millions de chômeurs de catégorie A. Si on compte tout le monde qui ne travaille pas, peu, à mi-temps, partiellement, radiés, sans compter les CDD précaires et souvent abusifs tant la marche en terme de protection qu’offre le CDI est incommensurable, il y a au minimum 6 millions de français sans activité ou trop réduite. Avec 5.5 millions de fonctionnaires qui ne surveillent que très peu les opportunités d’emplois dans le secteur privé et un peu moins de 30 millions d’actifs on arrive au chiffre qui tue : Un quart des français cherchant un poste en CDI en sont exclus… Je ne connais pas les chiffres exacts sur le nombre d’emplois intérimaires autrement dit la proportion est certainement au dessus. Combien de temps une société peut tenir en l’état et surtout sans perspectives crédibles que la situation peut se détendre vite?

    Un dernier point, j’ai écrit un billet dimanche et publié le lendemain sur l’épisode affligeant du week-end dernier au cour duquel le président a commis une gravissime faute dont à mon avis il ne se remettra jamais. J’ai conclu sur le fait qu’il était plus que temps de repenser les bases sur lesquels on pouvait accorder la nationalité et en particulier sur le droit du sang. Je n’ai pas été surpris que le sujet fusse mis sur la table mardi. Je ne commenterai ni la forme ni le fond, je relève juste que cette notion n’est pas une invention démagogique, cynique de Mitterrand. Par le passé elle a permis de fournir à la France de la chaire à canon aussi, tant et si bien qu’on peut se poser la question à quel moment ce droit du sol, générosité qui nous honore parmi les Nations, n’a-t-il pas eu la moindre arrière pensée?

    Les dysfonctionnements européens, l’écroulement du socle de valeurs communes, l’absence de débats sérieux et dépolitisés, la mondialisation subie alors qu’elle pourrait être une chance pour des peuples sûrs d’eux-mêmes et prêts à arpenter le monde, l’éloge aveugle du multi-culturalisme effaçant notre passé ou pire la culpabilisation outrancière de faits historiques ramenant sur la table des déchirures anciennes incitant à des concurrences victimaires, voilà tous les ingrédients (du moins ceux que je n’ai pas oublié) du mal-être français, les causes de notre moment actuel de tensions économiques et d’identité, moment pendant lequel on ignore si on sera capable de surmonter la crise profonde française.

    Bonne soirée
    Cordialement

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    • Duff, vous avez parfaitement raison, j’adhère en tout point à votre propos notamment sur le droit du sol, cela fait un bien de lire parfois des choses raisonnables et qui s’interrogent au-delà de la folie de l’actualité.
      Maxime

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