Un tiers d’extrémistes?

La une du « Monde » en passant devant le kiosque à journaux ce soir : « un tiers des Français adhèrent aux idées du FN », en grand titre alarmiste. On aime bien se faire des frissons :  un tiers des Français (sous-entendu) seraient d’affreux extrémistes de droite, pire que dans les années 1930 ! Mais qu’est-ce que les idées du FN selon le Monde ? L’article brille par son imprécision ; parmi les idées supposées se rattacher à la tradition du FN, il y aurait « le constat que la justice n’est pas assez sévère envers les mineurs »… A ce compte, il vaudrait mieux se demander, qu’est-ce qui n’est pas « idée du FN » ? Les idées personnelles de nos amis les rédacteurs du Monde sans doute… Car, au fond,  tout ce qui n’est pas de leur avis a vocation à tomber dans la trappe maudite d’« idée du FN ». Belle manière de diaboliser tout ce qui n’est pas conforme à leur vision des choses. Cela s’appelle fabriquer la pensée unique, la pensée totale, en vouant à l’enfer les valeurs ou les objectifs auxquels sont attachés « les gens », le peuple : nation, sécurité, maîtrise de l’immigration, redressement économique. Mais pas d’inquiétude : périodiquement, la même enquête revient dans le grand quotidien du soir, avec quelques variantes, comme s’il voulait absolument faire des « idées du FN » l’étalon suprême de mesure de la bonne santé idéologique du pays. Mais ce qu’ils appellent les idées du FN n’appartient en aucune façon au FN, n’appartient à aucun parti; ce sont les idées du bon sens, délaissées et méprisées par le microcosme politico-médiatique. Mais que deviendraient-ils sans leur cher FN, sans ce repère, cet horizon, le socle de leurs beaux raisonnements ?  Il est vrai que les idées, surtout les idées novatrices, courageuses et  intelligentes, dans le débat électoral en cours, ce n’est pas ce qui abonde, quel que soit le parti… Je crois que tout ce petit monde (pardon) fait un doux rêve – le 21 avril 2002 à l’envers – agite le chiffon rouge pour y parvenir. Et le candidat socialiste avec deux tiers  des voix au second tour… Quel bonheur! Quel triomphe !

Maxime TANDONNET

A propos maximetandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
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20 commentaires pour Un tiers d’extrémistes?

  1. willy dit :

    Et s’il s’agissait seulement d’un tier de razleboliste?
    Ce vieux clivage gauche – droite avec ou sans cohabitation dénote bienle coté eternellement insatifait de l’électeur qui est le seul à croire aux promesses des politiques.
    Une dame dans le RER ce matin disait à son amie, qu’elle gardait sa voiture pour faire les courses mais qu’elle n’était en rien rassurée de devoir la laisser sur le parking de sa cité.
    Il fut un temps ou l’on achetait la paix sociale dans les cité avec les grands frères, puis vint le temps du grand lavage à l’aide d’un nettoyeur haute pression de marque bien connue. Finalement,les voitures brulent toujours, les voyous qui se font prendre son soutenus dans l’heure qui vient par des manifs, voire par des émeutes s’ils sont malmenés ou blessés.
    Qu’est donc devenu le vieil adage: Force de rester à la loi?
    D’ailleurs, quelle loi? celle du code Napoléon ou celle de la jungle urbaine?
    Les gens veulent un vie paisible quand ils sont chez eux, pas des caméras de surveillance avec lesquelles Big Brother pourra les épier.
    Ce vieux clivage a déjà couté trop cher en achat de paix sociale, de caméras et autres palliatifs utilisés. Ils faut des résultats. Que les fauteurs de troubles s’en aillent ou soit punis. La loi républicaine doit être la seule à compter et a faire respecter. 14 ans et 17 ans mort à marseilles, armement: la kalach. Ou sommes nous?? en ex Yougoslavie en 1990???
    C’est cela que les gens veulent pas un coup de couteau pour une paire de chaussures ou un balladeur numérique.

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  2. Sliog dit :

    Merci de votre bon sens, M.Tandonnet.
    Le peuple en a marre d’être nié et diabolisé.

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  3. daredevil2007 dit :

    Désolé mais je préfère les analyses de l’école autrichienne à celle de M. Keynes ou de ses émules… Quant à la révolution française, celle de la Terreur… comment dire… non merci, sans façon!

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  4. Mich dit :

    Franchement je ne crois pas du tout à Mr Hollande. Vu son peu de charisme..certes Ségolène Royal a bien fait 47% des voix en 2007 alors que c’était une cruche et une guimauve à l’image de Hollande, mais elle avait un « atout »: c’était une femme. On attendait donc moins de tranchant, d’énergique de sa part.

    Oui je pense que rien n’est joué et je pense que l’élection se jouera entre Marine Le Pen et Sarkozy. Sarkozy d’ailleurs aurait tord de donner l’impression que son seul rival est Hollande, de trop s’enfermer dans un duel PS -UMP. Le meilleur serait sans doute qu’il mette Hollande à « égalité » avec les autres candidats, qu’il s’adresse même plus aux autres qu’à lui, presque même qu’il l’ignore. Sarkozy devrait vraiment tout faire pour éviter de « l’institutionnaliser » comme son grand adversaire, en prenant ainsi à contre courant les médias qui le présentent comme le grand opposant à Sarkozy. Hollande n’aura alors que plus de mal à se faire entendre et son absence de projet et de charisme n’en ressortirait que davantage.
    Enfin ce qu’est un avis…

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  5. Charlie dit :

    A l’attention de daredevil2007, sur l’inflation et la République de Weimar (il pourra lire aussi avec profit Jacques Sapir sur ce sujet):

    Ce qui est encore bien plus frappant, c’est la réécriture de l’histoire de l’Allemagne, répétée encore et encore, comme si cette répétition pouvait en quelque sorte empêcher de se remémorer ce qui s’est réellement déroulé durant le 20ème siècle. Si l’on en croît la version des responsables de la BCE, il serait imprudent pour une banque centrale de prêter à l’Etat, en raison du danger d’hyperinflation. On invoque l’inflation sous la République de Weimar dans les années 1920 en Allemagne. Mais après examen, cela s’avère être ce que les psychiatres appellent un souvenir reconstruit – un état dans lequel un patient est convaincu d’avoir subi un traumatisme qui semble réel, mais qui n’existait pas dans la réalité.

    Ce qui s’est passé en 1921 n’était pas un cas où un gouvernement emprunte à une banque centrale pour financer des dépenses telles que les programmes sociaux, les pensions ou les soins de santé comme aujourd’hui. Le problème était plutôt l’obligation qu’avait l’Allemagne de payer les réparations, ce qui a conduit la Reichsbank à inonder les marchés des changes de deutsche marks pour pouvoir se procurer les livres sterling, les francs français et autres devises pour rembourser les Alliés – qui ont eux utilisé cet argent pour régler leurs dettes auprès des États-Unis. L’hyperinflation en Allemagne découlait de son obligation de payer les réparations en monnaie étrangère. Aucune pression fiscale intérieure ne permettait d’obtenir les devises nécessaires aux payements.

    Dans les années 1930, ce phénomène fut bien compris et expliqué par Keynes et d’autres qui ont analysé les limites structurelles sur la capacité de payer une dette extérieure imposée sans égard pour la capacité de remboursement des budgets nationaux.

    Michael Hudson, extraits,
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3143

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  6. Charlie dit :

    A l’attention de daredevil2007, toujours sur le problème de la dette et de son remboursement :

    L’art de ne rien comprendre à la dette publique, par Paul Krugman
    6 janvier 2012

    « Les familles doivent rembourser leurs dettes. Pas les gouvernements, » assène Paul Krugman à l’attention de tous ceux qui réitèrent sans cesse cette analogie stupide et se réclament des vertus des « bons pères de famille » pour faire croire à la nécessité absolue d’une austérité porteuse de récession.

    Paul Krugman, extraits,
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3152

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  7. Charlie dit :

    A l’attention de daredevil2007, sur le problème de la dette et de son remboursement :

    Ayant sans véritable examen intériorisés l’accusation d’ « usual suspects » de l’inflation, les Etats européens ont confié le levier de la création monétaire aux seules banques privées, garanties par une banque centrale uniquement soucieuse de contenir l’inflation à la consommation- identifiée aux augmentations de salaires – et structurellement indifférente à l’inflation des actifs et de la dette résultant des transferts de capitaux compensant les déséquilibres commerciaux.

    Mais la création de crédit privé n’est pas nécessairement moins inflationniste que la monétisation des déficits publics (qui consiste à créer l’argent requis).

    Cette concurrence entre les banques et l’Etat explique l’accusation mensongère affirmant que la création de crédit au bénéfice de l’Etat serait plus inflationniste que la création de crédit des banques du secteur privé.

    L’article 123 du traité de Lisbonne interdit à la BCE de faire ce pourquoi les banques centrales ont été fondées (…) Le motif revendiqué, c’est que la création de crédit par une banque centrale menacerait la stabilité des prix. Seules les dépenses publiques sont réputées inflationnistes, mais pas le crédit créé par le privé !

    Michael Hudson, extraits,
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3143

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  8. daredevil2007 dit :

    Un petit ajout (j’ai cliqué trop vite, veuillez m’en excuser) : à propos de cette fameuse loi de 1973 que d’aucuns prétendent supprimer, pensant avoir découvert là comme une sorte de pierre philosophale, il serait bon qu’ils se remémorent les conséquences de l’inflation ou pire celles de l’hyperinflation de 1923…

    http://h16free.com/2011/11/28/11407-pour-en-finir-avec-la-loi-de-1973

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  9. daredevil2007 dit :

    Bonjour M. Tandonnet,
    Tout comme vous, je ne crois pas un instant que le choix du FN soit une solution en soi car sa vision économique nous mènerait, n’en déplaise aux adorateurs du marxisme, au fond de l’abime – à propos du protectionnisme, il suffit de voir, par exemple, où en sont la Corée du nord ou Cuba… qui, comme chacun sait, sont des paradis où il fait bon vivre, pour constater que ce n’est pas la solution, bien au contraire! Quant à ne pas payer nos dettes qui n’en déplaisent à l’un des intervenants, sont bien réelles et augmentent à vue d’œil, c’est le meilleur moyen pour se retrouver au ban des nations, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer…
    En ce qui concerne la course à l’échalote actuelle, je ne peux – tout comme vous – que constater la nullité des candidats qui prétendent y participer et comprends donc parfaitement la tentation de produire un vote sanction qui plane dans l’esprit de nombreuses personnes mais d’un autre côté, comment amener de réels changements? Comment évincer du pouvoir les responsables de ce désastre dans lequel nous semblons nous précipiter tête baissée? Je crains malheureusement que nous ne soyons contraints d’en passer par une sorte de « remise à zéro » pour espérer (peut-être) sortir de cette impasse, avec tous les aléas économiques et politiques que cela comporte…
    « Cette démission, ce renoncement, sous l’effet du conformisme, de la coquetterie médiatique, sont à mes yeux incompréhensibles et impardonnables. » dites-vous mais qu’attendre d’autre de personnes qui ne croient plus en rien ni n’ont de valeurs, pour qui seule la position, les émoluments et autres avantages qui vont avec, comptent? Il n’est que de se rappeler le vote des députés concernant une très modeste réduction de leurs primes ou salaires, je ne me souviens plus des détails, voici quelques mois ou encore la tentative d’étouffer le rapport de Monsieur Perruchot plus récemment…

    Quoi qu’il en soit, je vous présente mes meilleurs vœux pour cette année qui sera très probablement décisive et espère vous lire encore longtemps!

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  10. homere dit :

    Bonjour,
    Le PS and Co et l’UMP portent des idées de renoncement. L’UMP qui vogue en fonction des vents des agences de notation, qui dictent au final la politique, économique, fiscale et sociale. Le PS qui a renoncé à la France pour universalité.
    J’entendais un auditeur de RTL qui réagissait sur le thème de la désinvolture des politiques, il annonçait que le PS à l’inverse de ses idéaux, avait nommé un islamiste, grand-électeur dans le Nord, ce dernier dans un reportage avait approuvé la lapidation et la burqua, et convenait que les villes françaises à majorité musulmane devront être (un jour) régit par la charia, il s’en ait excusé plus tard, l’intention vaut l’action!. Les journalistes étaient étonnés et pensaient que l’homme affabulait. Mais en fait, il disait vrai, c’était sans doute une information qui ne méritait pas d’être porter à l’attention des français, à part par Nord Eclair.
    Les règles du jeu sont pipées

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  11. Charlie dit :

    Ca c’est un poncif Monsieur Tandonnet que de dire que le FN n’est pas un parti de gouvernement et c’est gonflé de dire que sa politique économique n’est pas crédible quand on voit le désastre économique provoqué par les politiciens des « partis de gouvernement » depuis 40 ans. Depuis que le capitalisme est né avec la Révolution française, c’est une bourgeoisie d’argent parasite qui a totalement chassé les contrepouvoirs formés par le clergé, l’aristocratie et le roi et qui dirige les affaires de la France en contrôlant les politiciens. Même le Front populaire était pour la majorité de ses ministres hostiles à ce qu’il soit concédé des avancés sociales aux travailleurs; si ces derniers ont fini par les arracher c’est en faisant la grève. Les politiciens du PS, de l’UMP sont ultraliés aux parasites de la Banque, ce sont les banques qui financent leurs campagnes électorales, et c’est parce que leurs campagnes électorales jouissent des plus gros moyens financiers que ces politiciens gagnent. Avec le suffrage universel institué par la Révolution, c’est mathématique ce sont les plus riches qui gagnent les élections, ceux qui ont le soutien des parasites bancaires. Bayrou? Outre son européisme qui n’est pas ici le sujet, ce Monsieur n’a rien compris à tout ça que l’UE était un machin obéissant aux banques et construit par et pour les banques (on le voit bien avec les putschistes de Goldman Sachs en Grèce et en Italie, et le ministre de l’Economie espagnol ancien de Lehman Brothers – immondes et insolents conflits d’intérêts) et il gobe tout ce que racontent les banques, à savoir que les dettes des Etats il faut les rembourser (ce mec son rêve français, c’est gérer le pays en bon père de famille avec des dettes qu’on rembourse bien poliment et qu’on évite de créer quand on construit la politique budgétaire du pays – il a pas compris que ce sont les banques qui poussent les politiciens à construire, bien que depuis 40 ans les dépenses de l’Etat et des collectivités soient restées stables contrairement à ce qui est dit partout, des budgets en déséquilibre, du fait des impôts toujours plus bas pour les riches, ce qui fait que les politiciens sont obligés d’emprunter aux banques qui s’engraissent en imposant des taux d’intérêts ultra-élevés; il a aussi pas compris que les dettes des états, ça n’a rien à voir avec les dettes des particuliers et des paysans lui qui veut se faire passer pour le fils du paysan qui a du bon sens et qui connaît le coût des choses, les états peuvent décider de ne pas les rembourser comme en islande dont le peuple par référendum a refusé de remboursé ses dettes faramineuses). Bayrou qui fait le bravache à bon compte face à ceux qui lui sont subordonnés (les membres de son parti) ou face aux puissants quand il n’a aucunes responsabilités politiques outre son européisme (les européistes sont des gens qui sont fatigués de leur pays) se couche devant toutes les féodalités (syndicales et pédagogistes au ministère de l’Education Nationale en 1993 et bancaires si il accède à la présidence en mai prochain. Il faut élire un candidat qui veut sortir de l’UE, détruire et pulvériser les oligarchies bancaires en nationalisant ou mieux en réquisitionnant les banques, faire sauter la loi de 73 (l’article 123 du traité de Lisbonne) qui interdit à l’Etat d’emprunter à la banque de France, sans intérêts, et l’oblige à emprunter uniquement aux banques à des taux faramineux, sortir de l’Euro, mettre en place une politique protectionniste. Paul Bairoch a démontré que dans toute l’histoire du monde la croissance des pays s’est construite au moyen du protectionnisme, le protectionnisme n’est pas ce qui a aggravé la crise de 1929 et amené à la guerre contrairement à ce qui est dit partout, c’est une économie mixte qui caractérise la France à mi-chemin entre les 2 extrémismes que sont l’autarcie et le laisser-fairisme. Tous les économistes des équipes de campagne de Sarkozy et encore plus de Hollande sont payés par les banques en étant dans leur conseil d’administration (Elie Cohen et Olivier Blanchard que Jacques Sapir démonte tous deux dans plusieurs de ses ouvrages, Olivier Blanchard et le FMI, Pascal Lamy et l’OMC sont des criminels économiques qui ont provoqué comme le démontre l’excellent, hétérodoxe et indépendant économiste et géopoliticien Jacques Sapir un désastre et un saccage social en Russie, en Argentine, en Indonésie et Malaisie, tous ces pays s’en sont sortis et ont maintenant depuis plusieurs années de très forts taux de croissance après avoir choisi de désobéir aux préconisations du FMI qui du coup lui a prédit l’apocalypse comme si ça n’était déjà pas le cas, ils pratiquent des taux de douane élevés, obligent les entreprises étrangères qui veulent pénétrer leur marché intérieur de produire sur place leurs produits, Jacques Delors est cet autre criminel économique équivalent français de Thatcher, c’est lui qui a tout libéralisé dans les années 80, qui a détruit les systèmes de retraite des ouvriers, qui a mis fin à l’indexation des salaires sur l’inflation, qui a crée l’Euro et qui de manière lamentable s’est dégagé il y a deux mois dans plusieurs interviews à des journaux de toute responsabilité dans le chaos actuel de l’euro, ça a été le pire ennemi avec l’autre « socialiste » Pascal Lamy des travailleurs français des 60 dernières années, François Hollande et son copains Jean Pierre Jouyet sont leurs fils spirituels, ce sont eux aussi des banquiers qui travaillent dans la banque ou dont tous les amis sont des banquiers.
    Monsieur Tandonnet, le programme économique de Marine Le Pen reprend tous les travaux, et seulement les travaux de Maurice Allais, Jacques Sapir, Philippe Villin, Alain Cotta, Gérard Lafay, Jean-Jacques Rosa, Laurent Pinsolle, Jean-Claude Werrebrouck, Jean-Luc Gréau, Henri Sterdyniak (aucun de ces économistes, à part l’hétérodoxe et visionnaire Philippe Villin, ne travaille, n’est payé ou fait partie du conseil d’administration d’une banque) et plus généralement les travaux publiés sur l’excellent site d’économie et de géopolitique contreinfo.info:

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3140

    Et j’oubliais, on s’est aperçu de manière empirique sur plus d’un siècle puis on l’a démontré ensuite que bien souvent le chômage était inversement proportionnel à l’inflation (la courbe de Philipps), et à cette aune l’unique objectif fixé à la BCE, celui de lutter contre l’inflation, est criminel et a provoqué l’énorme chômage qu’on connaît en Europe, et ça a été un choix délibéré, pour que les patrons n’aient pas à augmenter les salaires de leurs employés pour les empêcher d’aller offrir leurs compétences à une concurrence mieux-disante. On nous a fait croire que la lutte contre l’inflation était destinée à protéger le pouvoir d’achat des travailleurs, or c’est faux avant la loi Pompidou de 1973, l’inflation était élevée (et -bien- plus élevée qu’après 1973) mais les salaires étaient indexés à l’inflation. En réalité l’inflation est dangereuse uniquement pour les ultra-riches et les rentiers.
    Mais depuis 2002 avec l’Euro on a et l’inflation et le chômage.

    Les seuls partis qui ne soient pas liés et qui ne soient redevables d’aucune élection aux banques, qui veulent abattre le néolibéralisme, les oligarchies et l’UE et pour lesquels il faut voter, c’est le FN de Marine Le Pen, Debout La République de Nicolas Dupont-Aignan et Laurent Pinsolle, l’Union Populaire Républicaine du grand commis gaulliste de l’Etat François Asselineau, le Pôle de Renaissance Communiste en France de l’historienne Annie Lacroix-Riz et le Parti Ouvrier Indépendant de Gérard Schivardi.

    Jean-Luc Mélenchon fait lui le bravache mais n’ose pas sortir de l’Euro, encore moins de l’UE et se ralliera à François Hollande au second tour, c’est la roue de secours de F. Hollande (en outre, il est immigrationniste et peureux devant l’islam, quand ce n’est pas collabo et flatteur de l’islam). Dans le dispositif de Hollande, Mélenchon est là pour permettre aux mécontents de se donner l’illusion de taper dans la fourmillière du système au premier tour, de capter leurs voix pour ensuite les rabattre au second tour vers Hollande. Mélenchon fait juste office de soupape du système pour les mécontents.
    Eux seuls veulent rendre au peuple leur souveraineté qui a été confisqué par les parasites banquiers. Ce sont les seuls candidats qui ont pour objectif de servir l’intérêt général du Peuple Français, et non de servir les intérêts des banquiers et de les engraisser, ce à quoi correspond dans les programmes des autres candidats l’objectif de leur rembourser la dette française (les intérêts). Vouloir désendetter la France, c’est vouloir travailler pour les banquiers, au détriment du peuple.

    Donc Monsieur Tandonnet, le projet économique de Marine Le Pen, c’est le projet de tous les autres pays du monde hors UE et Afrique (laquelle est pillée par les multinationales qui pour lui faire rembourser ses dettes lui rachète toutes ses industries minières, puis lui propose de contracter des emprunts pour faire construire des infrastructures comme des barrages, des ponts, des autoroutes soi-disant pour lui permettre de se développer mais en fait pour le seul usage de ces multinationales qui en ont besoin dans leur exploitation: l’Afrique est donc prise dans le cercle vicieux de la dette, cercle de la honte imposé par les multinationales. Avec les pays de l’UE, l’Afrique est la dernière zone au monde où le FMI parvient encore à faire appliquer ses préconisations: ouverture totale de leurs marchés, ce qui fait que les pays africains ont été poussés à abandonner l’agriculture vivrière, pour être obligés à importer ce qui est nécessaire pour subvenir à leurs besoins vitaux alimentaires, et être obligés à se tourner vers des agricultures uniquement destinés à l’exportation). C’est donc l’inverse Monsieur Tandonnet: ce sont les programmes des partis du système qui sont des aberrations économiques, en ce qu’ils nous proposent de continuer à obéir aux aberrations de la politique économique constitutionnalisée dans le TCE: obligation d’appels d’offres ouverts aux entreprises étrangères, interdiction, au nom du dogme de la concurrence libre et non-faussée, de subventionner des industries nationales en difficulté – c’est ainsi que l’UE a délibérément et en toute connaissance de cause saboté le plan textile de 1996, condamnant à la fermeture les dernières usines textiles françaises, et jetant sciemment des milliers d’ouvriers français du textile au chômage; versement de plusieurs milliards d’euros à l’UE.
    Marine Le Pen propose, par toutes les mesures contenues dans son programme, une seule chose: réindustrialiser la France.
    Les candidats du système, ou affiliés comme Mélenchon, propose d’approfondir puis d’achever la désindustrialisation de la France, qu’ils ont organisée méthodiquement depuis 40 ans.
    Nicolas Sarkozy, Monsieur Tandonnet, est le candidat des banquiers, choisi par les banquiers, financé par les banquiers, qui ne fera jamais rien contre les banquiers. Il ne consent à prendre des mesures favorables au peuple que si elles n’ont aucune incidence sur les banquiers. Les banquiers sont la mesure de sa politique. Il est le débiteur des banquiers qui lui financent ses campagnes électorales, pas des électeurs qui votent pour lui.

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    • Charlie, je rétablis votre texte comme vous me l’avez demandé, sauf les attaques personnelles contre un homme politique. Personnellement, je ne comprends pas bien où vous voulez en venir. Vous vous dites de gauche voire d’extrême gauche et partisan du Front national qui serait le parti le plus à gauche de France? mais n’avez vous pas l’impression de brouiller un peu les repères (sans animosité de ma part, je cherche à comprendre, pas à juger…)?
      MT

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  12. Charlie dit :

    J’ai oublié de vous souhaiter une bonne année 2012 Monsieur Tandonnet, en formant le voeu que vous serez à nouveau appelé à mettre vos compétences et votre expertise au service de la France et des Français, et employé à votre juste valeur.
    Je fais campagne pour le FN, justement parce que je suis d'(extrême-)gauche et que c’est le parti le plus à gauche de l’échiquier politique actuel, le plus authentiquement révolutionnaire, et le plus frontalement opposé à la droite (d’argent) qu’incarnent le PS (un parti d’extrême-droite puisque l’un des plus contrerévolutionnaires – hostiles aux idéaux de la Révolution française: anti-Nation, prolophobe, collaborationniste, ploutocrate) et l’UMP.

    « qu’est-ce qui vous différencie d’un idéologue d’extrême gauche ou d’un marxiste pur et dur? »

    Pas grand chose sans doute. Je ne pourrai pas développer, autant par manque de temps que parce que je n’ai pas les connaissances pour cela. Disons que s’agissant des banques qui vont faire faillite, soit on ne les renfloue pas et on les laisse faire faillite, soit on les réquisitionne c’est-à-dire qu’on ne les rachète même pas aux patrons qui ont fait n’importe quoi et par les risques qu’ils ont pris ont failli entraîner l’économie du pays dans la chute de leurs banques, on les leur prend de force et on ne leur paie pas ce qu’on leur doit comme intérêts, ces derniers étant indus, du vol, du racket, puisque l’argent qu’il prête, c’est de l’argent purement fictif, qui n’est pas a fortiori le fruit d’un travail antérieur de leur part. Ce sont des parasites qui vivent sur le dos des autres, les tondent et jouissent et vivent à leur place, et ne travaillent pas. Bon, je développerai un peu plus demain, notamment sur le qualificatif d’idéologue.

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  13. Charlie, sincèrement sans vouloir faire de mauvais esprit, quand vous écrivez « Il faut élire un candidat qui veut sortir de l’UE, détruire et pulvériser les oligarchies bancaires en nationalisant ou mieux en réquisitionnant les banques  » qu’est-ce qui vous différencie d’un idéologue d’extrême gauche ou d’un marxiste pur et dur? C’est par curiosité que je vous demande cela, pas par malignité. Je vous signale d’ailleurs que cela a déja été fait en France en 1982 avec le succès que l’on sait…
    MT

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  14. Gérard dit :

    Maxime,
    Bonjour,

    Je partage la réponse de Monsieur A.Defrance sur exactement tout ce qu’il a écrit dans son billet, et sans équivoque. Vous écrivez que le vote ou l’adhésion au FN n’apporte aucune réponse, mais où sont les réponses et surtout les solutions que la droite et la gauche ont apportées depuis plus de 30 ans ? Aucune. Vous parlez de la crédibilité ou du manque de crédibilité du FN mais le problème n’est pas économique, le problème est dans la réponse de A.Defrance et la mienne, le problème est beaucoup plus grave que si un gouvernement de gauche ou de droite réussissait à augmenter le smic de 200 300 ou 500 €, le problème n’est pas là et l’important en ce moment n’est pas d’ordre économique mais de valeurs d’identité de mémoire et d’héritage. Je préfère avoir une frite dans mon assiette mais de me sentir bien chez moi en France et non pas de me rendre coupable d’être un desouche. Je préfère avoir une frite dans mon assiette que d’entendre siffler ou huée notre hymne nationale et de me sentir raciste parce que je vais dénoncer cet état de chose, sans penser à cette fameuse photo de la FNAC ou un jeune (enfin un jeune, c’est pour reprendre le terme en vogue) se torche les fesses avec le drapeau, avec notre drapeau. Je préfère avoir une frite dans mon assiette que d’entendre à longueur de journée que la France est qualifiée de mots que je ne saurais par respect écrire ici. Et c’est justement ce regard des choses, ou le manque de discernement de nos politiques qui vont avoir les plus néfastes conséquences pour notre avenir, Il y a des priorités. Nous sommes atteints d’une grave maladie, il y a urgence, nous aurons tout le loisir de nous enquêter de nos petits bobos. Les choses ont de la valeur à l’importance que leur apporte.

    Comme d’habitude Maxime, mes très sincères respects, et mes chaleureuses salutations.

    Gérard

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    • Mais cher Gérard, je suis parfaitement d’accord avec vous sur chacun de ces points, sauf qu’à mon avis, c’est à tous les citoyens qui aiment leur pays de tenir ce discours, surtout pas à un parti spécifique car cela revient à sectariser, marginaliser des valeurs qui devraient être des valeurs d’union nationale.
      Bien cordialement
      MT

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  15. Anonyme dit :

    Cher M. Tandonnet.

    Ca y est, c’est fait. J’hésitais depuis bien longtemps et j’ai franchi le pas: j’ai décidé d’adhérer… au FN.
    Effectivement, comme vous le dites, et comme font semblant de ne pas le comprendre les rédacteurs du Monde et leurs alter ego dans bien d’autres rédactions (bien) pensantes, je ne suis pas raciste, je suis en faveur de l’avortement, j’ai des copains homos, je suis marié, divorcé, pacsé, hyper tolérant en matière de sexualité… mais j’en ai marre.
    Marre, effectivement, de me faire racketter au volant alors que la racaille parade dans mes rues, marre de constater que le français devient de plus en plus une langue étrangère chez moi, marre … de me faire traiter de raciste, d’intolérant quand je dis que je supporte de moins en moins les revendications musulmanes, marre de voir la France (pardon: ses représentants nationaux) donner des leçons de démocratie au monde entier alors que notre Parlement ne représente pas la moitié des français; marre que la (l’absence de) politique migratoire ne soit pas l’objet d’une consultation du peuple français, marre que toutes les identités soient célébrées, portées aux nues… exceptées l’identité française, marre que l’on estime que l’empire du Monomatapa (et désolé si ce n’est pas exactement ça) doit passer avant Louis XIV ou Napoléon, marre de manger du hallal sans le savoir et sans le vouloir, marre de me rendre compte que les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que les PME.
    Vote protestataire allez vous dire, suite à cette énumération de « marre »? Oui, peut être.. et alors? L’exaspération est bien légitime dans une telle situation, et savoir que l’on me prend pour un fasciste (un fasciste, moi???), un anti-républicain, uniquement parce que j’aime mon pays comme un forcené, que je ne veux pas que ma culture se perdre dans une bouillie mondialiste tiers-mondiste, islamophile et post-culturelle. tout cela me rend chaque jour un peu plus certain de mon choix.
    Dire qu’il y a à peine quelques années, je votais pour les Verts! Quand le vois Mme Duflot et Joly, dont l’unique ambition politique semble de mettre en marche l’anéantissement de notre Nation millénaire, j’ai envie de pleurer devant de tels renoncements bien pensants, pitoyables!
    Je suis quelqu’un de calme de mesuré.
    Imaginez la haine que la situation peut faire naître chez certains.
    M. Tandonnet, je sais que vous pensez que la situation est grave, elle l’est effectivement, et cela ma fait chaque jour un peu plus peur.

    Très cordialement.

    A. Defrance

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    • Cher Monsieur, votre commentaire m’inspire quelques réactions:
      -Je comprends votre sentiment général et je suis de l’avis que la classe politique de droite et de gauche est à la fois responsable et coupable d’avoir abandonné depuis longtemps au FN les vrais sujets que sont la question nationale par rapport à l’Europe, l’autorité de l’Etat, la laïcité, l’immigration. Cette démission, ce renoncement, sous l’effet du conformisme, de la coquetterie médiatique, sont à mes yeux incompréhensibles et impardonnables.
      -Je pense pour ma part que l’adhésion ou le vote FN n’apporte aucune réponse car ce n’est pas un parti de gouvernement (ses projets économiques sont aussi crédibles que ceux de M. Mélenchon); à mon sens la seule solution au malaise actuel, profond, c’est d’oeuvrer en faveur d’une prise de conscience générale et d’une sortie de ce climat post- totalitaire que j’essaye de dénoncer dans mon billet et que vous ne supportez pas non plus. C’est au niveau des idées que se joue la bataille aujourd’hui, et à mon sens il faut justement éviter de se laisser enfermer dans un coin, étiquetter, comme ils cherchent à le faire, et tenter de convaincre un public le plus large possible.
      Bien cordialement
      MT

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